Lorraine Fouchet
Le chant de la dune
Lorraine Fouchet est la fille de Christian Fouchet, ministre du Général De Gaulle. De là lui vient ce prénom original : Lorraine. Mais ce n'est pas la seule particularité de cette femme à la fois pétillante et attachante. Elle suit ses études entre Londres, Paris et Copenhague, parle l'italien aussi bien que le russe et aime tout autant les paysages de Toscane que ceux de Bretagne.
Jusqu'à l'âge de 40 ans, Lorraine Fouchet se consacre à la médecine, notamment à l'hôpital Necker à Paris qui accueille les enfants malades, puis au Samu en devenant médecin urgentiste.
Parallèlement, peut-être aussi pour se libérer de la pression de son métier, elle se consacre à l'écriture, une envie qui la taraudait depuis l'adolescence. « Jeanne, sans domicile fixe », « Taxi maraude » ou encore « De toute urgence », directement inspirés de son expérience professionnelle, rencontrent rapidement leur public, au point qu'en 1997, Lorraine Fouchet décide de tourner la page de la médecine pour vivre de sa plume.
Depuis « Château en champagne »,« Place Fürstenberg », ou encore « 24 heures de trop » sont devenus des succès de librairies. Aujourd'hui Lorraine Fouchet publie chez Robert Laffont son nouveau roman ; « Le chant de la dune », une belle histoire dans laquelle le désert saharien tient le rôle principal. Le chant de la dune, c'est ce bruit caractéristique que fait le sable du désert, les Touaregs prétendent même que seuls quelques rares initiés peuvent l'entendre. Serez-vous de ceux-là ?
« Le chant de la dune » par Lorraine Fouchet, c'est aux éditions Robert Laffont, et c'est sur Web TV Culture.
Lorraine Fouchet
Le chant de la dune
Présentation 1'29Jusqu'à l'âge de 40 ans, Lorraine Fouchet se consacre à la médecine, notamment à l'hôpital Necker à Paris qui accueille les enfants malades, puis au Samu en devenant médecin urgentiste.
Parallèlement, peut-être aussi pour se libérer de la pression de son métier, elle se consacre à l'écriture, une envie qui la taraudait depuis l'adolescence. « Jeanne, sans domicile fixe », « Taxi maraude » ou encore « De toute urgence », directement inspirés de son expérience professionnelle, rencontrent rapidement leur public, au point qu'en 1997, Lorraine Fouchet décide de tourner la page de la médecine pour vivre de sa plume.
Depuis « Château en champagne »,« Place Fürstenberg », ou encore « 24 heures de trop » sont devenus des succès de librairies. Aujourd'hui Lorraine Fouchet publie chez Robert Laffont son nouveau roman ; « Le chant de la dune », une belle histoire dans laquelle le désert saharien tient le rôle principal. Le chant de la dune, c'est ce bruit caractéristique que fait le sable du désert, les Touaregs prétendent même que seuls quelques rares initiés peuvent l'entendre. Serez-vous de ceux-la ?
« Le chant de la dune » par Lorraine Fouchet, c'est aux éditions Robert Laffont, et c'est sur Web TV Culture.
Jusqu'à l'âge de 40 ans, Lorraine Fouchet se consacre à la médecine, notamment à l'hôpital Necker à Paris qui accueille les enfants malades, puis au Samu en devenant médecin urgentiste.
Parallèlement, peut-être aussi pour se libérer de la pression de son métier, elle se consacre à l'écriture, une envie qui la taraudait depuis l'adolescence. « Jeanne, sans domicile fixe », « Taxi maraude » ou encore « De toute urgence », directement inspirés de son expérience professionnelle, rencontrent rapidement leur public, au point qu'en 1997, Lorraine Fouchet décide de tourner la page de la médecine pour vivre de sa plume.
Depuis « Château en champagne »,« Place Fürstenberg », ou encore « 24 heures de trop » sont devenus des succès de librairies. Aujourd'hui Lorraine Fouchet publie chez Robert Laffont son nouveau roman ; « Le chant de la dune », une belle histoire dans laquelle le désert saharien tient le rôle principal. Le chant de la dune, c'est ce bruit caractéristique que fait le sable du désert, les Touaregs prétendent même que seuls quelques rares initiés peuvent l'entendre. Serez-vous de ceux-la ?
« Le chant de la dune » par Lorraine Fouchet, c'est aux éditions Robert Laffont, et c'est sur Web TV Culture.
Lorraine Fouchet
Le chant de la dune
Portrait 3'42Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Bonjour.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : « Le chant de la dune », chez Robert Laffont c'est votre 13e roman, alors bien sûr nous allons en parler. Mais on va peut-être aussi remonter un petit peu le cours du temps pour parler de votre premier métier, vous avez été médecin urgentiste, et puis même votre enfance parce que vous avez eu une enfance fascinante avec un papa ministre du Général De Gaulle.
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Oui, c'est un Gaulliste de la première heure. Il a volé un avion le 17 juin 1940 pour aller rejoindre le Général De Gaulle et puis après il ne l'a plus jamais quitté.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Et vous l'avez accompagné même à Colombey.
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Voilà, pour l'enterrement du Général De Gaulle malheureusement. Et c'est la première fois que j'ai vu mon père pleurer et c'était un moment fort.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Un autre souvenir, qui conditionne peut-être le fait que vous soyez écrivain aujourd'hui, ce sont les trois M. Qui sont-il ces trois M ?
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Malraux, Maurois et Mauriac, qui étaient les meilleurs amis de papa et qui étaient donc à la maison. Comme j'étais fille unique, je lisais, je continuais le soir, quand j'avais éteint la lumière, je continuais à vivre avec mes amis de papier. Et je pensais que dans la vie il fallait être ministre mais je ne m'en sentais pas capable, ou écrivain puisqu'ils étaient écrivains. Mon père aussi a publié des romans. Et donc, je m'étais dit : « Un jour voilà je ferais cela ».
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous auriez pu vous lancer dans l'écriture, puisque déjà à quatorze ans vous aviez déjà en tête d'écrire. Mais finalement, il y a eu la médecine.
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : J'étais inscrite en droit, parce que j'avais dit : « Je veux écrire », ils m'avaient dit : « Oui très bien », mes parents, en bons parents, m'avaient dit : « Fais des études ». Donc j'étais inscrite à Nanterre. Mon père est mort quand j'avais 17 ans, un mois après mon bac, il a fait un infarctus. La dernière fois que je lui ai parlé il m'a demandé : « Mais pourquoi ne fais-tu pas médecine, c'est un métier extraordinaire ». Et donc j'ai fait médecine. Pendant quinze ans, j'ai été au SAMU de Paris, j'ai été à SOS médecin ; les petites voitures blanches avec les gyrophares bleus. J'ai été médecin à Europe assistance, médecin volant à travers le monde pour aller chercher les abonnés malades. J'ai été médecin au POPB à Bercy et dans les théâtres. Voilà des médecines un peu atypiques mais existantes, amusantes.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous avez commencé à publier lorsque vous travailliez encore en tant que médecin urgentiste. Et puis un jour, vous avez décidé de tourner la page et de n'être plus qu'écrivain. Pourquoi cette envie de changement dans la vie ?
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Parce que c'était l'année des quarante ans. À la fois j'avais bouclé la boucle parce qu'on m'a proposé de scénariser, pour la télévision, pour France 2, un livre qui s'appelait « De toute urgence », qui se passait au SAMU. C'est Mathilda May qui, pendant deux films, a joué le rôle d'un médecin du SAMU. Donc voilà, je passais à autre chose. Et puis, il y a eu un certain nombre de chose ; la même année j'ai signé le certificat de décès de Marguerite Duras, donc ça c'était un moment très intense. Et l'on m'a fait ce cadeau. Ça à l'air complètement stupide de dire ça parce que c'est toujours triste un certificat de décès. Mais à SOS médecin, les appels tombent sur la radio et c'est tombé sur un de mes confrères qui m'a dit : « Je ne lis pas, je sais que Marguerite Duras est un immense écrivain, pour toi c'est peut-être important d'aller faire ce triste certificat, veux-tu y aller ? Tout le monde déteste faire des certificats de décès ; c'est triste et l'on en ressort en se disant que l'on a perdu la bataille. Mais là c'était important. Et puis je me suis dit que si je n'arrêtais pas maintenant, si je ne passais pas la suite de ma vie à faire ce que je préfère le plus au monde, qui est écrire des histoires, je le regretterai un jour. On ne sait pas combien de temps nous est imparti. C'est vraiment la deuxième partie de ma vie et j'espère bien que ça ira jusqu'à la fin.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Lorraine Fouchet, merci beaucoup. « Le chant de la dune », c'est votre 13e roman, c'est aux éditions Robert Laffont.
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Bonjour.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : « Le chant de la dune », chez Robert Laffont c'est votre 13e roman, alors bien sûr nous allons en parler. Mais on va peut-être aussi remonter un petit peu le cours du temps pour parler de votre premier métier, vous avez été médecin urgentiste, et puis même votre enfance parce que vous avez eu une enfance fascinante avec un papa ministre du Général De Gaulle.
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Oui, c'est un Gaulliste de la première heure. Il a volé un avion le 17 juin 1940 pour aller rejoindre le Général De Gaulle et puis après il ne l'a plus jamais quitté.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Et vous l'avez accompagné même à Colombey.
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Voilà, pour l'enterrement du Général De Gaulle malheureusement. Et c'est la première fois que j'ai vu mon père pleurer et c'était un moment fort.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Un autre souvenir, qui conditionne peut-être le fait que vous soyez écrivain aujourd'hui, ce sont les trois M. Qui sont-il ces trois M ?
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Malraux, Maurois et Mauriac, qui étaient les meilleurs amis de papa et qui étaient donc à la maison. Comme j'étais fille unique, je lisais, je continuais le soir, quand j'avais éteint la lumière, je continuais à vivre avec mes amis de papier. Et je pensais que dans la vie il fallait être ministre mais je ne m'en sentais pas capable, ou écrivain puisqu'ils étaient écrivains. Mon père aussi a publié des romans. Et donc, je m'étais dit : « Un jour voilà je ferais cela ».
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous auriez pu vous lancer dans l'écriture, puisque déjà à quatorze ans vous aviez déjà en tête d'écrire. Mais finalement, il y a eu la médecine.
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : J'étais inscrite en droit, parce que j'avais dit : « Je veux écrire », ils m'avaient dit : « Oui très bien », mes parents, en bons parents, m'avaient dit : « Fais des études ». Donc j'étais inscrite à Nanterre. Mon père est mort quand j'avais 17 ans, un mois après mon bac, il a fait un infarctus. La dernière fois que je lui ai parlé il m'a demandé : « Mais pourquoi ne fais-tu pas médecine, c'est un métier extraordinaire ». Et donc j'ai fait médecine. Pendant quinze ans, j'ai été au SAMU de Paris, j'ai été à SOS médecin ; les petites voitures blanches avec les gyrophares bleus. J'ai été médecin à Europe assistance, médecin volant à travers le monde pour aller chercher les abonnés malades. J'ai été médecin au POPB à Bercy et dans les théâtres. Voilà des médecines un peu atypiques mais existantes, amusantes.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Vous avez commencé à publier lorsque vous travailliez encore en tant que médecin urgentiste. Et puis un jour, vous avez décidé de tourner la page et de n'être plus qu'écrivain. Pourquoi cette envie de changement dans la vie ?
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Parce que c'était l'année des quarante ans. À la fois j'avais bouclé la boucle parce qu'on m'a proposé de scénariser, pour la télévision, pour France 2, un livre qui s'appelait « De toute urgence », qui se passait au SAMU. C'est Mathilda May qui, pendant deux films, a joué le rôle d'un médecin du SAMU. Donc voilà, je passais à autre chose. Et puis, il y a eu un certain nombre de chose ; la même année j'ai signé le certificat de décès de Marguerite Duras, donc ça c'était un moment très intense. Et l'on m'a fait ce cadeau. Ça à l'air complètement stupide de dire ça parce que c'est toujours triste un certificat de décès. Mais à SOS médecin, les appels tombent sur la radio et c'est tombé sur un de mes confrères qui m'a dit : « Je ne lis pas, je sais que Marguerite Duras est un immense écrivain, pour toi c'est peut-être important d'aller faire ce triste certificat, veux-tu y aller ? Tout le monde déteste faire des certificats de décès ; c'est triste et l'on en ressort en se disant que l'on a perdu la bataille. Mais là c'était important. Et puis je me suis dit que si je n'arrêtais pas maintenant, si je ne passais pas la suite de ma vie à faire ce que je préfère le plus au monde, qui est écrire des histoires, je le regretterai un jour. On ne sait pas combien de temps nous est imparti. C'est vraiment la deuxième partie de ma vie et j'espère bien que ça ira jusqu'à la fin.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Lorraine Fouchet, merci beaucoup. « Le chant de la dune », c'est votre 13e roman, c'est aux éditions Robert Laffont.
Lorraine Fouchet
Le chant de la dune
Le livre 4'08Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Alors Nicolas Bouvier a été un grand voyageur. Il disait : « Je ne suis pas pèlerin mais pérégrin et il a écrit un des livres les plus beaux du monde qui s'appelle « L'usage du monde » sur les voyages. Et en effet, il dit : « On ne fait pas un voyage, c'est le voyage qui vous fait et vous défait ». Il faut lire ce livre, il faut lire « L'usage du monde », c'est trop beau, c'est bien mieux que ce que je ne ferais jamais. C'est extraordinaire.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : « Le chant de la dune », c'est Zoé, qui va faire aussi un voyage, un voyage géographique et un voyage intérieur en quelque sorte. C'est une jeune femme qui se fait plaquer par son fiancé la veille de son mariage et qui part pour le désert.
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Elle est médecin à SOS médecin, comme je l'ai été. Il y a ce moment de Noël qui est toujours, quand j'étais médecin, très important parce que Noël c'est le moment du bonheur et de la tristesse selon les personnes avec qui on le passe. Et donc tout commence la veille de Noël où son amoureux lui dit qu'il l'aime encore mais qu'il est amoureux d'une autre et que donc voilà c'est fini. Pour ne pas être à Paris le 2 janvier, date à laquelle elle aurait dû faire la fête avec son mari et sa famille, elle rentre dans une agence de voyage dont elle a soigné récemment le gérant. Puis elle s'inscrit, comme ça au débotté, dans un voyage avec les Touaregs pour être le 31 décembre au cœur des sables. L'un des éléments qui la font choisir d'aller dans le désert c'est qu'elle signe un certificat de décès, elle va voir un jeune homme qui était très malade, qu'elle n'a pas connu avant, et qui malheureusement est mort et elle doit faire les papiers. Ce jeune homme ne pouvait pas voyager, il était coincé dans sa chambre, il rêvait de désert. Il y avait tout autour de sa chambre des photos de désert et il a près de lui un livre de Théodore Monod qui s'appelle « Méharées » et puis quand elle est en voiture elle entend Alain Souchon chanter « La vie Théodore », qui est une chanson sur Théodore Monod dans le désert, et elle se dit : « Voilà, le livre et cette chanson… il ne faut pas que je sois là à la date de mon mariage, je vais partir dans le désert ».
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Lorsque nous sommes dans le désert et que l'on parle des Touaregs, on sent que vous vous êtes beaucoup intéressée aussi à leur culture, à leurs coutumes. C'est important cette découverte pour Zoé d'ailleurs, de voir que tout ne s'arrête pas à son univers.
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Oui parce que en effet elle est dans un monde où il y a l'urgence et là-bas ils ont le temps. C'est ça qu'on découvre dans le désert, c'est que vraiment après ce monde où l'on court après le temps, où l'on est dans l'urgence, il faut aller vite sinon on rate les choses. Et bien non, dans le désert, à part manger, boire, on prend le temps. Monod disait aussi que le désert… beaucoup sont appelés mais peu y sont élus. Le désert se mérite. L'année dernière j'ai écrit un livre qui s'appelait « Une vie en échange » qui se passait sur trois jours. Il y avait un dilemme, ça allait vite. Celui-là est plus un livre de maturité… parce que 52 ans peut être ! Un livre où je prends le temps parce que le temps joue avec nous et le temps joue pour nous. Il y a parfois matière à s'asseoir en effet et à boire un thé, tant qu'à faire un thé Touareg, et à recevoir. Et puis je crois qu'une fois qu'on va dans le désert, on adore, on y retourne et on se dit que faut y emmener les lecteurs donc c'est vraiment un voyage initiatique ; ça commence dans le désert avec les cailloux et puis plus on avance, plus on va vers la danète, la crème caramel et les dunes à perte de vue, c'est magique. Alors on ne sort pas indemne de ce genre de voyage parce qu'on est confronté à soi-même, on est confronté aux autres, confronté à l'inconfort, je crois qu'il faut à un moment de sa vie aller dans un désert. Il y a des déserts plus proches que d'autres, plus faciles à atteindre mais c'est magique.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Et bien nous allons traverser le désert avec vous. Merci pour cette rencontre Lorraine Fouchet, votre 13e roman, chez Robert Laffont, « Le chant de la dune ».
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Alors Nicolas Bouvier a été un grand voyageur. Il disait : « Je ne suis pas pèlerin mais pérégrin et il a écrit un des livres les plus beaux du monde qui s'appelle « L'usage du monde » sur les voyages. Et en effet, il dit : « On ne fait pas un voyage, c'est le voyage qui vous fait et vous défait ». Il faut lire ce livre, il faut lire « L'usage du monde », c'est trop beau, c'est bien mieux que ce que je ne ferais jamais. C'est extraordinaire.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : « Le chant de la dune », c'est Zoé, qui va faire aussi un voyage, un voyage géographique et un voyage intérieur en quelque sorte. C'est une jeune femme qui se fait plaquer par son fiancé la veille de son mariage et qui part pour le désert.
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Elle est médecin à SOS médecin, comme je l'ai été. Il y a ce moment de Noël qui est toujours, quand j'étais médecin, très important parce que Noël c'est le moment du bonheur et de la tristesse selon les personnes avec qui on le passe. Et donc tout commence la veille de Noël où son amoureux lui dit qu'il l'aime encore mais qu'il est amoureux d'une autre et que donc voilà c'est fini. Pour ne pas être à Paris le 2 janvier, date à laquelle elle aurait dû faire la fête avec son mari et sa famille, elle rentre dans une agence de voyage dont elle a soigné récemment le gérant. Puis elle s'inscrit, comme ça au débotté, dans un voyage avec les Touaregs pour être le 31 décembre au cœur des sables. L'un des éléments qui la font choisir d'aller dans le désert c'est qu'elle signe un certificat de décès, elle va voir un jeune homme qui était très malade, qu'elle n'a pas connu avant, et qui malheureusement est mort et elle doit faire les papiers. Ce jeune homme ne pouvait pas voyager, il était coincé dans sa chambre, il rêvait de désert. Il y avait tout autour de sa chambre des photos de désert et il a près de lui un livre de Théodore Monod qui s'appelle « Méharées » et puis quand elle est en voiture elle entend Alain Souchon chanter « La vie Théodore », qui est une chanson sur Théodore Monod dans le désert, et elle se dit : « Voilà, le livre et cette chanson… il ne faut pas que je sois là à la date de mon mariage, je vais partir dans le désert ».
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Lorsque nous sommes dans le désert et que l'on parle des Touaregs, on sent que vous vous êtes beaucoup intéressée aussi à leur culture, à leurs coutumes. C'est important cette découverte pour Zoé d'ailleurs, de voir que tout ne s'arrête pas à son univers.
Lorraine Fouchet (Le chant de la dune) : Oui parce que en effet elle est dans un monde où il y a l'urgence et là-bas ils ont le temps. C'est ça qu'on découvre dans le désert, c'est que vraiment après ce monde où l'on court après le temps, où l'on est dans l'urgence, il faut aller vite sinon on rate les choses. Et bien non, dans le désert, à part manger, boire, on prend le temps. Monod disait aussi que le désert… beaucoup sont appelés mais peu y sont élus. Le désert se mérite. L'année dernière j'ai écrit un livre qui s'appelait « Une vie en échange » qui se passait sur trois jours. Il y avait un dilemme, ça allait vite. Celui-là est plus un livre de maturité… parce que 52 ans peut être ! Un livre où je prends le temps parce que le temps joue avec nous et le temps joue pour nous. Il y a parfois matière à s'asseoir en effet et à boire un thé, tant qu'à faire un thé Touareg, et à recevoir. Et puis je crois qu'une fois qu'on va dans le désert, on adore, on y retourne et on se dit que faut y emmener les lecteurs donc c'est vraiment un voyage initiatique ; ça commence dans le désert avec les cailloux et puis plus on avance, plus on va vers la danète, la crème caramel et les dunes à perte de vue, c'est magique. Alors on ne sort pas indemne de ce genre de voyage parce qu'on est confronté à soi-même, on est confronté aux autres, confronté à l'inconfort, je crois qu'il faut à un moment de sa vie aller dans un désert. Il y a des déserts plus proches que d'autres, plus faciles à atteindre mais c'est magique.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Et bien nous allons traverser le désert avec vous. Merci pour cette rencontre Lorraine Fouchet, votre 13e roman, chez Robert Laffont, « Le chant de la dune ».
Lorraine Fouchet
Le chant de la dune
L'avis du libraire 1'05Nadia Guillonverne
Librairie “Comme un roman”
40, place Maurice Berteaux
78360 CHATOU
Lorraine Fouchet est un auteur que nous aimons bien recevoir à la librairie, parce qu'elle n'habite pas très loin et en plus parce que ses livres plaisent beaucoup à la clientèle de Chatou. Nous l'avons reçu déjà une première pour son livre « Nous n'avons pas changé », ensuite pour « Place Fürstenberg » et pour une vie en échange ». Là, j'ai le plaisir de vous présenter son dernier livre « Le chant de la dune » que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt, qui est un livre un petit peu exotique puise que nous sommes en plein désert nigérien, sur les traces de Zoé une femme qui plaque tout pour pouvoir se retrouver dans ce désert et y trouver un secret au fin fond des dunes sahariennes. C'est un livre qui est vivant, romanesque, un livre d'aventure, un secret de famille, une intrigue psychologique qui s'adresse à tout public et notamment à ceux qui rêvent d'aventure, de voyage et de belle histoire.
Nadia Guillonverne
Librairie “Comme un roman”
40, place Maurice Berteaux
78360 CHATOU
Lorraine Fouchet est un auteur que nous aimons bien recevoir à la librairie, parce qu'elle n'habite pas très loin et en plus parce que ses livres plaisent beaucoup à la clientèle de Chatou. Nous l'avons reçu déjà une première pour son livre « Nous n'avons pas changé », ensuite pour « Place Fürstenberg » et pour une vie en échange ». Là, j'ai le plaisir de vous présenter son dernier livre « Le chant de la dune » que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt, qui est un livre un petit peu exotique puise que nous sommes en plein désert nigérien, sur les traces de Zoé une femme qui plaque tout pour pouvoir se retrouver dans ce désert et y trouver un secret au fin fond des dunes sahariennes. C'est un livre qui est vivant, romanesque, un livre d'aventure, un secret de famille, une intrigue psychologique qui s'adresse à tout public et notamment à ceux qui rêvent d'aventure, de voyage et de belle histoire.