On l’a connu homme de radio et de télévision mais aussi comédien. Se référant souvent à Jean Cocteau, Alain Teulié a eu le privilège d’être l’assisant de Jean Marais. Mais oubliant les bravo et la lumière des projecteurs, c’est plutôt dans l’écriture qu’Alain Teulié s’est révélé, qu’il s’agisse du théâtre ou du roman. Sa pièce « Le dernier baiser de Mozart » a été sélectionnée aux Molière 2017. Quant à ses romans, il raconte la vie d’aujourd’hui, les liens parents-enfants, les sentiments...
Stella Finzi d'Alain Teulié - Présentation - Suite
Philippe ChauveauBonjour, Alain Teulié.
Alain TeuliéBonjour.
Philippe ChauveauVous êtes dans l'actualité de cette rentrée littéraire 2020, avec ce qui est votre huitième roman, Stella Finzi. C'est aux éditions Robert Laffont. Vous êtes un petit peu à touche à tout. Aujourd'hui, on vous connaît en tant que romancier, mais il y a aussi l'homme de théâtre, l'homme de radio, de télévision. Vous avez vous même été comédien. Si vous deviez définir ce qu'a été votre parcours, ce qui a été votre motivation ?
Alain...
Stella Finzi d'Alain Teulié - Portrait - Suite
Philippe ChauveauC'est donc votre huitième roman, Alain Teulié, Stella Finzi, avec cette magnifique couverture, on va en parler du choix de cette photo. Puis je rappelle que parallèlement, il y a aussi l'auteur de théâtre que vous êtes. Mais huitième roman, c'est important. Nous sommes dans notre époque contemporaine. Nous sommes en 2018. Nous allons faire connaissance avec Vincent. Vincent est une sorte de dandy un peu dilettante, un peu mal dans sa peau, mais très esthète aussi. Il va partir à Rome quelques jours pour mettre...
Stella Finzi d'Alain Teulié - Livre - Suite
Alain Teulié
Stella Finzi
Présentation 00'02'19"On l’a connu homme de radio et de télévision mais aussi comédien. Se référant souvent à Jean Cocteau, Alain Teulié a eu le privilège d’être l’assisant de Jean Marais. Mais oubliant les bravo et la lumière des projecteurs, c’est plutôt dans l’écriture qu’Alain Teulié s’est révélé, qu’il s’agisse du théâtre ou du roman. Sa pièce « Le dernier baiser de Mozart » a été sélectionnée aux Molière 2017. Quant à ses romans, il raconte la vie d’aujourd’hui, les liens parents-enfants, les sentiments abîmés et l’amour impossible.
Voici le 8ème roman d’Alain Teulié, « Stella Finzi », aux éditions Robert Laffont, et c’est une réussite.
Vincent, parisien, a une quarantaine d’années. Auteur d’un roman passé inaperçu, esthète dilettante, il ne trouve pas sa place dans ce monde qu’il ne comprend pas. Son projet, s’installer à Rome pour s’y donner la mort après avoir dilapidé son dernier argent.
Oui mais voilà, dans le café où il prend ses habitudes, Vincent croise le chemin de Stella Finzi, une femme au physique ingrat dont il tombe sous la coupe. Richissime, rêvant elle-même d’écrire un livre, Stella Finzi use de son influence, demandant à Vincent d’écrire un livre pour elle, lui offrant au passage les plus belles conditions de travail dans une villa de Toscane.
Roman sur la littérature et l’art en général, sur la création, sur le beau et le laid, le nouveau livre d’Alain Teulié est aussi un hommage à l’Italie, une évocation de la pureté des sentiments et de la mélancolie du temps qui passe. L’action se déroulant à notre époque, l’auteur a même fait le choix de modifier les dernières pages de son roman pour coller au mieux à l’actualité, évoquant ainsi la fragilité de nos existences en période de pandémie.
Au-delà de l’histoire douce-amère que nous conte Alain Teulié, le roman est aussi un formidable exercice littéraire porté par une écriture pleine de finesse, d’élégance et de poésie.
Coup de cœur pour ce nouveau titre d’Alain Teulié, « Stella Finzi » aux éditions Robert Laffont.
Alain Teulié
Stella Finzi
Portrait 00'06'37"Philippe Chauveau
Bonjour, Alain Teulié.
Alain Teulié
Bonjour.
Philippe Chauveau
Vous êtes dans l'actualité de cette rentrée littéraire 2020, avec ce qui est votre huitième roman, Stella Finzi. C'est aux éditions Robert Laffont. Vous êtes un petit peu à touche à tout. Aujourd'hui, on vous connaît en tant que romancier, mais il y a aussi l'homme de théâtre, l'homme de radio, de télévision. Vous avez vous même été comédien. Si vous deviez définir ce qu'a été votre parcours, ce qui a été votre motivation ?
Alain Teulié
Je crois que c'était avoir une vie amusante. J'espère qu'elle l'est. Faire des choses... Je crois que quand on arrive au ciel après notre existence, au ciel ou ailleurs, je n'ai pas de secret. Je crois que la pire phrase qu'on pourrait entendre, ce serait "Qu'as tu fait de ton talent ?" Alors quand on a un, autant l'utiliser, deux, autant l'utiliser, si on est doué comme Jean Cocteau pour écrire, peindre, dessiner, faire de la musique, il faut tout faire. Je crois que c'est ça. C'est se découvrir des possibilités et les faire au mieux. Et c'est vrai que j'ai aimé jouer la comédie. J'ai aimé présenter des émissions de télévision culturelle comme vous le faites merveilleusement, Philippe, et j'ai vraiment approfondi ce métier de l'écriture ensuite, que ce soit pour le théâtre ou le roman, parce qu'on est un peu Deus ex machina, c'est quand même un privilège incroyable d'inventer des histoires et que des gens puissent y croire.
Philippe Chauveau
Aujourd'hui, c'est vrai que c'est l'écriture qui est votre motivation, votre leitmotiv, l'écriture pour le théâtre, l'écriture pour le roman. D'où vient ce goût, cette envie de l'écriture ? Est-ce que avant, vous avez vous même été un grand lecteur ?
Alain Teulié
Bien sûr. Je crois que tous les écrivains... Je me souviens d'Henry Miller qui s'appelle Les livres de ma vie, comme Truffaut a fait les films de ma vie. Pour être Truffaut, il faut avoir vu beaucoup de films, pour être Miller, il faut avoir lu beaucoup de livres, pour être Alain Teulié, il faut avoir aussi aimé voir des pièces de théâtre, des films et lu beaucoup de romans. Je crois que ça commence, comme beaucoup d'écrivains de ma génération, par la Bibliothèque verte, Rouge ou Rouge et Or. Ça commence par les contes, ça commence par Andersen, ça commence par les contes de Grimm. Je me souviens d'avoir dit à ma mère une fois, quand je lisais mon premier livre sans images, c'était un livre Rouge et or à l'époque, je lui ai dit : "On voit les choses quand on les lit." Et là, je me suis dit "Si un jour tu écrivais", j'avais 8 ou 9 ans, "n'oublie pas que les mots ne sont pas très importants. C'est ce qui est dit qui est important". Il faut que les mots en lisant les gens les oublient. C'est comme si vous allez au concert et qu'on vous montre les notes. On ne voit pas les notes, les notes deviennent des choses et en fait, les mots, les phrases, ce sont des faits. Ce sont des gens. Ce sont des couleurs. Ce sont des voyages. Et c'est merveilleux que des mots qui sont des notes deviennent des histoires.
Philippe Chauveau
Que ce soit le gamin ou l'adolescent que vous avez été qui découvre justement les livres avec sa mère ou que ce soit le lecteur que vous êtes aujourd'hui... Que cherchez-vous lorsque vous ouvrez un livre ? Est-ce une respiration . Est-ce un sas pour s'échapper de votre quotidien ? C'est quoi l'envie de la lecture ?
Alain Teulié
C'est beaucoup de choses. C'est une question magnifique. C'est une catharsis. Vous savez, les gens se regardent les uns les autres, regardent la télévision, regardent des films, lisent des livres pour voir les autres, pour se dire : "si je suis dans cette situation, qu'est-ce que je fais ?" Et puis aussi, je crois que oui, on aime voir comment font les autres, mais ça nous sort de nous-mêmes. Cocteau disait "Il y a plein de choses qui nous mettent au-dehors de nous-mêmes". Eh bien, c'est ça, je crois. Et quand on peut le faire soi"même, comme j'espère l'avoir fait pour ce roman-là et tous les précédents. En fait, on se dit pendant un moment les gens vont être hors de leur vie. Ils vont être dans cette vie là. C'est un privilège incroyable.
Philippe Chauveau
Est-ce le même Alain Teulié qui écrit pour le théâtre que celui qui écrit pour le roman ?
Alain Teulié
Alors, il m'arrive de dire que ce n'est pas le même cerveau qui travaille. Sans doute, si on fait du jazz et du rock, ça doit être la même chose. Ce n'est pas du tout le même art. Je dirais même que c'est le contraire. Quand vous écrivez une pièce, c'est le non-dit qui est important. Vous savez, Tchekhov, par exemple, les pièces de Tchekhov dans La mouette, dans La Cerisaie, les personnages ne disent jamais "Oh, je t'aime". Ils disent "je vais chercher le samovar". En fait, le roman, il faut dire les choses. Il y a un moment, il faut les dire. Et puis, il y a une chose importante, c'est qu'il y a les personnages et il y a le narrateur. Que vous soyez à la première ou à la troisième personne, qui est un choix de base très important. Au théâtre, il n'y a pas de narrateur, ça ça change beaucoup. Donc, ce n'est pas du tout la même énergie, je trouve. Et je ne mets pas l'art du théâtre au-dessous, que c'est plus léger d'écrire pour le théâtre. Moi, ça m'est plus facile. J'ai écrit pas mal de pièces maintenant. La dernière était quand même sur Mozart, j'ai fait beaucoup de recherches historiques, mais malgré tout, la rédaction a été plus facile que par exemple, Stella Finzi, qui a été pour moi un investissement moral, artistique, de temps, d'énergie et humain. Je me suis vraiment... J'ai quitté le monde pendant plusieurs mois pour écrire ce livre. Je me suis quitté moi-même, j'ai vu personne, je me suis confiné avant le confinement.
Philippe Chauveau
Même si vos pièces ou vos livres racontent notre société, racontent les rapports humains, l'écriture est-elle pour vous une sorte de protection, une façon de vous évader, de vous éloigner de notre époque ? Ou, pas du tout.
Alain Teulié
Hélas, oui. D'abord, par exemple, là, c'est intéressant parce que ça se passe de nos jours à Rome. Mais il y a un roman dans le roman, puisqu'on est aussi au Moyen-Âge avec Gilles de Rais. Alors, bien sûr, l'écrivain... Vous savez, vous en interviewez beaucoup, hommes, femmes, je pense qu'ils ont un point commun ce sont très souvent des inadaptés de la vie. Je n'emploie pas le mot handicapé volontairement qui serait très malvenu. Des handicapés de l'existence, parfois de l'amitié, parfois, de l'amour même. Nous sommes des observateurs. Nous sommes des filtres entre la vie et ceux qui lisent les livres. On a une manière de leur dire, voilà, "n'ayez pas peur de la mort. N'ayez pas peur de l'amour". Mais nous-mêmes, on ne sait pas trop comment faire. On est comme des cuisiniers qui ne mangeons pas trop après le service.
Philippe Chauveau
L'écriture vous apaise ?
Alain Teulié
Beaucoup. Oui, je ne sais pas ce que j'aurais fait, sinon, j'aurais pas mal tourné comme une vieille sauce. Mais je ne sais pas. Oui, j'imagine pas. Parce que, en fait, c'est un privilège aussi fou, parce qu'il y a la vie. Et il y a l'art qui le recouvre, qui la recouvre comme une peau. Vous voyez, j'ai l'impression que je serais à vif, sinon il n'y aurait pas cette peau de protection merveilleuse.
Philippe Chauveau
Votre actualité Alain Teulié, Stella Finzi aux éditions Robert Laffont.
Alain Teulié
Stella Finzi
Livre 00'07'02"Philippe Chauveau
C'est donc votre huitième roman, Alain Teulié, Stella Finzi, avec cette magnifique couverture, on va en parler du choix de cette photo. Puis je rappelle que parallèlement, il y a aussi l'auteur de théâtre que vous êtes. Mais huitième roman, c'est important. Nous sommes dans notre époque contemporaine. Nous sommes en 2018. Nous allons faire connaissance avec Vincent. Vincent est une sorte de dandy un peu dilettante, un peu mal dans sa peau, mais très esthète aussi. Il va partir à Rome quelques jours pour mettre fin à ses jours. C'est tellement plus chic d'aller se suicider à Rome. Oui, mais voilà, dans un café, il va rencontrer Stella Finzi. J'allais dire la belle Stella Finzi, ce n'est pas vrai puisqu'elle est, paraît-il, très, très laide. Qui est-il, ce fameux Vincent, qui a une quarantaine d'années ?
Alain Teulié
C'était vraiment un homme d'aujourd'hui. D'ailleurs, si on le croisait dans Paris, on aurait pu penser que c'est une sorte de bobo un peu dandy. On peut le croiser à Saint-Germain ou dans le Marais, mais il est très solitaire. Il se sent assez différent, comme nous tous, mais sauf que lui, c'est très, très fort. Alors, il a sorti un roman il y a vingt ans, qui n'a pas eu beaucoup de succès, qui était peut être bien ou pas bien. Je ne l'ai pas lu, le roman de mon personnage. Et puis, il a fait de la pub, il a fait des dialogues pour la télévision. Il a un peu végété, mais il a un fort dégoût du laid et de ce qui n'est pas beau. Il est très sensible. Il a plutôt un problème aussi avec sa propre féminité. Il n'aime pas les garçons, mais il se sent très féminin. Donc, après avoir été un séducteur, il se sent un peu en porte-à-faux avec les femmes. Il a l'impression qu'il ne sait pas quoi leur donner. Il a 40 ans. C'est un moment de crise. Donc effectivement, comme il gagne un peu d'argent. Après la mort de son père, il a un héritage. Il essaye de faire fructifier cet argent et comme il perd presque tout, il doit lui rester mettons dix-mille euros, c'est une jolie somme, mais malgré tout, pour finir ses jours avec, ce n'est pas beaucoup. Donc, il se dit : "je vais aller mourir à Rome, comme d'autres l'ont fait à Venise".
Philippe Chauveau
Et dans ce café, il va rencontrer cette femme, Stella Finzi, qui elle aussi, a un parcours que l'on va découvrir au fil des pages. C'est une femme très laide, mais finalement, il va être fasciné parce qu'elle va un peu le harceler au départ. Comment se fait cette rencontre et qui est-elle, cette Stella Finzi ?
Alain Teulié
Ses parents et son frère, qui était un peu handicapé, sont morts dans cet évènement dont vous vous souvenez sûrement, ainsi que vos téléspectateurs, dans l'effondrement du pont Morandi à Gênes, il y a quelques années.
Philippe Chauveau
En août, 2018.
Alain Teulié
Bravo ! Absolument.
Philippe Chauveau
Ce qui nous permet de situer vraiment le roman.
Alain Teulié
Ce qui situe le roman historiquement et qui va justifier la fin dont nous parlerons peut-être. Cette femme, elle est riche. Elle est très intelligente, elle est très cultivée. Elle a un beau corps, comme je le décris, et elle a un visage extrêmement embarrassant, mais embarrassant. Cette femme va modifier, je ne veux pas raconter le livre, bien sûr, mais modifier la vie de Vincent. Donc, en fait, vous savez, un livre, c'est toujours un prétexte. Ça nous permet, quand on a un thème comme celui là, une rencontre entre un jeune homme qui veut mourir et une jeune femme laide, mais cultivée et riche, on peut parler de la mort, on peut parler de la beauté. On peut parler de la laideur. On peut parler de là. On peut parler de qu'est ce qu'on fait ici ? On peut parler du désir, de quoi est fait le désir. Il y a des sujets quand on les trouve et ça a été ma chance lorsque je suis allé à Rome, il y a un an, en juin dernier, tout d'un coup, il y a le sujet qui va vous permettre enfin, pour un huitième roman, de dire tellement de choses que vous aviez sur le cœur, sur l'âme. Un sujet est un prétexte. Mais il faut quand même intéresser les gens.
Philippe Chauveau
On parle de beaucoup de choses dans ce roman. On parle aussi de l'art. Vous l'avez dit, on parle de l'esthétisme. Qu'est-ce qui est beau ? Qu'est-ce qui ne l'est pas ? On va parler musique. On va parler peinture. On va parler littérature. Et il y a aussi cette envie d'écriture de Stella. Il va y avoir ce, allez je ne dévoile pas l'intrigue, mais il y a quand même ce défi qu'elle va lancer à Vincent d'écrire pour elle un livre sur une thématique assez surprenante. Et là, on va faire un saut dans le temps puisqu'elle lui demande de travailler sur Gilles de Rais, le fameux Gilles de Rais. Alors, pourquoi avoir eu envie d'écrire un roman dans le roman ? Pourquoi choisir ces personnages de l'époque Renaissance ?
Alain Teulié
Parce que Gilles de Rais est un personnage de notre histoire, très mal connu. Parce que horrible. Parce que c'est Barbe-Bleue. Il a tué beaucoup d'enfants et à l'époque, on pouvait se permettre des exactions incroyables quand on avait de l'argent. Ca m'a intéressé, parce que ça m'a permis de mettre en lumière un personnage du passé qui s'appelait Francesco Prélati, qui était un faux alchimiste, mais que Gilles de Rais a été fait faire quérir à Montecatini, en Toscane, pour essayer de transformer le plomb en or et avoir de l'argent, et donc pouvoir continuer de faire ces horribles crimes. Ce qui m'a intéressé, c'est que dans le roman, les lecteurs verront que je fais un parallèle entre cette histoire du passé et le présent où d'une certaine manière, alors elle est merveilleuse Stella, elle n'est pas du tout Gilles de Rais, mais quelque part, elle va transformer Vincent en alchimiste obligatoire. Elle va le transformer en quelqu'un qui va faire quelque chose, qui va faire quelque chose qui sera le plus beau possible. Et quoi que nous fassions, faisons la chose la plus belle possible. C'est ça que raconte ce livre. J'espère que ça le raconte.
Alain Teulié
J'ai eu la chance de lire d'abord les épreuves et puis de voir ce qu'est le livre aujourd'hui en librairie. Et à la fin, les dernières pages ont un peu changé. Expliquez-nous comment l'actualité que nous avons vécue ces derniers mois vous a-t-elle rattrapé ?
Philippe Chauveau
Mais c'est dire qu'effectivement, vous l'avez dit très justement, il y a un repère historique qui est l'écroulement du pont Morandi, où meurent les parents de Stella Finzi. Effectivement, le roman se déroule en ce moment dans cette date-là, 2020, et il finit environ vers Noël prochain. Donc, comme nous avons tous vécu dans le monde entier, une pandémie incroyable, avec une violence incroyable, une violence pas seulement des morts qui sont survenus, mais aussi une violence, de l'enfermement et de la peur. Je ne pouvais pas ne pas le citer. D'abord parce que les lecteurs le verront. On ne va pas le dévoiler, mais ça va merveilleusement bien, hélas, avec l'histoire, l'enfermement à un moment à Rome, de Stella Finzi, et de Vincent à Paris m'a permis de, j'avais déjà résolu le scénario, mais presque de sur résoudre le scénario. Donc, j'ai eu le plaisir et aussi la catharsis intérieur de pouvoir décrire le confinement à Rome et à Paris sur deux pages. Mais ça m'a permis aussi de dire ce que j'en pensais et de dire ce que nous ressentions. Et c'est vrai que ça a donné bizarrement à l'histoire une espèce de, je dirais, de final... On aurait dit que c'était prédit.
Philippe Chauveau
C'est votre actualité à Alain Teulié. Voilà l'un des coups de cœur de cette rentrée littéraire. Une rencontre inattendue dans les paysages de la Toscane et de Rome. Tout cela avec une écriture littéraire et très poétique. Ça s'appelle Stella Finzi. Vous êtes publié chez Robert Laffont Alain Teulié. Merci beaucoup.
Alain Teulié
Merci à vous !