Fille du journaliste et romancier Dominique Lapierre à qui l’on doit notamment « Paris brûle-t-il » ou « La cité de la joie », Alexandra Lapierre a grandi au milieu des livres. Après ses études à la Sorbonne, elle file aux Etats-Unis où elle ambitionne de travailler dans le milieu du cinéma. Finalement, l’écriture la rattrape et son premier titre, « La lionne du boulevard », publié en 1984, préfigure ce qui fera son succès, raconter la grande Histoire à travers ses personnages et par une écriture...
Belle Greene d'Alexandra Lapierre - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Alexandra Lapierre.
Alexandra Lapierre : Bonjour.
Philippe Chauveau :Quel plaisir de vous accueillir pour parler de votre actualité chez Flammarion, Belle Greene. Vous allez nous parler d'un personnage féminin de l'histoire, un personnage que vous ressortez d'ailleurs des limbes de l'histoire. On va revenir là dessus, mais reparlons de votre parcours. On vous connaît bien maintenant en librairie. Vous faites des biographies, très souvent romancées, mais où tout est véridique. Comment est né ce...
Belle Greene d'Alexandra Lapierre - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
Alexandra Lapierre, vous avez ce chic pour trouver des personnages que la grande histoire a oublié et qui pourtant, à un moment, ont fait partie de cette grande histoire. Voici Belle da Costa Greene, une femme que l'on connaît bien dans le milieu de l'art. Ce sont les Etats-Unis de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle. Et pourtant, il y a tout un autre pan de son histoire que l'on ne connaît pas, que vous allez nous raconter dans ce livre. Comment arrive-t-elle dans votre vie, cette fameuse Belle...
Belle Greene d'Alexandra Lapierre - Livre - Suite
Alexandra Lapierre
Belle Greene
Présentation 00'03'08"Fille du journaliste et romancier Dominique Lapierre à qui l’on doit notamment « Paris brûle-t-il » ou « La cité de la joie », Alexandra Lapierre a grandi au milieu des livres. Après ses études à la Sorbonne, elle file aux Etats-Unis où elle ambitionne de travailler dans le milieu du cinéma. Finalement, l’écriture la rattrape et son premier titre, « La lionne du boulevard », publié en 1984, préfigure ce qui fera son succès, raconter la grande Histoire à travers ses personnages et par une écriture romanesque.
Depuis, l’ambition d’Alexandra Lapierre est la même, elle s’empare d’un personnage oublié de l’Histoire dont le destin, pourtant, a un moment, a fait changer le monde. Par la qualité de son écriture et la pertinence de ses recherches, elle est devenue incontournable.
Certes, elle a parfois évoqué des personnages masculins. Mais on se souvient surtout d’Artemisia qui, au début du XVIIème siècle en Italie avait le don de la peinture. Hélas pour elle, étant femme, on attribua ses toiles à Caravage. Evoquons aussi Dona Isabel Berreto qui, un siècle plus tôt, sillonna les mers du monde étant la première et seule femme de la flotte espagnole. Avec ce livre, « Je te vois reine des quatre parties du monde », elle fut plusieurs fois primée.
Dans une époque plus récente, Alexandra Lapierre a rappelé les destins croisés de Nancy et Maud Cunard, mère et fille vivant de la fortune de la compagnie maritime éponyme et se livrèrent une rivalité à mort racontée dans « Avec toute ma colère »
Si je cite volontairement ces livres, c’est bien parce que les femmes oubliées de l’Histoire sont au cœur du travail d’Alexandra Lapierre. Elle en fait encore la preuve avec ce nouveau titre, « Belle Greene ».
Dans l’Amérique puritaine du début du XXème siècle, cette jeune femme dénote. Venue de nulle part, elle parvient à intégrer les milieux artistiques new-yorkais, devenant la bibliothécaire attitrée de la fameuse Morgan library, sanctuaire dans lequel le milliardaire JP Morgan entassent ses acquisitions faites en Europe entre tableaux des maitres de la Renaissance et livres anciens.
Ces deux êtres que tout oppose vont devenir inséparables et ayant la confiance totale de son big chef, la sémillante Belle va dépenser des millions de dollars pour constituer l’une des plus belles collections d’art privée encore visible aujourd’hui.
Mais l’autre facette de Belle Greene, c’est aussi le secret de sa naissance. Issue d’un métissage, la peau de Belle est pratiquement blanche et dans l’Amérique ségrégationniste, mentir sur ses origines sera le seul moyen de se construire un avenir. Jamais Belle da Costa Greene ne révèlera qu’elle est noire, sacrifiant au passage sa vie personnelle et amoureuse.
Le parcours de Belle Greene est passionnant et sous la plume romanesque d’Alexandra Lapierre, il devient une fabuleuse aventure dans laquelle le lecteur embarque avec jubilation. Ouvrez le livre d’Alexandra Lapierre, vous ne pourrez plus le lâcher avant la dernière page. Et quelle femme ! Quel destin !
« Belle Greene » d’Alexandra Lapierre est publié chez Flammarion.
Alexandra Lapierre
Belle Greene
Portrait 00'06'36"Philippe Chauveau :
Bonjour Alexandra Lapierre.
Alexandra Lapierre :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Quel plaisir de vous accueillir pour parler de votre actualité chez Flammarion, Belle Greene. Vous allez nous parler d'un personnage féminin de l'histoire, un personnage que vous ressortez d'ailleurs des limbes de l'histoire. On va revenir là dessus, mais reparlons de votre parcours. On vous connaît bien maintenant en librairie. Vous faites des biographies, très souvent romancées, mais où tout est véridique. Comment est né ce goût d'aller chercher des destins un peu oubliés de l'histoire? Le goût de la recherche? Pourquoi cette appétence?
Alexandra Lapierre :
En fait, ce qui m'intéresse, c'est de porter témoignage d'une vie qui a été passé à la trappe de l'histoire. Il y a un côté un peu Zorro où je me dis que c'est invraisemblable que personne n'ait raconté cette histoire. Et donc je suis obsédée par l'exactitude des recherches, des faits, des dates, des événements, des mots. Parce que sinon, cette histoire n'aurait aucun intérêt si je la racontais en inventant des choses. Et l'autre volet, c'est d'emmener des gens qui ne sont pas des spécialistes dans des mondes qui ne connaissent pas et donc de se servir des outils du roman pour les emmener.
Philippe Chauveau :
Vous parliez de ces personnages que vous remettez en lumière. Déjà, lorsque vous étiez enfant ou en tout cas adolescente, vous aimiez découvrir des personnages que l'on vous raconte des grands destins. Pourquoi ce goût?
Alexandra Lapierre :
Je crois que c'est très ancien. Il y a un double goût, celui de raconter des histoires. Je suis une conteuse. Je rêve de raconter des histoires. C'est très important pour moi. J'adore être emmenée, et qu'on m'emmène. Et c'est vrai que le côté aussi enquête est quelque chose d'extrêmement important pour moi. Je m'amuse à lire ces documents introuvables, difficiles à lire souvent dans le cas de Artemisia c'était en vieil italien ou en latin. Et tout d'un coup, de découvrir des choses dans des langues inconnues, cela m'a toujours beaucoup amusé.
Philippe Chauveau :
Vous parliez tout à l'heure de Zorro, mais je n'aime plus trop les personnages masqués en ce moment. On va plutôt dire que vous êtes une sorte d'Indiana Jones de la recherche plutôt qu'une historienne.
Alexandra Lapierre :
Oui, c'est les deux. Parce que c'est vrai que l'histoire est pour moi aussi très, très importante. C'est vraiment au cœur de mon travail d'être ancrée dans l'histoire. Avec chaque livre, j'espère vous emmener dans une période donnée et dans un contexte donné. Il n'y a rien de pire que quand on tire à soi des périodes ou des époques en étant complètement anachronique. En ce sens, l'histoire pour moi est très important.
Philippe Chauveau :
Vous avez une quinzaine de livres à votre effectif avec des personnages, beaucoup sont féminins, mais il y a aussi quelques personnages masculins. La plume romanesque pour raconter de véritables destins. Vous vous êtes quand même aussi essayé, parfois, au roman pur et simple roman historique. Vous aviez notamment Les Lionnes du boulevard. C'est comme ça qu'on vous a découvert. Vous pourriez revenir au roman pur pour raconter, par exemple, une période historique, mais en inventant des personnages où finalement, aujourd'hui, votre marque de fabrique, ce sont vraiment des destins authentiques.
Alexandra Lapierre :
Je crois que si je revenais au roman pur, ce ne serait pas des romans historiques. Ce serait des romans à notre époque contemporaine. Mais c'est vrai que comme j'aime rêver et partir voyager, tout ça est dans l'essence même de mon travail. L'idée du voyage, c'est une enquête, mais pas nécessairement à Paris et dans le faubourg Saint-Germain. C'est une enquête dans les archives du Pérou, dans des couvents perdus. C'est ça que j'aime. Donc, si je revenais au roman, ce serait probablement pas un roman historique. En revanche, pour que je puisse rêver moi, ce sont d'autres époques, d'autres lieux qui m'emmènent dans un premier temps. La première rencontre, le premier choc avec un personnage est à la fois complètement sentimental et je ne saurais pas l'expliquer vraiment et il est aussi cérébral et intellectuel. Donc, il y a toujours les deux aspects.
Philippe Chauveau :
Comment se fait la rencontre avec un personnage?
Alexandra Lapierre :
Ça, c'est vraiment le hasard. Ce que je veux dire, c'est que j'ai fait des enquêtes sur des personnages que j'abandonne au bout de trois mois, six mois. Non pas parce que ce n'est pas intéressant, mais ce n'est pas assez intéressant. Ce n'est pas suffisant pour que je passe trois ans, quatre ans de ma vie sur des personnages perdus. Il faut que autour de ces personnages, il y ait des personnages secondaires tous plus formidables les uns que les autres et que ce soit une grande aventure humaine. Ce n'est pas juste une histoire. C'est une histoire qui s'inscrit dans une aventure plus vaste.
Philippe Chauveau :
Je le disais parmi tous ces personnages que vous avez sorti des ombres de l'histoire. Il y a beaucoup de femme, comme Artemisia on peut rappeler aussi dans vos titres L'excessive ou encore Je te vois reine des quatre parties du monde, qui a eu moult prix. Aujourd'hui, c'est Belle Greene. Vous focalisez aussi sur des personnages féminins. Est ce le hasard? Ou y a t il une part de féminisme, de militantisme dans votre travail?
Alexandra Lapierre :
À partir du moment où l'idée de base est de sortir quelqu'un de l'ombre et de parler de grandes figures qui ont changé les destins de plusieurs personnes et quelquefois de l'histoire, mais dont on a oublié ou volé le destin, ce sont très souvent des femmes, évidemment pour des raisons sociologiques, puisque elles n'avaient pas d'existence légale jusqu'à très récemment. Dans le cas des pays latins, elle appartenait stricto sensu à leur père quand elles étaient fille, à leur mari quand elle était femme. Les raisons de mon choix des femmes sont évidentes puisque elles sont évidemment systématiquement privées de leurs œuvres ou de leur part par l'histoire et par là, par la sociologie de l'histoire. Et puis, évidemment aussi, il y a une espèce de complicité instinctive, mais en même temps, ça n'est pas du tout un parti pris. Ce qui m'intéresse, ce sont les gens formidables.
Philippe Chauveau :
C'est une bonne définition. Votre actualité Alexandra Lapierre, Belle Greene, aux éditions Flammarion.
Alexandra Lapierre
Belle Greene
Livre 00'08'13"Philippe Chauveau :
Alexandra Lapierre, vous avez ce chic pour trouver des personnages que la grande histoire a oublié et qui pourtant, à un moment, ont fait partie de cette grande histoire. Voici Belle da Costa Greene, une femme que l'on connaît bien dans le milieu de l'art. Ce sont les Etats-Unis de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle. Et pourtant, il y a tout un autre pan de son histoire que l'on ne connaît pas, que vous allez nous raconter dans ce livre. Comment arrive-t-elle dans votre vie, cette fameuse Belle Greene?
Alexandra Lapierre :
Elle est arrivée dans ma vie il y a 30 ans. Je travaillais sur Fanny Stevenson, dont je lisais les correspondances et les manuscrits de Robert Louis Stevenson. J'étais à la Morgan Library, la bibliothèque qui se trouve à New York, sur la trente sixième rue où je demandais les manuscrits de Fanny Stevenson. Et à chaque fois que je demandais un document, on me disait : " vous allez le chercher dans le bureau de Belle", au bout de quatre fois, je demande "qui est Belle ?", on me dit que c'était la directrice de la bibliothèque. Je demande si je peux la rencontrer, si elle pourrait répondre à des questions, mais elle est morte en 1950. Et puis j'étais à Rome, n'a rien à voir, trente ans plus tard, il y a maintenant cinq, six ans. Des amis me parlent des plus belles bibliothèques où nous avions travaillé. Et je dis que pour moi, l'un des souvenirs les plus forts, c'était la bibliothèque de New York, où il y avait cette directrice mythique. Donc, je rentre à la maison. Je me demande comment s'appelait cette directrice mythique? Et j'ai commencé à regarder, petit à petit elle avait tout pour me plaire. Parce que c'était une folle de livres, on avait ça en commun. Et tout d'un coup, de pouvoir raconter l'histoire d'une femme qui, au début du vingtième siècle, avait créé une bibliothèque qui était aujourd'hui une des plus extraordinaires au monde, alors qu'elle même n'avait pas le sou, qu'elle venait d'un milieu qui ne la destinait absolument pas à devenir ce personnage là, qu'elle avait eu cette passion des livres et des livres rares. La première a rapporter aux Etats-Unis des bibles imprimées par Gutenberg. Tout d'un coup, là, elle commençait à me hanter.
Philippe Chauveau :
Elle ne pouvait que rentrer dans votre panthéon personnel. Plantons le décor, lorsque vous parlez de ces fameuses librairies, de ces fameux lieux où sont regroupés des livres anciens. Ce n'était pas du tout l'image de notre petite bibliothèque de quartier. Ce sont vraiment des bibliothèques avec des incunables, avec des livres des premiers temps de l'imprimerie. Quelles sont elles, ces grandes librairies dans le monde?
Alexandra Lapierre :
Evidemment, il y a la Bibliothèque Nationale en France, il y a National Library en Angleterre. Et puis, il y a ces grandes bibliothèques américaines, la Morgan Library, cette bibliothèque de Belle. Mais au même moment, en 1900, tous les très riches Américains qui ont fait fortune dans l'acier et dans les chemins de fer comprennent qu'être riche ne suffit pas. Il faut aussi avoir la connaissance. Alors que certaines de ces personnes n'ont jamais ouvert un livre, ils vont commanditer en Europe des agents pour tout acheter et aller chez les aristocrates français, les aristocrates anglais leur proposer d'acheter leur bibliothèque entière.C'est ce moment fou.
Philippe Chauveau :
Il existe une frénésie. Parce que ces riches Américains vont vouloir avoir la plus belle bibliothèque comparée à celle du voisin. Ce que vous nous racontez dans le livre, c'est que ce fameux JP Morgan, qui est milliardaire, va faire confiance à cette jeune femme qui est née de rien, en quelque sorte. Il va lui confier les clés du royaume puisque c'est grâce à elle que la Morgan Library va devenir celle qu'elle est aujourd'hui avec des documents absolument incroyable. Il y a une relation très ambiguë. C'est un peu je t'aime moi non plus entre Belle Green et son patron. Il y a une relation de confiance, et en même temps, ils ne sont pas du même milieu.
Alexandra Lapierre :
Ils ne sont pas du même milieu et lui a le pouvoir. Donc, à tout instant, il la menace de la mettre à la porte. Belle va devenir la femme la plus payée d'Amérique. On est en 1910. Elle n'a pas de mari. Elle n'a pas de fortune personnelle. Elle a sa voiture de sport personnelle. Elle est d'une modernité par rapport à tous les combats d'aujourd'hui. Elle annonce vraiment tout ce qui se passe maintenant. Entre eux, ça va être une relation d'amour fou, parce qu'elle l'adore et elle lui doit tout. Et en même temps, c'est insupportable. Et c'est moi ce que j'ai beaucoup aimé chez Belle. C'est une femme à la fois libre et qui vit dans un enchaînement complet.
Philippe Chauveau :
C'est une femme flamboyante, qui sait user de ses charmes auprès des hommes. On sait aussi qu'elle a un grand goût pour la mode. Elle vient chez Poiret à Paris, pour découvrir les nouvelles tendances de la mode et elle réussit par son physique, parce qu'elle est très brune, à la peau très mate puisqu'elle prétend avoir des ascendances portugaises. Et c'est l'autre partie du personnage que vous mettez en avant. Et ce sont les recherches que vous avez faites et qui sont très innovantes. C'est qu'elle cache un secret, qui si elle l'avait dévoilé, ne lui aurait pas permis d'avoir cette vie.
Alexandra Lapierre :
Jamais. C'est quelqu'un qui vit sous les projecteurs puisqu'on évoquait le fait qu'elle serait la femme la plus payée d'Amérique et qui ment sur tout. Elle ne s'appelle pas Belle da Costa Greene. Elle n'a pas des ascendances portugaises de l'aristocratie comme elle l'a inventé. Elle n'est pas née en Virginie, dans une plantation avec une grand mère à demi hollandaise, blablabla. En fait, elle est afro américaine. Sauf que dans cette Amérique de la ségrégation, après les dix ans qui vont suivre l'abolition de l'esclavage et où les populations des anciens esclaves noirs et blancs auront le droit de vote, et les droits civiques, après 10 ans tout se referme. La ségrégation est pire que jamais 10 ans après la guerre de Sécession, en 1874. À partir de ce moment là, quiconque a une goutte de sang noir, c'est une loi, ça s'appelle la goutte de sang unique, est à jamais considéré comme une personne de couleur.
Philippe Chauveau :
C'est une histoire absolument passionnante que vous nous raconter. Tout est véridique et en même temps, vous avez choisi l'écriture romanesque comme vous le faites habituellement. Alors on l'a dit Belle Greene, c'est à la fois cette femme qui va faire carrière dans le monde de l'art et des livres anciens. Et puis cette femme, avec ce terrible secret lié à ses origines. En quelques mots, elle vous inspire quoi?
Alexandra Lapierre
Belle Greene, c'est l'incarnation de la vitalité. C'est quelqu'un qui a choisi son destin alors que c'était impossible en tant que femme, de couleur, pauvre. Elle a choisi son destin et elle a aimé la vie comme personne ne peut l'aimer. Elle savait qu'elle pouvait la perdre à tout instant. Et cette espèce de soif de vie, cette curiosité, elle le dit d'ailleurs : "Le problème avec moi, c'est ma curiosité. Je veux tout connaître". Elle veut tout connaître car elle peut tout perdre demain et j'ai trouvé ça formidable chez elle. C'est à la fois ce sens de la vie et elle le communique à tous les gens autour d'elle. Cette vitalité inouïe et cette peur de mourir à cause de cette chape de plomb qui est au dessus d'elle.
Philippe Chauveau :
Je vous l'ai dit en préambule, Alexandra Lapierre, je me suis régalé avec ce livre. C'est passionnant, de la première à la dernière page. Je vous le recommande vivement, Belle Greene, c'est aux éditions Flammarion. Merci beaucoup.
Alexandra Lapierre :
Merci.