Si elle est installée en France depuis plus de vingt ans, Gilda Piersanti n'oublie pas pour autant ses origines italiennes. C'est à Rome qu'elle a suivi ses études, obtenant un doctorat de philosophie avant de mener une thèse sur l'esthétique de Baudelaire. Critique littéraire, traductrice, elle se consacre à l'écriture depuis plusieurs années maintenant. Et c'est vers le polar que Gilda Piersanti s'est tournée et avec succès. Le public là découvre en 2003 avec « Rouge abattoir » qui sera adapté pour la télévision. Ce...
Le saut de Tibère de Gilda Piersanti - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Gilda Piersanti. Merci de nous accueillir chez vous, dans cet appartement avec une belle vue sur Paris. Vous êtes une amoureuse de Paris ?Gilda Piersanti :Oui. J'ai été une amoureuse de Paris et je le suis toujours. Quand je suis venue, j'étais très jeune et je cherchais dans Paris, surtout, le Paris littéraire, je l'ai trouvé d'ailleurs ! Et puis j'ai aimé Paris physiquement, pour la ville elle-même, en dehors de la littérature. Et j'y suis toujours.Philippe Chauveau :Pourtant vous avez vécu à Rome,...
Le saut de Tibère de Gilda Piersanti - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Dans ce nouveau roman, Gilda Piersant, « Le saut de Tibère », on retrouve votre personnage, cette femme flic Mariella De Luca que l'on a déjà découvert dans les précédents titres des « Saisons meurtrières », mais je rappelle quand même que les romans peuvent se lire séparément. Là, elle va intégrer un nouveau service. Elle va intégrer Europol.Gilda Piersanti :Oui, une sorte de petite cellule d'Europol. dont l'ambition serait de collecter les données de tous les crimes de sang au niveau européen....
Le saut de Tibère de Gilda Piersanti - Le livre - Suite
La Libreria
Florence Raut89, rue du Fbg Poissonnière75009 Paris01 40 22 06 94lalibreria.paris@gmail.comwww.libreria.frGilda, c'est la tragédie grecque, c'est les Atrides. Ce sont des romans-polars, mais dans chacun de ses romans il est question de vengeance. La famille est au coeur de tout ça. Il y a souvent des relations très complexes entre les pères, les filles, les soeurs, les fratries. Ca fait vraiment tout l'intérêt je trouve de ses romans. Dans le dernier c'est extrêmement présent. Elle connait à fond son sujet,...
Le saut de Tibère de Gilda Piersanti - L'avis du libraire - Suite
Gilda Piersanti
Le saut de Tibère
Présentation 1'22Si elle est installée en France depuis plus de vingt ans, Gilda Piersanti n'oublie pas pour autant ses origines italiennes. C'est à Rome qu'elle a suivi ses études, obtenant un doctorat de philosophie avant de mener une thèse sur l'esthétique de Baudelaire.
Critique littéraire, traductrice, elle se consacre à l'écriture depuis plusieurs années maintenant. Et c'est vers le polar que Gilda Piersanti s'est tournée et avec succès.
Le public là découvre en 2003 avec « Rouge abattoir » qui sera adapté pour la télévision. Ce premier roman ouvre « Les saisons meurtrières » de Gilda Piersanti, succession de romans noirs que l'on peut lire individuellement,
dans lesquels l'auteur nous entraîne dans l'Italie d'aujourd'hui, avec un personnage récurrent, l'inspectrice Mariella De Luca. Avec ce nouveau titre « Le saut de Tibère », Mariella intègre la cellule Europol pour enquêter sur un serial killer sévissant en Europe.
Des montagnes suisses aux rivages italiens de la Méditerranée et en parcourant l'île de Capri, le lecteur est plongé dans un imbroglio effroyable dont Mariella sera bientôt la proie, mais l'étau se resserre quand la mafia locale s'interpose.
Un roman noir, glaçant, vif, dans lequel le soleil de l'Italie rend encore plus sombre l'intrigue policière. « Le saut de Tibère », c'est le nouveau titre de Gilda Piersanti aux éditions Le Passage. Gilda Piersanti nous reçoit chez elle à Paris pour Web TV Culture.
Si elle est installée en France depuis plus de vingt ans, Gilda Piersanti n'oublie pas pour autant ses origines italiennes. C'est à Rome qu'elle a suivi ses études, obtenant un doctorat de philosophie avant de mener une thèse sur l'esthétique de Baudelaire. Critique littéraire, traductrice, elle se consacre à l'écriture depuis plusieurs années maintenant. Et c'est vers le polar que Gilda Piersanti s'est tournée et avec succès. Le public là découvre en 2003 avec « Rouge abattoir » qui sera adapté pour la télévision. Ce premier roman ouvre « Les saisons meurtrières » de Gilda Piersanti, succession de romans noirs que l'on peut lire individuellement, dans lesquels l'auteur nous entraîne dans l'Italie d'aujourd'hui, avec un personnage récurrent, l'inspectrice Mariella De Luca. Avec ce nouveau titre « Le saut de Tibère », Mariella intègre la cellule Europol pour enquêter sur un serial killer sévissant en Europe. Des montagnes suisses aux rivages italiens de la Méditerranée et en parcourant l'île de Capri, le lecteur est plongé dans un imbroglio effroyable dont Mariella sera bientôt la proie, mais l'étau se resserre quand la mafia locale s'interpose. Un roman noir, glaçant, vif, dans lequel le soleil de l'Italie rend encore plus sombre l'intrigue policière. « Le saut de Tibère », c'est le nouveau titre de Gilda Piersanti aux éditions Le Passage. Gilda Piersanti nous reçoit chez elle à Paris pour Web TV Culture
Gilda Piersanti
Le saut de Tibère
Portrait 3'21Bonjour Gilda Piersanti. Merci de nous accueillir chez vous, dans cet appartement avec une belle vue sur Paris. Vous êtes une amoureuse de Paris ?
Oui. J'ai été une amoureuse de Paris et je le suis toujours. Quand je suis venue, j'étais très jeune et je cherchais dans Paris, surtout, le Paris littéraire, je l'ai trouvé d'ailleurs !
Et puis j'ai aimé Paris physiquement, pour la ville elle-même, en dehors de la littérature. Et j'y suis toujours.
Pourtant vous avez vécu à Rome, vous avez fait vos études à Rome...
Je suis impardonnable. D'ailleurs, depuis que je suis à Paris, je ne rêve que de Rome, c'est toujours comme ça. Et je rêve de retourner un jour à Rome.
Peut-être pas pour toujours, être sur les deux villes, mais c'est vrai que Rome est vraiment splendide et je ne l'ai jamais aimé autant que depuis que je l'ai quittée.
Mais la culture française vous a quand même toujours fascinée, intéressée, vous avez d'ailleurs fait une thèse sur Baudelaire. Ça veut dire que la littérature française, c'est quelque chose qui est en vous depuis longtemps ?
Oui, depuis très longtemps. Pour tout vous dire, quand j'étais vraiment très très jeune, adolescente, j'avais un espèce de pygmalion qui m'avait fait tout une liste de tous les livres de la littérature française qu'il fallait absolument lire, à commencer par « La princesse de Clèves ».
C'était très difficile parce que je lisais directement en français et je me rappelle quand j'ai lu « Madame Bovary », j'avais compris 50% , mais je trouvais ça magnifique. Et « L'éducation sentimentale » aussi.
J'avais appris des passages par coeur, tout en ne comprenant pas tout, car le français n'était pas ma langue maternelle, j'étais en train de l'apprendre.
Que vous apporte l'écriture dans votre vie ? Vous auriez pu imaginer faire autre chose ?
J'ai fait autre chose. Je me suis occupée de l'histoire de l'art, j'ai été commissaire de certaines expositions à Rome...
Vous avez été traductrice également.
Surtout traductrice.
Toujours un lien avec la culture et avec l'écrit.
Mais avec toutjours le sentiment... des voies pour arriver à ce qui me plaisait le plus. C'est quand même un luxe de pouvoir écrire et de ne faire que ça. Je pense que c'est un grand luxe.
Aujourd'hui, c'est l'écriture, votre propre écriture avec cette série de polars. En 2003 il y a eu « Rouge abattoir ». Pourquoi avoir choisi le roman noir, le polar ? Je sais que vous aimez beaucoup Dostoïevski. Vous dites parfois que Dostoïevski vous a mené au roman noir.
Oui. Absolument. Dostoïevski. Les gothiques anglais aussi, la littérature anglaise, Charlotte Brontë. J'avais envie d'histoires où la mort était présente et les raisons de la mort et les passions. Souvent les mobiles sont dictés par les passions, c'est l'argent...
Et c'est venu un peu tout seul, ce n'est pas vraiment le choix d'un genre, c'est plutôt le choix d'une écriture, d'une certaine envie d'explorer les passions humaines. Pourquoi on est si méchant ! Parce qu'on est toujours méchant. Le mal existe et c'est plutôt ça oui.
Mariella De Luca que l'on retrouve dans votre nouveau roman Gilda Piersanti. « Le saut de Tibère » aux éditions Le Passage.
Philippe Chauveau :
Bonjour Gilda Piersanti. Merci de nous accueillir chez vous, dans cet appartement avec une belle vue sur Paris. Vous êtes une amoureuse de Paris ?
Gilda Piersanti :
Oui. J'ai été une amoureuse de Paris et je le suis toujours. Quand je suis venue, j'étais très jeune et je cherchais dans Paris, surtout, le Paris littéraire, je l'ai trouvé d'ailleurs ! Et puis j'ai aimé Paris physiquement, pour la ville elle-même, en dehors de la littérature. Et j'y suis toujours.
Philippe Chauveau :
Pourtant vous avez vécu à Rome, vous avez fait vos études à Rome...
Gilda Piersanti :
Je suis impardonable. D'ailleurs, depuis que je suis à Paris, je ne rêve que de Rome, c'est toujours comme ça. Et je rêve de retourner un jour à Rome. Peut-être pas pour toujours, être sur les deux villes, mais c'est vrai que Rome est vraiment splendide et je ne l'ai jamais aimé autant que depuis que je l'ai quittée.
Philippe Chauveau :
Mais la culture française vous a quand même toujours fascinée, intéressée, vous avez d'ailleurs fait une thèse sur Baudelaire. Ca veut dire que la littérature française, c'est quelque chose qui est en vous depuis longtemps ?
Gilda Piersanti :
Oui, depuis très longtemps. Pour tout vous dire, quand j'étais vraiment très très jeune, adolescente, j'avais un espèce de pygmalion qui m'avait fait tout une liste de tous les livres de la littérature française qu'il fallait absolument lire, à commencer par « La princesse de Clèves ». C'était très difficile parce que je lisais directement en français et je me rappelle quand j'ai lu « Madame Bovary », j'avais compris 50% , mais je trouvais ça magnifique. Et « L'éducation sentimentale » aussi. J'avais appris des passages par coeur, tout en ne comprenant pas tout, car le français n'était pas ma langue maternelle, j'étais en train de l'apprendre.
Philippe Chauveau :
Que vous apporte l'écriture dans votre vie ? Vous auriez pu imaginer faire autre chose ?
Gilda Piersanti :
J'ai fait autre chose. Je me suis occupée de l'histoire de l'art, j'ai été commissaire de certaines expositions à Rome...
Philippe Chauveau :
Vous avez été traductrice également.
Gilda Piersanti :
Surtout traductrice.
Philippe Chauveau :
Toujours un lien avec la culture et avec l'écrit.
Gilda Piersanti :
Mais avec toutjours le sentiment... des voies pour arriver à ce qui me plaisait le plus. C'est quand même un luxe de pouvoir écrire et de ne faire que ça. Je pense que c'est un grand luxe.
Philippe Chauveau :
Aujourd'hui, c'est l'écriture, votre propre écriture avec cette série de polars. En 2003 il y a eu « Rouge abattoir ». Pourquoi avoir choisi le roman noir, le polar ? Je sais que vous aimez beaucoup Dostoïevski. Vous dites parfois que Dostoïevski vous a mené au roman noir.
Gilda Piersanti :
Oui. Absolument. Dostoïevski. Les gothiques anglais aussi, la littérature anglaise, Charlotte Brontë. J'avais envie d'histoires où la mort était présente et les raisons de la mort et les passions. Souvent les mobiles sont dictés par les passions, c'est l'argent... Et c'est venu un peu tout seul, ce n'est pas vraiment le choix d'un genre, c'est plutôt le choix d'une écriture, d'une certaine envie d'explorer les passions humaines. Pourquoi on est si méchant ! Parce qu'on est toujours méchant. Le mal existe et c'est plutôt ça oui.
Philippe Chauveau :
Mariella De Luca que l'on retrouve dans votre nouveau roman Gilda Piersanti. « Le saut de Tibère » aux éditions Le Passage.
Gilda Piersanti
Le saut de Tibère
Le livre 3'51Dans ce nouveau roman, Gilda Piersant, « Le saut de Tibère », on retrouve votre personnage, cette femme flic Mariella De Luca que l'on a déjà découvert dans les précédents titres des « Saisons meurtrières »,
mais je rappelle quand même que les romans peuvent se lire séparément. Là, elle va intégrer un nouveau service. Elle va intégrer Europol.
Oui, une sorte de petite cellule d'Europol. dont l'ambition serait de collecter les données de tous les crimes de sang au niveau européen. Je pense que ça n'existe pas dans ces termes.
Et surtout il y a un serial killer qui rôde un peu partout dans différentes capitales européennes et Mariella va enquêter sur ce serial killer et ses pas vont l'amener jusqu'à Capri, sur cette belle île de Capri.
C'est paradoxal parce que lorsque l'on pense à Capri, au-delà de la chanson, on pense aux paysages, aux rivages ensoleillés de la Méditerranée et le roman est très très sombre. Vous aimez jouer avec les atmosphères.
Oui, j'aime bien les contrastes effectivement. De toute façon quand vous avez beaucoup de lumière, vous avez aussi beaucoup d'ombre. Et je vais donc explorer cette ombre là.
Vous ne jouez pas avec le lecteur car dès le départ on sait qui est le serial killer. Le lecteur a un regard extérieur en sachant qui est le monstre et on se positionne toujours parce que ce monstre a des côtés aussi assez sympathiques.
Mais il est en général très gentil. Toutes les femmes l'aiment parce qu'il est un vrai confident.
Et ça nous ramène chacun à nos propres zones d'ombre.
J'avais envie d'explorer ce qu'il y avait de normal dans l'anormal. Même un serial killer est comme tout le monde. Il a ses tristesses et ses habitudes. Il a ses obsessions. Il a juste une mission un peu absurde qui est celle de tuer des filles.
On ne s'en méfie pas car il est comme tout le monde. Quand on le regarde, les filles tombent dans le panneau tout simplement parce qu'il n'est pas différent.
Dès le départ on apprend qu'il fait partie d'une grande famille de la mafia napolitaine, la famille Capone. Et c'est ce qui est intéressant. Vous faites intervenir aussi ce mythe, pour nous lecteur français, de la mafia italienne.
Ce qui me paraissait intéressant c'est le fait quil y a un conflit de générations aussi. Le père et le fils font au fond la même chose. Ils tuent des gens. Simplement, pour le père c'est incompréhensible que son fils tue pour rien. Pour lui, c'est tuer pour rien.
Si on ne tue pas pour l'argent, quel est le sens ? Et il y a tout un discours à un moment du serial killer qui dit pourquoi tuer pour le plaisir serait plus grave d'un point de vue éthique que de tuer pour de l'argent ?
Donc il a des discours un peu absurde, mais qui sont des questions qui, au fond, au delà des événements, on pourrait se poser.
Pourquoi avoir choisi ce titre « Le saut de Tibère » ? Expliquez-nous brièvement ce qu'est le saut de Tibère et du coup pourquoi avoir choisi Capri pour placer votre intrigue ?
Choisir un des lieux les plus beaux et les plus paisibles et qui a l'air d'être aimé des dieux pour les actions les plus noires. Ca fait partie de ce contraste dont je vous disais. Mais le saut de Tibère comme le nom le dit,
c'est justement un lieu dans la Ville de Tibère qui a passé les dix dernières années de sa vie à Capri. Il a eu une évolution vers une certaine débauche et avec ce saut de Tibère, il balançait les amants,
ou les personnes qu'il n'aimait plus ou pas... et c'est un saut de 300m. Donc c'est le lieu d'où on tombe. C'est la chute.
Alors qui va chuter du haut de cette falaise, vous le saurez en dévorant à votre tour ce nouveau roman de Gilda Piersanti, qui prend place dans le cycle des « Saisons meurtrières », c'est votre nouveau titre. « Le saut de Tibère », aux éditions Le Passage.
Philippe Chauveau :
Dans ce nouveau roman, Gilda Piersant, « Le saut de Tibère », on retrouve votre personnage, cette femme flic Mariella De Luca que l'on a déjà découvert dans les précédents titres des « Saisons meurtrières », mais je rappelle quand même que les romans peuvent se lire séparément. Là, elle va intégrer un nouveau service. Elle va intégrer Europol.
Gilda Piersanti :
Oui, une sorte de petite cellule d'Europol. dont l'ambition serait de collecter les données de tous les crimes de sang au niveau européen. Je pense que ça n'existe pas dans ces termes.
Philippe Chauveau :
Et surtout il y a un serial killer qui rôde un peu partout dans différentes capitales européennes et Mariella va enquêter sur ce serial killer et ses pas vont l'amener jusqu'à Capri, sur cette belle île de Capri. C'est paradoxal parce que lorsque l'on pense à Capri, au-delà de la chanson, on pense aux paysages, aux rivages ensoleillés de la Méditerranée et le roman est très très sombre. Vous aimez jouer avec les atmosphères.
Gilda Piersanti :
Oui, j'aime bien les contrastes effectivement. De toute façon quand vous avez beaucoup de lumière, vous avez aussi beaucoup d'ombre. Et je vais donc explorer cette ombre là.
Philippe Chauveau :
Vous ne jouez pas avec le lecteur car dès le départ on sait qui est le serial killer. Le lecteur a un regard extérieur en sachant qui est le monstre et on se positionne toujours parce que ce monstre a des côtés aussi assez sympathiques.
Gilda Piersanti :
Mais il est en général très gentil. Toutes les femmes l'aiment parce qu'il est un vrai confident.
Philippe Chauveau :
Et ça nous ramène chacun à nos propres zones d'ombre.
Gilda Piersanti :
J'avais envie d'explorer ce qu'il y avait de normal dans l'anormal. Même un serial killer est comme tout le monde. Il a ses tristesses et ses habitudes. Il a ses obsessions. Il a juste une mission un peu absurde qui est celle de tuer des filles. On ne s'en méfie pas car il est comme tout le monde. Quand on le regarde, les filles tombent dans le panneau tout simplement parce qu'il n'est pas différent.
Philippe Chauveau :
Dès le départ on apprend qu'il fait partie d'une grande famille de la mafia napolitaine, la famille Capone. Et c'est ce qui est intéressant. Vous faites intervenir aussi ce mythe, pour nous lecteur français, de la mafia italienne.
Gilda Piersanti :
Ce qui me paraissait intéressant c'est le fait quil y a un conflit de générations aussi. Le père et le fils font au fond la même chose. Ils tuent des gens. Simplement, pour le père c'est incompréhensible que son fils tue pour rien. Pour lui, c'est tuer pour rien. Si on ne tue pas pour l'argent, quel est le sens ? Et il y a tout un discours à un moment du serial killer qui dit pourquoi tuer pour le plaisir serait plus grave d'un point de vue éthique que de tuer pour de l'argent ? Donc il a des discours un peu absurde, mais qui sont des questions qui, au fond, au delà des événements, on pourrait se poser.
Philippe Chauveau :
Pourquoi avoir choisi ce titre « Le saut de Tibère » ? Expliquez-nous brièvement ce qu'est le saut de Tibère et du coup pourquoi avoir choisi Capri pour placer votre intrigue ?
Gilda Piersanti :
Choisir un des lieux les plus beaux et les plus paisibles et qui a l'air d'être aimé des dieux pour les actions les plus noires. Ca fait partie de ce contraste dont je vous disais. Mais le saut de Tibère comme le nom le dit, c'est justement un lieu dans la Ville de Tibère qui a passé les dix dernières années de sa vie à Capri. Il a eu une évolution vers une certaine débauche et avec ce saut de Tibère, il balançait les amants, ou les personnes qu'il n'aimait plus ou pas... et c'est un saut de 300m. Donc c'est le lieu d'où on tombe. C'est la chute.
Philippe Chauveau :
Alors qui va chuter du haut de cette falaise, vous le saurez en dévorant à votre tour ce nouveau roman de Gilda Piersanti, qui prend place dans le cycle des « Saisons meurtrières », c'est votre nouveau titre. « Le saut de Tibère », aux éditions Le Passage.
Gilda Piersanti
Le saut de Tibère
L'avis du libraire 2'07Gilda, c'est la tragédie grecque, c'est les Atrides. Ce sont des romans-polars, mais dans chacun de ses romans il est question de vengeance. La famille est au coeur de tout ça. Il y a souvent des relations très complexes entre les pères, les filles, les soeurs, les fratries.
Ca fait vraiment tout l'intérêt je trouve de ses romans. Dans le dernier c'est extrêmement présent. Elle connait à fond son sujet, architecturalement parlant, socialement.
Elle vous fait pénétrer dans des quartiers de Rome qui sont moins connus, qui ne sont pas forcément de quartiers touristiques. Là on passe de Capri à Naples...
C'est un très bon polar qui vous tient en haleine. Je l'ai lu en une journée. Ca a été dévoré en un dimanche.
J'ai beaucoup aimé dans celui-ci l'alternance entre les chapitres qu'elle altèrne entre son inspectrice et on est dans la tête du tueur.
On est dans la tête du serial killer qu'on connait dès le démarrage. Qu'on apprend à connaître, qu'on suit. C'est d'un glaçant et d'un pénétrant assez incroyable.
Gilda est une femme évidemment intelligente. Ell est surprenante aussi car elle dégage une certaine douceur. Elle a un sourire lumineux. Et puis elle vous créé des serial killers absolument effroyables. C'est un pervers son personnage.
Alors c'est toujours très surprenant, connaissant cette Italienne au sourire resplendissant, de se glisser entre ces pages et de rencontrer un personnage comme celui-ci, c'est assez surprenant.
La Libreria
Florence Raut
89, rue du Fbg Poissonnière
75009 Paris
01 40 22 06 94
lalibreria.paris@gmail.com
www.libreria.fr
Gilda, c'est la tragédie grecque, c'est les Atrides. Ce sont des romans-polars, mais dans chacun de ses romans il est question de vengeance. La famille est au coeur de tout ça. Il y a souvent des relations très complexes entre les pères, les filles, les soeurs, les fratries. Ca fait vraiment tout l'intérêt je trouve de ses romans. Dans le dernier c'est extrêmement présent. Elle connait à fond son sujet, architecturalement parlant, socialement. Elle vous fait pénétrer dans des quartiers de Rome qui sont moins connus, qui ne sont pas forcément de quartiers touristiques. Là on passe de Capri à Naples...
C'est un très bon polar qui vous tient en haleine. Je l'ai lu en une journée. Ca a été dévoré en un dimanche.
J'ai beaucoup aimé dans celui-ci l'alternance entre les chapitres qu'elle altèrne entre son inspectrice et on est dans la tête du tueur. On est dans la tête du serial killer qu'on connait dès le démarrage. Qu'on apprend à connaître, qu'on suit. C'est d'un glaçant et d'un pénétrant assez incroyable.
Gilda est une femme évidemment intelligente. Ell est surprenante aussi car elle dégage une certaine douceur. Elle a un sourire lumineux. Et puis elle vous créé des serial killers absolument effroyables. C'est un pervers son personnage. Alors c'est toujours très surprenant, connaissant cette Italienne au sourire resplendissant, de se glisser entre ces pages et de rencontrer un personnage comme celui-ci, c'est assez surprenant.