Jean-Paul Didierlaurent

Jean-Paul Didierlaurent

Le liseur du 6h27

Portrait 5'02

Bonjour Jean-Paul Didierlaurent. Merci d'être avec nous, vous êtes dans l'actualité littéraire, avec « Le liseur du 6h27 », c'est au Diable Vauvert. Quelle belle aventure vous vivez actuellement.

C'est un premier roman, vous n'êtes pas du tout dans le milieu de l'édition, vous avez participé à quelques concours de nouvelles mais comment cette aventure a-t-elle commencé ?

Ce roman est né d'une frustration du nouvelliste que je suis. C'est-à-dire que je m'était attaché à quelques-uns des personnages que j'avais crées au cours de mes nouvelles mais que j'avais abandonnés avec regrets au bout de 10 pages, parce qu'une nouvelle ça ne fait guère plus.

Et j'aurais bien aimé les retrouver le long d'un roman, c'est ce qui m'a donné l'idée de me lancer dans le roman même si la distance me faisait peur. Donc j'ai mis des années avant vraiment de m'y mettre et ce roman est né de la rencontre avec Marion Mazauric

qui est la directrice de la maison d'édition du Diable Vauvert. Je l'ai rencontrée lors du prix Hemingway qui à lieu à Nîmes tous les ans. Donc elle me propose de venir en résidence pour écrire, parce qu'elle me dit : « Tu as plus de 50 ans, il est temps de t'y mettre ».

Là je suis passé à l'acte, grâce à elle et le résultat il est là.

Exercice qui n'a surement pas été facile, vous avez été pendant un mois en résidence d'auteur, ce qui est à la fois intéressant pour pouvoir écrire mais aussi c'est une remise en question, un travail sur soi-même.

J'ai eu beaucoup de sentiments lors de cette résidence, beaucoup de sensations, c'est à dire que c'est à la fois, parfois très difficile, parce qu'on est seul le week-end. Lorsque vous êtes tout seul, qu'il tombe des cordes avec les pluies cévenoles,

vraiment dans la nature, parce que là où ça se trouve, c'est vraiment perdu entre vignes et taureaux, c'est la petite Camargue.

Et puis il y a des moments d'euphorie lorsque les muses sont avec vous et puis que l'écriture coule, c'est un bonheur. Dans l’ensemble j'ai pris énormément de plaisir dans l'écriture beaucoup plus que de souffrance, heureusement.

Alors vous l'avez dit, vous avez une cinquantaine d'années, c'est votre premier roman édité, j'imagine que l'écriture en tout cas la littérature fait partie de votre vie depuis longtemps.

Vous avez un souvenir de lecture qui vous a marqué et qui peut-être à pu déclencher cette envie d'écrire ?

Vraiment l'envie d'écrire m'est venue avec Stephen King, mais avec ses nouvelles pas avec ses romans, même si après ses romans je les ai appréciés au même titre que ses nouvelles mais la taille me plaisait. J'aime bien la brièveté de la nouvelle,

l'exercice, c'est concis, ça demande un travail, c'est un peu de la dentelle, de la haute-couture quelque part et ça, ça me plaisait. Et avec Stephen King je me suis régalé en me disant : « je voudrais écrire comme lui, c'est fantastique ! ».

Vous vivez dans les Vosges, dans un petit village des Vosges, donc très éloigné du milieu littéraire parisien. Vous exercez une profession très éloignée du milieu de l'édition, que vous procure l'écriture ? Qu'est-ce que ça vous apporte ?

Je suis un peu touche à tout pour tout ce qui est au niveau artistique.

Vous faites du théâtre aussi.

Je fais du théâtre en amateur, la peinture m’intéresse, beaucoup, le dessin, la musique, la guitare est une de mes passions aussi. Quand j'écris une histoire, j'ai le sentiment de faire de la peinture au même titre que je mettrais des couleurs sur une toile,

c'est un peu la même chose avec les mots. La musicalité des phrases, on retrouve aussi la musique. Je retrouve tous les arts dans l'écriture. Donc je me dis, même si j'aime pas classifier par ordre d'importance, mais c'est vrai que pour moi, c'est ce qui me touche le plus.

Jean-Paul Didierlaurent, vous êtes la preuve qu'on peut vivre ailleurs qu'à Paris, qu'on peut écrire dans son coin et un jour rencontrer l'éditeur qui vous fait confiance et vivre une belle aventure d'auteur.

L'aventure ne fait que commencer et qui va peut être même faire l'objet d'une adaptation cinématographique, enfin ce sont des projets. Comment vit-on tout ça ? Est-ce qu'il y a un moment où vous vous dites : « Oups, ça va peut-être un peu vite. » ?

C'est surréaliste. C'est mon épouse qui a trouvé le terme, je cherchais comment exprimer le ressenti, c'est vraiment surréaliste ce qui arrive depuis deux mois, depuis que les premiers éditeurs étrangers se sont intéressés au livre.

A chaque fois qu'il y avait un nouveau pays qui arrivait, je me disais : « ça va s’arrêter quand ? ». J'avais le sentiment de flotter un peu dans un bonheur béat. J'ai même connu des insomnies de bonheur, chose que je conseille à tout le monde, c'est vraiment magique.

Quand on est réveillé en plein milieu de la nuit par le bonheur, on est même pas fatigué, c'est plaisant. J'ai même eu quelques moments d'angoisse en me disant, « on est en train de me faire une farce », une grosse farce, je vais être la victime d'un « Truman Show »,

les caméras vont arriver, en disant clap de fin, « c'était pour rire ». En fait je prends ça comme... je garde les pieds sur terre heureusement, j'ai des amis qui font tout pour que je garde les pieds sur terre et j'ai pas du tout la grosse tête mais c'est très plaisant.

En tout cas, on est ravis de partager avec vous cette belle aventure. Et puis j'ai surtout envie de vous dire merci pour ce roman qui est plein de bonheur. C'est un livre à découvrir et que votre libraire vous recommandera surement.

Ca s'appelle « Le liseur du 6h27 », c'est au Diable Vauvert et notre invité est Jean-Paul Didierlaurent.

Philippe Chauveau :Bonjour Jean-Paul Didierlaurent. Merci d'être avec nous, vous êtes dans l'actualité littéraire, avec « Le liseur du 6h27 », c'est au Diable Vauvert. Quelle belle aventure vous vivez actuellement.
C'est un premier roman, vous n'êtes pas du tout dans le milieu de l'édition, vous avez participé à quelques concours de nouvelles mais comment cette aventure a-t-elle commencé ?
Jean-Paul Didierlaurent :Ce roman est né d'une frustration du nouvelliste que je suis. C'est-à-dire que je m'était attaché à quelques-uns des personnages que j'avais crées au cours de mes nouvelles mais que j'avais abandonnés avec regrets au bout de 10 pages, parce qu'une nouvelle ça ne fait guère plus.
Et j'aurais bien aimé les retrouver le long d'un roman, c'est ce qui m'a donné l'idée de me lancer dans le roman même si la distance me faisait peur. Donc j'ai mis des années avant vraiment de m'y mettre et ce roman est né de la rencontre avec Marion Mazaury
qui est la directrice de la maison d'édition du Diable Vauvert. Je l'ai rencontrée lors du prix Hemingway qui à lieu à Nîmes tous les ans. Donc elle me propose de venir en résidence pour écrire, parce qu'elle me dit : « Tu as plus de 50 ans, il est temps de t'y mettre ».
Là je suis passé à l'acte, grâce à elle et le résultat est là.
Philippe Chauveau :Exercice qui n'a sûrement pas été facile, vous avez été pendant un mois en résidence d'auteur, ce qui est à la fois intéressant pour pouvoir écrire mais aussi c'est une remise en question, un travail sur soi-même.
Jean-Paul Didierlaurent : J'ai eu beaucoup de sentiments lors de cette résidence, beaucoup de sensations, c'est à dire que c'est à la fois, parfois très difficile, parce qu'on est seul le week-end. Lorsque vous êtes tout seul, qu'il tombe des cordes avec les pluies cévenoles,
vraiment dans la nature, parce que là où ça se trouve, c'est vraiment perdu entre vignes et taureaux, c'est la petite Camargue.
Et puis il y a des moments d'euphorie lorsque les muses sont avec vous et puis que l'écriture coule, c'est un bonheur. Dans l’ensemble j'ai pris énormément de plaisir dans l'écriture beaucoup plus que de souffrance, heureusement.
Philippe Chauveau :Alors vous l'avez dit, vous avez une cinquantaine d'années, c'est votre premier roman édité, j'imagine que l'écriture en tout cas la littérature fait partie de votre vie depuis longtemps.
Vous avez un souvenir de lecture qui vous a marqué et qui peut-être à pu déclencher cette envie d'écrire ?
Jean-Paul Didierlaurent : Vraiment l'envie d'écrire m'est venue avec Stephen King, mais avec ses nouvelles pas avec ses romans, même si après ses romans je les ai appréciés au même titre que ses nouvelles mai la taille me plaisait. J'aime bien la brièveté de la nouvelle,
l'exercice, c'est concis, ça demande un travail, c'est un peu de la dentelle, de la haute-couture quelque part et ça, ça me plaisait. Et avec Stephen King je me suis régalé en me disant : « je voudrais écrire comme lui, c'est fantastique ! ».
Philippe Chauveau : Vous vivez dans les Vosges, dans un petit village des Vosges, donc très éloigné du milieu littéraire parisien. Vous exercez une profession très éloignée du milieu de l'édition, que vous procure l'écriture ? Qu'est-ce que ça vous apporte ?

Jean-Paul Didierlaurent : Je suis un peu touche à tout pour tout ce qui est au niveau artistique.

Philippe Chauveau : Vous faites du théâtre aussi.

Jean-Paul Didierlaurent :je fais du théâtre en amateur, la peinture m’intéresse, beaucoup, le dessin, la musique, la guitare est une de mes passions aussi. Quand j'écris une histoire, j'ai le sentiment de faire de la peinture au même titre que je mettrais des couleurs sur une toile, c'est un peu la même chose avec les mots. La musicalité des phrases, on retrouve aussi la musique. Je retrouve tous les arts dans l'écriture. Donc je me dis, même si j'aime pas classifier par ordre d'importance, mais c'est vrai que pour moi, c'est ce qui me touche le plus.

Philippe Chauveau : Jean-Paul Didierlaurent, vous êtes la preuve qu'on vivre ailleurs qu'à Paris, qu'on peut écrire dans son coin et un jour rencontrer l'éditeur qui vous fait confiance et vivre une belle aventure d'auteur. L'aventure ne fait que commencer et qui va peut être même faire l'objet d'une adaptation cinématographique, enfin ce sont des projets. Comment vit-on tout ça ? Est-ce qu'il y a un moment où vous vous dites : « Oups, ça va peut-être un peu vite. » ?

Jean-Paul Didierlaurent : c'est surréaliste. C'est mon épouse qui a trouvé le terme, je cherchais comment exprimer le ressenti, c'est vraiment surréaliste ce qui arrive depuis deux mois, depuis que les premiers éditeurs étrangers se sont intéressés au livre. A chaque fois qu'il y avait un nouveau pays qui arrivait, je me disais : « ça va s’arrêter quand ? ». J'avais le sentiment de flotter un peu dans un bonheur béat. J'ai même connu des insomnies de bonheur, chose que je conseille à tout le monde, c'est vraiment magique. Quand on est réveillé en plein milieu de la nuit par le bonheur, on est même pas fatigué, c'est plaisant. J'ai même eu quelques moments d'angoisse en me disant, « on est en train de me faire une farce », une grosse farce, je vais être la victime d'un « Truman Show », les caméras vont arriver, en disant clap de fin, « c'était pour rire ». En fait je prends ça comme... je garde les pieds sur terre heureusement, j'ai des amis qui font tout pour que je garde les pieds sur terre et j'ai pas du tout la grosse tête mais c'est très plaisant.

Philippe Chauveau : En tout cas, on est ravis de partager avec vous cette belle aventure. Et puis j'ai surtout envie de vous dire merci pour ce roman qui est plein de bonheur. C'est un livre à découvrir et que votre libraire vous recommandera surement. Ca s'appelle « Le liseur du 6h27 », c'est au Diable Vauvert et notre invité est Jean-Paul Didierlaurent.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Vous ne le connaissez peut-être pas encore et pourtant grâce à un bouche à oreille efficace des libraires et des lecteurs, Jean-Paul Didierlaurent est en train e devenir le succès surprise de cette année 2014.  Peu habitué aux sirènes de la notoriété, ce discret vosgien de 50 ans, vit tout ça comme un conte de fées. Participant régulièrement à des concours de nouvelles, il rencontre une éditrice lors d'un festival littéraire. Elle est séduite par son écriture et lui propose une résidence d'auteur pour parfaire son...Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Jean-Paul Didierlaurent. Merci d'être avec nous, vous êtes dans l'actualité littéraire, avec « Le liseur du 6h27 », c'est au Diable Vauvert. Quelle belle aventure vous vivez actuellement. C'est un premier roman, vous n'êtes pas du tout dans le milieu de l'édition, vous avez participé à quelques concours de nouvelles mais comment cette aventure a-t-elle commencé ?Jean-Paul Didierlaurent :Ce roman est né d'une frustration du nouvelliste que je suis. C'est-à-dire que je m'était attaché à...Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent - Portrait - Suite
    Dans ce premier roman Jean-Paul Didierlaurent, le Liseur du 6h27, il a un nom et un prénom ; il s'appelle Guilain Vignol. Forcément on a envie de l’appeler Vilain Guignol, comme tous ses copains d'enfance. Et il a un métier bien particulier, c'est qu'il travaille au pilon. Alors le pilon, on rappelle ce que c'est, lorsqu'il y a trop de livres, et ben voilà ils partent dans une sorte de déchetterie et il y a une machine qui broie les livres. Quelle drôle d'idée, vous qui n'étiez pas du tout dans le monde de l'édition au...Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent - Le livre - Suite
    A livr'ouvert171 bis bd Voltaire75011 Paris Nathalie Levieux   C'est plein d'humour. C'est un livre qui est extrêmement vif. Très optimiste. On a une écriture qui fait aller vers l'avant, qui nous entraîne en fait. Peut être qu'on a besoin de ça, peut être qu'on a besoin de ces livres qui font du bien, qui permettent de voir la vie du bon coté, de sourire. Et a travers cette histoire c'est vrai que c'est une bouffée de bonheur, d'air pur. Quand les gens nous demande quelque chose pour aller bien, pour se poser, on peut...Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent - L'avis du libraire - Suite