Vous ne le connaissez peut-être pas encore et pourtant grâce à un bouche à oreille efficace des libraires et des lecteurs, Jean-Paul Didierlaurent est en train e devenir le succès surprise de cette année 2014. Peu habitué aux sirènes de la notoriété, ce discret vosgien de 50 ans, vit tout ça comme un conte de fées. Participant régulièrement à des concours de nouvelles, il rencontre une éditrice lors d'un festival littéraire. Elle est séduite par son écriture et lui propose une résidence d'auteur pour parfaire son...
Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Jean-Paul Didierlaurent. Merci d'être avec nous, vous êtes dans l'actualité littéraire, avec « Le liseur du 6h27 », c'est au Diable Vauvert. Quelle belle aventure vous vivez actuellement. C'est un premier roman, vous n'êtes pas du tout dans le milieu de l'édition, vous avez participé à quelques concours de nouvelles mais comment cette aventure a-t-elle commencé ?Jean-Paul Didierlaurent :Ce roman est né d'une frustration du nouvelliste que je suis. C'est-à-dire que je m'était attaché à...
Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent - Portrait - Suite
Dans ce premier roman Jean-Paul Didierlaurent, le Liseur du 6h27, il a un nom et un prénom ; il s'appelle Guilain Vignol. Forcément on a envie de l’appeler Vilain Guignol, comme tous ses copains d'enfance. Et il a un métier bien particulier, c'est qu'il travaille au pilon. Alors le pilon, on rappelle ce que c'est, lorsqu'il y a trop de livres, et ben voilà ils partent dans une sorte de déchetterie et il y a une machine qui broie les livres. Quelle drôle d'idée, vous qui n'étiez pas du tout dans le monde de l'édition au...
Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent - Le livre - Suite
A livr'ouvert171 bis bd Voltaire75011 Paris
Nathalie Levieux
C'est plein d'humour. C'est un livre qui est extrêmement vif. Très optimiste. On a une écriture qui fait aller vers l'avant, qui nous entraîne en fait. Peut être qu'on a besoin de ça, peut être qu'on a besoin de ces livres qui font du bien, qui permettent de voir la vie du bon coté, de sourire. Et a travers cette histoire c'est vrai que c'est une bouffée de bonheur, d'air pur. Quand les gens nous demande quelque chose pour aller bien, pour se poser, on peut...
Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent - L'avis du libraire - Suite
Jean-Paul Didierlaurent
Le liseur du 6h27
Présentation 1'41Vous ne le connaissez peut-être pas encore et pourtant grâce à un bouche à oreille efficace des libraires et des lecteurs, Jean-Paul Didierlaurent est en train de devenir le succès surprise de cette année 2014.
Peu habitué aux sirènes de la notoriété, ce discret vosgien de 50 ans, vit tout ça comme un conte de fées. Participant régulièrement à des concours de nouvelles, il rencontre une éditrice lors d'un festival littéraire.
Elle est séduite par son écriture et lui propose une résidence d'auteur pour parfaire son style. Ainsi va naitre ce premier roman, plein de bonheur, de générosité et de poésie : « Le liseur du 6h27 ».
Guillain Vignol, le personnage principal de ce roman, surnommé depuis l'enfance, vilain guignol, mène une vie un peu morne, maussade. Il travaille à l'usine sur une machine à détruire les livres, c'est le fameux pilon.
Mais chaque jour il arrache des pages volantes à ce monstre dévoreur de papier et déclame ces extraits de livres dans son train matinal, dans son RER de 6h27, jusqu'à ce qu'il découvre une clé USB qui pourrait bien changer sa vie.
A votre tour laissez-vous séduire par la poésie de cette histoire au charme intemporel, ce premier roman dévoile un auteur sensible, à l'écriture mélodieuse, aux personnages attachants, ces petites gens comme on dit, ces gens transparents qui cachent souvent une grande humanité.
En attendant une possible adaptation cinématographique, ce joli roman à déjà été acheté dans 24 pays. Une belle rencontre avec un auteur à suivre et un coup de cœur pour ce roman : « Le liseur de 6h27 » de Jean-Paul Didierlaurent publié aux éditions Le diable vauvert.
Jean-Paul Didierlaurent est avec nous sur WebTVCulture.
Vous ne le connaissez peut-être pas encore et pourtant grâce à un bouche à oreille efficace des libraires et des lecteurs, Jean-Paul Didierlaurent est en train e devenir le succès surprise de cette année 2014.
Peu habitué aux sirènes de la notoriété, ce discret vosgien de 50 ans, vit tout ça comme un conte de fées. Participant régulièrement à des concours de nouvelles, il rencontre une éditrice lors d'un festival littéraire.
Elle est séduite par son écriture et lui propose une résidence d'auteur pour parfaire son style. Ainsi va naître ce premier roman, plein de bonheur, de générosité et de poésie : « Le liseur du 6h27 ».
Guillain Vignol, le personnage principal de ce roman, surnommé depuis l'enfance, vilain guignol, mène une vie un peu morne, maussade. Il travaille à l'usine sur une machine à détruire les livres, c'est le fameux pilon.
Mais chaque jour il arrache des pages volantes à ce monstre dévoreur de papier et déclame ces extraits de livres dans son train matinal, dans son RER de 6h27, jusqu'à ce qu'il découvre une clé USB qui pourrait bien changer sa vie.
A votre tour laissez-vous séduire par la poésie de cette histoire au charme intemporel, ce premier roman dévoile un auteur sensible, à l'écriture mélodieuse, aux personnages attachants, ces petites gens comme on dit, ces gens transparents qui cachent souvent une grande humanité.
En attendant une possible adaptation cinématographique, ce joli roman à déjà été acheté dans 24 pays. Une belle rencontre avec un auteur à suivre et un coup de cœur pour ce roman : « Le liseur de 6h27 » de Jean-Paul Didierlaurent publié aux éditions Le diable vauvert.
Jean-Paul Didierlaurent est avec nous sur WebTVCulture.
Jean-Paul Didierlaurent
Le liseur du 6h27
Portrait 5'02Bonjour Jean-Paul Didierlaurent. Merci d'être avec nous, vous êtes dans l'actualité littéraire, avec « Le liseur du 6h27 », c'est au Diable Vauvert. Quelle belle aventure vous vivez actuellement.
C'est un premier roman, vous n'êtes pas du tout dans le milieu de l'édition, vous avez participé à quelques concours de nouvelles mais comment cette aventure a-t-elle commencé ?
Ce roman est né d'une frustration du nouvelliste que je suis. C'est-à-dire que je m'était attaché à quelques-uns des personnages que j'avais crées au cours de mes nouvelles mais que j'avais abandonnés avec regrets au bout de 10 pages, parce qu'une nouvelle ça ne fait guère plus.
Et j'aurais bien aimé les retrouver le long d'un roman, c'est ce qui m'a donné l'idée de me lancer dans le roman même si la distance me faisait peur. Donc j'ai mis des années avant vraiment de m'y mettre et ce roman est né de la rencontre avec Marion Mazauric
qui est la directrice de la maison d'édition du Diable Vauvert. Je l'ai rencontrée lors du prix Hemingway qui à lieu à Nîmes tous les ans. Donc elle me propose de venir en résidence pour écrire, parce qu'elle me dit : « Tu as plus de 50 ans, il est temps de t'y mettre ».
Là je suis passé à l'acte, grâce à elle et le résultat il est là.
Exercice qui n'a surement pas été facile, vous avez été pendant un mois en résidence d'auteur, ce qui est à la fois intéressant pour pouvoir écrire mais aussi c'est une remise en question, un travail sur soi-même.
J'ai eu beaucoup de sentiments lors de cette résidence, beaucoup de sensations, c'est à dire que c'est à la fois, parfois très difficile, parce qu'on est seul le week-end. Lorsque vous êtes tout seul, qu'il tombe des cordes avec les pluies cévenoles,
vraiment dans la nature, parce que là où ça se trouve, c'est vraiment perdu entre vignes et taureaux, c'est la petite Camargue.
Et puis il y a des moments d'euphorie lorsque les muses sont avec vous et puis que l'écriture coule, c'est un bonheur. Dans l’ensemble j'ai pris énormément de plaisir dans l'écriture beaucoup plus que de souffrance, heureusement.
Alors vous l'avez dit, vous avez une cinquantaine d'années, c'est votre premier roman édité, j'imagine que l'écriture en tout cas la littérature fait partie de votre vie depuis longtemps.
Vous avez un souvenir de lecture qui vous a marqué et qui peut-être à pu déclencher cette envie d'écrire ?
Vraiment l'envie d'écrire m'est venue avec Stephen King, mais avec ses nouvelles pas avec ses romans, même si après ses romans je les ai appréciés au même titre que ses nouvelles mais la taille me plaisait. J'aime bien la brièveté de la nouvelle,
l'exercice, c'est concis, ça demande un travail, c'est un peu de la dentelle, de la haute-couture quelque part et ça, ça me plaisait. Et avec Stephen King je me suis régalé en me disant : « je voudrais écrire comme lui, c'est fantastique ! ».
Vous vivez dans les Vosges, dans un petit village des Vosges, donc très éloigné du milieu littéraire parisien. Vous exercez une profession très éloignée du milieu de l'édition, que vous procure l'écriture ? Qu'est-ce que ça vous apporte ?
Je suis un peu touche à tout pour tout ce qui est au niveau artistique.
Vous faites du théâtre aussi.
Je fais du théâtre en amateur, la peinture m’intéresse, beaucoup, le dessin, la musique, la guitare est une de mes passions aussi. Quand j'écris une histoire, j'ai le sentiment de faire de la peinture au même titre que je mettrais des couleurs sur une toile,
c'est un peu la même chose avec les mots. La musicalité des phrases, on retrouve aussi la musique. Je retrouve tous les arts dans l'écriture. Donc je me dis, même si j'aime pas classifier par ordre d'importance, mais c'est vrai que pour moi, c'est ce qui me touche le plus.
Jean-Paul Didierlaurent, vous êtes la preuve qu'on peut vivre ailleurs qu'à Paris, qu'on peut écrire dans son coin et un jour rencontrer l'éditeur qui vous fait confiance et vivre une belle aventure d'auteur.
L'aventure ne fait que commencer et qui va peut être même faire l'objet d'une adaptation cinématographique, enfin ce sont des projets. Comment vit-on tout ça ? Est-ce qu'il y a un moment où vous vous dites : « Oups, ça va peut-être un peu vite. » ?
C'est surréaliste. C'est mon épouse qui a trouvé le terme, je cherchais comment exprimer le ressenti, c'est vraiment surréaliste ce qui arrive depuis deux mois, depuis que les premiers éditeurs étrangers se sont intéressés au livre.
A chaque fois qu'il y avait un nouveau pays qui arrivait, je me disais : « ça va s’arrêter quand ? ». J'avais le sentiment de flotter un peu dans un bonheur béat. J'ai même connu des insomnies de bonheur, chose que je conseille à tout le monde, c'est vraiment magique.
Quand on est réveillé en plein milieu de la nuit par le bonheur, on est même pas fatigué, c'est plaisant. J'ai même eu quelques moments d'angoisse en me disant, « on est en train de me faire une farce », une grosse farce, je vais être la victime d'un « Truman Show »,
les caméras vont arriver, en disant clap de fin, « c'était pour rire ». En fait je prends ça comme... je garde les pieds sur terre heureusement, j'ai des amis qui font tout pour que je garde les pieds sur terre et j'ai pas du tout la grosse tête mais c'est très plaisant.
En tout cas, on est ravis de partager avec vous cette belle aventure. Et puis j'ai surtout envie de vous dire merci pour ce roman qui est plein de bonheur. C'est un livre à découvrir et que votre libraire vous recommandera surement.
Ca s'appelle « Le liseur du 6h27 », c'est au Diable Vauvert et notre invité est Jean-Paul Didierlaurent.
Philippe Chauveau :Bonjour Jean-Paul Didierlaurent. Merci d'être avec nous, vous êtes dans l'actualité littéraire, avec « Le liseur du 6h27 », c'est au Diable Vauvert. Quelle belle aventure vous vivez actuellement.
C'est un premier roman, vous n'êtes pas du tout dans le milieu de l'édition, vous avez participé à quelques concours de nouvelles mais comment cette aventure a-t-elle commencé ?
Jean-Paul Didierlaurent :Ce roman est né d'une frustration du nouvelliste que je suis. C'est-à-dire que je m'était attaché à quelques-uns des personnages que j'avais crées au cours de mes nouvelles mais que j'avais abandonnés avec regrets au bout de 10 pages, parce qu'une nouvelle ça ne fait guère plus.
Et j'aurais bien aimé les retrouver le long d'un roman, c'est ce qui m'a donné l'idée de me lancer dans le roman même si la distance me faisait peur. Donc j'ai mis des années avant vraiment de m'y mettre et ce roman est né de la rencontre avec Marion Mazaury
qui est la directrice de la maison d'édition du Diable Vauvert. Je l'ai rencontrée lors du prix Hemingway qui à lieu à Nîmes tous les ans. Donc elle me propose de venir en résidence pour écrire, parce qu'elle me dit : « Tu as plus de 50 ans, il est temps de t'y mettre ».
Là je suis passé à l'acte, grâce à elle et le résultat est là.
Philippe Chauveau :Exercice qui n'a sûrement pas été facile, vous avez été pendant un mois en résidence d'auteur, ce qui est à la fois intéressant pour pouvoir écrire mais aussi c'est une remise en question, un travail sur soi-même.
Jean-Paul Didierlaurent : J'ai eu beaucoup de sentiments lors de cette résidence, beaucoup de sensations, c'est à dire que c'est à la fois, parfois très difficile, parce qu'on est seul le week-end. Lorsque vous êtes tout seul, qu'il tombe des cordes avec les pluies cévenoles,
vraiment dans la nature, parce que là où ça se trouve, c'est vraiment perdu entre vignes et taureaux, c'est la petite Camargue.
Et puis il y a des moments d'euphorie lorsque les muses sont avec vous et puis que l'écriture coule, c'est un bonheur. Dans l’ensemble j'ai pris énormément de plaisir dans l'écriture beaucoup plus que de souffrance, heureusement.
Philippe Chauveau :Alors vous l'avez dit, vous avez une cinquantaine d'années, c'est votre premier roman édité, j'imagine que l'écriture en tout cas la littérature fait partie de votre vie depuis longtemps.
Vous avez un souvenir de lecture qui vous a marqué et qui peut-être à pu déclencher cette envie d'écrire ?
Jean-Paul Didierlaurent : Vraiment l'envie d'écrire m'est venue avec Stephen King, mais avec ses nouvelles pas avec ses romans, même si après ses romans je les ai appréciés au même titre que ses nouvelles mai la taille me plaisait. J'aime bien la brièveté de la nouvelle,
l'exercice, c'est concis, ça demande un travail, c'est un peu de la dentelle, de la haute-couture quelque part et ça, ça me plaisait. Et avec Stephen King je me suis régalé en me disant : « je voudrais écrire comme lui, c'est fantastique ! ».
Philippe Chauveau : Vous vivez dans les Vosges, dans un petit village des Vosges, donc très éloigné du milieu littéraire parisien. Vous exercez une profession très éloignée du milieu de l'édition, que vous procure l'écriture ? Qu'est-ce que ça vous apporte ?
Jean-Paul Didierlaurent : Je suis un peu touche à tout pour tout ce qui est au niveau artistique.
Philippe Chauveau : Vous faites du théâtre aussi.
Jean-Paul Didierlaurent :je fais du théâtre en amateur, la peinture m’intéresse, beaucoup, le dessin, la musique, la guitare est une de mes passions aussi. Quand j'écris une histoire, j'ai le sentiment de faire de la peinture au même titre que je mettrais des couleurs sur une toile, c'est un peu la même chose avec les mots. La musicalité des phrases, on retrouve aussi la musique. Je retrouve tous les arts dans l'écriture. Donc je me dis, même si j'aime pas classifier par ordre d'importance, mais c'est vrai que pour moi, c'est ce qui me touche le plus.
Philippe Chauveau : Jean-Paul Didierlaurent, vous êtes la preuve qu'on vivre ailleurs qu'à Paris, qu'on peut écrire dans son coin et un jour rencontrer l'éditeur qui vous fait confiance et vivre une belle aventure d'auteur. L'aventure ne fait que commencer et qui va peut être même faire l'objet d'une adaptation cinématographique, enfin ce sont des projets. Comment vit-on tout ça ? Est-ce qu'il y a un moment où vous vous dites : « Oups, ça va peut-être un peu vite. » ?
Jean-Paul Didierlaurent : c'est surréaliste. C'est mon épouse qui a trouvé le terme, je cherchais comment exprimer le ressenti, c'est vraiment surréaliste ce qui arrive depuis deux mois, depuis que les premiers éditeurs étrangers se sont intéressés au livre. A chaque fois qu'il y avait un nouveau pays qui arrivait, je me disais : « ça va s’arrêter quand ? ». J'avais le sentiment de flotter un peu dans un bonheur béat. J'ai même connu des insomnies de bonheur, chose que je conseille à tout le monde, c'est vraiment magique. Quand on est réveillé en plein milieu de la nuit par le bonheur, on est même pas fatigué, c'est plaisant. J'ai même eu quelques moments d'angoisse en me disant, « on est en train de me faire une farce », une grosse farce, je vais être la victime d'un « Truman Show », les caméras vont arriver, en disant clap de fin, « c'était pour rire ». En fait je prends ça comme... je garde les pieds sur terre heureusement, j'ai des amis qui font tout pour que je garde les pieds sur terre et j'ai pas du tout la grosse tête mais c'est très plaisant.
Philippe Chauveau : En tout cas, on est ravis de partager avec vous cette belle aventure. Et puis j'ai surtout envie de vous dire merci pour ce roman qui est plein de bonheur. C'est un livre à découvrir et que votre libraire vous recommandera surement. Ca s'appelle « Le liseur du 6h27 », c'est au Diable Vauvert et notre invité est Jean-Paul Didierlaurent.
Jean-Paul Didierlaurent
Le liseur du 6h27
Le livre 5'50Dans ce premier roman Jean-Paul Didierlaurent, le Liseur du 6h27, il a un nom et un prénom ; il s'appelle Guilain Vignol. Forcément on a envie de l’appeler Vilain Guignol, comme tous ses copains d'enfance.
Et il a un métier bien particulier, c'est qu'il travaille au pilon. Alors le pilon, on rappelle ce que c'est, lorsqu'il y a trop de livres, et ben voilà ils partent dans une sorte de déchetterie et il y a une machine qui broie les livres.
Quelle drôle d'idée, vous qui n'étiez pas du tout dans le monde de l'édition au préalable, de parler du pilon. C'est quelque chose qui vous a toujours intrigué ça, le sort d'un livre qui ne se lit pas ?
C'est surtout, la machine qui m’intéressait, en tant qu'entité malfaisante. Mais le pilon, j'ai même pas pensé au moment où l'écriture du roman est venue, que ça aurait pu éventuellement gêner une maison d'édition de parler du pilon.
Parce que c’est quand même un sujet relativement tabou, je me suis documenté sur internet, je suis allé voir, il n'y a rien sur le pilon, on ne trouve quasiment rien, il n'y a pas d'infos, c'est pour ça que je voulais vraiment l'inventer la machine, l'inventer de A à Z.
Une machine monstrueuse.
Oui. J'ai pris un grand plaisir à créer une entité malfaisante, de toute façon une machine qui détruit comme le fait le pilon je ne l'imaginais pas autrement que très laide.
Je me permets juste de résumer, donc Guilain Vignol, travaille dans cette entreprise avec cette machine qui broie les livres. Mais chaque jour il récupère quelques feuilles, quelques pages dans cette machine.
Et il déclame les pages qu'il récupère dans son train du matin, ce train qui le conduit sur son lieu de travail à 6h27. C'est devenu une habitude, les passagers sont au rendez-vous et écoutent chaque jour Guilain déclamer tout cela et un jour il va trouver une clé USB.
Il va chercher la propriétaire de cette clé USB et il va en découler tout un tas d'aventures. Ce personnage de Guilain, il est très poétique. Est-ce qu'il vous ressemble ?
Je serais plutôt... Je suis un contemplatif – passif, j'adore regarder les autres vivre. Pierrot lunaire peut être pas. Je suis rêveur quand même, je suis assez rêveur, mais je garde les pieds sur terre.
Je suis déchiré un peu entre les deux, entre la terre et le ciel. Mais en même temps je suis poissons alors c'est peut être l'eau mon milieu.
Guilain à un petit peu de mal avec le monde qui l'entoure.
Oui, il a surtout du mal avec... déjà à la naissance il n'a pas été aidé avec ce patronyme qui malheureusement le poursuit. Et pour échapper à cela, il a décider de ne plus exister tout simplement, de ne pas être.
On a envie de le sortir de sa condition, de lui dire : « Soit ! Existe ! Devient celui que tu devrais être. » On a envie de l'aider. Je parle souvent des invisibles et c'est un livre beaucoup sur les invisibles en fait.
La jeune femme aussi qu'il va rencontrer, qui est une sorte de Cendrillon. Cette jeune femme dont on retrouve la trace dans cette clé USB. On peut le dire puisque ça arrive assez vite dans le roman. Cette jeune femme est dame-pipi, donc c'est aussi une invisible.
Guilain, lui est invisible volontairement et totalement, si je puis dire, alors que elle, au mieux ce sont des personnages que l'on voit pour leur fonction mais pas pour leur être.
Moi ce qui m’intéressait, justement, c'était de montrer que les gens ordinaires, ils ne sont jamais ordinaires. Ca n'existe pas les gens ordinaires.
Il y a trois grand thèmes, finalement, dans votre roman. Il y a l'univers de l'édition, et puis il y a cet échange avec Guilain, qui déclame dans son train tous les matins quelques extraits.
Il y a donc l’histoire d'amour qui va naitre avec cette jeune femme dame pipi et puis il y a aussi la troisième thématique, tout ces petites gens que l'on ne voit pas et qui ont aussi leur propre existence.
Ce sont finalement les trois grands thèmes, ce sont les clés de voute de votre roman.
Le thème principal, on pourrait dire, c'est l'amour des mots, il y a les mots lus, les mots écrits, les mots déclamés. Ca tourne beaucoup autour de ça et après les personnages, c'est tous des personnages un peu cabossés, des cabossés de la vie.
Et c'est ce qui m’intéressait. Ils sont quand même tous plus ou moins pittoresques même très pittoresques. Moi j'ai eu beaucoup de plaisir à les inventer, à les manipuler et à le faire d'une manière plus ou moins humoristique parce que la vie de Guilain n'est pas drôle du tout,
donc si j'étais resté sur ce registre de morosité, le livre il tombait des mains et là ce qui m’intéressait c'était amener quelque chose de pétillant et de frais.
Vous savez que les journalistes aiment bien classifier, on dit de votre roman, que c'est un roman qui fait du bien. Il fait partie de cette série de livres...
Feel good books !
Voilà, vous l'avez dit en anglais, je préférais le dire en français.
Ces romans qui font du bien, ça vous énerve un peu ce genre de classification ? Parce que quelque part, c'est vrai que c'est un livre qui fait du bien. Y'a pas de honte à ça.
Je suis très fier que ce livre fasse du bien. La seule chose qui me gène quand on me parle de ça c'est que c'est pas volontaire de ma part.
C'est simplement ça que je voulais exprimer, c'est que lorsque j'ai écrit ce livre, j'ai pas cherché à faire passer ni de message, ni spécialement à faire en sorte que les gens soient heureux en le lisant. C'est involontaire, tant mieux.
C'est ce qui arrive donc c'est fantastique. Moi je préfère qu'on me traite d'auteur qui produit un livre qui fait du bien qu'un livre qui tombe des mains.
Guilain, vous avez du mal à le quitter ? Vous êtes actuellement en pleine promotion donc il est à vos cotés. Vous pensez que vous allez réussir à lui laisser vivre sa vie ou il va vous accompagner encore un petit moment ?
J'ai vraiment envie de le partager avec plein de gens. C'est ce qui arrive avec les retours de lecture c'est très plaisant, parce que les gens me parlent de lui, me parlent des autres personnages aussi.
Après c'est vrai que j'ai pas envie de m'en détacher pour l'instant, je suis bien avec lui.
Merci beaucoup Jean-Paul Didierlaurent, c'est votre premier roman, on attends avec impatience la suite de votre parcours d'auteur. Le liseur de 6h27 c'est au diable vauvert, c'est un petit bijou.
En tout cas c'est un gros coup de cœur. Vous allez passer un très très bon moment de lecture. N'hésitez pas à le demander à votre libraire car tous les libraires ont aimés ce livre. Vous aussi j'en suis sûr. A bientôt
Merci à bientôt.
Dans ce premier roman Jean-Paul Didierlaurent, le Liseur du 6h27, il a un nom et un prénom ; il s'appelle Guilain Vignol. Forcément on a envie de l’appeler Vilain Guignol, comme tous ses copains d'enfance. Et il a un métier bien particulier, c'est qu'il travaille au pilon. Alors le pilon, on rappelle ce que c'est, lorsqu'il y a trop de livres, et ben voilà ils partent dans une sorte de déchetterie et il y a une machine qui broie les livres. Quelle drôle d'idée, vous qui n'étiez pas du tout dans le monde de l'édition au préalable, de parler du pilon. C'est quelque chose qui vous a toujours intrigué ça, le sort d'un livre qui ne se lit pas ?
C'est surtout, la machine qui m’intéressait, en tant qu'entité malfaisante. Mais le pilon, j'ai même pas pensé au moment où l'écriture du roman est venue, que ça aurait pu éventuellement gêner une maison d'édition de parler du pilon. Parce que c’est quand même un sujet relativement tabou, je me suis documenté sur internet, je suis allé voir, il n'y a rien sur le pilon, on ne trouve quasiment rien, il n'y a pas d'infos, c'est pour ça que je voulais vraiment l'inventer la machine, l'inventer de A à Z.
Une machine monstrueuse.
Oui. J'ai pris un grand plaisir à créer une entité malfaisante, de toute façon une machine qui détruit comme le fait le pilon je ne l'imaginais pas autrement que très laide.
Je me permets juste de résumer, donc Guilain Vignol, travaille dans cette entreprise avec cette machine qui broie les livres. Mais chaque jour il récupère quelques feuilles, quelques pages dans cette machine. Et il déclame les pages qu'il récupère dans son train du matin, ce train qui le conduit sur son lieu de travail à 6h27. C'est devenu une habitude, les passagers sont au rendez-vous et écoutent chaque jour Guilain déclamer tout cela et un jour il va trouver une clé USB. Il va chercher la propriétaire de cette clé USB et il va en découler tout un tas d'aventures. Ce personnage de Guilain, il est très poétique. Est-ce qu'il vous ressemble ?
Je serais plutôt... Je suis un contemplatif – passif, j'adore regarder les autres vivre. Pierrot lunaire peut être pas. Je suis rêveur quand même, je suis assez rêveur, mais je garde les pieds sur terre. Je suis déchiré un peu entre les deux, entre la terre et le ciel. Mais en même temps je suis poissons alors c'est peut être l'eau mon milieu.
Guilain à un petit peu de mal avec le monde qui l'entoure.
Oui, il a surtout du mal avec... déjà à la naissance il n'a pas été aidé avec ce patronyme qui malheureusement le poursuit. Et pour échapper à cela, il a décider de ne plus exister tout simplement, de ne pas être. On a envie de le sortir de sa condition, de lui dire : « Soit ! Existe ! Devient celui que tu devrais être. » On a envie de l'aider. Je parle souvent des invisibles et c'est un livre beaucoup sur les invisibles en fait.
La jeune femme aussi qu'il va rencontrer, qui est une sorte de Cendrillon. Cette jeune femme dont on retrouve la trace dans cette clé USB. On peut le dire puisque ça arrive assez vite dans le roman. Cette jeune femme est dame-pipi, donc c'est aussi une invisible.
Guilain, lui est invisible volontairement et totalement, si je puis dire, alors que elle, au mieux ce sont des personnages que l'on voit pour leur fonction mais pas pour leur être. Moi ce qui m’intéressait, justement, c'était de montrer que les gens ordinaires, ils ne sont jamais ordinaires. Ca n'existe pas les gens ordinaires.
Il y a trois grand thèmes, finalement, dans votre roman. Il y a l'univers de l'édition, et puis il y a cet échange avec Guilain, qui déclame dans son train tous les matins quelques extraits. Il y a donc l’histoire d'amour qui va naitre avec cette jeune femme dame pipi et puis il y a aussi la troisième thématique, tout ces petites gens que l'on ne voit pas et qui ont aussi leur propre existence. Ce sont finalement les trois grands thèmes, ce sont les clés de voute de votre roman.
Le thème principal, on pourrait dire, c'est l'amour des mots, il y a les mots lus, les mots écrits, les mots déclamés. Ca tourne beaucoup autour de ça et après les personnages, c'est tous des personnages un peu cabossés, des cabossés de la vie. Et c'est ce qui m’intéressait. Ils sont quand même tous plus ou moins pittoresques même très pittoresques. Moi j'ai eu beaucoup de plaisir à les inventer, à les manipuler et à le faire d'une manière plus ou moins humoristique parce que la vie de Guilain n'est pas drôle du tout, donc si j'étais resté sur ce registre de morosité, le livre il tombait des mains et là ce qui m’intéressait c'était amener quelque chose de pétillant et de frais.
Vous savez que les journalistes aiment bien classifier, on dit de votre roman, que c'est un roman qui fait du bien. Il fait partie de cette série de livres...
Feel good books !
Voilà, vous l'avez dit en anglais, je préférais le dire en français.
Ces romans qui font du bien, ça vous énerve un peu ce genre de classification ? Parce que quelque part, c'est vrai que c'est un livre qui fait du bien. Y'a pas de honte à ça.
Je suis très fier que ce livre fasse du bien. La seule chose qui me gène quand on me parle de ça c'est que c'est pas volontaire de ma part. C'est simplement ça que je voulais exprimer, c'est que lorsque j'ai écrit ce livre, j'ai pas cherché à faire passer ni de message, ni spécialement à faire en sorte que les gens soient heureux en le lisant. C'est involontaire, tant mieux. C'est ce qui arrive donc c'est fantastique. Moi je préfère qu'on me traite d'auteur qui produit un livre qui fait du bien qu'un livre qui tombe des mains.
Guilain, vous avez du mal à le quitter ? Vous êtes actuellement en pleine promotion donc il est à vos cotés. Vous pensez que vous allez réussir à lui laisser vivre sa vie ou il va vous accompagner encore un petit moment ?
J'ai vraiment envie de le partager avec plein de gens. C'est ce qui arrive avec les retours de lecture c'est très plaisant, parce que les gens me parlent de lui, me parlent des autres personnages aussi. Après c'est vrai que j'ai pas envie de m'en détacher pour l'instant, je suis bien avec lui.
Merci beaucoup Jean-Paul Didierlaurent, c'est votre premier roman, on attends avec impatience la suite de votre parcours d'auteur. Le liseur de 6h27 c'est au diable vauvert, c'est un petit bijou. En tout cas c'est un gros coup de cœur. Vous allez passer un très très bon moment de lecture. N'hésitez pas à le demander à votre libraire car tous les libraires ont aimés ce livre. Vous aussi j'en suis sûr. A bientôt
Merci à bientôt.
Jean-Paul Didierlaurent
Le liseur du 6h27
L'avis du libraire 0'55C'est plein d'humour. C'est un livre qui est extrêmement vif. Très optimiste. On a une écriture qui fait aller vers l'avant, qui nous entraîne en fait. Peut être qu'on a besoin de ça, peut être qu'on a besoin de ces livres qui font du bien,
qui permettent de voir la vie du bon coté, de sourire. Et a travers cette histoire c'est vrai que c'est une bouffée de bonheur, d'air pur. Quand les gens nous demande quelque chose pour aller bien, pour se poser, on peut conseiller ce livre là, parce que c'est tout à fait ça.
C'est un livre qui quand même est bien écrit.
A livr'ouvert
171 bis bd Voltaire
75011 Paris
Nathalie Levieux
C'est plein d'humour. C'est un livre qui est extrêmement vif. Très optimiste. On a une écriture qui fait aller vers l'avant, qui nous entraîne en fait. Peut être qu'on a besoin de ça, peut être qu'on a besoin de ces livres qui font du bien, qui permettent de voir la vie du bon coté, de sourire. Et a travers cette histoire c'est vrai que c'est une bouffée de bonheur, d'air pur. Quand les gens nous demande quelque chose pour aller bien, pour se poser, on peut conseiller ce livre là, parce que c'est tout à fait ça. C'est un livre qui quand même est bien écrit.