Lorraine Fouchet

Lorraine Fouchet

Le chant de la dune

Portrait 3'42
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bonjour Lorraine Fouchet.

Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Bonjour.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : « Le chant de la dune », chez Robert Laffont c'est votre 13e roman, alors bien sûr nous allons en parler. Mais on va peut-être aussi remonter un petit peu le cours du temps pour parler de votre premier métier, vous avez été médecin urgentiste, et puis même votre enfance parce que vous avez eu une enfance fascinante avec un papa ministre du Général De Gaulle.

Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Oui, c'est un Gaulliste de la première heure. Il a volé un avion le 17 juin 1940 pour aller rejoindre le Général De Gaulle et puis après il ne l'a plus jamais quitté.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Et vous l'avez accompagné même à Colombey.

Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Voilà, pour l'enterrement du Général De Gaulle malheureusement. Et c'est la première fois que j'ai vu mon père pleurer et c'était un moment fort.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Un autre souvenir, qui conditionne peut-être le fait que vous soyez écrivain aujourd'hui, ce sont les trois M. Qui sont-il ces trois M ?

Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Malraux, Maurois et Mauriac, qui étaient les meilleurs amis de papa et qui étaient donc à la maison. Comme j'étais fille unique, je lisais, je continuais le soir, quand j'avais éteint la lumière, je continuais à vivre avec mes amis de papier. Et je pensais que dans la vie il fallait être ministre mais je ne m'en sentais pas capable, ou écrivain puisqu'ils étaient écrivains. Mon père aussi a publié des romans. Et donc, je m'étais dit : « Un jour voilà je ferais cela ».

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous auriez pu vous lancer dans l'écriture, puisque déjà à quatorze ans vous aviez déjà en tête d'écrire. Mais finalement, il y a eu la médecine.

Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : J'étais inscrite en droit, parce que j'avais dit : « Je veux écrire », ils m'avaient dit : « Oui très bien », mes parents, en bons parents, m'avaient dit : « Fais des études ». Donc j'étais inscrite à Nanterre. Mon père est mort quand j'avais 17 ans, un mois après mon bac, il a fait un infarctus. La dernière fois que je lui ai parlé il m'a demandé : « Mais pourquoi ne fais-tu pas médecine, c'est un métier extraordinaire ». Et donc j'ai fait médecine. Pendant quinze ans, j'ai été au SAMU de Paris, j'ai été à SOS médecin ; les petites voitures blanches avec les gyrophares bleus. J'ai été médecin à Europe assistance, médecin volant à travers le monde pour aller chercher les abonnés malades. J'ai été médecin au POPB à Bercy et dans les théâtres. Voilà des médecines un peu atypiques mais existantes, amusantes.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous avez commencé à publier lorsque vous travailliez encore en tant que médecin urgentiste. Et puis un jour, vous avez décidé de tourner la page et de n'être plus qu'écrivain. Pourquoi cette envie de changement dans la vie ?

Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Parce que c'était l'année des quarante ans. À la fois j'avais bouclé la boucle parce qu'on m'a proposé de scénariser, pour la télévision, pour France 2, un livre qui s'appelait « De toute urgence », qui se passait au SAMU. C'est Mathilda May qui, pendant deux films, a joué le rôle d'un médecin du SAMU. Donc voilà, je passais à autre chose. Et puis, il y a eu un certain nombre de chose ; la même année j'ai signé le certificat de décès de Marguerite Duras, donc ça c'était un moment très intense. Et l'on m'a fait ce cadeau. Ça à l'air complètement stupide de dire ça parce que c'est toujours triste un certificat de décès. Mais à SOS médecin, les appels tombent sur la radio et c'est tombé sur un de mes confrères qui m'a dit : « Je ne lis pas, je sais que Marguerite Duras est un immense écrivain, pour toi c'est peut-être important d'aller faire ce triste certificat, veux-tu y aller ? Tout le monde déteste faire des certificats de décès ; c'est triste et l'on en ressort en se disant que l'on a perdu la bataille. Mais là c'était important. Et puis je me suis dit que si je n'arrêtais pas maintenant, si je ne passais pas la suite de ma vie à faire ce que je préfère le plus au monde, qui est écrire des histoires, je le regretterai un jour. On ne sait pas combien de temps nous est imparti. C'est vraiment la deuxième partie de ma vie et j'espère bien que ça ira jusqu'à la fin.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Lorraine Fouchet, merci beaucoup. « Le chant de la dune », c'est votre 13e roman, c'est aux éditions Robert Laffont.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Bonjour Lorraine Fouchet.

Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Bonjour.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : « Le chant de la dune », chez Robert Laffont c'est votre 13e roman, alors bien sûr nous allons en parler. Mais on va peut-être aussi remonter un petit peu le cours du temps pour parler de votre premier métier, vous avez été médecin urgentiste, et puis même votre enfance parce que vous avez eu une enfance fascinante avec un papa ministre du Général De Gaulle.

Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Oui, c'est un Gaulliste de la première heure. Il a volé un avion le 17 juin 1940 pour aller rejoindre le Général De Gaulle et puis après il ne l'a plus jamais quitté.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Et vous l'avez accompagné même à Colombey.

Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Voilà, pour l'enterrement du Général De Gaulle malheureusement. Et c'est la première fois que j'ai vu mon père pleurer et c'était un moment fort.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Un autre souvenir, qui conditionne peut-être le fait que vous soyez écrivain aujourd'hui, ce sont les trois M. Qui sont-il ces trois M ?

Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Malraux, Maurois et Mauriac, qui étaient les meilleurs amis de papa et qui étaient donc à la maison. Comme j'étais fille unique, je lisais, je continuais le soir, quand j'avais éteint la lumière, je continuais à vivre avec mes amis de papier. Et je pensais que dans la vie il fallait être ministre mais je ne m'en sentais pas capable, ou écrivain puisqu'ils étaient écrivains. Mon père aussi a publié des romans. Et donc, je m'étais dit : « Un jour voilà je ferais cela ».

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous auriez pu vous lancer dans l'écriture, puisque déjà à quatorze ans vous aviez déjà en tête d'écrire. Mais finalement, il y a eu la médecine.

Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : J'étais inscrite en droit, parce que j'avais dit : « Je veux écrire », ils m'avaient dit : « Oui très bien », mes parents, en bons parents, m'avaient dit : « Fais des études ». Donc j'étais inscrite à Nanterre. Mon père est mort quand j'avais 17 ans, un mois après mon bac, il a fait un infarctus. La dernière fois que je lui ai parlé il m'a demandé : « Mais pourquoi ne fais-tu pas médecine, c'est un métier extraordinaire ». Et donc j'ai fait médecine. Pendant quinze ans, j'ai été au SAMU de Paris, j'ai été à SOS médecin ; les petites voitures blanches avec les gyrophares bleus. J'ai été médecin à Europe assistance, médecin volant à travers le monde pour aller chercher les abonnés malades. J'ai été médecin au POPB à Bercy et dans les théâtres. Voilà des médecines un peu atypiques mais existantes, amusantes.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous avez commencé à publier lorsque vous travailliez encore en tant que médecin urgentiste. Et puis un jour, vous avez décidé de tourner la page et de n'être plus qu'écrivain. Pourquoi cette envie de changement dans la vie ?

Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Parce que c'était l'année des quarante ans. À la fois j'avais bouclé la boucle parce qu'on m'a proposé de scénariser, pour la télévision, pour France 2, un livre qui s'appelait « De toute urgence », qui se passait au SAMU. C'est Mathilda May qui, pendant deux films, a joué le rôle d'un médecin du SAMU. Donc voilà, je passais à autre chose. Et puis, il y a eu un certain nombre de chose ; la même année j'ai signé le certificat de décès de Marguerite Duras, donc ça c'était un moment très intense. Et l'on m'a fait ce cadeau. Ça à l'air complètement stupide de dire ça parce que c'est toujours triste un certificat de décès. Mais à SOS médecin, les appels tombent sur la radio et c'est tombé sur un de mes confrères qui m'a dit : « Je ne lis pas, je sais que Marguerite Duras est un immense écrivain, pour toi c'est peut-être important d'aller faire ce triste certificat, veux-tu y aller ? Tout le monde déteste faire des certificats de décès ; c'est triste et l'on en ressort en se disant que l'on a perdu la bataille. Mais là c'était important. Et puis je me suis dit que si je n'arrêtais pas maintenant, si je ne passais pas la suite de ma vie à faire ce que je préfère le plus au monde, qui est écrire des histoires, je le regretterai un jour. On ne sait pas combien de temps nous est imparti. C'est vraiment la deuxième partie de ma vie et j'espère bien que ça ira jusqu'à la fin.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Lorraine Fouchet, merci beaucoup. « Le chant de la dune », c'est votre 13e roman, c'est aux éditions Robert Laffont.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Lorraine Fouchet est la fille de Christian Fouchet, ministre du Général De Gaulle. De là lui vient ce prénom original : Lorraine. Mais ce n'est pas la seule particularité de cette femme à la fois pétillante et attachante. Elle suit ses études entre Londres, Paris et Copenhague, parle l'italien aussi bien que le russe et aime tout autant les paysages de Toscane que ceux de Bretagne. Jusqu'à l'âge de 40 ans, Lorraine Fouchet se consacre à la médecine, notamment à l'hôpital Necker à Paris qui accueille les enfants malades,...L'écriture est une île de Lorraine Fouchet - Présentation - Suite
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    Nadia Guillonverne Librairie “Comme un roman” 40, place Maurice Berteaux 78360 CHATOU Lorraine Fouchet est un auteur que nous aimons bien recevoir à la librairie, parce qu'elle n'habite pas très loin et en plus parce que ses livres plaisent beaucoup à la clientèle de Chatou. Nous l'avons reçu déjà une première pour son livre « Nous n'avons pas changé », ensuite pour « Place Fürstenberg » et pour une vie en échange ». Là, j'ai le plaisir de vous présenter son dernier livre « Le chant de la dune » que j'ai lu...L'écriture est une île de Lorraine Fouchet - L'avis du libraire - Suite