Lorraine Fouchet est un auteur que nous aimons recevoir sur WebTvCulture. Pétillante, pertinente, débordante de vitalité et d'une joie de vivre communicative, on se demande parfois où elle va puiser toute cette énergie. Et il faut surement chercher dans son histoire personnelle. Entre un père que la mort fauche brutalement et son premier métier médecin urgentiste où la vie ne tiens parfois qu'à un fil, Lorraine Fouchet connaît la fragilité de l’existence et l'importance des liens et des sentiments.C'est d'ailleurs ce qu'elle...
L'écriture est une île de Lorraine Fouchet - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Lorraine FouchetLorraine Fouchet :BonjourPhilippe Chauveau :Merci d'être avec nous pour la sortie de votre nouveau livre qui n'est pas un roman, c'est un récit, c'est un témoignage. Vous racontez votre père dans « J'ai rendez-vous avec toi » aux éditions « Héloïse d'Ormesson ». Avant de parler de cette histoire de famille, l'écriture dans votre vie, est-ce un univers qui a toujours été très présent ? Est-ce qu'enfant, vous aviez tout un tas de livres autour de vous ?Lorraine...
L'écriture est une île de Lorraine Fouchet - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Dans ce nouveau livre Lorraine Fouchet, c'est un message très personnel que vous faites partager aux lecteurs. Vous parlez à votre père, vous donnez rendez-vous à votre père. Votre père qui était un grand monsieur, au propre comme au figuré. Alors je rappelle brièvement pour planter le décor, votre père a été résistant, il a été gaulliste, il a travaillé aux cotés du général, il a été ministre.Lorraine Fouchet :Il a été son ami surtout.Philippe Chauveau :Il a été son ami, et puis...
L'écriture est une île de Lorraine Fouchet - Le livre - Suite
L'Avis du LibraireLibrairie Librairie Fontaine Haussmann50 rue Laborde - Paris 8è. Tél : 01 45 22 21 73 / 06 36 96 70 60Philippe Aubier : Lorraine Fouchet signe làun livre qui est pour la première fois l'évocation de son père. Une rencontre qui est touchante, notamment parce que Lorraine Fouchet a une très belle écriture, d'une grande sobriété. Donc voilà, c'est un livre, qui à la fois, plait je pense à tous ceux qui sont attachés à la lecture d'un récit, mais aussi qui pourra plaire à tous ceux qui ont connu cette...
L'écriture est une île de Lorraine Fouchet - L'avis du libraire - Suite
Lorraine Fouchet
J'ai rendez-vous avec toi
Présentation 1'37Lorraine Fouchet est un auteur que nous aimons recevoir sur WebTvCulture. Pétillante, pertinente, débordante de vitalité et d'une joie de vivre communicative, on se demande parfois où elle va puiser toute cette énergie.
Et il faut surement chercher dans son histoire personnelle.
Entre un père que la mort fauche brutalement et son premier métier médecin urgentiste où la vie ne tiens parfois qu'à un fil, Lorraine Fouchet connaît la fragilité de l’existence et l'importance des liens et des sentiments.
C'est d'ailleurs ce qu'elle exprime régulièrement dans ses romans. Le premier « Jeanne, sans domicile fixe » en 1990 fût une sorte de pari puisqu'elle avait décidé de raccrocher son stéthoscope pour l'écriture.
Au fil des titres, Lorraine Fouchet est devenue une romancière populaire avec des lecteurs nombreux et fidèles.
Son nouveau livre « J'ai rendez-vous avec toi » n'est pas un roman. C'est plutôt un récit, un témoignage dans lequel elle raconte son père Christian Fouchet, résistant et ministre du Général De Gaulle.
L'auteur dévoile ainsi les liens à la fois profonds et pudiques qu'elle entretenait avec son père, les personnalités qu'elle a croisées grâce à lui, et comment la petite histoire du quotidien familial venait côtoyer la grande histoire de la France.
De page en page, Lorraine Fouchet raconte un homme droit, gaulliste de la première heure, et surtout un père, qui n'a sans doute pas eu le temps de dire à sa fille combien il l'aimait.
Un joli témoignage, émouvant, tendre, drôle aussi parfois car Lorraine Fouchet est comme ça, une émotion dans un sourire.
« J'ai rendez-vous avec toi » de Lorraine Fouchet, c'est aux éditions « Héloïse d'Ormesson ». Lorraine Fouchet est avec nous sur WebTvCulture.
Lorraine Fouchet est un auteur que nous aimons recevoir sur WebTvCulture. Pétillante, pertinente, débordante de vitalité et d'une joie de vivre communicative, on se demande parfois où elle va puiser toute cette énergie. Et il faut surement chercher dans son histoire personnelle. Entre un père que la mort fauche brutalement et son premier métier médecin urgentiste où la vie ne tiens parfois qu'à un fil, Lorraine Fouchet connaît la fragilité de l’existence et l'importance des liens et des sentiments.
C'est d'ailleurs ce qu'elle exprime régulièrement dans ses romans. Le premier « Jeanne, sans domicile fixe » en 1990 fût une sorte de pari puisqu'elle avait décidé de raccrocher son stéthoscope pour l'écriture. Au fil des titres, Lorraine Fouchet est devenue une romancière populaire avec des lecteurs nombreux et fidèles. Son nouveau livre « J'ai rendez-vous avec toi » n'est pas un roman. C'est plutôt un récit, un témoignage dans lequel elle raconte son père Christian Fouchet, résistant et ministre du Général De Gaulle. L'auteur dévoile ainsi les liens à la fois profonds et pudiques qu'elle entretenait avec son père, les personnalités qu'elle a croisées grâce à lui, et comment la petite histoire du quotidien familial venait côtoyer la grande histoire de la France. De page en page, Lorraine Fouchet raconte un homme droit, gaulliste de la première heure, et surtout un père, qui n'a sans doute pas eu le temps de dire à sa fille combien il l'aimait. Un joli témoignage, émouvant, tendre, drôle aussi parfois car Lorraine Fouchet est comme ça, une émotion dans un sourire.
« J'ai rendez-vous avec toi » de Lorraine Fouchet, c'est aux éditions « Héloïse d'Ormesson ». Lorraine Fouchet est avec nous sur WebTvCulture.
Lorraine Fouchet
J'ai rendez-vous avec toi
Portrait 4'49Bonjour Lorraine Fouchet
Bonjour
Merci d'être avec nous pour la sortie de votre nouveau livre qui n'est pas un roman, c'est un récit, c'est un témoignage.
Vous racontez votre père dans « J'ai rendez-vous avec toi » aux éditions « Héloïse d'Ormesson ». Avant de parler de cette histoire de famille, l'écriture dans votre vie, est-ce un univers qui a toujours été très présent ? Est-ce qu'enfant, vous aviez tout un tas de livres autour de vous ?
J'avais des tas de livres et j'avais des tas d’écrivains, puisque mon père avait des amis écrivains à la maison et surtout j'étais fille unique.
Et quand je rentrais de l'école où je voyais mes vrais amis, je retrouvais mes amis de papier et de livre, je prenais les personnages de ces livres et j'écrivais la suite.
Donc la littérature, enfin, les livres pour enfant et l’écriture, ça faisait partie de ma vie au même titre que les malabars, les roudoudous et les vrais amis.
Vous étiez une petite fille rêveuse ?
D’abord, j'étais seule avec des adultes et c'est terrible. J'étais très aimée mais je m’embêtais.
Donc dans les livres, ont ne s'embête jamais, et maintenant quand je pars en voyage, je mets toujours trois ou quatre livres dans mon sac
parce que si l'avion tombe et que j'en réchappe, qu'est-ce que je vais faire si je n'ai pas de livre ?
On le sait puisque vous l'avez raconté, vous avez été médecin urgentiste. Vous avez fait médecine essentiellement pour plaire à votre père.
Ce sont deux univers diamétralement opposés, la médecine urgentiste et le monde de l’écriture où il faut être au calme, où il faut prendre le temps. Vous avez eu deux vies ?
J'ai deux casquettes. Je crois que, en effet l'urgence, évidement ça va très vite, c'est la vie, la mort, mais c'est le plus profond.
On rentre dans de nouveaux livres, dans de nouvelles aventures tout le temps. Parce que tous les gens sont des personnages de romans, on ne sait pas qui est qui, si c'est le père, le mari, le fils, on s'invente des histoires.
En sortant, une fois qu'on a rassuré, qu'on a soigné, qu'on a sauvé, on se dit, mais c'était qui ? Que fait cette personne ? C'est extraordinaire et on rentre dans la vie des gens.
Lorsque vous écrivez les sujets que vous abordez, correspondent-ils à des moments de votre vie ?
Ou bien êtes-vous très éloigné de votre propos ?
Il y a toujours une petite porte qui s'ouvre dans ma vie et qui me fait m'engouffrer dans un nouveau monde.
Là, c'était un livre, on en parlera après. « La mélodie des jours », en effet le cancer du sein d'une amie. Pour le prochain livre que je viens de commencer, ce sera l'île de Groix.
Voilà, il y a toujours un petit clin d'oeil du destin, de la vie. Et on y va, on plonge et c'est bien. Et après, on emmène les lecteurs.
Vous faites partie des auteurs, des romancières qui avez un lien très fort avec les lecteurs. Comment l'expliquez-vous ?
Autant les personnages sont des amis de papiers.
Autant grâce à toutes ces nouvelles technologies que sont facebook, que sont tweeter, et puis aussi grâce à la réalité, les dédicaces dans les salons du livre de province où je vais chaque année, à chaque fois que je sors un livre.
Il y a toute une tournée comme ça. Comme les acteurs de théâtre font des tournées théâtrales, nous, nous faisons des tournées dans les salons.
Et c'est délicieux de retrouver les gens, parce que de même que nous ne serions rien si il n'y avait pas les éditeurs pour publier nos livres et les libraires pour les proposer, si il n'y avait pas les lecteurs, cette histoire serait morte.
Elle devient vivante parce que les lecteurs la lisent. Et la chaleur humaine, le partage, les gens, tous ça, ça donne la vie, c'est important.
Si d'un mot vous deviez qualifier ce que l’écriture à apporté à votre vie, que diriez-vous ?
Alors, il y a tendresse et la surprise aussi certainement. Parce que quand on fait un gâteau en cuisine, on sait se que l'on va mettre dedans.
Quand on s’habille le matin, on sait les vêtements que l'on a dans sa penderie. Un livre, tout est possible. Et c'est ça qui est extraordinaire à chaque livre, c'est que l'aventure recommence.
Il y a une idée, il y a cette petite porte dont je vous parlais, et puis quelque chose va arriver, il va y avoir des vagues, il va pleuvoir un jour de soleil, ou bien, on va se mettre à pleurer ou à chercher profond,
alors que l'on pensait faire une scène comique, et c'est une surprise, c'est génial.
Tous les livres sont des thrillers, c'est un peu comme des films, mais qui sont en 2D.
Mais quand je m'assois devant mon écran, qui n'est pas celui de cinéma mais celui de mon ordinateur, je me fais des surprises à moi même.
Votre actualité Lorraine Fouchet, « J'ai rendez-vous avec toi ». Ce nouveau livre est publié aux éditions « Héloïse d'Ormesson ».
Philippe Chauveau :
Bonjour Lorraine Fouchet
Lorraine Fouchet :
Bonjour
Philippe Chauveau :
Merci d'être avec nous pour la sortie de votre nouveau livre qui n'est pas un roman, c'est un récit, c'est un témoignage. Vous racontez votre père dans « J'ai rendez-vous avec toi » aux éditions « Héloïse d'Ormesson ». Avant de parler de cette histoire de famille, l'écriture dans votre vie, est-ce un univers qui a toujours été très présent ? Est-ce qu'enfant, vous aviez tout un tas de livres autour de vous ?
Lorraine Fouchet :
J'avais des tas de livres et j'avais des tas d’écrivains, puisque mon père avait des amis écrivains à la maison et surtout j'étais fille unique. Et quand je rentrais de l'école où je voyais mes vrais amis, je retrouvais mes amis de papier et de livre, je prenais les personnages de ces livres et j'écrivais la suite. Donc la littérature, enfin, les livres pour enfant et l’écriture, ça faisait partie de ma vie au même titre que les malabars, les roudoudous et les vrais amis.
Philippe Chauveau :
Vous étiez une petite fille rêveuse ?
Lorraine Fouchet :
D’abord, j'étais seule avec des adultes et c'est terrible. J'étais très aimée mais je m’embêtais. Donc dans les livres, ont ne s'embête jamais, et maintenant quand je pars en voyage, je mets toujours trois ou quatre livres dans mon sac parce que si l'avion tombe et que j'en réchappe, qu'est-ce que je vais faire si je n'ai pas de livre ?
Philippe Chauveau :
On le sait puisque vous l'avez raconté, vous avez été médecin urgentiste. Vous avez fait médecine essentiellement pour plaire à votre père. Ce sont deux univers diamétralement opposés, la médecine urgentiste et le monde de l’écriture où il faut être au calme, où il faut prendre le temps. Vous avez eu deux vies ?
Lorraine Fouchet :
J'ai deux casquettes. Je crois que, en effet l'urgence, évidement ça va très vite, c'est la vie, la mort, mais c'est le plus profond. On rentre dans de nouveaux livres, dans de nouvelles aventures tout le temps. Parce que tous les gens sont des personnages de romans, on ne sait pas qui est qui, si c'est le père, le mari, le fils, on s'invente des histoires. En sortant, une fois qu'on a rassuré, qu'on a soigné, qu'on a sauvé, on se dit, mais c'était qui ? Que fait cette personne ? C'est extraordinaire et on rentre dans la vie des gens.
Philippe Chauveau :
Lorsque vous écrivez les sujets que vous abordez, correspondent-ils à des moments de votre vie ?
Ou bien êtes-vous très éloigné de votre propos ?
Lorraine Fouchet :
Il y a toujours une petite porte qui s'ouvre dans ma vie et qui me fait m'engouffrer dans un nouveau monde. Là, c'était un livre, on en parlera après. « La mélodie des jours », en effet le cancer du sein d'une amie. Pour le prochain livre que je viens de commencer, ce sera l'île de Groix. Voilà, il y a toujours un petit clin d'oeil du destin, de la vie. Et on y va, on plonge et c'est bien. Et après, on emmène les lecteurs.
Philippe Chauveau :
Vous faites partie des auteurs, des romancières qui avez un lien très fort avec les lecteurs. Comment l'expliquez-vous ?
Lorraine Fouchet :
Autant les personnages sont des amis de papiers. Autant grâce à toutes ces nouvelles technologies que sont facebook, que sont tweeter, et puis aussi grâce à la réalité, les dédicaces dans les salons du livre de province où je vais chaque année, à chaque fois que je sors un livre. Il y a toute une tournée comme ça. Comme les acteurs de théâtre font des tournées théâtrales, nous, nous faisons des tournées dans les salons. Et c'est délicieux de retrouver les gens, parce que de même que nous ne serions rien si il n'y avait pas les éditeurs pour publier nos livres et les libraires pour les proposer, si il n'y avait pas les lecteurs, cette histoire serait morte. Elle devient vivante parce que les lecteurs la lisent. Et la chaleur humaine, le partage, les gens, tous ça, ça donne la vie, c'est important.
Philippe Chauveau :
Si d'un mot vous deviez qualifier ce que l’écriture à apporté à votre vie, que diriez-vous ?
Lorraine Fouchet :
Alors, il y a tendresse et la surprise aussi certainement. Parce que quand on fait un gâteau en cuisine, on sait se que l'on va mettre dedans. Quand on s’habille le matin, on sait les vêtements que l'on a dans sa penderie. Un livre, tout est possible. Et c'est ça qui est extraordinaire à chaque livre, c'est que l'aventure recommence. Il y a une idée, il y a cette petite porte dont je vous parlais, et puis quelque chose va arriver, il va y avoir des vagues, il va pleuvoir un jour de soleil, ou bien, on va se mettre à pleurer ou à chercher profond, alors que l'on pensait faire une scène comique, et c'est une surprise, c'est génial. Tous les livres sont des thrillers, c'est un peu comme des films, mais qui sont en 2D. Mais quand je m'assois devant mon écran, qui n'est pas celui de cinéma mais celui de mon ordinateur, je me fais des surprises à moi même.
Philippe Chauveau :
Votre actualité Lorraine Fouchet, « J'ai rendez-vous avec toi ». Ce nouveau livre est publié aux éditions « Héloïse d'Ormesson ».
Lorraine Fouchet
J'ai rendez-vous avec toi
Le livre 4'49Dans ce nouveau livre Lorraine Fouchet, c'est un message très personnel que vous faites partager aux lecteurs.
Vous parlez à votre père, vous donnez rendez-vous à votre père. Votre père qui était un grand monsieur, au propre comme au figuré.
Alors je rappelle brièvement pour planter le décor, votre père a été résistant, il a été gaulliste, il a travaillé aux cotés du général, il a été ministre.
Il a été son ami surtout.
Il a été son ami, et puis malheureusement la mort l'a emporté assez tôt lorsque vous étiez encore très jeune.
Et du coup, il y a une sorte de rendez-vous manqué avec votre père que vous essayé en quelque sorte de rattraper avec ce livre.
C'est ça. C'est à dire que l'histoire de ce livre n'est absolument pas trichée, ni fabriquée. Il y a un an et demi, dans un vide grenier, les petites brocantes de printemps dans ma rue, je suis tombée sur le livre de mon père qui était à vendre.
Donc un livre bleu avec ses mémoires. Il avait écrit ses mémoire en 71 et il est mort en 74, et je tombe sur ce livre bleu, avec son nom Christian Fouchet, sa photo...
Mon père m'avait offert ce livre, mais quand on est jeune, on ne lit pas les mémoires de son père. Et puis quand on est orphelin, on ne lit pas les mémoires de son père.
Donc j'ai acheté ce livre 1 euro, j'ai acheté sa vie, ses rêves 1 euro. Du coup, j'ai lu le livre, j'ai découvert un homme qui n'était pas mon papa, un monsieur de 63 ans, qui me disait de rentrer à minuit, parce que j'avais 17 ans, je venais de passer mon bac.
Mais j'ai découvert un jeune homme, puis un homme. Et maintenant, j'ai presque son âge, je suis devenue l'ami de mon père presque 40 ans après.
Comment expliquez-vous que vous n'avez jamais éprouvé le besoin de lire ce livre, puisqu'il était dans votre bibliothèque ?
Parce que ce n'était pas mon papa, c'était un homme politique qui avait écrit ce livre. Je suis allée à l’enterrement du général De Gaulle avec papa en 70.
Avec votre petite gabardine à Colombey comme vous racontez...
Absolument. Et en sortant, j'avais demandé en sortant à mon oncle Gaston Palewski : « Tiens, il y a les compagnons de la libération, pourquoi papa n'est pas compagnon ? »
Il m'avait dit : « j'avais demandé un jour à Charles » Tous ses hommes appelaient De Gaulle, « Charles ». Et il lui dit , alors je ne sais pas bien imiter De Gaulle : « Fouchet n'ai pas un compagnon, c'est un ami ».
Voilà, c'était l'ami du général De Gaulle. Un grand monsieur de 1m96. Sur les photos, sur les documents à la télévision, il y a toujours deux têtes qui dépassent, c'est Charles De Gaulle et Christian Fouchet.
L'époque est à la polémique, au règlement de compte en famille. Vous, il n'est pas question de cela. Vous étiez proche de votre père avec le respect et la pudeur de l'époque. Il n'y avait pas de conflit particulier.
Mais je n'ai pas eu le temps d'avoir de conflit.
A 17 ans, vous auriez pu être une adolescente rebelle, face à un père qui représentait l'ordre. Ministre de l’intérieur, ce n'est pas rien.
Il était ministre de l'intérieur, mais de Mai 68, le premier. Donc bien sûr, il devait rétablir l'ordre. Et mon père à la maison, c'était quelqu'un qui me parlait de littérature.
Il avait écrit un roman de jeunesse, que j'ai lu aussi. On ne s'était jamais fâché, mais j'ai vraiment eu l'impression de parler à mon père durant ces dernières années dans ce livre.
Je raconte l'histoire aux lecteurs, mais en effet, pas de règlement de compte, parce qu'on s'aimait. Je ne peux pas m’engueuler.
Vous pensez qu'après ce livre, très personnel, il y aura un avant et un après ? Est-ce que Lorraine Fouchet a changé ?
Est-ce que la romancière que vous êtes va avoir un regard différent après avoir écrit sur votre père ?
Je suis profondément heureuse de ce livre, ça m'a profondément chamboulé. Je suis certainement différente, peut-être que j'ai grandi
Le fait de ne pas avoir d'enfant fait que je ne suis pas mère de famille, donc j'étais encore libre, et pas célibataire puisque j'aime
Mais le fait d'avoir écrit ce livre fait que je suis une femme, ça fait très psy de garage mais j'ai monté l'escalier quatre à quatre, et là je suis arrivée en haut, et je vais pouvoir souffler un peu.
Merci beaucoup Lorraine Fouchet. Votre actualité donc, « J'ai rendez-vous avec toi» aux éditions « Héloïse d'Ormesson ».
Un récit, un témoignage, dans lequel vous vous livrez. On apprend aussi beaucoup sur vous. Un livre où l'histoire de votre famille rejoint la grande histoire.
C'est un très joli livre que nous vous recommandons particulièrement, merci.
Merci.
Philippe Chauveau :
Dans ce nouveau livre Lorraine Fouchet, c'est un message très personnel que vous faites partager aux lecteurs. Vous parlez à votre père, vous donnez rendez-vous à votre père. Votre père qui était un grand monsieur, au propre comme au figuré. Alors je rappelle brièvement pour planter le décor, votre père a été résistant, il a été gaulliste, il a travaillé aux cotés du général, il a été ministre.
Lorraine Fouchet :
Il a été son ami surtout.
Philippe Chauveau :
Il a été son ami, et puis malheureusement la mort l'a emporté assez tôt lorsque vous étiez encore très jeune. Et du coup, il y a une sorte de rendez-vous manqué avec votre père que vous essayé en quelque sorte de rattraper avec ce livre.
Lorraine Fouchet :
C'est ça. C'est à dire que l'histoire de ce livre n'est absolument pas trichée, ni fabriquée. Il y a un an et demi, dans un vide grenier, les petites brocantes de printemps dans ma rue, je suis tombée sur le livre de mon père qui était à vendre. Donc un livre bleu avec ses mémoires. Il avait écrit ses mémoire en 71 et il est mort en 74, et je tombe sur ce livre bleu, avec son nom Christian Fouchet, sa photo... Mon père m'avait offert ce livre, mais quand on est jeune, on ne lit pas les mémoires de son père. Et puis quand on est orphelin, on ne lit pas les mémoires de son père. Donc j'ai acheté ce livre 1 euro, j'ai acheté sa vie, ses rêves 1 euro. Du coup, j'ai lu le livre, j'ai découvert un homme qui n'était pas mon papa, un monsieur de 63 ans, qui me disait de rentrer à minuit, parce que j'avais 17 ans, je venais de passer mon bac. Mais j'ai découvert un jeune homme, puis un homme. Et maintenant, j'ai presque son âge, je suis devenue l'ami de mon père presque 40 ans après.
Philippe Chauveau :
Comment expliquez-vous que vous n'avez jamais éprouvé le besoin de lire ce livre, puisqu'il était dans votre bibliothèque ?
Lorraine Fouchet :
Parce que ce n'était pas mon papa, c'était un homme politique qui avait écrit ce livre. Je suis allée à l’enterrement du général De Gaulle avec papa en 70.
Philippe Chauveau :
Avec votre petite gabardine à Colombey comme vous racontez...
Lorraine Fouchet :
Absolument. Et en sortant, j'avais demandé en sortant à mon oncle Gaston Palewski : « Tiens, il y a les compagnons de la libération, pourquoi papa n'est pas compagnon ? » Il m'avait dit : « j'avais demandé un jour à Charles » Tous ses hommes appelaient De Gaulle, « Charles ». Et il lui dit , alors je ne sais pas bien imiter De Gaulle : « Fouchet n'ai pas un compagnon, c'est un ami ». Voilà, c'était l'ami du général De Gaulle. Un grand monsieur de 1m96. Sur les photos, sur les documents à la télévision, il y a toujours deux têtes qui dépassent, c'est Charles De Gaulle et Christian Fouchet.
Philippe Chauveau :
L'époque est à la polémique, au règlement de compte en famille. Vous, il n'est pas question de cela. Vous étiez proche de votre père avec le respect et la pudeur de l'époque. Il n'y avait pas de conflit particulier.
Lorraine Fouchet :
Mais je n'ai pas eu le temps d'avoir de conflit.
Philippe Chauveau :
A 17 ans, vous auriez pu être une adolescente rebelle, face à un père qui représentait l'ordre. Ministre de l’intérieur, ce n'est pas rien.
Lorraine Fouchet :
Il était ministre de l'intérieur, mais de Mai 68, le premier. Donc bien sûr, il devait rétablir l'ordre. Et mon père à la maison, c'était quelqu'un qui me parlait de littérature. Il avait écrit un roman de jeunesse, que j'ai lu aussi. On ne s'était jamais fâché, mais j'ai vraiment eu l'impression de parler à mon père durant ces dernières années dans ce livre. Je raconte l'histoire aux lecteurs, mais en effet, pas de règlement de compte, parce qu'on s'aimait. Je ne peux pas m’engueuler.
Philippe Chauveau :
Vous pensez qu'après ce livre, très personnel, il y aura un avant et un après ? Est-ce que Lorraine Fouchet a changé ? Est-ce que la romancière que vous êtes va avoir un regard différent après avoir écrit sur votre père ?
Lorraine Fouchet :
Je suis profondément heureuse de ce livre, ça m'a profondément chamboulé. Je suis certainement différente, peut-être que j'ai grandi. Le fait de ne pas avoir d'enfant fait que je ne suis pas mère de famille, donc j'étais encore libre, et pas célibataire puisque j'aime. Mais le fait d'avoir écrit ce livre fait que je suis une femme, ça fait très psy de garage mais j'ai monté l'escalier quatre à quatre, et là je suis arrivée en haut, et je vais pouvoir souffler un peu.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Lorraine Fouchet. Votre actualité donc, « J'ai rendez-vous avec toi» aux éditions « Héloïse d'Ormesson ». Un récit, un témoignage, dans lequel vous vous livrez. On apprend aussi beaucoup sur vous. Un livre où l'histoire de votre famille rejoint la grande histoire. C'est un très joli livre que nous vous recommandons particulièrement, merci.
Lorraine Fouchet :
Merci.
Lorraine Fouchet
J'ai rendez-vous avec toi
L'avis du libraire 1'00Lorraine Fouchet signe làun livre qui est pour la première fois l'évocation de son père.
Une rencontre qui est touchante, notamment parce que Lorraine Fouchet a une très belle écriture, d'une grande sobriété.
Donc voilà, c'est un livre, qui à la fois, plait je pense à tous ceux qui sont attachés à la lecture d'un récit, mais aussi qui pourra plaire à tous ceux qui ont connu cette période des années 50, 60, 70.
Un livre transgénérationnel, et un retour au père comme un retour aux sources.
L'Avis du Libraire
Librairie Librairie Fontaine Haussmann
50 rue Laborde - Paris 8è.
Tél : 01 45 22 21 73 / 06 36 96 70 60
Philippe Aubier : Lorraine Fouchet signe làun livre qui est pour la première fois l'évocation de son père. Une rencontre qui est touchante, notamment parce que Lorraine Fouchet a une très belle écriture, d'une grande sobriété. Donc voilà, c'est un livre, qui à la fois, plait je pense à tous ceux qui sont attachés à la lecture d'un récit, mais aussi qui pourra plaire à tous ceux qui ont connu cette période des années 50, 60, 70. Un livre transgénérationnel, et un retour au père comme un retour aux sources.