Les faits de société ou les faits divers ont toujours été source d’inspiration pour les écrivains.
De par son métier de journaliste, Agnès Laurent avait toute matière pour écrire son premier roman.
Au sein de la rédaction de « L’Express », elle est en charge des pages consacrées à l’évolution de la société. Mais depuis longtemps, l’envie de l’écriture romanesque était présente. Il fallait juste qu’elle s’y sente légitime.
C’est chose faite avec ce roman « Rendors toi, tout va bien », paru aux...
Un beau jour d'Agnès Laurent - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Agnès Laurent,
Agnès Laurent :
Bonjour
Philippe Chauveau :
Votre actualité aux éditions Plon, Rendors-toi tout va bien. C'est votre premier roman de nous dont nous avons parlé. Vous êtes journaliste à la base. Vous êtes aujourd'hui à L'Express. Il y a eu L'usine nouvelle. Il y a eu La Tribune aujourd'hui à L'Express. Vous êtes notamment en charge des faits de société. C'est comme ça que l'on dit. Pourquoi ce goût pour le journalisme ?
Agnès Laurent :
Je suis extrêmement curieuse et...
Un beau jour d'Agnès Laurent - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
Dans ce premier roman, Agnès Laurent, on va faire connaissance avec un jeune couple, c'est un couple d'aujourd'hui. Nous sommes à la fin du mois de juin. Vous allez nous présenter Christelle et Guillaume, et c'est Christelle qui va occuper les toutes premières pages. C'est cette jeune femme que l'on retrouve dans une voiture sur l'autoroute A31. Elle vient de quitter Sète, où son mari travaille sur le port en tant que directeur financier. Et on sent qu'il y a un drame qui se prépare. Qui sont ils, Guillaume et...
Un beau jour d'Agnès Laurent - Livre - Suite
Agnès Laurent
Rendors-toi, tout va bien
Présentation 00'02'13"Les faits de société ou les faits divers ont toujours été source d’inspiration pour les écrivains.
De par son métier de journaliste, Agnès Laurent avait toute matière pour écrire son premier roman.
Au sein de la rédaction de « L’Express », elle est en charge des pages consacrées à l’évolution de la société. Mais depuis longtemps, l’envie de l’écriture romanesque était présente. Il fallait juste qu’elle s’y sente légitime.
C’est chose faite avec ce roman « Rendors toi, tout va bien », paru aux éditions Plon. Cette phrase, c’est celle que prononce régulièrement Christelle à son mari Guillaume. C’est un couple sans histoire, une vie bien rangée dans une jolie maison. Quelques connaissances, un bon boulot pour Guillaume et pour Christelle, le plaisir apparent de s’occuper des deux fillettes du couple.
Mais ce vendredi, rien ne va plus. Christelle est paniquée, elle fuit, prend la route, roule trop vite. C’est l’accident. Et bientôt, Guillaume est arrêté. Pourquoi ?
Dès lors, tout se rembobine et le lecteur va revivre cette journée cauchemardesque, quasiment heure par heure, et suivre toutes les personnes qui ont croisé le chemin de Christelle et Guillaume ce matin-là. Tous vont raconter ce couple sans histoires ou ce qu’ils pensaient en savoir.
Qui Christelle voulait-elle fuir ? Que voulait-elle fuir ? Qui sont réellement Guillaume et Christelle ? Au fil de la lecture, toutes les possibilités vont s’offrir au lecteur jusqu’à une vérité inattendue, brutale, effrayante.
C’est un thriller certes, mené tambour battant, avec une intrigue haletante, une écriture au scalpel, alternant la troisième et la première personne quand Guillaume prend lui-même la parole. Mais voilà surtout un formidable roman psychologique avec un personnage féminin au bord de l’abîme, d’une solitude désespérante.
Un roman que vous ne pourrez pas lâcher jusqu’à la dernière page et qui vous laissera KO. Une histoire d’une noirceur extrême sous le soleil du sud de la France, au début de l’été.
Une belle réussite donc.
« Rendors-toi, tout va bien », d’Agnès Laurent est publié chez Plon.
Agnès Laurent
Rendors-toi, tout va bien
Portrait 00'05'09"Philippe Chauveau :
Bonjour Agnès Laurent,
Agnès Laurent :
Bonjour
Philippe Chauveau :
Votre actualité aux éditions Plon, Rendors-toi tout va bien. C'est votre premier roman de nous dont nous avons parlé. Vous êtes journaliste à la base. Vous êtes aujourd'hui à L'Express. Il y a eu L'usine nouvelle. Il y a eu La Tribune aujourd'hui à L'Express. Vous êtes notamment en charge des faits de société. C'est comme ça que l'on dit. Pourquoi ce goût pour le journalisme ?
Agnès Laurent :
Je suis extrêmement curieuse et je pense que je suis très curieuse depuis que je suis toute petite. Et donc, en fait, j'ai toujours eu envie d'être journaliste pour assouvir cette curiosité. Ce n'est pas de la curiosité malsaine, c'est l'envie de découvrir de nouvelles personnes, l'envie de découvrir de nouveaux univers. Quand j'étais au collège, déjà, j'avais dit je serais journaliste, donc j'ai fait mes études pour être journaliste et j'y suis arrivé.
Philippe Chauveau :
Alors vous avez privilégié la presse nationale, vous n'aviez pas eu d'envie sur la presse régionale, par exemple ? Ou ce sont les hasards de la vie qui ont fait que ?
Agnès Laurent :
Ce sont un peu les hasards de la vie. Parce que quand j'étais à l'école, j'ai fait plusieurs stages en Presse Quotidienne Régionale et ça ne posait pas de problème. Je suis allé en Lorraine, je suis allé à Sud Ouest, etc. Simplement, j'habitais à Paris, ma vie était à Paris, donc j'ai cherché d'abord dans la presse nationale.
Philippe Chauveau :
Et la littérature dans tout ça, me direz vous, lorsque vous étiez enfant ou adolescent ou jeune adulte, quels ont été les auteurs, quels ont été les livres qui vous ont fait grandir et qui, peut être aussi, vous ont donné envie du journalisme ?
Agnès Laurent :
J'ai toujours été une très, très grosse lectrice. Ça rendait hystérique ma mère qui avait acheté un livre à midi, et le soir, il était fini et en fait, j'ai toujours eu des goûts très éclectiques. Alors j'ai quand même un petit prisme sur la littérature anglo saxonne. J'adore ça parce que je trouve qu'ils ont une manière de raconter des histoires, de vous emporter, de vous faire entrer dans un univers extraordinaire. J'aime vraiment la littérature américaine et anglaise. J'aime aussi beaucoup les romans policiers. J'ai toujours alterné entre la littérature blanche comme on dit, et des polars parce que c'est la même chose. Ça vous fait rentrer dans un univers, ça vous emporte, ça vous intrigue. C'est tout ça qui a fait que j'ai toujours aimé lire et que ça fait partie de ma vie.
Philippe Chauveau :
Plutôt des romans contemporains ?
Agnès Laurent :
Oui, en fait, essentiellement.
Philippe Chauveau :
Et qui racontent notre époque ?
Agnès Laurent :
Oui, alors, après ça peut être tout le vingtième siècle. J'aime bien ceux qui racontent une époque.
Philippe Chauveau :
Et qui racontent aussi l'évolution de la société ? C'est peut être là le parallèle avec le journalisme que vous avez choisi.
Agnès Laurent :
Ou est sans doute qu'il y a des idées. Il y a des points communs à ce moment là, c'est à dire que c'est la même curiosité et le même la même envie de découvrir des univers, des choses que je connais pas, des personnages, etc.
Philippe Chauveau :
Et lorsque l'on est journaliste en presse écrite et en presse magazine notamment, à quel moment se sent-on autorisé, se sent-on légitime à prendre la plume pour devenir romancière?
Agnès Laurent :
Alors c'est moins la question du journalisme que de la lectrice, c'est à dire que j'aime tellement lire, et je trouve qu'il y a des choses tellement formidables déjà dans les bibliothèques et dans les librairies, que je me suis longtemps dit "Mais qu'est ce que je peux apporter aux lecteurs?" C'était plutôt de ce point de vue là que j'avais un petit...
Philippe Chauveau :
Vous ne vous autorisez pas?
Agnès Laurent :
Voilà je ne m'autorisais pas à écrire. Et puis, petit à petit, notamment quand je suis passé au service société parce que j'ai fait plus de reportages, plus de grandes enquêtes où on s'autorise à écrire davantage. Il y a eu cet effet là qui m'a permis, qui m'a libérée un peu. J'ai suivi des ateliers d'écriture aussi et je trouvais ça hyper intéressant parce que justement, il y avait un regard bienveillant et totalement neutre, c'est à dire que c'étaient des gens que je connaissais pas, qui n'étaient pas mon entourage, etc. Qui ont porté un regard intéressé sur mon travail. Et là, je me suis dit il y a peut être quelque chose à faire.
Philippe Chauveau :
Ca veut dire qu'il faut aussi savoir mettre de côté sa plume journalistique pour prendre une autre écriture ?
Agnès Laurent :
Oui, ce n'est pas le même travail. Enfin, et surtout, le travail est beaucoup plus approfondi quand on écrit un roman, c'est à dire que là, aujourd'hui, de toute façon, mon enquête en une semaine, il faut qu'elle soit écrite au final. Donc, même s'il y a des imperfections, s'il y a des répétitions, on la met de côté. Bon, dans un livre il y a toujours des imperfections et des répétitions, mais quand même, il y a un vrai travail sur la longue, sur comment on fait parler ses personnages. Dans mon livre, il y a beaucoup de personnages différents, donc, comme on le fait entendre la voix de chacun, ça dans la presse écrite, existe pas.
Philippe Chauveau :
Avez vous eu l'impression d'être une autre Agnès Laurent lorsque vous avez vu la couverture de votre livre en librairie? C'était le départ d'une autre vie ? Où, finalement, vous avez l'impression que c'est un fil continu avec votre votre travail de journaliste ?
Agnès Laurent :
Non, c'est quand même une autre vie. D'ailleurs, quand j'en parle à des gens que je connais assez peu, ils portent un regard différent sur moi que d'habitude. Quand je parle de mon livre, quand je parle du fait que j'écris, donc en fait, oui, je pense que c'est autre chose. Et d'ailleurs, dans ma vie, c'est un univers à part, c'est à dire qu'il y a des moments consacrés à ça, un plaisir qui vient de l'écriture, qui est différent, du plaisir que j'ai à écrire des articles.
Philippe Chauveau :
Donc oui, c'est un monde à part pour moi, donc c'est le début d'une nouvelle aventure.
Agnès Laurent :
J'espère.
Philippe Chauveau :
C'est votre premier titre, Agnès Laurent. Ça s'appelle Rendors-toi tout va bien, et vous êtes publiée chez Plon.
Agnès Laurent
Rendors-toi, tout va bien
Livre 00'07'50"Philippe Chauveau :
Dans ce premier roman, Agnès Laurent, on va faire connaissance avec un jeune couple, c'est un couple d'aujourd'hui. Nous sommes à la fin du mois de juin. Vous allez nous présenter Christelle et Guillaume, et c'est Christelle qui va occuper les toutes premières pages. C'est cette jeune femme que l'on retrouve dans une voiture sur l'autoroute A31. Elle vient de quitter Sète, où son mari travaille sur le port en tant que directeur financier. Et on sent qu'il y a un drame qui se prépare. Qui sont ils, Guillaume et Christelle? J'ai envie de dire que c'est un couple bien sous tous rapports, pour tous ceux qui les côtoient. Qui sont ils?
Agnès Laurent :
Oui, tout à fait. C'est vraiment un couple d'une petite quarantaine d'années qui se sont rencontrés à l'école, qui ont deux enfants. Lui travaille, elle s'occupe plutôt des enfants, elle est à la maison. Et effectivement, ils ont plutôt les moyens donc, une jolie maison. Lui il est issu d'une famille plutôt privilégiée, elle, un peu plus modeste, mais elle n'en parle pas trop donc finalement, ça ne se voit pas. Et ils montent leur petite vie à Sète qui est une petite ville en plus, donc, où tout le monde se connaît. Elle connaît les mamans à la sortie de l'école puisqu'elle va chercher ses enfants à la sortie de l'école. Lui, il est intégré, fait du kayak, donc il a une petite bande de copains qu'il rencontre régulièrement. Et puis, tout d'un coup, ce jour là, fin du mois de juin, il se passe quelque chose. Elle prend sa voiture et elle s'enfuit. Elle part de Sète et elle part vers le nord.
Philippe Chauveau :
Non seulement elle s'enfuit, mais on sent que même au volant, il y a quelque chose. Elle n'est pas dans un état normal.
Agnès Laurent :
Non, elle est dans un état de panique, même vraiment très important. Avant même de prendre le volant, elle va à la banque et elle réclame beaucoup d'argent. Elle, elle veut laisser un mot à ses filles, elle ne sait pas très bien de quoi alors écrire. Après, elle va au garage. Elle récupère cette voiture qui est un peu vieille qui est la deuxième voiture du couple. Elle l'enlève au garagiste qui est en train de la réparer. Et puis, effectivement, elle part sur cette autoroute et au péage, elle perd un peu la tête. On sent qu'il y a vraiment quelque chose de très grave qui se passe.
Philippe Chauveau :
C'est le point de départ de votre roman et c'est cette ambiance qui est très pesante, associée à cela que nous sommes donc aussi dans le sud de la France, qu'il fait déjà beau. C'est le début de l'été, c'est la fin du mois de juin. Et puis, tout ce roman va se passer dans un laps de temps assez court, sur une journée sur cette journée du vendredi. Et on va essayer de remonter le fil de la journée. On va découvrir l'époux Guillaume et très vite, on va se dire mais il s'est passé quelque chose dans le couple.
Et puis, vous allez nous présenter tous les personnages que Christelle et Guillaume vont avoir eu l'occasion de côtoyer dans la journée. Et chacun aura sa propre vision des faits et des personnages. Comment avez vous construit ce roman?
Agnès Laurent :
La scène inaugurale, je peux le dire puisqu'on le sait tout de suite, c'est Christelle a un accident très grave sur l'autoroute et enfin en fin de journée. Et donc, on remonte toute sa journée pour savoir ce qui s'est passé avant. L'autre chose qu'on sait très vite, c'est que Guillaume est arrêté par les gendarmes le matin et emmené à la gendarmerie. Interrogé, mais on ne sait pas pourquoi.
Philippe Chauveau :
Il est arrêté devant pas mal de gens qui le connaissent.
Agnès Laurent :
Tout à fait. Et comme c'est, comme je le disais tout à l'heure, dans une petite ville, ça s'est très vite. Et donc la rumeur s'emballe. Mais mon idée, c'était effectivement de faire raconter toute cette journée par les gens qui croisent Christelle notamment, et qui la connaissent plus ou moins. Il y en a qui la connaissent très bien. Il y a sa belle sœur qui va raconter des choses importantes, détaillées sur elle. Et puis, il y a des gens qui la connaissent à peine et qui vont juste ressentir son angoisse. Il y a par exemple un moment où elle prend un auto stoppeur dans sa voiture. Le type est en panique complète parce qu'il sent qu'il est avec quelqu'un qui perd les pédales à côté de lui. Et ce sont tous ces moments que j'avais envie de raconter parce que mon sentiment c'est que dans la vie, on rencontre plein de gens, on ne sait jamais ce qui leur arrive vraiment. On se raconte des histoires parfois sur eux, on les raconte parfois. Et c'était ça que j'avais aussi envie de montrer.
Philippe Chauveau :
Vous avez choisi une écriture qui se rapproche du thriller dans l'esprit, même si je pense que c'est assez réducteur parce qu'on est vraiment dans le roman psychologique, puisqu'on va vraiment rentrer dans la tête de Christelle et de Guillaume. Il y avait néanmoins cette envie de faire une sorte de page turner. Ce genre de livre qu'on ne peut pas poser avant la dernière page tellement on est pris par l'histoire ? C'était votre envie ?
Agnès Laurent :
En fait, mon envie, c'était surtout de ne pas ennuyer le lecteur. Donc, j'avais envie d'avoir des ressorts de narration qui font que le lecteur va jusqu'au bout et a envie de savoir jusqu'au bout. Et c'est aussi pour ça que l'écriture est assez rapide, assez épurée. En fait, j'ai enlevé beaucoup de choses. J'avais une matière beaucoup plus riche et à chaque fois, je ne sais pas comment dire, mais j'ai enlevé de la matière.
Philippe Chauveau :
Vous alliez à l'essentiel. Et pourquoi le choix de la fin du mois de juin et du décor de la Méditerranée de Sète ? Est-ce que c'était important? Est-ce que c'est finalement anecdotique ou est-ce que ça procède vraiment à l'intrigue?
Agnès Laurent :
Alors pour moi, c'est important parce que mes parents sont originaires de la région, donc c'est une ville que j'aime beaucoup, c'est une ville assez fascinante, c'est pour ça que j'ai choisi cette ville, mais surtout, j'avais aussi envie que ça se passe dans un climat de lumière, très lumineux, de chaleur et qui contraste avec la noirceur de l'histoire, et cette espèce d'écrasement qui prend les personnages, pour moi allait bien avec l'histoire et avec la chaleur qu'on peut trouver dans le Sud à cette période là.
Philippe Chauveau :
C'est aussi un roman sur le mensonge, sur le fait qu'on peut s'abriter derrière derrière des masques, puisqu'on disait Guillaume et Christelle sont un couple, sont une famille sans histoire. Vous vous êtes fait peur avec ces personnages ? Vous avez l'impression aussi qu'il faut toujours se méfier de son voisin ?
Agnès Laurent :
Non, je ne suis pas paranoïaque comme ça. Mais par contre, je suis convaincue qu'on ne sait jamais qui sont les gens qu'on rencontre, mais même les plus intimes, finalement. Alors évidemment, ça va jamais jusqu'à des drames, forcément. Mais en revanche, le nombre de fois où vous dînez pendant dix ans avec des couples d'amis et tout d'un coup, vous apprenez qui se séparent alors que vous pensiez que c'était le couple idéal, etc. Ça arrive très fréquemment. Donc, en fait, on n'est jamais vraiment dans l'intimité des gens et c'est ça qui m'intéressait aussi dans ce livre.
Philippe Chauveau :
Lorsque l'on est lecteur, la tension monte au fil des pages et c'est vrai que lorsque l'on referme le livre, on a un peu le souffle coupé. Vous même, lorsque vous avez mis le point final, vous avez besoin de temps pour peut être vous remettre à l'écriture d'autres choses ou pour digérer cette histoire que vous aviez inventée ?
Agnès Laurent :
Pas nécessairement, d'abord parce que j'ai procédé un peu bizarrement pour l'écrire. Je n'ai pas écrit dans l'ordre, donc j'ai écrit des bouts comme ça me venait. Quand il y avait un personnage qui me plaisait, je l'écrivais et après, j'ai refait un travail de cohérence. Mais donc, je ne sais pas. C'est plutôt quand je l'ai relu après, quand je l'ai envoyé à l'éditeur et qu'on a commencé à en parler, je me suis dit "c'est un ensemble, et ça fuse vers la fin en partant de cet accident de départ" qui était une scène non plus que j'avais vécue il y a quelques années. Donc ça me rappelait des choses et du coup, je me suis dit "Ah oui, là, il y a, il y a vraiment une histoire, ça se tient, ça va jusqu'au bout."
Philippe Chauveau :
Que s'est il passé ce vendredi de la fin du mois de juin sur cette autoroute ? Pourquoi Christelle fuit-elle ? Qui fuit-elle à bord de cette voiture ? Et qui sont Christelle et Guillaume? C'est un thriller mais je le redis, c'est bien plus que ça. C'est un véritable roman psychologique et on va décortiquer ces deux personnages et tout leur entourage. Rendors-toi tout va bien. C'est votre premier roman, Agnès Laurent. Vous êtes publiée aux éditions Plon. Merci beaucoup.
Agnès Laurent :
Merci.