Titeuf, vous connaissez forcément ce bonhomme rigolo, héros des cours de récréation, et qui par son impertinence et ses interrogations saugrenus a aussi déjoué bien des conflits familiaux.Crée par Zep, Titeuf à vu le jour en 1992 avec « Dieu, le sexe et les bretelles » suivi rapidement de « L'amour c'est pô propre », « Lâchez moi le slip » ou encore « Le guide du zizi sexuel ».Titeuf se sont à ce jour plus de 16 millions d'albums vendus, traduit dans 25 pays dont la Chine. Pas toujours évident d'être associé à...
Une histoire d'hommes de Zep - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Zep ! Merci de nous consacrer un petit peu de temps, vous êtes installé à Genève, vous êtes suisse, vous êtes donc de passage à Paris et vous nous recevez ce matin autour d'un petit déjeuner chez votre éditeur. L'actualité, c'est « Une histoire d'homme », votre nouvel album. Il y avait précédemment toute la série des Titeuf, il y avait aussi d'autres titres comme « les Carnets intimes » chez Gallimard, on sait que vous aimez aussi la musique.Mais cette passion du dessin, d'ou vient-elle ? Votre...
Une histoire d'hommes de Zep - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :« Une histoire d'homme » Zep c'est votre actualité, la bande dessinée que vous publiez aux éditions Rue de Sèvres. Vous allez là ou l'on ne vous attendait pas, parce qu'on est radicalement à l'opposé de Titeuf.Titeuf, plein d'humeur avec une blague par page et là, une bande dessinée assez douce amère, mélancolique, une histoire d'amitié, une histoire d'homme, comme le titre. Ce sont quatre amis qui se sont connus étant jeune, qui ont monté un groupe de rock. La vie les a séparés et les retrouvailles...
Une histoire d'hommes de Zep - Le livre - Suite
Stéphane Quéro
BHV52, rue de Rivoli75004 Paris
www.bhv.fr
J'ai beaucoup aimé l'album de Zep « Une histoire d'Homme » car vous avez une histoire d'amitié, ou quatre personnages se retrouvent 20 ans après s'être quitté de manière impromptue à la veille d'un concert qui aurait du les propulser.Vous avez vraiment un dessin ou le graphisme est presque traditionnel, presque anatomique. Avec une palette graphique qui a complètement changé qui contraste vraiment avec les dessins de Zep que ce soit avec Titeuf ou avec ses récits...
Une histoire d'hommes de Zep - L'avis du libraire - Suite
Zep
Une histoire d'hommes
Présentation 1'26Titeuf, vous connaissez forcément ce bonhomme rigolo, héros des cours de récréation, et qui par son impertinence et ses interrogations saugrenus a aussi déjoué bien des conflits familiaux.
Crée par Zep, Titeuf à vu le jour en 1992 avec « Dieu, le sexe et les bretelles » suivi de « L'amour c'est pô propre », « Lâchez moi le slip » ou encore « Le guide du zizi sexuel ».Titeuf se sont à ce jour plus de 16 millions d'albums vendus, traduit dans 25 pays dont la Chine.
Pas toujours évident d'être associé à un tel personnage. Pourtant Zep à toujours su garder une certaine distance vis à vis de son héros, travaillant sur de nombreux autres projets comme ses « Carnets intimes » publiés chez Gallimard dans lesquels il se révèle être un brillant aquarelliste.
Changement de ton encore avec cette nouveauté, «Une histoire d'homme », l'histoire d'une bande de potes qui dans leur jeunesse avait crée un groupe de rock, le destin les avaient séparé, le hasard les réunis à nouveau. Certains ont réussi leur vie, d'autres pas.
Un bel album très réussi dans lequel on retrouve bien sur le trait de Zep mais ou l'on découvre aussi une autre facette de l'auteur de Titeuf. Une histoire entre humour, émotion et mélancolie, sur l'amitié, sur la paternité et le temps qui passe.
« Une histoire d'homme » de Zep, c'est une nouveauté publiées aux éditions Rue de Sèvres et Zep nous reçois pour WEBTVCULTURE.
Titeuf, vous connaissez forcément ce bonhomme rigolo, héros des cours de récréation, et qui par son impertinence et ses interrogations saugrenus a aussi déjoué bien des conflits familiaux.
Crée par Zep, Titeuf à vu le jour en 1992 avec « Dieu, le sexe et les bretelles » suivi rapidement de « L'amour c'est pô propre », « Lâchez moi le slip » ou encore « Le guide du zizi sexuel ».
Titeuf se sont à ce jour plus de 16 millions d'albums vendus, traduit dans 25 pays dont la Chine. Pas toujours évident d'être associé à un tel personnage. Pourtant Zep à toujours su garder une certaine distance vis à vis de son héros, travaillant sur de nombreux autres projets comme dans ses « Carnets intimes » publiés chez Gallimard dans lesquels il se révèle être un brillant aquarelliste.
Changement de ton encore avec cette nouveauté, «Une histoire d'homme », l'histoire d'une bande de potes qui dans leur jeunesse avait crée un groupe de rock, le destin les avaient séparé, le hasard les réunis à nouveau. Certains ont réussi leur vie, d'autres pas.
Un bel album très réussi dans lequel on retrouve bien sur le trait de Zep mais ou l'on découvre aussi une autre facette de l'auteur de Titeuf. Une histoire entre humour, émotion et mélancolie, sur l'amitié, sur la paternité et le temps qui passe.
« Une histoire d'homme » de Zep, c'est une nouveauté publiées aux éditions Rue de Sèvres et Zep nous reçois pour WEBTVCULTURE.
Zep
Une histoire d'hommes
Portrait 5'07Bonjour Zep ! Merci de nous consacrer un petit peu de temps, vous êtes installé à Genève, vous êtes suisse , vous êtes donc de passage à Paris et vous nous recevez ce matin autour d'un petit déjeuner chez votre éditeur.
L'actualité, c'est « Une histoire d'homme », votre nouvel album. Il y avait précédemment toute la série des Titeuf, il y avait aussi d'autres titres comme « les Carnets intimes » chez Gallimard, on sait que vous aimez aussi la musique.
Mais cette passion du dessin, d'ou vient-elle ? Votre papa était policier et votre maman couturière, est-ce que vous savez d'ou viens cette passion ?
J'ai appris tardivement que j'avais un grand père peintre, mais je ne l'ai jamais connu et j'ai appris cela à 35 ans. Donc je ne pense pas que ce soit génétique.
Il y avait des bandes dessinées à la maison et c'était aussi la récompense quand on était bon élève ou que l'on s'était bien comporté. Donc la BD avait cet aspect « moment de plaisir ».
Vous avez des héros qui vous ont accompagné ?Avez-vous grandi avec certains dessinateurs ?
Oui, au début je recopiais les personnages que j'aimais, et je leur inventais d'autres aventures parce que je trouvais que cela n'aillait pas assez vite. Je recopiais Popeye, Donald, Babar, et puis après j'ai inventé mes propres personnages.
Après, vous avez eu le parcours assez habituel d'un dessinateur. Vous avez participé à différents fanzines, vous avez envoyé des dessins chez plusieurs éditeurs, plusieurs albums paraissent et puis, en 1992, c'est l'explosion avec le premier album de Titeuf.
Oui, il se passe quelques chose d'important à mon échelle, mais il n'y a pas d'explosion. Le premier album de Titeuf était mon quatrième album de bande dessinée et ce projet là était sorti en noir et blanc, vendu à 6 000 exemplaires donc ce n'était pas une déferlante.
Mais très vite il s'est passé quelque chose autour de Titeuf. Les lecteurs qui le lisaient aimaient ce personnage.
C'était un public adulte qui lisait Titeuf au début, et à la dédicace suivant les gens revenaient avec quelqu'un ou venait acheter pour offrir et ça, c'est le signe que quelque chose se passe ! Je n'avais pas vécu cela auparavant.
Vous savez que les journalistes aiment bien les chiffres… C'est phénoménal, parce qu'il y a plus de 20 millions d'albums de Titeuf vendus, traduits dans plus de 25 pays dont la Chine. Vous êtes-vous senti dépossédé de Titeuf ? A-t-il pu vous vampiriser ?
Il me vampirise bien sûr ! Parce qu'à chaque fois que je fait un autre projet, comme c'est le cas aujourd'hui, on me parle beaucoup de Titeuf et une fois que ce projet est passé et que je ressors un album de Titeuf, on me dit « Mais vous aimeriez pas faire autre chose un jour ? »…
Pensez-vous que Titeuf va vous accompagner tout au long de votre parcours d'auteur?
Jusqu'à la tombe ! De plus en plus, oui, je le pense. Au départ non ! Au départ, j'avais l'impression que c'était une parenthèse, que j'avais une sorte de contact surnaturel avec mon enfance
et donc j'ai fait le premier album puis le deuxième en vitesse, pensant qu'il fallait que j'écrive ces histoires, qu'elle étaient là.
Après, je tannais mon éditeur, je lui disais qu'il fallait sortir le troisième, qu'il fallait le faire maintenant. Il me disait forcément d'attendre, de voir si le premier allait marcher.
Et avec le temps je me rends compte que cette parenthèse ne s'est pas refermée. Plus ça va, plus j'ai l'impression que Titeuf va m'accompagner. Quand je relis les premiers albums de Titeuf, je me rends compte que je serais incapable de les récrire aujourd'hui mais je les aime quand même.
Mais ce personnage m'accompagne et vieillit avec moi.
Il n'y a pas trop de frustration dans le fait qu'on vous enferme toujours dans le rôle du créateur de Titeuf ?
Franchement non ! C'est normal c'est la chose la plus connue que j'ai faite et ce sera sans doute la chose plus connue que j'aurai faite dans ma vie. J'ai mis des années à acquérir une certaine liberté contractuelle
c'est à dire que je ne suis pas obligé de faire uniquement des albums de Titeuf et cette liberté, elle est importante !
Plaisir et liberté, je reprends ces deux termes qui illustrent bien votre parcours. Merci Zep, en attendant les prochaines aventures de Titeuf qui reviendra et c'est une bonne nouvelle,
votre actualité c'est « Une histoire d'homme » publié aux éditions Rue de Sèvres, et c'est une autre façon de vous découvrir.
Philippe Chauveau :
Bonjour Zep ! Merci de nous consacrer un petit peu de temps, vous êtes installé à Genève, vous êtes suisse, vous êtes donc de passage à Paris et vous nous recevez ce matin autour d'un petit déjeuner chez votre éditeur.
L'actualité, c'est « Une histoire d'homme », votre nouvel album. Il y avait précédemment toute la série des Titeuf, il y avait aussi d'autres titres comme « les Carnets intimes » chez Gallimard, on sait que vous aimez aussi la musique.
Mais cette passion du dessin, d'ou vient-elle ? Votre papa était policier et votre fanzine maman couturière, est-ce que vous savez d'ou viens cette passion ?
Zep :
J'ai appris tardivement que j'avais un grand père peintre, mais je ne l'ai jamais connu et j'ai appris cela à 35 ans. Donc je ne pense pas que ce soit génétique. Il y avait des bandes dessinées à la maison et c'était aussi la récompense quand on était bon élève ou que l'on s'était bien comporté.
Donc la BD avait cet aspect « moment de plaisir ».
Philippe Chauveau :
Vous avez des héros qui vous ont accompagné ? Avez-vous grandi avec certains dessinateurs ?
Zep :
Oui, au début je recopiais les personnages que j'aimais, et je leur inventais d'autres aventures parce que je trouvais que cela n'aillait pas assez vite. Je recopiais Popeye, Donald, Babar, et puis après j'ai inventé mes propres personnages.
Philippe Chauveau :
Après, vous avez eu le parcours assez habituel d'un dessinateur. Vous avez participé à différents fanzines, vous avez envoyé des dessins chez plusieurs éditeurs, plusieurs albums paraissent et puis, en 1992, c'est l'explosion avec le premier album de Titeuf.
Zep :
Oui, il se passe quelque chose d'important à mon échelle, mais il n'y a pas d'explosion. Le premier album de Titeuf était mon quatrième album de bande dessinée et ce projet là était sorti en noir et blanc, vendu à 6 000 exemplaires donc ce n'était pas une déferlante.
Mais très vite il s'est passé quelque chose autour de Titeuf. Les lecteurs qui le lisaient aimaient ce personnage. C'était un public adulte qui lisait Titeuf au début, et à la dédicace suivant les gens revenaient avec quelqu'un ou venait acheter pour offrir et ça, c'est le signe que quelque chose se passe ! Je n'avais pas vécu cela auparavant.
Philippe Chauveau :
Vous savez que les journalistes aiment bien les chiffres… C'est phénoménal, parce qu'il y a plus de 20 millions d'albums de Titeuf vendus, traduits dans plus de 25 pays dont la Chine. Vous êtes-vous senti dépossédé de Titeuf ? A-t-il pu vous vampiriser ?
Zep :
Il me vampirise bien sûr ! Parce qu'à chaque fois que je fais un autre projet, comme c'est le cas aujourd'hui, on me parle beaucoup de Titeuf et une fois que ce projet est passé et que je ressors un album de Titeuf, on me dit « Mais vous aimeriez pas faire autre chose un jour ? »…
Philippe Chauveau :
Pensez-vous que Titeuf va vous accompagner tout au long de votre parcours d'auteur?
Zep :
Jusqu'à la tombe ! De plus en plus, oui, je le pense. Au départ non ! Au départ, j'avais l'impression que c'était une parenthèse, que j'avais une sorte de contact surnaturel avec mon enfance et donc j'ai fait le premier album puis le deuxième en vitesse, pensant qu'il fallait que j'écrive ces histoires, qu'elles étaient là.
Après, je tannais mon éditeur, je lui disais qu'il fallait sortir le troisième, qu'il fallait le faire maintenant. Il me disait forcément d'attendre, de voir si le premier allait marcher.
Et avec le temps je me rends compte que cette parenthèse ne s'est pas refermée. Plus ça va, plus j'ai l'impression que Titeuf va m'accompagner. Quand je relis les premiers albums de Titeuf, je me rends compte que je serais incapable de les récrire aujourd'hui mais je les aime quand même. Mais ce personnage m'accompagne et vieillit avec moi.
Philippe Chauveau :
Il n'y a pas trop de frustration dans le fait qu'on vous enferme toujours dans le rôle du créateur de Titeuf ?
Zep :
Franchement non ! C'est normal c'est la chose la plus connue que j'ai faite et ce sera sans doute la chose plus connue que j'aurai faite dans ma vie. J'ai mis des années à acquérir une certaine liberté contractuelle , c'est à dire que je ne suis pas obligé de faire uniquement des albums de Titeuf et cette liberté, elle est importante !
Philippe Chauveau :
Plaisir et liberté, je reprends ces deux termes qui illustrent bien votre parcours. Merci Zep, en attendant les prochaines aventures de Titeuf qui reviendra et c'est une bonne nouvelle, votre actualité c'est « Une histoire d'homme » publié aux éditions Rue de Sèvres, ne autre façon de vous découvrir.
Zep
Une histoire d'hommes
Le livre 4'20« Une histoire d'homme » Zep c'est votre actualité, la bande dessinée que vous publiez aux éditions Rue de Sèvres. Vous allez là ou l'on ne vous attendait pas, parce qu'on est radicalement à l'opposé de Titeuf.
Titeuf, plein d'humeur avec une blague par page et là, une bande dessinée assez douce amère, mélancolique, une histoire d'amitié, une histoire d'homme, comme le titre. Ce sont quatre amis qui se sont connus étant jeune, qui ont monté un groupe de rock.
La vie les a séparés et les retrouvailles sont un peu douloureuses. Pourquoi cette histoire ?
C'était l'envie de sortir de l'univers du gag, c'était ça le point de départ, et j'ai ce genre d'histoire depuis longtemps dans mes carnets, pas celle ci en particulier. J'avais envie d'écrire différemment et c'est aussi une question de maturité.
Dans Titeuf et mes autres histoires humoristiques, il y avait toujours l'idée de parler de toutes sortes de sujets, des sujets graves mais pas que, et toujours avec le bouclier de l'humour, ce qui me permettait de toujours mettre une distance avec ces sujets.
Et là, j'avais envie de parler de ces hommes qui ont 40/45 ans, qui ont mon âge et qui se retrouvent. Est-ce qu'ils ont réussi leur vie, est-ce qu'ils l'ont ratée ?
On sait qu'au delà du dessin, au delà de l'aquarelle, vous êtes un grand fan de musique, de rock. Zep, c'est votre admiration pour Led Zeppelin, et curieusement dans ce livre, il est question de quatre amis qui se sont rencontrés autour du rock.
Vous avez vous même crée des groupes de rock, jusqu'où êtes vous présent dans cette histoire ?
Il y a beaucoup d'anecdotes que j'ai tirées de mes années dans ce milieu là, mais dans le livre on voit très peu leur vie dans ce groupe de rock, l'histoire est vingt ans après, donc le groupe est mort et enterré depuis longtemps.
Un d'entre eux est devenu une star et vit dans un manoir en Angleterre, donc ils vont le rejoindre pour un week-end. Ils le rejoignent dans des circonstances douloureuses car il a perdu son fils mais ils vont forcément évoquer le passé.
Donc, il y a des flashbacks, mais il n'y a qu'une page ou on les voit jouer sur scène. Mais ils ont les caractéristiques d'un groupe de rock, et ce qui m'intéressait, c'était qu'est-ce qu'il reste de ça.
Ils ont eu cette ambition de devenir fameux, plus célèbre que le Christ pour reprendre la phrase de John Lennon. Mais le groupe a explosé en vol, et un seul à gardé le rêve, les autres ont du abandonner cette ambition.
Je le disais en préambule, on est diamétralement opposé à Titeuf, il y a quand même un très léger parallèle. C'est que dans Titeuf, ce sont les enfants et les relations avec les parents et dans « Une histoire d'homme » il est aussi beaucoup question de paternité, du temps qui passe.
C'est un thème qui vous est cher ou est-ce aussi un thème de la maturité ?
C'est forcément un thème qui me parle aujourd'hui, parce que je suis père, j'ai 45 ans et le temps passe. Mais je pense que Franck pourrait être Hugo, JB pourrait être Manu et Yvan et Sandro pourraient être Titeuf.
Potentiellement, ce pourrait être ces personnages qui vieillissent ; si on raconte l'histoire de Titeuf sans passer par le biais du gag, elle pourrait ressembler à ça dans quelques années.
Donc je reste toujours attaché à ces personnages, ce sont des personnages qui doivent porter une histoire.
Merci beaucoup Zep, et bravo pour cette histoire poignante entre humour, émotion et mélancolie, ça s'appelle « une histoire d'homme » et c'est aux éditions Rue de Sèvres.
Philippe Chauveau :
« Une histoire d'homme » Zep c'est votre actualité, la bande dessinée que vous publiez aux éditions Rue de Sèvres. Vous allez là ou l'on ne vous attendait pas, parce qu'on est radicalement à l'opposé de Titeuf.
Titeuf, plein d'humeur avec une blague par page et là, une bande dessinée assez douce amère, mélancolique, une histoire d'amitié, une histoire d'homme, comme le titre. Ce sont quatre amis qui se sont connus étant jeune, qui ont monté un groupe de rock. La vie les a séparés et les retrouvailles sont un peu douloureuses. Pourquoi cette histoire ?
Zep:
C'était l'envie de sortir de l'univers du gag, c'était ça le point de départ, et j'ai ce genre d'histoire depuis longtemps dans mes carnets, pas celle ci en particulier. J'avais envie d'écrire différemment et c'est aussi une question de maturité.
Dans Titeuf et mes autres histoires humoristiques, il y avait toujours l'idée de parler de toutes sortes de sujets, des sujets graves mais pas que, et toujours avec le bouclier de l'humour, ce qui me permettait de toujours mettre une distance avec ces sujets.
Et là, j'avais envie de parler de ces hommes qui ont 40/45 ans, qui ont mon âge et qui se retrouvent. Est-ce qu'ils ont réussi leur vie, est-ce qu'ils l'ont ratée ?
Philippe Chauveau :
On sait qu'au delà du dessin, au delà de l'aquarelle, vous êtes un grand fan de musique, de rock. Zep, c'est votre admiration pour Led Zeppelin, et curieusement dans ce livre, il est question de quatre amis qui se sont rencontrés autour du rock. Vous avez vous même crée des groupes de rock, jusqu'ou êtes vous présent dans cette histoire ?
Zep :
Il y a beaucoup d'anecdotes que j'ai tirées de mes années dans ce milieu là, mais dans le livre on voit très peu leur vie dans ce groupe de rock, l'histoire est vingt ans après, donc le groupe est mort et enterré depuis longtemps.
Un d'entre eux est devenu une star et vit dans un manoir en Angleterre, donc ils vont le rejoindre pour un week-end. Ils le rejoignent dans des circonstances douloureuses car il a perdu son fils mais ils vont forcément évoquer le passé. Donc, il y a des flashbacks, mais il n'y a qu'une page ou on les voit jouer sur scène.
Mais ils ont les caractéristiques d'un groupe de rock, et ce qui m'intéressait, c'était qu'est-ce qu'il reste de ça. Ils ont eu cette ambition de devenir fameux, plus célèbre que le Christ pour reprendre la phrase de John Lennon.
Mais le groupe a explosé en vol, et un seul à gardé le rêve, les autres ont du abandonner cette ambition.
Philippe Chauveau :
Je le disais en préambule, on est diamétralement opposé à Titeuf, il y a quand même un très léger parallèle. C'est que dans Titeuf, ce sont les enfants et les relations avec les parents et dans « Une histoire d'homme » il est aussi beaucoup question de paternité, du temps qui passe.
C'est un thème qui vous est cher ou est-ce aussi un thème de la maturité ?
Zep :
C'est forcément un thème qui me parle aujourd'hui, parce que je suis père, j'ai 45 ans et le temps passe. Mais je pense que Franck pourrait être Hugo, JB pourrait être Manu et Yvan et Sandro pourraient être Titeuf. Potentiellement, ce pourrait être ces personnages qui vieillissent ; si on raconte l'histoire de Titeuf sans passer par le biais du gag, elle pourrait ressembler à ça dans quelques années.
Donc je reste toujours attaché à ces personnages, ce sont des personnages qui doivent porter une histoire.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Zep, et bravo pour cette histoire poignante entre humour, émotion et mélancolie, ça s'appelle « une histoire d'homme » et c'est aux éditions Rue de Sèvres.
Zep
Une histoire d'hommes
L'avis du libraire 1'36J'ai beaucoup aimé l'album de Zep « Une histoire d'Homme » car vous avez une histoire d'amitié, ou quatre personnages se retrouvent 20 ans après s'être quitté de manière impromptue à la veille d'un concert qui aurait du les propulser.
Vous avez vraiment un dessin ou le graphisme est presque traditionnel, presque anatomique. Avec une palette graphique qui a complètement changé qui contraste vraiment avec les dessins de Zep que ce soit avec Titeuf ou avec ses récits un peu plus adulte comme Happy sex Happy Rock.
Vous avez vraiment un grand moment de lecture, vous le relisez avec plaisir après avoir refermé la dernière page, vous repartez aussitôt dans l'album parce que vous avez envie de cerner tous les petits détails que vous avez pu ratez.
Je recommanderai avec plaisir le nouvel album de Zep car vous avez une histoire qui est prenante, un récit complet, long et passionnant. Une vrai surprise et un vrai plaisir de lecture.
Stéphane Quéro
BHV
52, rue de Rivoli
75004 Paris
www.bhv.fr
J'ai beaucoup aimé l'album de Zep « Une histoire d'Homme » car vous avez une histoire d'amitié, ou quatre personnages se retrouvent 20 ans après s'être quitté de manière impromptue à la veille d'un concert qui aurait du les propulser.
Vous avez vraiment un dessin ou le graphisme est presque traditionnel, presque anatomique. Avec une palette graphique qui a complètement changé qui contraste vraiment avec les dessins de Zep que ce soit avec Titeuf ou avec ses récits un peu plus adulte comme Happy sex Happy Rock.
Vous avez vraiment un grand moment de lecture, vous le relisez avec plaisir après avoir refermé la dernière page, vous repartez aussitôt dans l'album parce que vous avez envie de cerner tous les petits détails que vous avez pu ratez.
Je recommanderai avec plaisir le nouvel album de Zep car vous avez une histoire qui est prenante, un récit complet, long et passionnant. Une vrai surprise et un vrai plaisir de lecture.