Fabrice Gaignault est un nom bien connu du milieu littéraire parisien. Responsable des pages culture dans plusieurs magazines féminins, on le retrouve aussi dans le mensuel « Lire » où il chronique l’actualité du Livre.
Mais Fabrice Gaignault est aussi écrivain. Outre deux beaux livres sur des périples en Inde et en Ethiopie, on lui doit en 2007 un « Dictionnaire de littérature à l’usage des snobs » où avec ironie et pertinence, il partage son amour des Lettres. Mais l’autre passion, c’est aussi le rock et le...
La vie la plus douce de Fabrice Gaignault - Présentation - Suite
Philippe ChauveauBonjour Fabrice Gaignault.
Fabrice GaignaultBonjour.
Philippe ChauveauMerci d'être avec nous pour venir présenter votre actualité chez Grasset, La vie la plus douce. Ce n'est pas votre premier titre parce que vous avez déjà une bibliographie assez conséquente, faite de romans, de récits, de recueils de vos différentes rencontres, on va y revenir, de livres de voyages aussi. Le parcours dans le monde de la littérature et plus largement, de la culture, comment s'est-il fait ? Comment arrivez vous là...
La vie la plus douce de Fabrice Gaignault - Portrait - Suite
Philippe ChauveauDans ce nouveau titre, Fabrice Gaignault La vie la plus douce, il est bien précisé sur la couverture qu'il s'agit d'un roman et pourtant... Et pourtant, la barrière est peut-être fragile entre le roman et peut-être certains pans de votre propre existence. Il y a aussi ce bandeau avec cette photo, cette jolie photo qui l'illustre. C'est quoi la vie la plus douce ?
Fabrice GaignaultC'est un titre un peu ironique lorsqu'on se plonge dans le livre, c'est une phrase que me répétait mon grand-père quand les choses...
La vie la plus douce de Fabrice Gaignault - Livre - Suite
Fabrice Gaignault
La vie la plus douce
Présentation 00'02'25"Fabrice Gaignault est un nom bien connu du milieu littéraire parisien. Responsable des pages culture dans plusieurs magazines féminins, on le retrouve aussi dans le mensuel « Lire » où il chronique l’actualité du Livre.
Mais Fabrice Gaignault est aussi écrivain. Outre deux beaux livres sur des périples en Inde et en Ethiopie, on lui doit en 2007 un « Dictionnaire de littérature à l’usage des snobs » où avec ironie et pertinence, il partage son amour des Lettres. Mais l’autre passion, c’est aussi le rock et le courant qui y était associé dans les années 60 et 70. « Vies et mort de Vince Taylor », « Bobby Beausoleil et autres anges cruels » et « Egéries sixties » sont quelques uns de ses titres sur le sujet sans oublier « Aspen Terminus », l’histoire de cette petite frenchie qui va vivre dans l’entourage des Rolling-stones jusqu’à s’approcher trop près du soleil et tuer son amant. Au-delà de ce côté sexe, drogue et rock’n roll, la bibliograhie de Fabrice Gaignault se complète de ce roman en 2012, « L’eau noire » et de son « La vie la plus douce ».
C’est le jeune Adrien que nous allons suivre, de son enfance à son entrée dans le monde adulte, du soleil d’Algérie à la grisaille parisienne. Une famille issue de la bonne bourgeoisie mais où on vit à l’heure de la liberté factice des années 60 et 70. Un père démissionnaire, un mère artiste qui sombre dans la folie, un frère aîné dont les addictions entrainent la violence et tout un tas de personnages plus ou moins connus qui font de ce livre une autobiographie qui ne dit pas son nom. Fabrice Gaignault le dit sans ambage, c’est un roman, une fiction librement inspirée de sa propre vie et le jeune Adrien lui ressemble furieusement.
Un livre écrit comme une évidence, peut-être pour être enfin en paix avec soi-même. Un livre qui raconte une adolescence malmenée dans laquelle le jeune garçon observe ce monde baroque, interlope, parfois sulfureux dans lequel on le fait grandir. Mais où est l’affection et comment grandir quand les ombres des disparus prennent tant de place ? Avec une écriture dans laquelle l’émotion est à fleur de peau, les scènes cocasses succèdent aux passages délicats où chaque être montre sa fragilité.
L’histoire d’un gamin qui cherche sa place dans un monde d’adultes qui eux-mêmes passent à côté de leurs vies. « La vie la plus douce » de Fabrice Gaignault est publié chez Grasset.
Fabrice Gaignault
La vie la plus douce
Portrait 00'06'12"Philippe Chauveau
Bonjour Fabrice Gaignault.
Fabrice Gaignault
Bonjour.
Philippe Chauveau
Merci d'être avec nous pour venir présenter votre actualité chez Grasset, La vie la plus douce. Ce n'est pas votre premier titre parce que vous avez déjà une bibliographie assez conséquente, faite de romans, de récits, de recueils de vos différentes rencontres, on va y revenir, de livres de voyages aussi. Le parcours dans le monde de la littérature et plus largement, de la culture, comment s'est-il fait ? Comment arrivez vous là ?
Fabrice Gaignault
Un peu par hasard, j'étais rentré au magazine Elle et peu à peu, on m'a confié des interviews ou des portraits. À côté des portraits de célébrités médiatiques du monde du cinéma, par exemple, on a commencé à me confier des portraits ou même des critiques d'écrivains. Je lisais beaucoup de livres chaque semaine puisque c'est un hebdo Elle.
Philippe Chauveau
Ça a continué parce qu'après, on vous a retrouvé dans les pages du magazine Lire, entre autres, et puis dans d'autres titres de presse magazine. Vos premiers pas dans le monde, finalement, de la littérature française, est-ce que c'est ça qui a pu vous donner l'envie vous-même de prendre la plume pour ensuite devenir romancier ? Ou est-ce que déjà, bien avant, il y avait eu des lectures de grands classiques où vous vous étiez dit, tiens, être écrivain, ce serait peut-être pas mal.
Fabrice Gaignault
J'ai toujours baigné dans les bibliothèques familiales parce que mon père, ma mère, achetaient beaucoup de livres et donc je lisais, je lisais, et je me disais mais c'était un rêve un peu... J'y pensais pas trop en fait. Ce qui s'est passé, le déclic, c'était... J'ai été très malade à un moment, j'ai eu une hépatite B, mais assez assez gravissime. Je me suis retrouvé à l'hôpital et à un moment, on ne savait pas trop si je n'avais pas un cancer du pancréas. Donc, c'était quelques jours d'incertitude assez dramatiques pour moi. Et là, j'ai commencé à écrire. C'est ça qui m'a donné le déclic en disant "Mais je ne peux pas repousser tout le temps". J'avais quand même cette envie, tenaillée au fond de moi-même.
Philippe Chauveau
Et ça veut dire que l'écriture vous a redonné goût aussi à la vie. Ça a été une sorte de renaissance par la culture ?
Fabrice Gaignault
Oui, absolument.
Philippe Chauveau
Vous avez fait le choix de faire un recueil des différents entretiens que vous avez eus. Vous avez fait le choix aussi d'écrire des ouvrages, des essais sur de grandes personnalités des années 60-70. Et puis, il y a eu aussi le roman. Il y a eu le voyage également, que ce soit les livres qui se passent... Le Gandhi Express, entre autres, ou le livre sur l'Ethiopie. Vous êtes un grand voyageur ?
Fabrice Gaignault
Alors je ne sais pas si je suis un grand voyageur. Disons que j'aurais aimé voyager beaucoup plus dans ma vie. J'ai pas mal voyagé pour le boulot, pour mes papiers, etc. J'allais par exemple très souvent aux Etats-Unis pour des interviews, mais plutôt à Los Angeles ou à New York. Je ne sais pas si on appelle ça des voyages, mais disons que je m'imprégnais pas mal de la culture américaine. Mais les deux grands voyages que j'ai réalisés en Éthiopie, sur les traces de mon grand oncle qui avait une plantation de café et qui avait connu Henry de Monfreid qui était un livre à la fois sur Rimbaud et sur Henry de Monfreid et mon grand oncle. Et l'autre qui est parti du principe où j'ai voulu refaire la marche du sel de Gandhi à pied avec un photographe, c'est quelque chose qui était très important dans ma vie, ce voyage à pied, surtout de voyager pendant un mois, refaire exactement le voyage de Gandhi en retrouvant, comme c'était il y a à peu près dix ans, de vieux témoins de Gandhi, qui avait à l'époque 13-14 ans, mais qui étaient encore en vie, qui avaient croisé Gandhi sur le même chemin, etc.
Philippe Chauveau
Lorsque je reprends d'autres titres de votre bibliographie, Égéries sixties, Bobby Beau-Soleil, Vie et mort de Vince Taylor, entre autres. Ou alors L'eau noire et cette fois-ci, La vie la plus douce, nous sommes dans des registres différents. Si vous deviez définir ce qui vous motive lorsque vous entamez l'écriture d'un nouveau livre ?
Fabrice Gaignault
Je dirais qu'ils ont un point commun ces livres, que ce soit L'eau noire qui est un roman et qui se passe aussi à Saint-Tropez, où nous avions une maison enfants, et plus tard, lorsque nous étions adolescents, parce que L'eau noire commence à Saint-Tropez finalement. Il y a toujours un terreau commun qui est une enfance vécue avec des parents qui frayaient beaucoup avec des artistes ou des écrivains, ou parfois des musiciens ou des acteurs.
Philippe Chauveau
Diriez-vous que dans votre écriture, eu égard à ce que vous venez de dire, il y a aussi toujours un paradis perdu, un monde enfui et ce qui en découle, est-ce que c'est une certaine mélancolie ?
Fabrice Gaignault
Oui, absolument, absolument. Mais une mélancolie, j'espère pas. Ce n'est pas quelque chose de mortifère chez moi ou de désespéré. Parfois ça peut être sombre, mais il y a aussi la recherche de soleils passés, justement de tous ces soleils, mais qui continuent de me éblouir et qui m'infusent et qui me font vivre, c'est sûr.
Philippe Chauveau
L'écriture vous apporte quoi dans votre quotidien ?
Fabrice Gaignault
L'écriture m'apporte une grande sérénité, quelque chose de... Je ne vais pas dire un but dans ma vie parce que je l'ai par ailleurs, puisque je suis journaliste, mais l'écriture de ce qui me rattache à ma propre existence, m'apporte un sens. Finalement, je m'aperçois qu'en écrivant, évidemment, je trouve des réponses, je trouve des réponses à des questions que je me pose et ça m'a d'une certaine façon, surtout avec ce livre, évité une psychanalyse. Peut-être que j'aurais dû faire cette psychanalyse, mais disons qu'en l'écrivant, ça me permet de dénouer des nœuds, et c'est bizarre parce que je me suis dit, parce que j'ai terminé un autre livre dans un autre registre, et j'ai beaucoup écrit ces dernières années. Donc j'ai passé beaucoup de temps à la maison et je me suis dit "Bon, j'arrête là parce que c'est vraiment...". Je ne vais pas dire que c'est quelque chose de terrible par rapport à d'autres métiers, mais si quand même, moi, ça m'a complètement épuisé. Je suis reparti sur un livre, j'ai rendez-vous avec un éditeur pour un prochain livre. Voilà.
Philippe Chauveau
Donc, c'est un besoin vital.
Fabrice Gaignault
Oui, oui.
Philippe Chauveau
C'est votre actualité, Fabrice Gaignault, votre nouveau titre chez Grasset, La vie la plus douce.
Fabrice Gaignault
La vie la plus douce
Livre 00'08'26"Philippe Chauveau
Dans ce nouveau titre, Fabrice Gaignault La vie la plus douce, il est bien précisé sur la couverture qu'il s'agit d'un roman et pourtant... Et pourtant, la barrière est peut-être fragile entre le roman et peut-être certains pans de votre propre existence. Il y a aussi ce bandeau avec cette photo, cette jolie photo qui l'illustre. C'est quoi la vie la plus douce ?
Fabrice Gaignault
C'est un titre un peu ironique lorsqu'on se plonge dans le livre, c'est une phrase que me répétait mon grand-père quand les choses n'allaient pas en moi ou autour de moi : la vie la plus douce, c'est de ne penser à rien.
Philippe Chauveau
Présentez-nous ce jeune garçon qu'on va suivre sur une bonne partie de son adolescence. Il s'appelle Adrien. Qui est-il cet Adrien qui, effectivement, est ballotté dans une famille flamboyante, mais qu'il a parfois du mal à suivre ? Qui est-il, ce jeune homme ?
Fabrice Gaignault
C'est un jeune homme qui a grandi dans les années 60-70 et qui vient d'un milieu bourgeois, bourgeois éclairé et parisien. Mais qui a passé ses cinq premières années en Algérie et qui s'est senti un peu arraché à l'Algérie puisqu'il est parti à l'âge de 5 ans lorsque les événements ont tourné en faveur d'une indépendance justifiée, mais qui a provoqué un premier chaos puisqu'il fallait partir très, très vite. Il fallait partir parce la famille d'Adrien avait reçu des menaces de mort, il fallait quitter tout sur place, etc. Donc, la mère d'Adrien est repartie avec ses enfants très vite.
Philippe Chauveau
Et puis un retour en France ou en métropole, en tous les cas, où là, on les accueille, mais en même temps, ils ont un peu de mal à se faire leur place.
Fabrice Gaignault
Oui, c'est l'époque où il fallait bien caser tous ces gens-là. Il n'y avait plus de soleil, tout semblait à Adrien très gris, très sombre, très sinistre.
Philippe Chauveau
C'était la lumière qui lui manquait. Et la lumière va lui manquer à plusieurs moments de son existence. Parce que très vite, il va y avoir des failles dans cette famille, il y a le père Bertrand qui essaye de mener tout ça, mais qui a aussi peut être une autre vie, en tout cas, qui aspire sans doute à autre chose. Il y a la maman Caroline, qui est une artiste peintre, mais qui, elle aussi, vit dans un ailleurs. Et puis des relations avec Clara, la petite sœur, avec Etienne, qu'on va appeler le démon. Et puis, cet autre petit frère qui n'a vécu que quelques années, Sébastien, mais dont la présence est toujours bien là, dans cette famille. Beaucoup de chaos dans la vie d'Adrien. Comment se construit-on quand on a une enfance malmenée comme ça ?
Fabrice Gaignault
On se construit avec douleur, mais je dirais patience et indifférence. Dans le livre, on reproche beaucoup à Adrien par moments d'être pas éteint mais de se sentir un peu ballotté, de suivre le cours de l'existence.
Philippe Chauveau
Et pourtant, il observe. Il observe tout. Il retient tout. Je le disais, c'est une famille flamboyante puisque la maman est artiste peintre, côtoie des artistes. Dans la famille aussi, il y a la tante, la tante Emma, qu'on appelle la proustienne. Et puis, il y a quand même une certaine aisance financière. Et puis, on côtoie des des people, des célébrités, etc. Donc, il y a beaucoup de lumière, il y a une certaine lumière mais qui, pour Adrien, est sans doute un peu factice. Parce que lui, en tant qu'enfant, il y aurait peut être besoin d'autre chose.
Fabrice Gaignault
Pour Adrien, c'est terrible parce qu'il se construit un peu d'une façon schizophrénique, parce qu'il passe de la lumière de Saint-Tropez où ses parents avaient une maison, il y avait cette ambiance complètement solaire. Et puis, à partir de septembre, c'est comme si Adrien, on l'enfermait dans une sorte de prison, il se retrouvait en pension, dans une pension religieuse extrêmement stricte, assez cruelle, et même avec des professeurs et des surveillants sadiques. Des choses qui n'existent plus du tout, qui ne seraient plus du tout acceptées aujourd'hui. Et c'était un peu le jour et la nuit pour lui. A cela vient se greffer la maladie puis l'agonie de son petit frère, qu'il ne comprend pas très bien, mais on lui demande de venir voir quand même son petit frère parce qu'on lui dit que c'est la dernière fois qu'il le verra. Donc ça, c'est quelque chose qui le marque à vie parce qu'il va voir un petit garçon complètement décharné qui se meurt d'un cancer. A l'époque, on ne les guérissait pas du tout. Donc il se construit d'une façon un peu entre ombre et lumière.
Philippe Chauveau
Il se construit un peu tout seul parce que le père est un peu démissionnaire, parce que la mère va aussi sombrer dans une sorte non pas de folie, mais de monde parallèle. Il y a une peinture de cette société des années 70. Il y a la vie de cette famille et de ce gamin que l'on voit grandir au fil des années, Adrien. Et puis, en parallèle, il y a aussi les sentiments amoureux que va découvrir Adrien. Et c'est pour ça que le livre n'est en rien misérabiliste ou sombre. Parce que finalement, c'est sa vie, il va être cabossé, mais il y a quand même des signes d'espérance dans son parcours avec cette jeune fille qui va l'accompagner.
Fabrice Gaignault
Oui, volontairement l'écriture n'est pas misérabiliste, comme vous dites, et je l'espère, par moments ironique et drôle, parce qu'il y a des situations tellement tragiques que ça devient tragicomique. Et Candice va à la fois l'ouvrir à la sexualité, ils vont découvrir la sexualité ensemble. Mais comme Candice avait un père qui était un producteur de films pornos, ça va être quand même un milieu un peu spécial, même si c'est pas du tout glauque. Parce que le père, à côté de ça, est très correct. Mais il va se retrouver dans cette grande maison de Saint-Tropez l'été, avec des personnages, des écrivains, des gens un peu interlopes comme ça.
Philippe Chauveau
Mais ça veut dire aussi que Candice lui donne un autre regard sur sur le monde. Oui, elle lui permet de sortir de sa famille.
Fabrice Gaignault
Candice elle est extraordinaire pour Adrien. C'est la femme de sa vie, de ses sept- huit premières années, c'est sûr, parce qu'elle lui a apporté... Elle l'a déniaisé d'une certaine façon en lui apportant une certaine liberté de parole, de regard sur le monde et sur les gens et elle va le construire. Et puis, elle va être extrêmement présente dans sa détresse et sa solitude. Quand rien ne va dans sa famille, elle va le soutenir énormément, énormément.
Philippe Chauveau
On parlait des situations cocasses que vous racontez dans le roman et c'est vrai qu'on passe du rire aux larmes au fil des pages, avec une belle écriture. Plusieurs fois dans l'entretien, Fabrice Gaignault, vous avez parlé d'Adrien. Et puis parfois, vous vous êtes laissé aller à employer la première personne, à dire je. Et je le disais en préambule, c'est un roman, mais cette histoire ressemble furieusement à la vôtre. Est-ce qu'au point final, la vie vous est apparue plus douce ? C'était un besoin aujourd'hui, dans votre vie personnelle, d'écrire sur votre famille sous la forme romanesque ?
Fabrice Gaignault
C'est le livre le plus difficile et le plus attendu pour moi, en tout cas, c'est le livre que je voulais faire depuis des années et depuis longtemps. Il y a le personnage central de la mère aussi, dont on n'a pas tellement parlé, mais pour lequel Adrien a un attachement fou, et qui ne s'est jamais remise de la mort de son petit garçon. Et c'est un livre que je portais en moi, mais qui était très douloureux à écrire, qui était très compliqué. Et le fait d'avoir pris un double, un personnage, m'a permis d'en dire plus et de le transformer d'une façon romanesque. J'espère que ce livre est une création littéraire, mais que ce n'est pas simplement raconter la vie d'un jeune homme dans les années 70-80.
Philippe Chauveau
C'est toute la force de la plume romanesque. Sensibilité, sincérité. En tout cas, ce sont des mots qui définissent bien ce nouveau livre. Fabrice Gaignault. Ça s'appelle La vie la plus douce, et vous êtes publié chez Grasset. Merci beaucoup.
Fabrice Gaignault
Merci beaucoup.