Lorraine Fouchet a eu deux vies. Pour plaire à son père, Christian Fouchet, ministre de l'Intérieur du général de Gaulle, elle fait médecine. Elle travaillera aux urgences, sera médecin de nuit et partagera aussi l'aventure des médecins volants, portant secours aux victimes d'accident à l'autre bout du monde, pour le compte de compagnies d'assurance. Et puis un jour, alors qu'elle a 40 ans, c'est le déclic. Lorraine Fouchet prend conscience que sa vie est ailleurs et lui reviennent alors ses envies d'écriture enfouies en elle...
L'écriture est une île de Lorraine Fouchet - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Lorraine Fouchet. C'est à Epernay, dans les caves Mercier que vous nous avez donné rendez-vous. Les caves Mercier pour deux raisons. D'abord parce que c'est le sujet de votre dernier roman « Couleur champagne » et puis aussi parce que vous êtes affiliée à la famille Mercier. Eugène Mercier, le fondateur, était votre arrière-arrière grand-père, c'est bien ça ?Lorraine Fouchet :Exactement. Mon arrière-arrière grand-père maternel.Philippe Chauveau :Nous nous retrouvons ici dans ce que l'on...
L'écriture est une île de Lorraine Fouchet - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Lorraine Fouchet, nous nous retrouvons ici à Epernay, dans ce Caveau de Bacchus. Nous sommes au coeur des caves Mercier. Eugène Mercier qui a donc démocratisé le champagne, qui est votre arrière-arrière grand-père et vous avez eu envie de construire votre nouveau roman sur la vie extraordinaire d'Eugène Mercier. Eugène Mercier, on essaie de résumer, de faire vite. Un enfant qui n'a pas connu son père... Lorraine Fouchet :Voilà. Un enfant qui ne connait pas son père, c'est une vigne sans tuteur. Il naît...
L'écriture est une île de Lorraine Fouchet - Le livre - Suite
« L'Apostrophe »(Epernay)Sylvain DanielL'auteur est à l'image du ton de ses livres qui est pétillant, qui communique une certaine joie de vivre et c'est ce que l'on retrouve dans ce dernier ouvrage « Couleur champagne ».Ce livre pour moi, c'et la découverte d'un nom, l'histoire d'une maison, connue et réputée dans la région. L'histoire de la ville puisque Eugène Mercier est né au milieu du XIXe siècle et donc à travers son histoire c'est donc Epernay, la région, la façon dont on faisait le champagne, la façon dont on...
L'écriture est une île de Lorraine Fouchet - L'avis du libraire - Suite
Lorraine Fouchet
Couleur champagne
Présentation 1'53Lorraine Fouchet a eu deux vies. Pour plaire à son père, Christian Fouchet, ministre de l'Intérieur du général de Gaulle, elle fait médecine. Elle travaillera aux urgences, sera médecin de nuit et partagera aussi l'aventure des médecins volants, portant secours aux victimes d'accident à l'autre bout du monde, pour le compte de compagnies d'assurance. Et puis un jour, alors qu'elle a 40 ans, c'est le déclic. Lorraine Fouchet prend conscience que sa vie est ailleurs et lui reviennent alors ses envies d'écriture enfouies en elle depuis l'adolescence. Elle fait le pari de changer d'existence et en 1990 publie « Jeanne, sans domicile fixe ». Le succès sera au rendez-vous. Depuis, Lorraine Fouchet a trouvé sa place en librairie et a su fédérer un nombre grandissant de lecteurs assidus. « Place Furstenberg », « De toute urgence » ou « La mélodie des jours » font partie de ses succès.
Si son expérience médicale fut au cœur de ses premiers romans, c'est dans l'histoire plus ancienne de sa famille que Lorraine Fouchet est allée puiser la source de son nouveau roman. Avec « Couleur Champagne », elle retrace la vie de son arrière arrière grand-père, Eugène Mercier, qui à la fin du XIXème siècle démocratisa le champagne. Librement inspiré de la vie de cet homme hors du commun, Lorraine Fouchet a construit une histoire pleine de rebondissements, un secret de famille né sur un meurtre avec un cadavre retrouvé dans les caves Mercier et un aller-retour entre les années 1850 et les années 1970.
Un roman qui raconte aussi la formidable saga du champagne Mercier.
« Couleur Champagne » de Lorraine Fouchet aux éditions Robert Laffont. Ici, à Epernay, dans les caves Mercier, rencontre pétillante avec Lorraine Fouchet !
Lorraine Fouchet a eu deux vies. Pour plaire à son père, Christian Fouchet, ministre de l'Intérieur du général de Gaulle, elle fait médecine. Elle travaillera aux urgences, sera médecin de nuit et partagera aussi l'aventure des médecins volants, portant secours aux victimes d'accident à l'autre bout du monde, pour le compte de compagnies d'assurance. Et puis un jour, alors qu'elle a 40 ans, c'est le déclic. Lorraine Fouchet prend conscience que sa vie est ailleurs et lui reviennent alors ses envies d'écriture enfouies en elle depuis l'adolescence. Elle fait le pari de changer d'existence et en 1990 publie « Jeanne, sans domicile fixe ». Le succès sera au rendez-vous. Depuis, Lorraine Fouchet a trouvé sa place en librairie et a su fédérer un nombre grandissant de lecteurs assidus. « Place Furstenberg », « De toute urgence » ou « La mélodie des jours » font partie de ses succès.
Si son expérience médicale fut au cœur de ses premiers romans, c'est dans l'histoire plus ancienne de sa famille que Lorraine Fouchet est allée puiser la source de son nouveau roman. Avec « Couleur Champagne », elle retrace la vie de son arrière arrière grand-père, Eugène Mercier, qui à la fin du XIXème siècle démocratisa le champagne. Librement inspiré de la vie de cet homme hors du commun, Lorraine Fouchet a construit une histoire pleine de rebondissements, un secret de famille né sur un meurtre avec un cadavre retrouvé dans les caves Mercier et un aller-retour entre les années 1850 et les années 1970.
Un roman qui raconte aussi la formidable saga du champagne Mercier.
« Couleur Champagne » de Lorraine Fouchet aux éditions Robert Laffont. Ici, à Epernay, dans les caves Mercier, rencontre pétillante avec Lorraine Fouchet !
Lorraine Fouchet
Couleur champagne
Portrait 3'57Philippe Chauveau :
Bonjour Lorraine Fouchet. C'est à Epernay, dans les caves Mercier que vous nous avez donné rendez-vous. Les caves Mercier pour deux raisons. D'abord parce que c'est le sujet de votre dernier roman « Couleur champagne » et puis aussi parce que vous êtes affiliée à la famille Mercier. Eugène Mercier, le fondateur, était votre arrière-arrière grand-père, c'est bien ça ?
Lorraine Fouchet :
Exactement. Mon arrière-arrière grand-père maternel.
Philippe Chauveau :
Nous nous retrouvons ici dans ce que l'on appelle le Caveau de Bacchus. Lorsque vos parents, vos grand-parents vous parlaient du champagne Mercier, quel souvenir d'enfance en avez-vous ?
Lorraine Fouchet :
Ma grand-mère me racontait cette histoire incroyable mais vrai de son grand-père, qui a vingt ans a fondé sa maison de champagne et qui l'a surtout démocratisé. Alors à l'époque elle disait qu'il a partagé le champagne entre tous les hommes et toutes les femmes de son époque et c'était révolutionnaire parce que c'était réservé à une élite. Ca peut paraître complètement incroyable, mais c'était le vin des rois, les Français n'en buvaient pas. Et grâce à Eugène, c'est devenu le vin des fêtes partout dan le monde. Ce qui fait que aujourd'hui, quelque soit la marque de champagne que nous avons une flûte ou une coupe en main, c'est grâce à Eugène Mercier et ça commence dans ces caves.
Philippe Chauveau :
Ce Caveau de Bacchus ou il y a parfois de belles réceptions. En découvrant la vie de votre aïlleul, Eugène Mercier, il y a un petit point en commun avec vous. Lui comme vous, vous avez pris votre destin en main. Vous avez fait des choix et il y a deux vie dans la votre Lorraine Fouchet, puisque vous avez été médecin pendant plusieurs années et puis un jour vous vous êtes dit « maintenant, c'est l'écriture ». Comment s'est fait la transition et pourquoi ?
Lorraine Fouchet :
Eugène a basculé à vingt ans, moi à quarante ans. Ce qui nous différencie, c'est que j'avais un père, qui s'appelait Christian Fouchet, qui était ministre du général De Gaulle – c'est pour ça que je m'appelle Lorraine. Pas à cause de la quiche, à cause de la croix de Lorraine – et quand mon père est mort – j'avais dix-sept ans, juste après mon bac – la dernière fois que je l'ai eue au téléphone, il m'a dit « mais pourquoi ne fais-tu pas médecine ? C'est le plus beau métier du monde.» Il venait de faire un infarctus et donc j'ai fait médecine. J'ai pratiqué la médecine d'urgence pendant quinze ans et puis l'année de mes quarante ans, j'ai établi le certificat de décès de Marguerite Duras. C'tait un moment très important, très émouvant et j'ai pris cette décision de partir vers le milieu plutôt littéraire où j'étais - les meilleurs amis de papa étaient Malraux, Maurois et Mauriac – et je suis devenue écrivain à plein temps. J'étais un médecin qui écrivait et je suis devenue un écrivain qui a été médecin.
Philippe Chauveau :
Ce n'est pas la première fois que votre famille, votre expérience, votre parcours de façon plus ou moins directe apparaissent dans vos ouvrages. Dans vos premiers romans il était beaucoup question de la médecine, des aventures de médecin, c'était un rappel de votre vie passée. Vous aimez vous raccrocher à des choses que vous connaissez ?
Lorraine Fouchet :
J'aime les émotions et j'aime partager les émotions. Chaque fois que nous écrivons une cérémonie d'enterrement, une histoire d'amour, on revit nos propres peines et nos propres étreintes, donc, oui, c'est vrai, il y a toujours un médecin dans mes histoires, il y a toujours du champagne Mercier, caché plus ou moins, quelque fois c'est du rosé, du blanc, du demi-sec... Il y a toujours de l'espoir parce que nous ne savons pas le temps qui nous est imparti, mais nous savons que nous allons faire pétiller la vie le temps de notre présence là, oui, je mets de moi et je partage.
Philippe Chauveau :
Merci Lorraine Fouchet. Votre actualité « Couleur champagne » et c'est aux éditions Robert Laffont.
Philippe Chauveau :
Bonjour Lorraine Fouchet. C'est à Epernay, dans les caves Mercier que vous nous avez donné rendez-vous. Les caves Mercier pour deux raisons. D'abord parce que c'est le sujet de votre dernier roman « Couleur champagne » et puis aussi parce que vous êtes affiliée à la famille Mercier. Eugène Mercier, le fondateur, était votre arrière-arrière grand-père, c'est bien ça ?
Lorraine Fouchet :
Exactement. Mon arrière-arrière grand-père maternel.
Philippe Chauveau :
Nous nous retrouvons ici dans ce que l'on appelle le Caveau de Bacchus. Lorsque vos parents, vos grand-parents vous parlaient du champagne Mercier, quel souvenir d'enfance en avez-vous ?
Lorraine Fouchet :
Ma grand-mère me racontait cette histoire incroyable mais vrai de son grand-père, qui a vingt ans a fondé sa maison de champagne et qui l'a surtout démocratisé. Alors à l'époque elle disait qu'il a partagé le champagne entre tous les hommes et toutes les femmes de son époque et c'était révolutionnaire parce que c'était réservé à une élite. Ca peut paraître complètement incroyable, mais c'était le vin des rois, les Français n'en buvaient pas. Et grâce à Eugène, c'est devenu le vin des fêtes partout dan le monde. Ce qui fait que aujourd'hui, quelque soit la marque de champagne que nous avons une flûte ou une coupe en main, c'est grâce à Eugène Mercier et ça commence dans ces caves.
Philippe Chauveau :
Ce Caveau de Bacchus ou il y a parfois de belles réceptions. En découvrant la vie de votre aïlleul, Eugène Mercier, il y a un petit point en commun avec vous. Lui comme vous, vous avez pris votre destin en main. Vous avez fait des choix et il y a deux vie dans la votre Lorraine Fouchet, puisque vous avez été médecin pendant plusieurs années et puis un jour vous vous êtes dit « maintenant, c'est l'écriture ». Comment s'est fait la transition et pourquoi ?
Lorraine Fouchet :
Eugène a basculé à vingt ans, moi à quarante ans. Ce qui nous différencie, c'est que j'avais un père, qui s'appelait Christian Fouchet, qui était ministre du général De Gaulle – c'est pour ça que je m'appelle Lorraine. Pas à cause de la quiche, à cause de la croix de Lorraine – et quand mon père est mort – j'avais dix-sept ans, juste après mon bac – la dernière fois que je l'ai eue au téléphone, il m'a dit « mais pourquoi ne fais-tu pas médecine ? C'est le plus beau métier du monde.» Il venait de faire un infarctus et donc j'ai fait médecine. J'ai pratiqué la médecine d'urgence pendant quinze ans et puis l'année de mes quarante ans, j'ai établi le certificat de décès de Marguerite Duras. C'tait un moment très important, très émouvant et j'ai pris cette décision de partir vers le milieu plutôt littéraire où j'étais - les meilleurs amis de papa étaient Malraux, Maurois et Mauriac – et je suis devenue écrivain à plein temps. J'étais un médecin qui écrivait et je suis devenue un écrivain qui a été médecin.
Philippe Chauveau :
Ce n'est pas la première fois que votre famille, votre expérience, votre parcours de façon plus ou moins directe apparaissent dans vos ouvrages. Dans vos premiers romans il était beaucoup question de la médecine, des aventures de médecin, c'était un rappel de votre vie passée. Vous aimez vous raccrocher à des choses que vous connaissez ?
Lorraine Fouchet :
J'aime les émotions et j'aime partager les émotions. Chaque fois que nous écrivons une cérémonie d'enterrement, une histoire d'amour, on revit nos propres peines et nos propres étreintes, donc, oui, c'est vrai, il y a toujours un médecin dans mes histoires, il y a toujours du champagne Mercier, caché plus ou moins, quelque fois c'est du rosé, du blanc, du demi-sec... Il y a toujours de l'espoir parce que nous ne savons pas le temps qui nous est imparti, mais nous savons que nous allons faire pétiller la vie le temps de notre présence là, oui, je mets de moi et je partage.
Philippe Chauveau :
Merci Lorraine Fouchet. Votre actualité « Couleur champagne » et c'est aux éditions Robert Laffont.
Lorraine Fouchet
Couleur champagne
Le livre 3'50Philippe Chauveau :
Lorraine Fouchet, nous nous retrouvons ici à Epernay, dans ce Caveau de Bacchus. Nous sommes au coeur des caves Mercier. Eugène Mercier qui a donc démocratisé le champagne, qui est votre arrière-arrière grand-père et vous avez eu envie de construire votre nouveau roman sur la vie extraordinaire d'Eugène Mercier. Eugène Mercier, on essaie de résumer, de faire vite. Un enfant qui n'a pas connu son père...
Lorraine Fouchet :
Voilà. Un enfant qui ne connait pas son père, c'est une vigne sans tuteur. Il naît au XIXe siècle, en 1838. Il est élevé seul par sa mère qui est de milieu modeste. Il quitte l'école en 1851, il a treize ans. A partir de là, il a ce rêve énorme qui est de fonder une maison de champagne, qu'il va réussir à fonder à vingt ans à partir de rien. Et son rêve, c'est partager le champagne, donc vendre beaucoup de champagne à tout le monde, mais du champagne de qualité. Donc au lieu de vendre très cher à peu de personnes, on va le vendre à beaucoup de personnes, pas cher. Et de là, commence la saga incroyable avec les caves et le foudre.
Philippe Chauveau :
Et il a su conquérir le monde entier grâce à son champagne. Alors le foudre, c'est cette fameuse construction, un sorte de cathédrale de champagne qui a été bâtie pour l'exposition universelle de 1889.
Lorraine Fouchet :
C'est le tonneau le plus grand du monde.Il a mis quinze ans à le faire. On part juste après la guerre en 1870. Il fait venir un tonnelier du nom de Jolibois, ça ne s'invente pas, et il lui dit « le champagne est un vin d'assemblage, je voudrais que vous me fassiez pour assembler le vin le plus grand tonneau du monde. Et en 1885 à l'inventaire de la maison Mercier, on écrit « un fût de cinq mètres de haut, 200 000 bouteilles et vingt tonnes.
Philippe Chauveau :
Ce qui est passionnant dans votre nouveau roman, c'est que non seulement on revit l'histoire d'Eugène Mercier, l'histoire de la Champagne en général et puis il y a aussi tout ce que vous avez brodé dessus. Il y a un secret de famille, vous nous emmenez des années 1870 aux années 1970 avec un cadavre que l'on retrouve ici dans ces caves. Ca a été du plaisir tout ça.
Lorraine Fouchet :
Oui. Je ne suis pas biographe, je ne suis pas historienne, je ne suis pas hagiographe, je suis romancière donc j'aime raconter. Donc j'avais envie d'emmener tout le monde dans les coulisses du champagne et d'avoir un mystère, un thriller, un suspense, une belle histoire d'amour parce qu'il faut absolument ça. J'ai donc inventé les deux meilleurs amis d'Eugène qui au XIXe siècle sont avec lui et l'un d'eux est accusé de parricide et exilé aux Etats-Unis et j'ai inventé le fait qu'en 1970 on trouve ce cadavre dans les caves et que le journal d'Eugène, caché dans les caves pendant un siècle – c'est un peu comme le Da Vinci code, il y a à chaque fois des indices – permettra à son petit-fils fictif, Cornélius et la petite fille américaine de son meilleur ami de découvrir un mystérieux secret de famille.
Philippe Chauveau :
Lorraine Fouchet, si en arpentant la galerie de Pékin, c'est le nom donné à cette galerie immense, on croise Eugène Mercier, qu'auriez-vous envie de lui dire ?
Lorraine Fouchet :
Merci pour le champagne et à votre santé.
Philippe Chauveau :
Merci Lorraine Fouchet et merci pour ce très beau roman que j'ai dévoré. On apprend énormément de choses sur le champagne, sur Eugène Mercier. On se laisse prendre par ces personnages et par ce côté un peu thriller, avec ce cadavre que l'on retrouve dans ces caves. Ca s'appelle « Couleur champagne », c'est aux éditions Robert Laffont et merci aux caves Mercier qui nous ont accueillies pour cette interview.
Philippe Chauveau :
Lorraine Fouchet, nous nous retrouvons ici à Epernay, dans ce Caveau de Bacchus. Nous sommes au coeur des caves Mercier. Eugène Mercier qui a donc démocratisé le champagne, qui est votre arrière-arrière grand-père et vous avez eu envie de construire votre nouveau roman sur la vie extraordinaire d'Eugène Mercier. Eugène Mercier, on essaie de résumer, de faire vite. Un enfant qui n'a pas connu son père...
Lorraine Fouchet :
Voilà. Un enfant qui ne connait pas son père, c'est une vigne sans tuteur. Il naît au XIXe siècle, en 1838. Il est élevé seul par sa mère qui est de milieu modeste. Il quitte l'école en 1851, il a treize ans. A partir de là, il a ce rêve énorme qui est de fonder une maison de champagne, qu'il va réussir à fonder à vingt ans à partir de rien. Et son rêve, c'est partager le champagne, donc vendre beaucoup de champagne à tout le monde, mais du champagne de qualité. Donc au lieu de vendre très cher à peu de personnes, on va le vendre à beaucoup de personnes, pas cher. Et de là, commence la saga incroyable avec les caves et le foudre.
Philippe Chauveau :
Et il a su conquérir le monde entier grâce à son champagne. Alors le foudre, c'est cette fameuse construction, un sorte de cathédrale de champagne qui a été bâtie pour l'exposition universelle de 1889.
Lorraine Fouchet :
C'est le tonneau le plus grand du monde.Il a mis quinze ans à le faire. On part juste après la guerre en 1870. Il fait venir un tonnelier du nom de Jolibois, ça ne s'invente pas, et il lui dit « le champagne est un vin d'assemblage, je voudrais que vous me fassiez pour assembler le vin le plus grand tonneau du monde. Et en 1885 à l'inventaire de la maison Mercier, on écrit « un fût de cinq mètres de haut, 200 000 bouteilles et vingt tonnes.
Philippe Chauveau :
Ce qui est passionnant dans votre nouveau roman, c'est que non seulement on revit l'histoire d'Eugène Mercier, l'histoire de la Champagne en général et puis il y a aussi tout ce que vous avez brodé dessus. Il y a un secret de famille, vous nous emmenez des années 1870 aux années 1970 avec un cadavre que l'on retrouve ici dans ces caves. Ca a été du plaisir tout ça.
Lorraine Fouchet :
Oui. Je ne suis pas biographe, je ne suis pas historienne, je ne suis pas hagiographe, je suis romancière donc j'aime raconter. Donc j'avais envie d'emmener tout le monde dans les coulisses du champagne et d'avoir un mystère, un thriller, un suspense, une belle histoire d'amour parce qu'il faut absolument ça. J'ai donc inventé les deux meilleurs amis d'Eugène qui au XIXe siècle sont avec lui et l'un d'eux est accusé de parricide et exilé aux Etats-Unis et j'ai inventé le fait qu'en 1970 on trouve ce cadavre dans les caves et que le journal d'Eugène, caché dans les caves pendant un siècle – c'est un peu comme le Da Vinci code, il y a à chaque fois des indices – permettra à son petit-fils fictif, Cornélius et la petite fille américaine de son meilleur ami de découvrir un mystérieux secret de famille.
Philippe Chauveau :
Lorraine Fouchet, si en arpentant la galerie de Pékin, c'est le nom donné à cette galerie immense, on croise Eugène Mercier, qu'auriez-vous envie de lui dire ?
Lorraine Fouchet :
Merci pour le champagne et à votre santé.
Philippe Chauveau :
Merci Lorraine Fouchet et merci pour ce très beau roman que j'ai dévoré. On apprend énormément de choses sur le champagne, sur Eugène Mercier. On se laisse prendre par ces personnages et par ce côté un peu thriller, avec ce cadavre que l'on retrouve dans ces caves. Ca s'appelle « Couleur champagne », c'est aux éditions Robert Laffont et merci aux caves Mercier qui nous ont accueillies pour cette interview.
Lorraine Fouchet
Couleur champagne
L'avis du libraire 1'38« L'Apostrophe »
(Epernay)
Sylvain Daniel
L'auteur est à l'image du ton de ses livres qui est pétillant, qui communique une certaine joie de vivre et c'est ce que l'on retrouve dans ce dernier ouvrage « Couleur champagne ».
Ce livre pour moi, c'et la découverte d'un nom, l'histoire d'une maison, connue et réputée dans la région. L'histoire de la ville puisque Eugène Mercier est né au milieu du XIXe siècle et donc à travers son histoire c'est donc Epernay, la région, la façon dont on faisait le champagne, la façon dont on le commercialisait qui nous est raconté.
En nous faisant découvrir Eugène Mercier dans l'enfance et en utilisant son journal intime, Lorraine Fouchet arrive à créer une proximité entre le lecteur et le personnage de papier et le personnage réel qu'a été Eugène Mercier.
Lorraine Fouchet va mêler la réalité à la fiction grâce à l'histoire de Mary et à ce cadavre. Lorraine Fouchet arrive à vous maintenir dans un état de tension, à créer une sorte de suspense et elle alterne le discours entre la narration d'Eugène et de Mary, donc vous êtes entraîné par deux récits et l'envie d'en savoir plus sur ce cadavre découvert et vous êtes aussi happé, accroché par le parcours hors du commun de l'entrepreneur, de l'homme Eugène Mercier.
« L'Apostrophe »
(Epernay)
Sylvain Daniel
L'auteur est à l'image du ton de ses livres qui est pétillant, qui communique une certaine joie de vivre et c'est ce que l'on retrouve dans ce dernier ouvrage « Couleur champagne ».
Ce livre pour moi, c'et la découverte d'un nom, l'histoire d'une maison, connue et réputée dans la région. L'histoire de la ville puisque Eugène Mercier est né au milieu du XIXe siècle et donc à travers son histoire c'est donc Epernay, la région, la façon dont on faisait le champagne, la façon dont on le commercialisait qui nous est raconté.
En nous faisant découvrir Eugène Mercier dans l'enfance et en utilisant son journal intime, Lorraine Fouchet arrive à créer une proximité entre le lecteur et le personnage de papier et le personnage réel qu'a été Eugène Mercier.
Lorraine Fouchet va mêler la réalité à la fiction grâce à l'histoire de Mary et à ce cadavre. Lorraine Fouchet arrive à vous maintenir dans un état de tension, à créer une sorte de suspense et elle alterne le discours entre la narration d'Eugène et de Mary, donc vous êtes entraîné par deux récits et l'envie d'en savoir plus sur ce cadavre découvert et vous êtes aussi happé, accroché par le parcours hors du commun de l'entrepreneur, de l'homme Eugène Mercier.