Depuis 2011, Gilles Legardinier s'est fait un nom auprès du grand public avec ses romans à succès « Demain j'arrête », « Complètement cramé », ou « Ca peut pas rater », romans dont les couvertures étaient toutes ornées d'un chat, des titres qui lui ont permis de faire partie au fil des ans des auteurs les plus vendus en France. Mais n'oublions pas qu'il y eut précédemment deux autres romans, « Nous étions les hommes » et «L'exil des anges » dans lesquels Gilles Legardinier exploraient les univers de la science, de...
Mardi soir, 19h de Gilles Legardinier - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Gilles Legardinier, votre actualité chez Flammarion, « Le premier miracle ». Le succès depuis quelques années est au rendez-vous, vous faites partie de ces auteurs qui comptent, de ces auteurs qui vendent beaucoup, je sais que vous n'aimez pas parler de chiffres mais il faut le reconnaître, vous faites partie du top 10 des auteurs français. Comment vivez-vous tout cela ? Le succès est venu un peu brutalement.Gilles Legardinier :
Non il n'est pas venu brutalement. Ce n'est pas que je n'aime pas...
Mardi soir, 19h de Gilles Legardinier - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
« Le premier miracle » qui est aussi le premier roman que vous publiez chez Flammarion. Il y a des changements dans votre vie : vous changez d'éditeur, de couverture, il n'y a plus de chats, et puis vous changez un peu de registre. On vous avait un peu trop catalogué dans les « feel good books », les livres qui font du bien. On est là dans complètement autre chose, il y a de l'humour, de l'amour, de l'intrigue, de l'aventure, du suspens.. Est ce un nouveau Gilles Legardinier ou est ce qu'il y a une...
Mardi soir, 19h de Gilles Legardinier - Livre - Suite
Gilles Legardinier
Le premier miracle
Présentation 2'18Depuis 2011, Gilles Legardinier s'est fait un nom auprès du grand public avec ses romans à succès « Demain j'arrête », « Complètement cramé », ou « Ca peut pas rater », romans dont les couvertures étaient toutes ornées d'un chat, des titres qui lui ont permis de faire partie au fil des ans des auteurs les plus vendus en France. Mais n'oublions pas qu'il y eut précédemment deux autres romans, « Nous étions les hommes » et «L'exil des anges » dans lesquels Gilles Legardinier exploraient les univers de la science, de l'histoire, de l'ésotérisme et de l'espionnage.
On ne s'étonnera donc pas de le voir revenir à ce registre, différent de ces derniers romans en date, avec « Le premier miracle ». Un nouvel éditeur, des chats qui ont regagné leurs panières, Gilles Legardinier a-t-il décidé de tourner une page ? Il s'agissait surtout pour lui de ne pas être enfermé dans cette catégorie qui lui collait un peu trop à la peau, ces fameux feel good books, ces livres qui font du bien. L'auteur avait aussi envie de rappeler qu'il a bien d'autres cordes à son arc. D'ailleurs, cette histoire du « Premier miracle », il la porte depuis huit ans.
Voici donc Benjamin, un universitaire un peu paumé qui s'est offert quelques jours de vacances pour faire le point sur sa vie. Et voici aussi la belle Karen, agent d'un service de renseignement très secret. Elle enquête sur une spectaculaire série de vols d'objets historiques aux quatre coins du monde. L'enquête piétine, les plus grands spécialistes sont dans le brouillard, mais les enjeux sont considérables. Il faut agir et vite. Quel est le lien entre tous ces vols ? Seul Benjamin semble pouvoir apporter quelques éclaircissements. Et peut-être, par la même occasion, sauver le monde. Pendant 500 pages, ça ne va pas arrêter ! Le rythme est haletant, les rebondissements se succèdent, l'intrigue est bien menée et les personnages principaux, entre chien et chat, deviennent vite attachants. Surtout, Gilles Legardinier nous entraine aussi dans les mystères de la science, de l'ésotérise et de l'histoire avec une grande maestria. Mais bien sûr, les fidèles de Legardinier retrouveront avec bonheur sa verve, son enthousiasme contagieux, son humour et son écriture dense, rapide, très cinématographique.
« Le premier miracle », le nouveau roman de Gilles Legardinier, est publié chez Flammarion.
Gilles Legardinier
Le premier miracle
Portrait 6'05Philippe Chauveau :
Bonjour Gilles Legardinier, votre actualité chez Flammarion, « Le premier miracle ». Le succès depuis quelques années est au rendez-vous, vous faites partie de ces auteurs qui comptent, de ces auteurs qui vendent beaucoup, je sais que vous n'aimez pas parler de chiffres mais il faut le reconnaître, vous faites partie du top 10 des auteurs français. Comment vivez-vous tout cela ? Le succès est venu un peu brutalement.
Gilles Legardinier :
Non il n'est pas venu brutalement. Ce n'est pas que je n'aime pas parler de chiffres, mais ce n'est pas l'essentiel du métier. Mon job c'est de parler du plaisir et des émotions que peuvent ressentir les lectrices et les lecteurs en prenant mon livre.
Philippe Chauveau :
Quand je dis brutalement, c'est que par exemple « Demain j'arrête ! » qui a été un succès phénoménal, vous n'y étiez peut être pas préparé, en tout cas peut être pas à un tel point ?
Gilles Legardinier :
Ceux qui courent après le succès ne sont pas forcément ceux qui l'obtiennent. J'ai juste fais sincèrement ce en quoi je croyais, comme à chaque fois. Ce qui change c'est la qualité de l'appréciation que le lecteur a sur votre travail. L'enjeu c'est pour moi de voir des gens satisfaits de ce que je leur ai proposé.
Philippe Chauveau :
On sait que vous travaillez pour le cinéma, vous avez été pyrotechnicien. Comment l'écriture arrive-t-elle dans votre vie ? Pourquoi ce besoin, cette envie d'écrire ? Vous aviez une sorte de frustration de ne pas pouvoir coucher sur le papier des émotions, des sentiments ?
Gilles Legardinier :
Aucune frustration, l'envie c'est de fabriquer des émotions. Je me suis rendu compte que ce qui m'a attiré au cinéma c'était l'idée de fabriquer des émotions qui peuvent se partager. J'ai commencé par le cinéma mais je me suis vite rendu compte que l'usine à émotions c'est l'écriture, même au cinéma.
Philippe Chauveau :
Vous parlez de la fascination des salles de cinéma où nous sommes ensemble dans une salle obscure face à l'écran. La lecture est un exercice complètement différent, beaucoup plus intimiste, solitaire, cela vous a fait peur lorsque vous avez commencé à écrire, lorsque vous avez publié votre premier livre ?
Gilles Legardinier :
Pas du tout car on perd le communautaire, mais on gagne l'intime. Un lecteur vous prend quand il veut, commence quand il veut, il lit à son rythme, il referme quand il veut. C'est quand il a envie de vous qu'il vient vous chercher. C'est une relation extraordinaire que ne permet ni le cinéma, ni la télévision. Vous parlez directement à l'affectif des gens.
Philippe Chauveau :
Vous avez un souvenir de votre première émotion cinématographique ? Le premier film quin vous a marqué ?
Gilles Legardinier :
Tous les Disney puisque mes parents nous emmenaient une fois par an au cinéma voir le Disney de l'année. Le plus ancien dont je me souvienne doit être Robin des bois. Puis j'ai découvert ce qu'était le cinéma dans toute sa pluralité, et c'est fabuleux. C'est une histoire qui s'écrit sentimentalement.
Philippe Chauveau :
Dès les premiers livres les lecteurs ont été au rendez vous, et vous avez créée une sorte de grande famille, vous ne ménagez pas votre temps pour aller en librairie, pour aller en salon, pour aller à la rencontre de vos lecteurs. A la fin de chacun de vos ouvrages, vous consacrez plusieurs pages pas simplement pour dire merci, mais vraiment pour exprimer votre reconnaissance, pour expliquer comment vous travaillez, et rappeler ce que vous apporte cet échange avec le public. Pourquoi ce besoin d'ouvrir votre coeur ?
Gilles Legardinier :
C'est ma nature, je suis comme ça, je dis bonjour, je dis merci. Je sais où je sui dans le monde, conscient que je n'y suis pas grand chose tout seul. Au théâtre on salue, quand on fait une rencontre on salue, pourquoi dans un livre on ne saluerait pas ? Je sais pour qui j'écris. Il me permettent de le faire, ils m'ont offert ce qui peut arriver de mieux à quelqu'un qui a envie d'exprimer, c'est la possibilité de le faire. Oui merci, je n'arrêterai pas de dire merci.
Philippe Chauveau :
Votre actualité Gilles Legardinier, vous publiez aux éditions Flammarion « Le premier miracle ».
Gilles Legardinier
Le premier miracle
Livre 6'55Philippe Chauveau :
« Le premier miracle » qui est aussi le premier roman que vous publiez chez Flammarion. Il y a des changements dans votre vie : vous changez d'éditeur, de couverture, il n'y a plus de chats, et puis vous changez un peu de registre. On vous avait un peu trop catalogué dans les « feel good books », les livres qui font du bien. On est là dans complètement autre chose, il y a de l'humour, de l'amour, de l'intrigue, de l'aventure, du suspens.. Est ce un nouveau Gilles Legardinier ou est ce qu'il y a une continuité ?
Gilles Legardinier :
Il n'y a pas de changement, il y a des évolutions. Pour ce qui est des chats, on l'a fait 5 fois, cela a très bien marché et cela a été une chance extraordinaire pour moi. Il faut évoluer, je n'allais pas faire cela toute ma vie.
Philippe Chauveau :
Je vais résumer très brièvement le roman. Dès le point de départ cela change complètement de vos précédents romans.
Gilles Legardinier :
Non, c'est un couple de comédie dans un thriller. A chaque fois ce sont des gens, souvent des couples car pour moi la plus belle mécanique elle est homme/femme. Ce sont des gens qui sont à un moment de leur vie où ils doivent découvrir quelque chose d'eux même et du monde. On est tous en but à des étiquettes ou à des raccourcis.
Philippe Chauveau :
Au départ lorsqu'on tombe dans cette intrigue avec Karen cette femme agent secret, on se dit que c'est complètement différent, puis on retrouve quelques uns des ressors. Vous nous baladez pas mal dans les intrigues et géographiquement. J'ai l'impression que vous vous êtes beaucoup amusés, et à la fois que vous avez beaucoup travaillé car il y a dans cette intrigue des sujets historiques et on sent que vous avez fait beaucoup de recherches.
Gilles Legardinier :
A chaque fois je travaille beaucoup. Les 5 bouquins précédents étaient des cocons, des fables, et on vit une époque qui est écrasante, on est mal représentés, on est malmenés. Mais l'humanité est là, je le vois tous les jours en rencontrant les lectrices et les lecteurs. Avec ce livre là j'avais envie d'emmener les gens dehors.
Philippe Chauveau :
Ce qui est passionnant c'est que Karen et Ben sont là, ils bougent sous nos yeux, on voit les paysages, on sent presque les odeurs. J'ai envie de dire que l'écriture est très cinématographique. Et pour vous qui évoluez dans le monde du cinéma, est ce important que les images naissent dès que l'on lit vos romans ?
Gilles Legardinier :
C'est bien, pour moi le livre est le lieux de l'émotion, le cinéma est le lieux de l'image, mais l'écriture n'est pas la même. La littérature c'est l'intériorité. C'est un vrai compliment que les gens voient s'animer mes livres quand ils les lisent.
Philippe Chauveau :
Quelle relation avez-vous avec vos personnages Karen et Ben ? Comment les avez-vous quitté et pourrait-il y avoir un personnage récurent ?
Gilles Legardinier :
C'est la première fois avec Karen et Ben que je me dis que ça vaudrait peut être le coup de les faire revenir. L'histoire était tellement dense au départ que j'ai été obligée de l'épurer. J'ai de quoi les faire revenir pour 2 ou 3 histoires, et j'aime bien le couple.
Philippe Chauveau :
Je ne sais pas si j'aimerais passer mes vacances avec Karen car elle est un peu rock'n'roll, mais ce sont en tout cas des personnages que l'on aura plaisir à revoir.
Ben et Karen, ce sont les héros de votre premier titre « Le premier miracle » Gilles Legardinier et vous êtes publiés aux éditions Flammarion.