Christophe Ferré

Christophe Ferré

Les amants du Mont-Blanc

Portrait 00'07'08"

Philippe Chauveau

Bonjour Christophe. Bonjour, vous êtes dans l'actualité avec ce nouveau titre Les Amants du Mont Blanc. C'est aux éditions de l'Archipel, une maison d'édition à laquelle vous êtes fidèles et c'est bien précisé sur la couverture, c'est du suspense. On va parler justement de votre écriture puisque ça fait maintenant plusieurs années que vous évoluez dans ce que l'on appelle alors le suspense, le freezer.

Philippe Chauveau

Le polar, on l'appelle comme on veut, mais en tout cas, il y a une intrigue, il y a des morts, il y a des enquêtes à mener. C'est aujourd'hui votre référence littéraire. Mais il y a eu une sorte d'autres ? Christophe Féret Peut être avant puisque tout avait commencé en 95 avec la Chambre d'amour. Pourquoi une première période ? Vous êtes plus en littérature blanche, ce qu'on appelle la littérature blanche aujourd'hui, plus que la littérature noire.

Christophe Ferré

Alors, comme certains, comme certains peintres. J'ai traversé effectivement plusieurs périodes. J'ai commencé par des livres qu'on appelle collection blanche. Effectivement, parce qu'à l'époque, j'étais passionné par ça. J'étais un grand lecteur de Duras, de Michel Tournier, de Milan Kundera. Je suis toujours un grand lecteur de ces auteurs magnifiques. Et puis, un jour, un peu par hasard, je me suis dit pourquoi j'écrirai pas des polars ?

Christophe Ferré

Je vais essayer de le faire. J'ai présenté un manuscrit à un éditeur qu'il a pris très rapidement et pendant longtemps, je me suis dit on n'écrit pas de polars parce que c'est un sous genre. Je n'écris pas de BD parce que c'est un sous genre littéraire. C'est un peu ce qu'on disait en France dans certains journaux pendant des années et les choses ont changé.

Christophe Ferré

Moi, j'estime qu'un polar, ça peut être. Je ne parle pas pour moi, évidemment, ça peut être aussi de la bonne littérature. Il n'y a pas que la littérature blanche pour éprouver du plaisir à lire.

Philippe Chauveau

Et maintenant, c'est un genre dans lequel vous vous êtes, vous êtes à l'aise et dans lequel vous voilà.

Christophe Ferré

C'est un genre que j'ai essayé, on va dire, qui m'a plu et avec succès. Avec succès. Mes lecteurs sont au rendez vous et surtout surtout mes lectrices d'ailleurs. Et j'ai donc continué. Serait pas marché, j'aurais peut être. J'aurais peut être arrêter. Et ce qui est bien en ce moment en France, c'est qu'il y a une explosion du polar aussi bien à la télévision que dans les librairies.

Christophe Ferré

Ça passionne de plus en plus les gens et je m'en réjouis et c'est quelque chose auquel je suis maintenant très attaché.

Philippe Chauveau

Alors, on le disait avec succès. Que ce soit La Petite fille du phare ou Soleil de sang, pour ne citer que quelques uns de vos titres les plus récents, je reviens néanmoins dans cette dans la première période dont on a parlé de la littérature blanche. Aujourd'hui, vous écrivez des romans. Vous avez aussi travaillé sur la nouvelle. Vous avez eu le prix de la nouvelle de l'Académie française.

Philippe Chauveau

Et puis vous avez aussi, et ça, c'est plus inattendu, travaillé pour la fiction radiophonique. Là ou quand vous avez, vous avez été primé. C'est un. C'est un genre qui n'existe quasiment plus, la fiction radiophonique.

Christophe Ferré

Alors j'ai été diffusée sur Radio-France, France Inter et France Culture. Et à l'époque, il y avait des fictions radiophoniques relativement longues, 1 h qui ont, à ma connaissance, disparu, et moi. Ce qui m'intéresse dans ce cas là, c'est plutôt les formats longs et pas le format très court ou l'auteur n'a pas le temps de s'exprimer. Donc j'ai laissé tomber pour ça, mais j'ai eu de belles expériences avec plusieurs réalisateurs réalisatrices, comme Christine Bernard par exemple, très grande réalisatrice et qui a eu plusieurs fois mes mises en monde, comme on dit.

Christophe Ferré

Mes textes.

Philippe Chauveau

Précisons le aujourd'hui, on me l'a dit vous êtes vraiment référencé comme auteur de polars et de romans à suspense. Néanmoins, vous l'avait laissé entendre. Vos influences sont très variées l'envie de l'écriture, comment est elle ? Comment vient elle ? Parce qu'on peut être un grand lecteur, mais il faut passer le cap de l'écriture. Pourquoi ce choix ?

Christophe Ferré

C'est une question que je me pose souvent. Je n'ai pas de réponse totalement certaine. Je suis originaire Didier Combray, le village de Proust. Évidemment, Proust est un auteur immense. Je n'y arrive pas à la cheville, mais j'ai été bercé par Proust dans toute mon enfance. Et, très jeune, j'ai lu Proust. J'étais passionné par ses livres. Je suis toujours passionné par tout ce qu'il a écrit.

Christophe Ferré

C'est pour Malle, l'écrivain absolu, et je pense que c'est en partie grâce à lui que j'ai voulu à mon tour écrire. Mais personne ne peut, ne peut atteindre. Personne ne peut atteindre le génie de Proust. Donc c'est une imitation, une petite imitation.

Philippe Chauveau

Le fait d'avoir respiré le même air que lui.

Christophe Ferré

Se sentir bercé par ça. Pendant toute mon enfance, mes grands parents avaient une maison en face de la maison. Tante Léonie, à Combray, qu'on appelait à l'époque il y est. Voilà, c'est le berceau de ma famille.

Philippe Chauveau

Si mes sources ne sont pas de, vous avez aussi été enseignant.

Christophe Ferré

Alors j'étais enseignante jeune à 21 ans, prof de français, prof de français pendant une dizaine d'années. Et puis après, j'ai voulu écrire, je voulais publier, c'est très difficile d'être professeur et d'écrire à côté. En tout cas, pour moi.

Philippe Chauveau

Voilà, on l'entend. Plusieurs vies, plusieurs vies en une. Finalement, aujourd'hui, puisque vous êtes auteur de polars, lorsque vous êtes à votre table de travail, quelle est votre motivation ? Comment travaillez vous ? Et je veux bien vous nous expliquer parce que je sais que vous avez aussi des relations avec, notamment l'univers de la police. Vous essayez d'être au plus près dans les enquêtes que vous inventez.

Philippe Chauveau

Et puis les lieux aussi sont un centre important. On le verra.

Christophe Ferré

Effectivement.

Philippe Chauveau

Quelle est votre méthode de travail ?

Christophe Ferré

Premièrement, je suis passionné par les faits divers, ce qui se passe dans la réalité. Et là, je ne parle pas de littérature. Je suis passionné par les faits divers, je suis hanté par les crimes non résolus. Et comme j'ai toujours aimé écrire, je m'accroche à ces faits divers pour avancer vers la vérité. Une vérité qui est parfois difficile à comprendre.

Philippe Chauveau

Bref, vous aimez vous faire peur ?

Christophe Ferré

J'aime me faire, j'aime me faire peur. Ce que j'ai pas dit, c'est que j'ai été un grand lecteur de Proust. Je le suis toujours, mais je suis aussi un grand lecteur de romans policiers. J'adore les romans policiers, pas cités, tous les auteurs que j'admire. Mais quand j'étais enfant, je lisais Agatha Christie, je lisais quasiment un livre Tous les jours d'Agatha Christie.

Christophe Ferré

Plus tard, Stephen King, qui est plutôt le maître de l'horreur plus que du policier, c'est un peu ça, un peu mes modèles dans ce genre.

Philippe Chauveau

Vous aimez avoir peur ? Vous aimez les livres à suspense, les frileux et les polars ? Le nouveau Christophe Féret est en librairie. Ça s'appelle Les Amants du Mont-Blanc. C'est aux éditions de l'Archipel.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LIVRE
  • Si vous êtes amateur de sensations fortes, si vous aimez vous faire peur avec un bon suspense, vous connaissez sans aucun doute Christophe Ferré qui, depuis plusieurs années maintenant, a intégré le club très fermé des auteurs à succès de polars et autres thrillers à la française. Pourtant, il y eut un autre Christophe Ferré qui évolua dans la littérature blanche. En 1995, avec « La chambre d’amour », il obtint le prix du 1er roman au très réputé festival de Chambery, conçût des textes pour des feuilletons...Revivez les grands moments du salon de Christophe Ferré - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau Bonjour Christophe. Bonjour, vous êtes dans l'actualité avec ce nouveau titre Les Amants du Mont Blanc. C'est aux éditions de l'Archipel, une maison d'édition à laquelle vous êtes fidèles et c'est bien précisé sur la couverture, c'est du suspense. On va parler justement de votre écriture puisque ça fait maintenant plusieurs années que vous évoluez dans ce que l'on appelle alors le suspense, le freezer. Philippe Chauveau Le polar, on l'appelle comme on veut, mais en tout cas, il y a une intrigue, il y a des...Revivez les grands moments du salon de Christophe Ferré - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau Les couvertures déjà très parlantes. Christophe Ferrer, c'est votre no verte, votre nouveau titre Les Amants du Mont Blanc. Alors, tout de suite, on sait que vous allez nous emmener dans ce coin de France, dans ces montagnes. Pourquoi ce choix ? Vous êtes vous même un grand connaisseur et un grand amateur de montagne. Christophe Ferré Je suis passionné par les randonnées d'altitudes. J'ai traversé plusieurs fois les Alpes et les Pyrénées à pied, donc les paysages que je décris dans mes livres, et pas...Revivez les grands moments du salon de Christophe Ferré - Livre - Suite