Giacometti et Ravenne

Giacometti et Ravenne

Le règne des Illuminati

Portrait 5'31

Eric Giacommetti, Jacques Ravenne, nous sommes ravis de vous accueillir. J'ai l'impression que l'un ne va pas sans l'autre. Vous faites un binôme, un duo. C'est une histoire d'amitié, est-ce que vous pouvez vivre l'un sans l'autre ?
Ca nous arrive parfois, mais c'est relativement difficile.
C'est vrai c'est difficile ?
Non, c'est très rare, on a besoin parfois d'être séparés, de pas se voir.
Mais racontez un petit peu cette histoire d'amitié, cette envie d'écrire, d'écrire ensemble. Comment est-elle née, qu'est ce qui vous a poussés à avoir comme ça une bibliographie commune ?
En fait on se connait depuis l'age de 16 ans. On s'est rencontrés sur les bancs du lycée, on avait une passion commune sur l'ésotérisme, les templiers, les cathares, les alchimistes. Bref tout cet univers merveilleux et en fait, très vite on est allés plus loin.
C'est à dire qu'on à passé l'étape supérieure, on est allés cherche le trésor de la Bessonière, le château, on a essayé de fouiller pour trouver le Graal. Vous savez quand on est jeunes on se l'a joue un petit peu à la Indiana Jones, en fait en quelques sorte dans le sud de la France.
Ca forge une amitié à défaut d'avoir trouvé un trésor.
Jacques, comment est elle née cette passion, pour tous ces mystères, pour cette société occulte. C'est une tradition familiale ou vous avez découvert ça tout seul dans la bibliothèque ?
Non je crois que c'est une tradition qui doit beaucoup au sud de la France quand vous vivez à Toulouse, que vous êtes au lycée à Toulouse, les cathares sont juste à coté. Le mystère de Rann le château est juste à coté donc on a baigné dans cet univers un petit peu étrange,
un petit peu fascinant et c'est vrai qu'au tournant de l'adolescence, alors qu'on doit décider de son existence à venir, pouvoir se projeter dans un autre monde de fantasmagorie et d'imaginaire je pense que ça nous a fait beaucoup de bien.
Mais je pense qu'il a fallut attendre ensuite pas mal d'années avant de pouvoir concrétiser cela sous la forme d'un roman.
Comment travaillez vous tous les deux, comment vous répartissez)vous le travail ?
Alors on prends un temps non négligeable, qui peut aller jusqu'à plusieurs mois à trouver la thématique, bâtir le plan et se mettre d'accord sur les deux lignes de narration.
Parce que tous nos livres sont basés sur deux lignes de narration, l'une contemporaine avec Marcas, que j'écris prioritairement et l'une historique écrite par Jacques. Mais en fait, une fois qu'on a bâti tout ça, effectivement comme le dit Jacques,
c'est une horlogerie, tout doit se répondre et se correspondre et bien on écrit chacun de son côté et on se renvoie les chapitres et parfois on les réécris parfois on les réécris pas. Pour arriver, vous savez c'est comme deux trains qui partent de gares différentes pour arriver à la destination finale.
Sans crash
On espère. Antoine Marcas, c'est un héros récurrent, c'est votre personnage que l'on retrouve depuis 2005 avec le rituel de l'ombre. Dès le départ vous saviez que vous aurez ce héros récurrent, ou vous vous êtes dit : « Tiens, on va continuer à le faire vivre ».
Pas du tout. Quand on a décider d'écrire, on avait une opposition sur la question de la franc maçonnerie. Eric avait mené une enquête et été plutôt remonté contre les frères et moi je venais d'être initié. Le moins qu'on puisse dire, c'est que les perspectives n'étaient pas les mêmes.
Et c'est en échangeant, on discutant parfois en s'opposant que l'on a créer ce personnage là. Mais il ne nous ait pas du tout venu à l'idée d'en faire un héros récurrent.
Il se trouve qu'on avait un bon personnage, une bonne intrigue qui était le retour des archives maçonniques en France et qu'à partir de là j'oserais que la sauce à pris. On a su nous rajouter, les ingrédients et les piments nécessaires pour qu'elle perdure.
Donc finalement je disais que vous faisiez un bon duo, un bon binôme, je me trompe, c'est un trio. Il y a Eric Giacommetti, Jacques Ravenne et il y a Antoine Marcas.
Tout à fait, il a même pris plus de place que nous. Parce que maintenant les lecteurs quand on les voit, quand on les dédicace... Là encore on revient d'une tournée de lancement, ils nous parlent tous d'Antoine Marcas.
Ils nous disent : « Ah il nous à manqué depuis deux ans. ». Nous à la rigueur, ils en ont un peu rien a faire.
Mais sommes toute, quand on écrit des thrillers maçonniques, est-ce qu'on est pas obligés de fonctionner en triangle ?
Ca aurait été une bonne conclusion, mais j'ai encore quand même une autre question. Eric, comment expliquez-vous ce succès d'Antoine Marcas et de succès de vos ouvrages qui sont toujours attendus par des lecteurs fidèles et de plus en plus nombreux ?
Je pense que le gens sont... je sais pas comment l'exprimer le réel ne leur suffit plus. Ca c'est quelque chose qui me frappe. Vous savez on dit : « y a la crise ». Regardez les actualités, tout est noir, il n'y a plus d'espoir. Vous connaissez la distopie ?
La distopie, c'est le contraire de l'utopie. Il n'y pas plus d'espoir, on ne croit plus en rien et les gens d'évadent dans la fiction. Et ils en ont besoin. Alors ils peuvent d'évader avec le cinéma, les séries télés. Regardez l'engouement sur les séries télé, c'est extraordinaire.
Mais sur notre littérature et notre type de littérature. Une littérature de l'imaginaire, c'est un progression. Le problème c'est que dans les milieux littéraires et ça il faut quand même le dire, on a tendance à mépriser ce genre de chose mais c'est une erreur fondamentale,
parce que quand on voit les chiffres de vente, il faut maintenant prendre le sujet à bras le corps. C'est un littérature tout aussi respectable. Certes ce n'est pas le même objet littéraire, on a pas l'intention d'être les nouveaux Camus ou les nouveaux Proust.
On ira pas chercher le Goncourt mais je pense que le monde littéraire devrait aussi se regarder un peu en face et reconsidérer cette production parce qu'il y a de la production de qualité. Parce que quand on écrit un Marcas je peux vous dire qu'il y a des mois d'enquête,
y a du travail. C'est pas si facile que ça que de faire du roman, du divertissement. C'est là où il y a de la bonne littérature de divertissement et de la moins bonne. On essaye d'être dans la première.
Le message est passé. Eric Giacommetti, Jacques Ravenne « Le règne des illuminatis » c'est votre dernier titre, c'est aux éditions Fleuve noir.

Philippe Chauveau :
Eric Giacommetti, Jacques Ravenne, nous sommes ravis de vous accueillir. J'ai l'impression que l'un ne va pas sans l'autre. Vous faites un binôme, un duo. C'est une histoire d'amitié, est-ce que vous pouvez vivre l'un sans l'autre ?

Jacques Ravenne :
Ca nous arrive parfois, mais c'est relativement difficile.

Philippe Chauveau :
C'est vrai c'est difficile ?

Eric Giacommetti :
Non, c'est très rare, on a besoin parfois d'être séparés, de pas se voir.

Philippe Chauveau :
mais racontez un petit peu cette histoire d'amitié, cette envie d'écrire, d'écrire ensemble. Comment est-elle née, qu'est ce qui vous a poussés à avoir comme ça une bibliographie commune ?

Eric Giacommetti :
en fait on se connait depuis l'age de 16 ans. On s'est rencontrés sur les bancs du lycée, on avait une passion commune sur l'ésotérisme, les templiers, les cathares, les alchimistes. Bref tout cet univers merveilleux et en fait, très vite on est allés plus loin. C'est à dire qu'on à passé l'étape supérieure, on est allés cherche le trésor de la Bessonière, le château, on a essayé de fouiller pour trouver le Graal. Vous savez quand on est jeunes on se l'a joue un petit peu à la Indiana Jones, en fait en quelques sorte dans le sud de la France. Ca forge une amitié à défaut d'avoir trouvé un trésor.

Philippe Chauveau :
Jacques, comment est elle née cette passion, pour tous ces mystères, pour cette société occulte. C'est une tradition familiale ou vous avez découvert ça tout seul dans la bibliothèque ?

Jacques Ravenne :
non je crois que c'est une tradition qui doit beaucoup au sud de la France quand vous vivez à Toulouse, que vous êtes au lycée à Toulouse, les cathares sont juste à coté. Le mystère de Rann le château est juste à coté donc on a baigné dans cet univers un petit peu étrange, un petit peu fascinant et c'est vrai qu'au tournant de l'adolescence, alors qu'on doit décider de son existence à venir, pouvoir se projeter dans un autre monde de fantasmagorie et d'imaginaire je pense que ça nous a fait beaucoup de bien. Mais je pense qu'il a fallut attendre ensuite pas mal d'années avant de pouvoir concrétiser cela sous la forme d'un roman.

Philippe Chauveau :
comment travaillez vous tous les deux, comment vous répartissez)vous le travail ?

Eric Giacommetti :
alors on prends un temps non négligeable, qui peut aller jusqu'à plusieurs mois à trouver la thématique, bâtir le plan et se mettre d'accord sur les deux lignes de narration. Parce que tous nos livres sont basés sur deux lignes de narration, l'une contemporaine avec Marcas, que j'écris prioritairement et l'une historique écrite par Jacques. Mais en fait, une fois qu'on a bâti tout ça, effectivement comme le dit Jacques, c'est une horlogerie, tout doit se répondre et se correspondre et bien on écrit chacun de son côté et on se renvoie les chapitres et parfois on les réecris parfois on les réecris pas. Pour arriver, vous savez c'est comme deux trains qui partent de gares différentes pour arriver à la destination finale.

Jacques Ravenne :
sans crash

Philippe Chauveau :
On espère. Antoine Marcas, c'est un héros récurrent, c'est votre personnage que l'on retrouve depuis 2005 avec le rituel de l'ombre. Dès le départ vous saviez que vous aurez ce héros récurrent, ou vous vous êtes dit : « Tiens, on va continuer à le faire vivre ».

Jacques Ravenne :
pas du tout. Quand on a décider d'écrire, on avait une opposition sur la question de la franc maçonnerie. Eric avait mené une enquête et été plutôt remonté contre les frères et moi je venais d'être initié. Le moins qu'on puisse dire, c'est que les perspectives n'étaient pas les mêmes. Et c'est en échangeant, on discutant parfois en s'opposant que l'on a créer ce personnage là. Mais il ne nous ait pas du tout venu à l'idée d'en faire un héros récurrent. Il se trouve qu'on avait un bon personnage, une bonne intrigue qui était le retour des archives maçonniques en France et qu'à partir de là j'oserais que la sauce à pris. On a su nous rajouter, les ingrédients et les piments nécessaires pour qu'elle perdure.

Philippe Chauveau :
donc finalement je disais que vous faisiez un bon duo, un bon binôme, je me trompe, c'est un trio. Il y a Eric Giacommetti, Jacques Ravenne et il y a Antoine Marcas.

Eric Giacommetti :
tout à fait, il a même pris plus de place que nous. Parce que maintenant les lecteurs quand on les voit, quand on les dédicace... Là encore on revient d'une tournée de lancement, ils nous parlent tous d'Antoine Marcas. Ils nous disent : « Ah il nous à manqué depuis deux ans. ». Nous à la rigueur, ils en ont un peu rien a faire.

Jacques Ravenne :
mais sommes toute, quand on écrit des thrillers maçonniques, est-ce qu'on est pas obligés de fonctionner en triangle ?

Philippe Chauveau :
ca aurait été une bonne conclusion, mais j'ai encore quand même une autre question. Eric, comment expliquez-vous ce succès d'Antoine Marcas et de succès de vos ouvrages qui sont toujours attendus par des lecteurs fidèles et de plus en plus nombreux ?

Eric Giacommetti :
je pense que le gens sont... je sais pas comment l'exprimer le réel ne leur suffit plus. Ca c'est quelque chose qui me frappe. Vous savez on dit : « y a la crise ». Regardez les actualités, tout est noir, il n'y a plus d'espoir. Vous connaissez la distopie ? La distopie, c'est le contraire de l'utopie. Il n'y pas plus d'espoir, on ne croit plus en rien et les gens d'évadent dans la fiction. Et ils en ont besoin. Alors ils peuvent d'évader avec le cinéma, les séries télés. Regardez l'engouement sur les séries télé, c'est extraordinaire. Mais sur notre littérature et notre type de littérature. Une littérature de l'imaginaire, c'est un progression. Le problème c'est que dans les milieux littéraires et ça il faut quand même le dire, on a tendance à mépriser ce genre de chose mais c'est une erreur fondamentale parce que quand on voit les chiffres de vente, il faut maintenant prendre le sujet à bras le corps. C'est un littérature tout aussi respectable. Certes ce n'est pas le même objet littéraire, on a pas l'intention d'être les nouveaux Camus ou les nouveaux Proust. On ira pas chercher le Goncourt mais je pense que le monde littéraire devrait aussi se regarder un peu en face et reconsidérer cette production parce qu'il y a de la production de qualité. Parce que quand on écrit un Marcas je peux vous dire qu'il y a des mois d'enquête, y a du travail. C'est pas si facile que ça que de faire du roman, du divertissement. C'est là où il y a de la bonne littérature de divertissement et de la moins bonne. On essaye d'être dans la première.

Philippe Chauveau :
Le message est passé. Eric Giacommetti, Jacques Ravenne « Le règne des illuminatis » c'est votre dernier titre, c'est aux éditions Fleuve noir.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Antoine Marcas est désormais un nom bien connu des libraires. Antoine Marcas, c'est ce flic franc-maçon imaginé par Eric Giacometti & Jacques Ravenne, que les lecteurs retrouvent depuis 2005. A chaque fois des aventures trépidantes, des secrets, des mystères et des sociétés secrètes susceptibles de mettre à mal notre monde moderne.Passionnés depuis leur enfance par les romans d'aventure et les intrigues de l'histoire, Giacometti et Ravenne étaient faits pour se rencontrer. Et leur travail commun fonctionne. Depuis « Le rituel...Le règne des Illuminati d'Eric Giacometti - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Eric Giacommetti, Jacques Ravenne, nous sommes ravis de vous accueillir. J'ai l'impression que l'un ne va pas sans l'autre. Vous faites un binôme, un duo. C'est une histoire d'amitié, est-ce que vous pouvez vivre l'un sans l'autre ?Jacques Ravenne :Ca nous arrive parfois, mais c'est relativement difficile.Philippe Chauveau :C'est vrai c'est difficile ?Eric Giacommetti :Non, c'est très rare, on a besoin parfois d'être séparés, de pas se voir.Philippe Chauveau :mais racontez un petit peu cette histoire...Le règne des Illuminati d'Eric Giacometti - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Nouvelle aventure donc pour Antoine Marcas. Antoine Marcas nous l'avons découvert en 2005, et depuis il a eu bien des complots à déjouer, ce flic qui est également franc maçon. Il était parti en Afrique dans la dernière aventure. Et le revoilà. Vous avez mis un peu plus de temps que d'habitude pour le faire revenir, Antoine Marcas. Pourquoi ? Vous l'avez laissé se reposer, reprendre ses forces, reprendre ses esprits ?Eric Giacommetti :Je pense que lui même en avait besoin, il avait eu quand même une vie...Le règne des Illuminati d'Eric Giacometti - Le livre - Suite
    Antoine Marcas, pour ceux qui ne le connaisse pas est un commissaire de police, franc maçon. Un commissaire un petit peu à la Harry ?? ?? vous savez ces commissaires qui ont des doutes, qui sont des éléments très indépendants de la police mais que toutes les femmes ont envie de consoler. C'est un commissaire très sympathique qui va devoir résoudre une enquête où les morts tombent à tour de bras, et surtout où sa confrérie de francs-maçons est attaquée. C'est un livre écrit à deux mains puisqu'il y a deux auteurs. Il y a...Le règne des Illuminati d'Eric Giacometti - L'avis du libraire - Suite