Gilles Legardinier

Gilles Legardinier

Le premier miracle

Portrait 6'05

Philippe Chauveau :

Bonjour Gilles Legardinier, votre actualité chez Flammarion, « Le premier miracle ». Le succès depuis quelques années est au rendez-vous, vous faites partie de ces auteurs qui comptent, de ces auteurs qui vendent beaucoup, je sais que vous n'aimez pas parler de chiffres mais il faut le reconnaître, vous faites partie du top 10 des auteurs français. Comment vivez-vous tout cela ? Le succès est venu un peu brutalement.
Gilles Legardinier :

Non il n'est pas venu brutalement. Ce n'est pas que je n'aime pas parler de chiffres, mais ce n'est pas l'essentiel du métier. Mon job c'est de parler du plaisir et des émotions que peuvent ressentir les lectrices et les lecteurs en prenant mon livre.

Philippe Chauveau :

Quand je dis brutalement, c'est que par exemple « Demain j'arrête ! » qui a été un succès phénoménal, vous n'y étiez peut être pas préparé, en tout cas peut être pas à un tel point ?

Gilles Legardinier :

Ceux qui courent après le succès ne sont pas forcément ceux qui l'obtiennent. J'ai juste fais sincèrement ce en quoi je croyais, comme à chaque fois. Ce qui change c'est la qualité de l'appréciation que le lecteur a sur votre travail. L'enjeu c'est pour moi de voir des gens satisfaits de ce que je leur ai proposé.

Philippe Chauveau :

On sait que vous travaillez pour le cinéma, vous avez été pyrotechnicien. Comment l'écriture arrive-t-elle dans votre vie ? Pourquoi ce besoin, cette envie d'écrire ? Vous aviez une sorte de frustration de ne pas pouvoir coucher sur le papier des émotions, des sentiments ?

Gilles Legardinier :

Aucune frustration, l'envie c'est de fabriquer des émotions. Je me suis rendu compte que ce qui m'a attiré au cinéma c'était l'idée de fabriquer des émotions qui peuvent se partager. J'ai commencé par le cinéma mais je me suis vite rendu compte que l'usine à émotions c'est l'écriture, même au cinéma.

Philippe Chauveau :

Vous parlez de la fascination des salles de cinéma où nous sommes ensemble dans une salle obscure face à l'écran. La lecture est un exercice complètement différent, beaucoup plus intimiste, solitaire, cela vous a fait peur lorsque vous avez commencé à écrire, lorsque vous avez publié votre premier livre ?

Gilles Legardinier :

Pas du tout car on perd le communautaire, mais on gagne l'intime. Un lecteur vous prend quand il veut, commence quand il veut, il lit à son rythme, il referme quand il veut. C'est quand il a envie de vous qu'il vient vous chercher. C'est une relation extraordinaire que ne permet ni le cinéma, ni la télévision. Vous parlez directement à l'affectif des gens.

Philippe Chauveau :

Vous avez un souvenir de votre première émotion cinématographique ? Le premier film quin vous a marqué ?

Gilles Legardinier :

Tous les Disney puisque mes parents nous emmenaient une fois par an au cinéma voir le Disney de l'année. Le plus ancien dont je me souvienne doit être Robin des bois. Puis j'ai découvert ce qu'était le cinéma dans toute sa pluralité, et c'est fabuleux. C'est une histoire qui s'écrit sentimentalement.

Philippe Chauveau :

Dès les premiers livres les lecteurs ont été au rendez vous, et vous avez créée une sorte de grande famille, vous ne ménagez pas votre temps pour aller en librairie, pour aller en salon, pour aller à la rencontre de vos lecteurs. A la fin de chacun de vos ouvrages, vous consacrez plusieurs pages pas simplement pour dire merci, mais vraiment pour exprimer votre reconnaissance, pour expliquer comment vous travaillez, et rappeler ce que vous apporte cet échange avec le public. Pourquoi ce besoin d'ouvrir votre coeur ?

Gilles Legardinier :

C'est ma nature, je suis comme ça, je dis bonjour, je dis merci. Je sais où je sui dans le monde, conscient que je n'y suis pas grand chose tout seul. Au théâtre on salue, quand on fait une rencontre on salue, pourquoi dans un livre on ne saluerait pas ? Je sais pour qui j'écris. Il me permettent de le faire, ils m'ont offert ce qui peut arriver de mieux à quelqu'un qui a envie d'exprimer, c'est la possibilité de le faire. Oui merci, je n'arrêterai pas de dire merci.

Philippe Chauveau :

Votre actualité Gilles Legardinier, vous publiez aux éditions Flammarion « Le premier miracle ».

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  • Depuis 2011, Gilles Legardinier s'est fait un nom auprès du grand public avec ses romans à succès « Demain j'arrête », « Complètement cramé », ou « Ca peut pas rater », romans dont les couvertures étaient toutes ornées d'un chat, des titres qui lui ont permis de faire partie au fil des ans des auteurs les plus vendus en France. Mais n'oublions pas qu'il y eut précédemment deux autres romans, « Nous étions les hommes » et «L'exil des anges » dans lesquels Gilles Legardinier exploraient les univers de la science, de...Mardi soir, 19h de Gilles Legardinier - Présentation - Suite
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    Philippe Chauveau : « Le premier miracle » qui est aussi le premier roman que vous publiez chez Flammarion. Il y a des changements dans votre vie : vous changez d'éditeur, de couverture, il n'y a plus de chats, et puis vous changez un peu de registre. On vous avait un peu trop catalogué dans les « feel good books », les livres qui font du bien. On est là dans complètement autre chose, il y a de l'humour, de l'amour, de l'intrigue, de l'aventure, du suspens.. Est ce un nouveau Gilles Legardinier ou est ce qu'il y a une...Mardi soir, 19h de Gilles Legardinier - Livre - Suite