Depuis son premier titre en 2001, « Le soir du chien », Marie-Hélène Lafon est restée fidèle à son éditeur Buchet-Chastel. Par la qualité de son écriture, son travail sur les mots et la syntaxe mais aussi par les histoires dont elle s’empare, telle une conteuse, elle a fédéré autour d’elle un public fidèle, libraires ou des lecteurs, sensible à son écriture développée dans plus d’une douzaine de titres dont « Sur la photo », « L’annonce » ou « Nos vies », des romans qui font partie d’une...
Les sources de Marie-Hélène Lafon - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Marie-Hélène Lafon.
Marie-Hélène Lafon :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Votre actualité chez Buchet-Chastel : Histoire du fils. C'est une grande histoire d'amour peut-être, en tout cas de fidélité avec cette maison d'édition. C'est aujourd'hui le treizième titre que vous publiez chez eux. En tant qu'auteure, autrice ? Comment dois-je vous appeler ?
Marie-Hélène Lafon :
Auteure.
Philippe Chauveau :
En tant en tant qu'auteure, comment pourriez-vous la qualifier cette relation avec votre maison...
Les sources de Marie-Hélène Lafon - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
Voilà un livre assez peu épais, mais il y en a des choses dedans, sur le plan de l'écriture. Bien sûr, on y reviendra, puis aussi sur cette histoire de famille que vous racontez. Nous sommes dans vos terres, au centre de la France, que vous connaissez bien. Et puis, ce fils, c'est André dont on va suivre le parcours. André est né d'une aventure de sa mère, Gabrielle. Ce n'est pas elle qui va l'élever puisqu'elle préfère vivre sa vie Parisienne avec un P majuscule. Il va être élevé par son oncle et sa...
Les sources de Marie-Hélène Lafon - Livre - Suite
Marie-Hélène Lafon
Histoire du fils
Présentation 00'02'28"Depuis son premier titre en 2001, « Le soir du chien », Marie-Hélène Lafon est restée fidèle à son éditeur Buchet-Chastel. Par la qualité de son écriture, son travail sur les mots et la syntaxe mais aussi par les histoires dont elle s’empare, telle une conteuse, elle a fédéré autour d’elle un public fidèle, libraires ou des lecteurs, sensible à son écriture développée dans plus d’une douzaine de titres dont « Sur la photo », « L’annonce » ou « Nos vies », des romans qui font partie d’une bibliographie dans laquelle les racines familiales et le lien à la terre sont des récurrences.
Attachée à sa terre du Cantal, et bien qu’installée à Paris depuis une quarantaine d’années, où elle enseigne les lettres, Marie-Hélène Lafon fait toujours évoluer ses personnages dans son Cantal natal, comme dans « Les pays » ou « Joseph ».
Voici son nouveau titre, « Histoire du fils ». Ce fils, c’est André. Elevé avec beaucoup d’amour par son oncle et sa tante, à la campagne, grandissant auprès de ses trois cousines, André ne voit sa mère que deux fois l’an quand la belle Gabrielle vient passer quelques jours chez sa sœur, quittant ce Paris qu’elle aime tant et où elle vit en totale liberté, ce qui n’est guère courant pour une fille de province dans les années 1920. Quant au père d’André, mystère, Gabrielle n’en a jamais rien dit.
C’est avec ce secret qu’André va grandir.
S’inspirant d’une histoire personnelle qu’elle a volontairement réinterprétée, Marie-Hélène Lafon nous raconte ces familles, nos familles, où l’on grandit sur les non-dits, où les générations se succèdent sur une zone d’ombre qui se révèle au grand jour quand on ne s’y attend plus.
Sans dialogue, privilégiant la narration, Marie-Hélène Lafon nous offre une galerie de personnages qui tous, pourraient être des membres de nos familles, des êtres de chair et de sang, cachant leurs blessures pour avancer vaille que vaille.
Mais au-delà de l’histoire, c’est aussi un roman d’ambiance. Dans la froideur du Cantal, la chaleur du Lot, la lumière de Paris, entre hivers et été, des années 1900 à notre époque contemporaine, Marie-Hélène Lafon écrit comme on peint. Prenez le temps de vous arrêter devant son nouveau tableau, laissez-vous inspirer et bouleverser par « L’Histoire du fils », le nouveau roman de Marie-Hélène Lafon publié chez Buchet Chastel.
Marie-Hélène Lafon
Histoire du fils
Portrait 00'06'29"Philippe Chauveau :
Bonjour Marie-Hélène Lafon.
Marie-Hélène Lafon :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Votre actualité chez Buchet-Chastel : Histoire du fils. C'est une grande histoire d'amour peut-être, en tout cas de fidélité avec cette maison d'édition. C'est aujourd'hui le treizième titre que vous publiez chez eux. En tant qu'auteure, autrice ? Comment dois-je vous appeler ?
Marie-Hélène Lafon :
Auteure.
Philippe Chauveau :
En tant en tant qu'auteure, comment pourriez-vous la qualifier cette relation avec votre maison d'édition?
Marie-Hélène Lafon :
Je dis volontiers que c'est un mariage de raison qui a réussi et qui a tenu. Peut-être que les mariages de raison tiennent davantage que les mariages de passion. C'est à dire que cette maison d'édition, j'avoue que je ne la connaissais pas quand j'ai commencé à chercher un éditeur. J'ai très naturellement envoyé mes textes, d'abord chez des éditeurs qui publiaient les écrivains que j'admirais. Et ces maisons n'ont pas pris mais Buchet-chastel a pris mes premiers textes, et donc l'histoire dure depuis ce moment là. C'est en ce sens que j'ai dit que c'était un mariage de raison.
Philippe Chauveau :
Justement, vous rappelez la sortie de votre premier titre en 2001. Depuis, vous avez une place bien à part en librairie dans le cœur des lecteurs. Cette relation là aussi, on a parlé de la relation avec la maison d'édition, mais la relation avec les lecteurs, comment s'est-elle construite ? Comment la voyez-vous, la percevez-vous aujourd'hui?
Marie-Hélène Lafon :
La relation avec les libraires et les lecteurs, les lecteurs et les libraires, les libraires étant les passeurs des livres vers les lecteurs, j'enfonce des portes ouvertes, c'est une relation qui m'a cueilli sur le vif quand j'ai commencé à publier. Je n'allais pas moi même rencontrer des écrivains vivant dans des librairies avant de publier donc j'ignorais absolument qu'il existait en France un tel tissu vivace de libraires qui sont des athlètes et qui inventent des moments de rencontre entre les lecteurs et les écrivains. Et je les accompagne volontiers. Je vais beaucoup en librairie. J'aime la rencontre avec les lecteurs, à condition qu'il y ait du texte, c'est autour du texte que nous nous rassemblons. Je lis volontiers à voix haute. On échange, on parle, ça parle et c'est merveilleux. Je le fais très volontiers.
Philippe Chauveau :
J'aime à dire, lorsque je parle de vous, que vous êtes la romancière des racines : les racines familiales, les racines de la terre. Et puis, vous avez mis cette phrase de Valère Novarina en exergue de votre roman : « le langage est notre sol, notre chair ». Comme si là aussi, par le langage, il y avait des racines. Est-ce que c'est une bonne définition de ce que vous essayez de transmettre par l'écriture? C'est l'importance des racines ?
Marie-Hélène Lafon :
L'importance de la source. Je crois que je préfère le mot source au mot racine. Pourtant, j'ai un lien ancien, fort et nourricier aux arbres. Mais vous entendez bien ce qu'il y a de plus ouvert, de plus fluide, de plus libre dans le mot source, ça procède du même élan. Il est vrai que j'ai la chance ou la grâce de puiser à des sources premières qui me sont très essentielles. Peut-être que mes livres, en effet, vont de ce côté là et que les lecteurs y trouvent du grain à moudre. En ce sens qu'ils peuvent peut être remonter à leurs propres sources et chercher des forces. Nous en avons besoin.
Philippe Chauveau :
L'attachement à votre terre d'origine, votre terre natale. Comment le justifiez-vous? Pourquoi le mettre dans vos livres?
Marie-Hélène Lafon :
Ce n'est pas du tout un choix, c'est une nécessité. Cet attachement, et vous employez ce mot à juste titre, rime avec arrachement puisque j'en suis partie de ce pays. J'ai toujours su que j'en partirai et je crois que j'y étais d'autant plus attaché très tôt que je savais que je n'y vivrais pas. Vous voyez, je pense que là, il y a vraiment un lien très étroit, très profond et instinctivement, sans même y réfléchir et sans faire de calculs, j'ai toujours pensé que si un jour j'écrivais, j'écrirais du lieu et du milieu d'où je venais. Parce qu'il y avait là quelque chose d'essentiel qui, je n'en disconvient pas un, relevait peut être d'une sorte de culpabilité, du sentiment d'avoir une dette à payer, comme tous les transfuges sociaux. Peut-être. Et pourquoi pas? Il se trouve que c'est le matériau qui, naturellement, remonte quand je suis à l'établi d'écriture.
Philippe Chauveau :
Quel regard portez-vous justement sur l'évolution de notre langue? Y a t il des inquiétudes ou au contraire, avez-vous l'impression que c'est une langue qui continue à évoluer, à changer, à bouger?
Marie-Hélène Lafon :
Elle est vivante, donc forcément, elle évolue, elle change, elle bouge. Je n'ai pas du tout de problème avec ça, même si j'ai naturellement tendance un peu surannée, à chérir le subjonctif plus-que-parfait et autres fantaisies. Mais je n'ai pas, je crois, en dépit du fait que je puisse éventuellement jouer un peu avec ça, je n'ai pas un rapport fondamentalement et définitivement et violemment réactionnaire, au sens étymologique du terme à la langue. En revanche, ce qui me paraît éventuellement et même assurément risqué c'est que le vocabulaire, si vous voulez, les nuances innombrables et précieuses que la langue met à notre disposition ne se perdent à la faveur des tournures plus sommaires et de rétrécissements, c'est un risque essentiel. Parce-que si on simplifie la langue, on simplifie le monde, on en saisit plus les nuances.
Philippe Chauveau :
Si je vous entends, est-ce qu'il y a une part de militantisme, que ce soit pour l'enseignante ou pour l'auteure? Est-ce que par l'écriture, vous vous sentez militante pour défendre la langue?
Marie-Hélène Lafon :
Je ne me sens pas du tout militante, mais je me sens politiquement embarquée et engagée, politique et poétique ça ne se sépare pas. L'écriture c'est politique et le métier de professeur aussi. Le mot militant, j'ai toujours eu du mal avec ça. Mais évidemment que c'est une lutte à couteaux tirés, avec des enjeux essentiels.
Philippe Chauveau :
Votre actualité Marie-Hélène Lafon chez Buchet-Chastel, c'est votre nouveau titre, ça s'appelle Histoire du fils.
Marie-Hélène Lafon
Histoire du fils
Livre 00'07'36"Philippe Chauveau :
Voilà un livre assez peu épais, mais il y en a des choses dedans, sur le plan de l'écriture. Bien sûr, on y reviendra, puis aussi sur cette histoire de famille que vous racontez. Nous sommes dans vos terres, au centre de la France, que vous connaissez bien. Et puis, ce fils, c'est André dont on va suivre le parcours. André est né d'une aventure de sa mère, Gabrielle. Ce n'est pas elle qui va l'élever puisqu'elle préfère vivre sa vie Parisienne avec un P majuscule. Il va être élevé par son oncle et sa tante. On va suivre son parcours sur plusieurs décennies. Comment naît-elle cette histoire du fils?
Marie-Hélène Lafon :
Elle naît comme toutes mes autres histoires, si tant est que mes livres racontent des histoires. Elle naît, comme tous les autres livres, du réel. C'est le réel qui m'empoignent. Été 2012, 1er août, surgissement dans une famille qui m'est contigüe depuis que j'ai 14 ans. Depuis très, très longtemps. Une famille qui m'est très proche, mais qui n'est pas la mienne. Dans cette nébuleuse familiale, qui m'est très proche, surgit ce qu'on appelle une histoire de famille. C'est à dire, arrive un homme qui a 88 ans, qui est accompagné de son fils qui a une cinquantaine d'années. Cet homme dit « Je suis le fils de l'oncle... ». Un oncle que tout le monde a bien connu, moi aussi, et qui est mort depuis des années. Il était prétendument mort sans enfant. Cet homme arrive, dit je suis son fils et personne ne peut le remettre en doute une seule seconde. Le corps parle, ses mains, ses poignets, ses gestes, sa voix, ses intonations, ses inflexions, son visage.
Philippe Chauveau :
Tout est là.
Marie-Hélène Lafon :
Evidemment. Il n'y a pas une seconde d'hésitation. C'est de là que ça part. Ce qui est amusant, si vous voulez, c'est qu'en 2012, j'ai déjà publié plusieurs livres et cette famille-amie, qui m'est très, très proche, me lit etc... Et on me dit immédiatement "tu racontera cette histoire".
Philippe Chauveau :
Vous vous êtes senti un devoir de raconter cette histoire parce que cette histoire, elle pourrait être celle de mille et cents familles.
Marie-Hélène Lafon :
Justement, c'est une des raisons pour lesquelles je me suis dit « c'est du pain béni une histoire pareille ». Elle est pour moi. Elle me saute dessus. Elle m'empoigne. De surcroît, on me demande de le raconter. Et moi, j'en ai envie. Il n'eut pas suffi qu'on me le demanda, je ne fais pas tout ce qu'on me demande. Mais là, pour le coup, je me suis dit évidemment.
Philippe Chauveau :
Ce n'est pas une saga familiale parce que vous n'allez pas chronologiquement nous raconter des générations qui se succèdent. On va aller d'une période à une autre. Justement, comment avez-vous construit cette histoire? Est-ce que dès le départ, vous saviez comment ça allait se passer? Ou est-ce que finalement, ce sont les personnages qui vous ont dit raconte ça plutôt, fais comme ça...
Marie-Hélène Lafon :
J'ai attendu que le travail de décantation se fasse. Je ne prends pas de notes et je ne pose pas de questions. Je ne fais pas d'interviews, pas d'enregistrement, pas de travail de documentation. J'attends. Je vis cette histoire. J'en suis le témoin. Je laisse passer du temps, beaucoup de temps, largement plus d'une année. Et ensuite, j'ouvre le chantier.
Philippe Chauveau :
Vous l'avez dit, il y a toute une galerie de personnages, et ce fils qui donne le titre, c'est André. Il y a beaucoup de monde qui gravite autour de lui. J'aimerais qu'on évoque ce personnage féminin de Gabrielle. Il y a une sorte de rendez-vous manqué entre André et sa mère, entre la mère et fils. Puisque Gabriel, elle, ne rêve que de la ville lumière et elle fait des allers retours entre sa région d'origine et Paris. Qui est-elle, cette femme?
Marie-Hélène Lafon :
C'est une femme qui est née, fille de paysans, sur un plateau carabinée dans le Lot. Elle est née au début du siècle, même un peu avant, puisque elle a 32 ans en 1919. Ce n'est pas un début parfaitement parfait pour inventer une vie libre. Et d'emblée, elle est perçue par sa famille, ses propres parents qui s'en désole, comme une pouliche, un cheval échappé, c'est-à-dire qu'elle ne veut pas faire ce qu'on attend à cette époque là et dans ce milieu là d'une femme. C'est-à-dire se marier, faire des enfants et faire une bonne épouse. Elle ne veut pas ça. Elle devient infirmière à l'arrache, à la force du poignet et ensuite, à la faveur de circonstances et de péripéties elle va en effet gagner Paris. Et alors là, elle va se rendre compte que Paris, c'est sa ville. C'est le lieu où elle peut inventer sa liberté. Elle va d'ailleurs cesser d'exercer le métier d'infirmière pour lequel elle n'avait aucune disposition et elle se retrouve enceinte. Elle se retrouve enceinte sur le tard. Fille mère, en 1920, à plus de 30 ans. Alors elle fait cette chose inouïe, pas de faiseuse d'anges, on ne fera pas passer l'enfant, comme on disait, il va vivre que cet enfant. Elle sait que ça sera un garçon et elle va le donner en quelque sorte, le confier à sa soeur.
Philippe Chauveau :
Ce n'est pas un abandon parce qu'elle va quand même le voir très régulièrement, en revanche, elle va lui cacher tout un pan de son existence. Et c'est le propos même du roman.
Marie-Hélène Lafon :
Jusqu'à un certain moment, elle ne lâchera rien sur le père.
Philippe Chauveau :
C'est toute cette histoire que vous nous racontez sur plusieurs décennies. Parlons également de l'écriture que vous avez choisi. Tout est dans la narration. Les dialogues, n'ont pas vraiment leur place dans cette histoire. La narration est là. Il y a des pages d'une grande poésie. Et les paysages, il y a des ambiances que vous prenez plaisir, me semble-t-il, à nous dépeindre. Justement, là encore, comment travaillez-vous pour laisser de côté vos personnages et votre histoire et pour créer un univers dans lequel ils vont évoluer?
Marie-Hélène Lafon :
Quand on me demande comment je travaille, je dis toujours que je travaille beaucoup, mais il ne faut pas que ça sente si possible. En faite j'attends beaucoup. J'eusse aimé être peintre, l'écriture est une affaire de matière. Il faut incarner le monde. Sacré programme. Donc, il faut des odeurs, il faut des sensations. Il faut que les choses apparaissent, que la chaleur apparaisse, qu'elle soit sensible, qu'elle sorte de la page, que les silences aussi. Ce qu'on ne dira pas, les odeurs des maisons, oui les maisons ont des odeurs, par exemple. Il faut que tout ça soit sur la page. Mon travail, c'est d'attendre beaucoup et de malaxer beaucoup la matière textuelle, donc de lire à voix haute. Ça, c'est vraiment mon travail principal. Je lis toutes les phrases à voix haute, je déplace une virgule, j'enlève un adjectif de deux syllabes, à la place, je mets deux adjectifs d'une syllabe. C'est une question de rythme musical. Pour tenter d'être plus juste, au plus serré, je tiens beaucoup à cette question de la densité. Il faut que la phrase ait le juste rythme et la juste tension pour que le monde s'y engouffre. C'est un gros travail, c'est une ambition démesurée.
Philippe Chauveau :
Finalement, vous peignez des tableaux vivants?
Marie-Hélène Lafon :
Ah oui, alors ça, peintre de tableaux vivants ça m'irait parfaitement bien, comme définition de ce que je tente de faire.
Philippe Chauveau :
Votre actualité, Marie-Hélène Lafon, c'est votre nouveau livre en sélection dans plusieurs listes de prix. Et c'est largement mérité. C'est aux éditions Buchet Chastel. Ça s'appelle Histoire du fils. Merci beaucoup.