Claire Bauchart

Claire Bauchart

Le crépuscule du paon

Portrait 00'06'14"

Philippe Chauveau :

Bonjour Claire Bauchart. Merci d'avoir accepté notre invitation. Vous êtes dans l'actualité avec cette sortie en librairie aux Éditions du Rocher, « Le crépuscule du paon ». C'est déjà vôtre, votre cinquième titre. Faisons un peu connaissance. Il y a Claire Bauchart, l'auteur, la romancière mais aussi Claire Bauchart, la femme journaliste. Je résume en disant que vous avez fait Sciences Po Paris, que vous avez travaillé pour Les Echos pour L'Opinion et aujourd'hui, on vous retrouve dans le magazine Elle, essentiellement dans les pages Economie et Société. Le goût du journalisme, pourquoi ?


Claire Bauchart :

J'ai toujours voulu être journaliste depuis que j'ai 11/12 ans et je pense que ce qui m'a poussé vers ce métier, c'est l'envie d'échanger avec des personnes auxquelles on n'a pas forcément accès dans la vie de tous les jours. C'est ce qui fait le véritable sel et la véritable richesse de ce métier selon moi. C’est ce que j'ai pu vivre, comme vous l'avez dit aux Echos, à L'Opinion, ou maintenant au magazine Elle, lors des forums éditoriaux organisés par le magazine.


Philippe Chauveau :

Ce qui est intéressant, c'est de préciser qu'au début de votre parcours de journaliste, vous vous êtes plutôt orientée vers la télévision, l'écriture pour la télévision. Puis après, vous vous êtes dit que finalement, la presse écrite, c'était bien aussi. Et aujourd'hui, vous vous consacrez entièrement à la presse écrite. Ce qui veut dire que l'écriture était aussi en lien avec l'envie du journalisme ?


Claire Bauchart :

Oui, moi, j'ai toujours aimé écrire. J'ai toujours beaucoup lu quand j'étais adolescente, je lisais énormément de romans. J'ai toujours eu une passion pour la lecture et c'est comme ça que je suis venue à l'écriture. Je trouve que lorsqu'on écrit, ça demande une certaine discipline dans la réflexion. Et c'est un exercice qui me plaît et qui m'a toujours plu.


Philippe Chauveau :

Curieusement, vous passez de l'écriture journalistique à l'écriture romanesque, mais là où il y a quand même un fil rouge, c'est qu'il y a ce personnage que l'on va découvrir ensemble dans « Le crépuscule du paon », mais qu'on avait déjà vu dans votre précédent titre, « Ambitions assassines », cette journaliste Pascaline, Vous faites donc de votre de votre héroïne une journaliste. Pourquoi ? Est-ce un peu vous à travers ce personnage ?


Claire Bauchart :

Alors, Pascaline, est ce que c'est moi ? Je dirais oui et non. C'est un personnage qui a une petite dizaine d'années de plus que moi, qui a une vie personnelle assez éloignée de la mienne. Pour la construire, pour la façonner, je dirais que je me suis inspirée de différentes consœurs que j'ai pu rencontrer dans diverses rédactions. Voilà des femmes fortes, avec une personnalité bien affirmée, qui aiment enquêter et qui, en même temps, comme beaucoup de femmes, journalistes ou non dans le monde professionnel, jonglent avec ces histoires de doubles journées, de charge mentale, pour employer une expression à la mode. Toutes ces femmes là m'ont inspirée.


Philippe Chauveau :

Quelles ont été vos influences ? Vous nous dites que vous avez lu pas mal depuis votre adolescence jusqu'à aujourd'hui. Quels ont été les livres qui vous ont construite ? Que trouve-t-on aujourd'hui sur votre table de chevet ?


Claire Bauchart :

Je lis un petit peu de tout. J'aime des auteurs très différents. Par exemple, j'ai adoré toute la saga de « La bicyclette bleue » de Régine Desforges, avec un personnage central féminin assez fort. J'aime également beaucoup Robert Galbraith, qu'on connaît aussi sous le nom de J.K. Rowling parce que c'est une auteure qui, dans ses romans, sait captiver le lecteur, l'emmener au bout d'une intrigue. Et puis, en même temps, s'attarder sur la psychologie des personnages avec des personnages loufoques, drôles, torturés, voilà toute une gamme de personnages dans ses livres et avec la construction d'univers complexes qu'on peut aussi retrouver chez Philip Pullman par exemple. J'aime également Benoîte Groult. L'année dernière, j'ai eu un énorme coup de cœur pour « Journal à quatre mains », qu'elle a écrit avec sa sœur Flora. Et ce journal à quatre mains dresse les portraits croisés de deux jeunes femmes pendant la Seconde Guerre mondiale aux personnalités très différentes. J'ai trouvé ça très intéressant. J'ai également beaucoup aimé La touche étoile, où les vaisseaux du cœur et des lectures très diverses.


Philippe Chauveau :

Que vous apporte aujourd'hui l'écriture, en plus de votre métier de journaliste ? Pourquoi ce besoin de l'écriture ? Est-ce une façon de vous accomplir, de vivre pleinement votre vie de femme. Pourquoi ce besoin de vous isoler pour produire des livres et des romans, en l'occurrence?


Claire Bauchart :

comme j'écris de la fiction, je pense que l'écriture m'apporte une bonne dose de fantaisie dans ma vie. C'est vraiment un espace à moi où je peux laisser libre cours à mon imagination, c'est une sorte de besoin, puis c'est un moyen de m'exprimer et de m'amuser. Disons que c'est un loisir qui me prend énormément de temps et c'est une passion qui me procure beaucoup de joie.


Philippe Chauveau :

On a évoqué ce personnage de Pascaline, découvert dans « Ambitions assassines » que l'on retrouve donc dans ce nouveau titre. Ce personnage récurrent, allez vous continuer à faire vivre ou bien était ce la femme de deux roman.


Claire Bauchart :

Oui, c'est vrai que Pascaline, sa première enquête c'était dans « Ambitions assassines », qui est également sorti aux Éditions du Rocher il y a deux ans. C'est un personnage que j'ai envie de faire évoluer à la fois dans sa vie professionnelle et dans sa vie personnelle. C'est un personnage auquel je me suis attaché. Ayant écrit deux livres avec elle, cela fait maintenant presque quatre ans que je cohabite avec elle. Donc non, j'ai envie de la faire évoluer et de la faire grandir. Je pense qu'elle va continuer à enquêter.

Philippe Chauveau :

On va suivre ça de près ! Votre actualité, Claire Bauchard « Le crépuscule du paon », aux Éditions du Rocher.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LIVRE
  • Claire Bauchart est une jeune journaliste. Formée à Sciences Po Paris, après la télévision, elle a choisi la presse écrite et plus spécialement le domaine de l’économie et des faits de société. On la retrouve ainsi dans les pages de « L’Opinion, » ou « Les echos » et aujourd’hui dans le magazine « Elle ». Si le journalisme correspond à un rêve de gosse, l’écriture a toujours été aussi une évidence. Le journalisme et l’écriture romanesque sont deux univers distincts, Claire Bauchard a su néanmoins...Le crépuscule du paon de Claire Bauchart - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Claire Bauchart. Merci d'avoir accepté notre invitation. Vous êtes dans l'actualité avec cette sortie en librairie aux Éditions du Rocher, « Le crépuscule du paon ». C'est déjà vôtre, votre cinquième titre. Faisons un peu connaissance. Il y a Claire Bauchart, l'auteur, la romancière mais aussi Claire Bauchart, la femme journaliste. Je résume en disant que vous avez fait Sciences Po Paris, que vous avez travaillé pour Les Echos pour L'Opinion et aujourd'hui, on vous retrouve dans le magazine...Le crépuscule du paon de Claire Bauchart - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Nous retrouvons ce personnage de Pascaline Helbert dans votre nouveau roman Claire Bauchart, « Le crépuscule du paon ». On la connaissait déjà un peu puisqu'elle était l'héroïne de votre précédent titre, « Ambitions assassines ». C'est une journaliste, une femme d'aujourd'hui qui aime enquêter, qui aime bien aller chercher les choses que l'on voudrait cacher. Elle aime être un peu poil à gratter. Parlons de sa vie privée, brièvement. Là, c'est un peu la bérézina. Son compagnon l'a quittée. La...Le crépuscule du paon de Claire Bauchart - Livre - Suite