Depuis 2001, avec « Moutarde douce », Stéphanie Hochet s’est installée en librairie, avec des romans dans lesquels elle a pu exprimer son écriture et ses centres d’intérêt. « Les infernales », « Sang d’encre », « L’animal et son biographe » ou plus récemment « Pacifique » font partie d’une bibliographie déjà conséquente dans lesquels elle n’hésite pas à bousculer les codes, à interpeller, voire déranger le lecteur. Elle aime sortir des sentier battus et se définit elle-même comme une...
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Philippe ChauveauBonjour Stéphanie Hochet.
Stéphanie HochetBonjour Philippe.
Philippe ChauveauL'éloge du lapin, c'est aux éditions Rivages, voilà votre actualité. C'est un essai, un livre qui prend part dans une bibliographie déjà conséquente, faite d'essais, mais aussi de romans. Depuis 2001, Moutarde douce, quel joli parcours. Quel regard portez-vous sur toutes ces années puisque vous avez publié pratiquement un livre par an depuis 2001 ?
Stéphanie HochetJe suis contente d'avoir pu m'exprimer, d'avoir pu écrire les...
William de Stéphanie Hochet - Portrait - Suite
Philippe ChauveauStéphanie Hochet. C'est votre actualité, Éloge du lapin, avec cette jolie couverture choisie par votre éditeur. On n'est pas forcément très étonné puisqu'il y avait eu en 2014 ce livre qui avait rencontré un très joli succès, L'éloge du chat. On se dit, tiens, voilà, Stéphanie Hochet remet en lumière un autre animal qui fait partie notre quotidien. Mais vous dites vous-même, dans votre travail d'écrivaine, ce sont des pas de côté puisque vous êtes aussi romancière. Qu'aimez vous dans l'écriture d'un...
William de Stéphanie Hochet - Livre - Suite
Stéphanie Hochet
Eloge du lapin
Présentation 00'02'39"Depuis 2001, avec « Moutarde douce », Stéphanie Hochet s’est installée en librairie, avec des romans dans lesquels elle a pu exprimer son écriture et ses centres d’intérêt. « Les infernales », « Sang d’encre », « L’animal et son biographe » ou plus récemment « Pacifique » font partie d’une bibliographie déjà conséquente dans lesquels elle n’hésite pas à bousculer les codes, à interpeller, voire déranger le lecteur. Elle aime sortir des sentier battus et se définit elle-même comme une écrivaine exploratrice.
Depuis plusieurs années, Stéphanie Hochet a aussi à cœur de partager ses compétences littéraires par des ateliers d’écriture, auprès de lycéens et d’étudiants.
En 2014, après neuf romans, elle avait fait un pas de côté en publiant un court essai, « Eloge du chat », qui recensait l’évolution de la perception de cet animal au fil des siècles et sa présence dans l’art et plus précisément la littérature. Ce livre avait connu un joli succès de librairie.
Dans le même esprit, voici « Eloge du lapin » aux éditions Rivage. Et quelle jolie réussite que ce livre ! « Le lapin qu’est-ce que j’en ai à faire »… Telle sera peut-être votre première réaction. Alors laissons vous tenter par l’aventure et ouvrez ce livre. Vous aussi, vous allez être conquis. Comme elle l’explique dans les premières pages, par son histoire personnelle, l’écrivaine a un lien fusionnel avec cet animal. C’est ainsi qu’elle a eu envie de raconter l’importance de cette petite boule de poils dans le quotidien des humains. De l’Antiquité à nos jours, en peinture comme en littérature, cité dans de nombreuses expressions populaires, affublé de préjugés allant de la couardise à l’espièglerie, le lapin est partout. Appuyée par de sérieuses références, ne dédaignant pas de jolis moments touchants ou drôles, Stéphanie Hochet nous rappelle aussi la complexité du lapin, à la fois l’ami des enfants tout en étant aussi l’objet de nombreuses références sexuelles, du Pierre le lapin de Béatrice Potter au logo du magazine Playboy.
L’intérêt de ce livre, au-delà d’apprendre mille et cent choses sur l’animal, est aussi de se lire comme un roman. C’est une œuvre littéraire à part entière dans laquelle on retrouve avec plaisir la patte de l’écrivaine.
Livre de combat puisqu’il est aussi l’occasion de rappeler que le léporidé est en voie de disparition, ce formidable ouvrage nous prouve enfin que le lapin a de nombreux points communs avec l’espèce humaine. L’occasion peut-être de changer notre regard sur ce petit animal.
« Eloge du lapin » de Stéphanie Hochet est publié aux éditions Rivages
Stéphanie Hochet
Eloge du lapin
Portrait 00'06'05"Philippe Chauveau
Bonjour Stéphanie Hochet.
Stéphanie Hochet
Bonjour Philippe.
Philippe Chauveau
L'éloge du lapin, c'est aux éditions Rivages, voilà votre actualité. C'est un essai, un livre qui prend part dans une bibliographie déjà conséquente, faite d'essais, mais aussi de romans. Depuis 2001, Moutarde douce, quel joli parcours. Quel regard portez-vous sur toutes ces années puisque vous avez publié pratiquement un livre par an depuis 2001 ?
Stéphanie Hochet
Je suis contente d'avoir pu m'exprimer, d'avoir pu écrire les romans que je voulais, d'avoir travaillé, on va dire dans de meilleures conditions maintenant qu'auparavant, je trouve que là je tombe sur un éditeur merveilleux, Emilie Colombani, Éditions Rivages, qui permet vraiment d'exprimer des choses, d'écrire des romans, mais aussi de faire des petits pas de côté. Et j'estime que Eloge du lapin comme Eloge du chat, ce sont des pas de côté, c'est-à-dire que ce sont des ouvrages littéraires mais ce ne sont pas uniquement des essais, c'est vraiment des ouvrages de littérature un peu à part. Ce ne sont pas des fictions et c'est encore des objets marginaux. Et j'apprécie de pouvoir avoir cette double possibilité en tant qu'écrivaine.
Philippe Chauveau
Alors si je parle de cette double casquette, j'ai employé le terme de casquette, romancière ou essayiste, finalement, ça correspond aux envies que vous aviez lorsque vous étiez gamine, adolescente, est-ce que vous vous vous rêviez écrivaine ?
Stéphanie Hochet
Même pas. Je ne me suis jamais même imaginée écrivaine avant très longtemps. C'est-à-dire que moi, j'étais surtout une lectrice et j'aimais lire. Ça me suffisait amplement. Je ne voyais pas pourquoi j'allais écrire. L'écriture est presque un accident dans mon parcours, j'ai commencé à écrire, et plutôt de la poésie, quand je vivais à l'étranger, je vivais en Écosse et pour une raison quasi inconnue, je me suis mise à écrire des textes le plus poétique possible, et que je publierai absolument jamais. Mais j'ai sans doute eu besoin de renouer avec ma langue maternelle, donc à l'étranger, en écrivant des textes. Et puis, progressivement, j'ai tâtonné, je suis allée vers la nouvelle. Et puis j'ai tenté un roman qui n'a pas été accepté. J'en ai écrit un autre qui a finalement été accepté. Et puis, l'expérience a révélé quelque chose en moi, mais c'est aussi que j'ai senti que ça me plaisait suffisamment pour que je consacre presque l'essentiel de mon temps à ça, je sentais que c'était ce qui pouvait m'épanouir le plus.
Philippe Chauveau
Il y a aussi une autre facette dans votre travail avec l'écriture, c'est que vous aimez partager vos connaissances du travail d'écriture. Vous animez des ateliers, pourquoi ? Qu'est-ce que cela vous apporte de partager ça ?
Stéphanie Hochet
Oui. J'anime des ateliers dans les établissements de type lycée, à la fac, à Sciences Po, de temps en temps dans des collèges. Il se trouve que j'aime beaucoup le contact avec la jeunesse. J'ai l'impression que la transmission est quelque chose qui est important et qui éveille quelque chose chez moi, de l'ordre de mon utilité. C'est-à-dire que soudain, je me sens un peu utile, parce que le travail d'écrivain est un travail très solitaire. Et là, je renoue avec les autres et j'ai l'impression d'apporter quelque chose de l'ordre de mon expérience peut-être. Et donc, j'essaie d'allier les deux, ce travail très solitaire de l'écriture et cette transmission avec les autres, surtout la jeunesse.
Philippe Chauveau
Vous pourriez avoir des envies d'écriture pour ce public spécifique, jeunes ados ou jeunes adultes ?
Stéphanie Hochet
Alors, j'ai écrit sur la demande d'un illustrateur qui est un ami, j'ai écrit un texte pour enfants qui n'a jamais trouvé d'éditeur, pour une raison que j'ignore en fait. Mais c'était vraiment une demande de sa part. De moi même, je n'aurais pas pensé à écrire pour la jeunesse. Ce n'est pas forcément une envie que j'ai.
Philippe Chauveau
Mais vous, vous ne vous l'interdisez pas.
Stéphanie Hochet
Pourquoi pas, encore une fois, ça fait partie peut-être de ces pas de côté intéressants.
Philippe Chauveau
Quelle peut être aujourd'hui, la place de l'écrivain au sens large dans notre société et son rôle ?
Stéphanie Hochet
Selon moi nous sommes là pour poser des questions et pour être un peu des agitateurs de la pensée. Nous sommes là pour questionner, de façon socratique, la société, nous sommes là pour poser des questions et c'est au public de répondre, et c'est aux politiques de répondre. Après, il faut faire attention, un écrivain n'est pas un militant, en tout cas dans ses romans, si on sent trop le militantisme, le roman est souvent gâché, souvent même raté. On est là pour proposer une forme artistique, une langue, un univers. On est là pour aussi faire rêver. Mais en tant qu'auteur, je pense qu'on est là pour montrer certaines marginalités aussi, pour éventuellement ouvrir quelques fenêtres, par exemple, montrer que certains sujets dits négligeables ne le sont pas du tout. On est là pour explorer les choses et pour aller chercher des sujets, des situations que, en majorité, on a tendance à mettre de côté ou passer sous silence.
Philippe Chauveau
Donc, l'auteur, l'écrivaine est une exploratrice.
Stéphanie Hochet
J'aime beaucoup ce terme. Je me vois comme ça
Philippe Chauveau
Stéphanie Hochet, l'exploratrice. L'éloge du lapin, en tout cas, c'est votre actualité. C'est aux éditions Rivages.
Stéphanie Hochet
Eloge du lapin
Livre 00'07'51"Philippe Chauveau
Stéphanie Hochet. C'est votre actualité, Éloge du lapin, avec cette jolie couverture choisie par votre éditeur. On n'est pas forcément très étonné puisqu'il y avait eu en 2014 ce livre qui avait rencontré un très joli succès, L'éloge du chat. On se dit, tiens, voilà, Stéphanie Hochet remet en lumière un autre animal qui fait partie notre quotidien. Mais vous dites vous-même, dans votre travail d'écrivaine, ce sont des pas de côté puisque vous êtes aussi romancière. Qu'aimez vous dans l'écriture d'un essai ? En quoi est ce différent du roman ?
Stéphanie Hochet
Alors ça va chercher dans des endroits différents. Si on prenait l'anatomie de l'écrivain, on va dire que le roman est le sujet tripale, c'est-à-dire qu'on va chercher dans les tripes, dans la profondeur personnelle, dans quelque chose qui va falloir un jour montrer au grand public, mais qui est presque dérangeant. L'essai, pour moi, c'est une petite promenade agréable dans un univers attirant, intéressant, qui donne beaucoup de place, en fait, aux autres auteurs. C'est-à-dire que pour moi, l'essai c'est une façon de relire les autres, de relire des écrivains importants ou des écrivains qu'on lit moins. Et c'est donner la parole aussi aux autres et en faire sa propre réflexion. C'est emmener le lecteur vers peut-être une analyse, une réflexion. C'est lui dire "Tenez, est-ce que vous avez lu ce texte ? Est-ce que vous avez vu cette peinture ? Est-ce que vous avez pensé à faire ce rapprochement ?" En fait, c'est vraiment comme une conversation agréable avec quelqu'un et je tiens à dire là dessus, c'est pas pour ça que ce n'est pas de la littérature parce que moi, j'ai soigné ce texte comme mes romans, c'est-à-dire avec autant de soin, autant de précision possible. J'ai choisi chaque mot avec ténacité. J'ai vraiment voulu que ce texte soit agréable à lire, fluide et le plus intense possible.
Philippe Chauveau
Vous avez raison de le souligner parce que c'est véritablement une œuvre littéraire. Vous ne sacrifiez pas le texte et on sent que vous avez cherché à le travailler et ça se lit, de fait, comme un roman. Alors, le lapin, pourquoi le lapin ? Il y avait eu, je le disais, L'éloge du chat, cet animal qui fait partie de nos vies quotidiennes. Le lapin aussi fait partie de la vie quotidienne, mais ça reste quand même l'animal qu'on voit gambader. Pourquoi avez vous eu envie de vous intéresser à lui ?
Stéphanie Hochet
Alors j'avais écrit effectivement Eloge du chat, qui était une commande à l'origine parce que j'étais romancière pendant des années, sans me poser la question des essais littéraires. Et puis était venue à moi une éditrice qui est aussi critique littéraire, qui s'appelle Virginie François, qui avait créé en fait une collection d'éloges qui s'appelait Des petits éloges à l'époque. Et elle était venue vers moi en me disant "Voilà, j'aime beaucoup ce que vous faites en tant que romancière et j'aimerais en fait vous proposer un éloge, écrivez un éloge pour moi." Et puis, on a cherché le sujet. C'était compliqué, mais on a fini par tomber sur le chat. Et là, je me suis dit, je suis tout à fait prête à écrire sur le chat, vu que je connais très bien les chats, que j'ai vécu, je me sens très chat moi même. Bref, éloge du chat. Le temps passe, j'écris des romans, etc. Et mon éditrice maintenant, Émilie Colombani, me dit "Tiens, je vais créer une collection d'éloges" et là tout de suite je pense, mais voilà, je veux lui proposer Eloge du lapin.
Philippe Chauveau
Alors justement, c'est l'occasion de partir dans ce texte Et vous entraînez, vous prenez le lecteur par la main en lui disant "Allez viens, je vais te raconter l'histoire du lapin". Il y a des références littéraires. Et puis vous nous racontez aussi l'évolution du lapin dans la société, le lapin, le lièvre, les différences entre les espèces, les différents surnoms aussi du lapin. Et puis, comment il peut avoir une connotation aussi parfois sexuelle, parfois sensuelle. Qu'avez-vous découvert sur le lapin ? Et pourquoi est-il aussi présent dans toutes nos sociétés et pratiquement dans toutes les cultures ?
Stéphanie Hochet
Oui, alors c'est un animal très intéressant parce qu'il est absolument partout. Ce qui est intéressant, c'est de montrer l'animal représenté, par exemple dans les tableaux, dans la littérature, dans l'Antiquité, je suis arrivée même à l'Antiquité grecque en fait, j'ai trouvé des représentations du lapin sur des amphores, etc. Et là, j'ai découvert des choses, des choses vraiment assez précieuses. Je le retrouve aussi dans les tableaux, par exemple le Titien représente la Vierge avec un lapin. Quel est ce symbole ? Et là, je m'amuse tout de suite parce qu'en fait, le symbole avec le lapin, il est ambigu, il est même contrasté, complètement double, paradoxal, c'est-à-dire qu'il représente à la fois la virginité puisqu'il est à côté de la Vierge, c'est un lapin blanc, et en même temps, quand certains peintres de la Renaissance italienne le représentent à côté d'un couple alanguie, à côté de Mars et Vénus, qui repose après un acte qu'on imagine bien et qu'ils mettent un lapin à côté, on sait ce que ça veut dire, c'est le contraire, c'est l'animal érotique et en fait, le lapin, il joue toujours de ce double rôle.
Philippe Chauveau
Et puis, on arrive aussi à une autre période parce qu'il y a toutes ces connotations que vous évoquez. Et puis aujourd'hui, le lapin, qui est aussi souvent un peu doudou des enfants. Parce qu'il y a nombre de peluches qui sont des lapins, alors est-ce que ça vient avec Béatrice Potter qui crée son lapin au 19e siècle ? Et puis, plus proche de nous aussi, vous avez d'autres références littéraires. Pourquoi est ce qu'il y a cette évolution ?
Stéphanie Hochet
Pourquoi ? Je pense que le lapin, il faut parler son physique. Il a un physique très attirant. Il est petit, avec des bonnes joues, des grandes oreilles. Vraiment, il y a son physique pour lui, ce qui fait aussi, d'une certaine façon, c'est un peu malheureux, mais c'est comme ça qu'il est parfois perçu comme une peluche, malheureusement aussi. Beaucoup d'auteurs jeunesse mettent en scène des personnages de lapins qui sont en fait des identifications du jeune lecteur. Et puis bon, au même moment, quand playboy a besoin d'un symbole, il utilise le lapin aussi. Donc bon, on reste toujours dans ce paradoxe. Le lapin, c'est l'enfant, mais c'est aussi le contraire de l'enfant. Ou alors, à moins de penser que Freud avait raison, c'est-à-dire que la sexualité est quelque chose d'enfantin.
Philippe Chauveau
Ce que j'ai adoré dans votre livre, c'est qu'effectivement, on apprend beaucoup de choses. Vous nous baladez de l'Antiquité à aujourd'hui avec des références littéraires ou artistiques et puis, il y a aussi votre patte d'écrivaine, l'écriture que vous avez voulu dans ce livre qui se lit comme un roman. Comment avez-vous travaillé cette écriture, justement pour qu'on sorte de l'essai traditionnel ?
Stéphanie Hochet
Je pense que ça passe par l'émotion. Je ne peux pas, par exemple, écrire un éloge sur un animal qui ne provoque aucune émotion chez moi, j'ai beaucoup de respect pour tous les animaux, mais je veux dire que là, il y a une rencontre. C'est une rencontre qui bouleverse. C'est presque une histoire d'amour entre un lapin et moi. Du coup, il y a une émotion. Et c'est pareil, là, ça a été un choix, un choix passionnel. Ce livre, c'est un objet à la fois d'amour et de nostalgie, parce que je parle aussi de quelque chose qui est extrêmement difficile, c'est que le lapin espèce, le lapin de garenne, donc espèce sauvage, c'est un animal qui est en grande difficulté parce qu'il est en voie de disparition. C'est un livre qui est aussi nostalgique. Les gens ont bien constaté que dans les campagnes, le lapin de garenne était quasi introuvable aujourd'hui. Donc, c'est un livre qui nous remet en question sur notre responsabilité par rapport aux espèces, comment on traite les espèces. Et aujourd'hui, le lapin de garenne, il est en danger. Je voudrais dire attention, essayons de protéger cette espèce qui est en train de disparaître. Donc, c'est aussi un livre qui est aussi grave. En même temps, j'espère que ce livre est aussi une histoire de prise de conscience. Tout en étant ludique. Je voudrais que ce soit une prise de conscience.
Philippe Chauveau
C'est votre actualité, Stéphanie Hochet. Ce livre est une petite pépite. Ça s'appelle Eloge du lapin et vous êtes publiée aux éditions Rivages. Merci beaucoup.
Stéphanie Hochet
Merci Philippe.