Jean-Michel Riou

Jean-Michel Riou

Les glorieux de Versailles

Le livre 3'55

Dans ce nouveau livre Jean-Michel Riou, on va retrouver les personnages que vous aviez déjà présenté dans les deux précédents tomes « Versailles, le palais de toutes les promesses ».
On avait évoqué le roi noir et puis il y a cette famille Pontgallet que l'on va suivre. Qu'est ce qui vous a donné envie de nous entraîner dans cette époque du Grand siècle avec la construction de Versailles ?
J'avoue que c'est un siècle passionnant. C'est le Grand siècle. C'est quand même un siècle qui est assez désinhibé, du moins dans sa première partie, ou tout semble possible. Les Américains ont connu la Conquête de l'Ouest
et bien la France a connu ce moment où pratiquement on pouvait imaginer être capable ou faire à peu près tout ce que l'on voulait. Parce qu'il y avait un roi, jeune à l'époque, Louis XIV, qui lui-même s'interdisait peu de choses, qui aimait les fêtes,
l'amour, les danses, la musique, qui s'entourait de très jolies femmes. Lui-même donnait une espèce d'exemple que tout était possible.
Et parmi les choses qu'il s'est autorisé, il y a cette histoire invraisemblable qu'est la construction de Versailles.
Vous nous parlez de Versailles, de la grandeur du palais du Roi Soleil, mais vous n'oubliez pas aussi toutes ces petites gens, tout ces ouvriers qui venaient de Bretagne, qui venaient du Limousin pour construire et vous nous emmenez aussi dans les bas-fonds de Paris,
dans les premières pages, puis dans les bas-fonds de Versailles puisqu'il y avait toute une ville qui s'était construite autour et vous nous épargnez rien de la dureté de l'époque.
Versailles, au départ, c'est un petit hameau qui n'a aucune raison d'avoir un destin. Louis XIV s'en empare à la suite de son père et décide de construire ce qui deviendra Versailles.
Fermez les yeux. Imaginez un marais, rien, une bosse, un moulin aux ailes déchirées, ouvrez les yeux et regardez Le Nôtre, Hardouin-Mansart et Le Vau pour la construction du château.
Ca va attirer des milliers de gens, même ce qu'on appelle des sans-aveux à l'époque, c'est-à-dire des sans-papiers. Des gens qui sont paria ou qui n'ont pas en principe à faire au royaume de France.
Mais qui viennent en se disant « on va trouver du travail ».
Et oui. L'argent, la réussite ou même le vol; la corruption, les jeux, les filles etc... Dans la première partie de la construction il y a toute une vie qui est comparable, et on en parlait, à la Conquête de l'Ouest. C'est l'Eldorado.
C'est un pays nouveau. C'est un royaume dans le royaume. C'est une ville nouvelle, une ville royale ou on va dépenser sans compter.
Là nous suivons la famille Pontgallet. Y-a-t-il eu vraiment des familles qui se sont emparées des chantiers de Versailles ?
Pontgallet, voilà une invention. Je ne promets pas que la famille Pontgallet ait existé en tant que telle. Ce sont des gens qui étaient fils de laboureurs et dont les petits-fils pouvaient être notaire, architecte
et peut-être que l'arrière-petit-fils aurait son banc à Notre-Dame avec son nom gravé et pourquoi ne serait-il pas un jour anobli par le roi ? Il y a cet ascenseur social, pour employer un terme d'aujourd'hui, qui fonctionne à Versailles. Et cette promesse est réelle.
Toussaint Delaforge, Amandine, Marguerite Pontgallet, Léon, Jean, tous ces personnages, vous avez réussi à les quitter une fois que vous avez mis le point final à ce troisième tome ou avez-vous l'impression qu'ils sont encore un peu avec vous ?
Je vais vous faire une confidence que vous ne répéterez pas, c'est qu'ils ne m'ont pas quitté
et donc j'envisage d'écrire une espèce d'épilogue pour boucler cette histoire et pouvoir peut-être m'en échapper. Versailles c'est une histoire sans fin. Donc je pense que ça serait amusant d'imaginer que l'histoire perdure et continue.
On va suivre ça de très près. Merci beaucoup Jean-Michel Riou. C'est votre actualité. « Les glorieux de Versailles », c'est donc le troisième tome de cette trilogie « Versailles, le palais de toutes les promesses » chez Flammarion.
Si vous aimez les grandes sagas, les grandes fresques historiques, si vous aimez l'Histoire, ce livre est pour vous. Absolument.

Philippe Chauveau :
Dans ce nouveau livre Jean-Michel Riou, on va retrouver les personnages que vous aviez déjà présenté dans les deux précédents tomes « Versailles, le palais de toutes les promesses ». On avait évoqué le roi noir et puis il y a cette famille Pontgallet que l'on va suivre. Qu'est ce qui vous a donné envie de nous entraîner dans cette époque du Grand siècle avec la construction de Versailles ?

Jean-Michel Riou :
J'avoue que c'est un siècle passionnant. C'est le Grand siècle. C'est quand même un siècle qui est assez désinhibé, du moins dans sa première partie, ou tout semble possible. Les Américains ont connu la Conquête de l'Ouest et bien la France a connu ce moment où pratiquement on pouvait imaginer être capable ou faire à peu près tout ce que l'on voulait. Parce qu'il y avait un roi, jeune à l'époque, Louis XIV, qui lui-même s'interdisait peu de choses, qui aimait les fêtes, l'amour, les danses, la musique, qui s'entourait de très jolies femmes. Lui-même donnait une espèce d'exemple que tout était possible. Et parmi les choses qu'il s'est autorisé, il y a cette histoire invraisemblable qu'est la construction de Versailles.

Philippe Chauveau :
Vous nous parlez de Versailles, de la grandeur du palais du Roi Soleil, mais vous n'oubliez pas aussi toutes ces petites gens, tout ces ouvriers qui venaient de Bretagne, qui venaient du Limousin pour construire et vous nous emmenez aussi dans les bas-fonds de Paris, dans les premières pages, puis dans les bas-fonds de Versailles puisqu'il y avait toute une ville qui s'était construite autour et vous nous épargnez rien de la dureté de l'époque.

Jean-Michel Riou :
Versailles, au départ, c'est un petit hameau qui n'a aucune raison d'avoir un destin. Louis XIV s'en empare à la suite de son père et décide de construire ce qui deviendra Versailles. Fermez les yeux. Imaginez un marais, rien, une bosse, un moulin aux ailes déchirées, ouvrez les yeux et regardez Le Nôtre, Hardouin-Mansart et Le Vau pour la construction du château. Ça va attirer des milliers de gens, même ce qu'on appelle des sans-aveux à l'époque, c'est-à-dire des sans-papiers. Des gens qui sont paria ou qui n'ont pas en principe à faire au royaume de France.

Philippe Chauveau :
Mais qui viennent en se disant « on va trouver du travail ».

Jean-Michel Riou :
Et oui. L'argent, la réussite ou même le vol; la corruption, les jeux, les filles etc... Dans la première partie de la construction il y a toute une vie qui est comparable, et on en parlait, à la Conquête de l'Ouest. C'est l'Eldorado. C'est un pays nouveau. C'est un royaume dans le royaume. C'est une ville nouvelle, une ville royale ou on va dépenser sans compter.

Philippe Chauveau :
Là nous suivons la famille Pontgallet. Y-a-t-il eu vraiment des familles qui se sont emparées des chantiers de Versailles ?

Jean-Michel Riou :
Pontgallet, voilà une invention. Je ne promets pas que la famille Pontgallet ait existé en tant que telle. Ce sont des gens qui étaient fils de laboureurs et dont les petits-fils pouvaient être notaire, architecte et peut-être que l'arrière-petit-fils aurait son banc à Notre-Dame avec son nom gravé et pourquoi ne serait-il pas un jour anobli par le roi ? Il y a cet ascenseur social, pour employer un terme d'aujourd'hui, qui fonctionne à Versailles. Et cette promesse est réelle.

Philippe Chauveau :
Toussaint Delaforge, Amandine, Marguerite Pontgallet, Léon, Jean, tous ces personnages, vous avez réussi à les quitter une fois que vous avez mis le point final à ce troisième tome ou avez-vous l'impression qu'ils sont encore un peu avec vous ?

Jean-Michel Riou :
Je vais vous faire une confidence que vous ne répéterez pas, c'est qu'ils ne m'ont pas quitté et donc j'envisage d'écrire une espèce d'épilogue pour boucler cette histoire et pouvoir peut-être m'en échapper. Versailles c'est une histoire sans fin. Donc je pense que ça serait amusant d'imaginer que l'histoire perdure et continue.

Philippe Chauveau :
On va suivre ça de très près. Merci beaucoup Jean-Michel Riou. C'est votre actualité. « Les glorieux de Versailles », c'est donc le troisième tome de cette trilogie « Versailles, le palais de toutes les promesses » chez Flammarion. Si vous aimez les grandes sagas, les grandes fresques historiques, si vous aimez l'Histoire, ce livre est pour vous. Absolument.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Si Jean-Michel Riou est aujourd'hui un habitué du roman historique, il n'en oublie pas pour autant que ses premières publications tournaient autour du polar et du roman noir, comme « Le boîtier rouge » en 1995, « Le mille-pattes » en 98 ou « Les voleurs d'ouragan » en 2000. Intrigues qui prenaient place dans notre époque contemporaine. Mais à partir de 2005, changement de décors. Avec « Le secret de Champollion », Jean-Michel Riou séduit un nouveau public. Et c'est désormais dans le roman historique qu'il faudra...Les glorieux de Versailles de Jean-Michel Riou - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Jean-Michel Riou. Merci d'avoir accepté notre invitation. Voilà le troisième tome de cette trilogie « Versailles, le palais de toutes les promesses » - « Les glorieux de Versailles ». Le roman historique et notamment celui-ci, on va en reparler bien sûr. Mais j'aimerais remonter le fil du temps parce que finalement vous arrivez dans l'univers littéraire, dans le monde de l'édition dans les années 90 avec « Le boîtier rouge » et on était plus dans le roman noir, on était dans le polar....Les glorieux de Versailles de Jean-Michel Riou - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Dans ce nouveau livre Jean-Michel Riou, on va retrouver les personnages que vous aviez déjà présenté dans les deux précédents tomes « Versailles, le palais de toutes les promesses ». On avait évoqué le roi noir et puis il y a cette famille Pontgallet que l'on va suivre. Qu'est ce qui vous a donné envie de nous entraîner dans cette époque du Grand siècle avec la construction de Versailles ?Jean-Michel Riou :J'avoue que c'est un siècle passionnant. C'est le Grand siècle. C'est quand même un siècle qui...Les glorieux de Versailles de Jean-Michel Riou - Le livre - Suite