Sarah Biasini

Sarah Biasini

La beauté du ciel

Portrait 00'07'27"

Philippe Chauveau :

Bonjour Sarah Biasini.

Sarah Biasini :

Bonjour.

Philippe Chauveau :

Je suis ravi de vous accueillir. La beauté du ciel, c'est votre actualité, c'est aux éditions Stock. C'est votre actualité, mais c'est surtout votre premier livre. On va parler de cette envie de l'écriture. J'ai envie de dire qu'on vous connaît depuis votre naissance. Vous êtes la fille de l'actrice Romy Schneider. Et puis, il y a votre. Vous avez fait l'histoire de l'art. Puis après, il y a eu l'envie aussi de monter vous-même sur les planches et d'être devant les caméras. Si vous deviez vous définir qui est la femme que j'ai aujourd'hui devant moi ? Qui êtes-vous Sarah Biasini ?

Sarah Biasini :

Je dirais que je suis une femme de 43 ans, mère de famille et qui a choisi une voie artistique, en essayant d'aller dans des voies où je peux m'exprimer pleinement.

Philippe Chauveau :

Lorsque l'on a une maman célèbre dans le milieu du cinéma, vous auriez pu avoir envie, au contraire, de vous éloigner complètement du cinéma ou des ou des planches. Vous avez quand même eu cette envie. Comment l'expliquez vous ? Est-ce qu'il y a eu une certaine appréhension pour une comparaison où finalement, vous vous êtes dit non, c'est là-dedans que je vais épanouir.

Sarah Biasini :

J'ai résisté pendant longtemps. Et puis, au bout d'un moment, j'ai senti que si je n'essayais pas, je serais très frustrée, très triste d'y renoncer ou de ne pas l'avoir tentée parce qu'au fond de moi, je sentais que j'en avais envie.

Philippe Chauveau :

Et puis finalement, vous vous sentez bien dans cet univers du théâtre et du cinéma ?

Sarah Biasini :

Oui.

Philippe Chauveau :

Vous êtes avec nous aujourd'hui puisque vous publiez votre premier livre. Justement, parlons des livres. Lorsque vous étiez enfant, que vous racontait votre père, que vous racontait vos grands parents qui ont beaucoup participé à votre éducation. On vous racontait des histoires le soir. Vous avez des livres qui vous ont marqué déjà petite et qui peut être vous ont donné envie à votre tour, un jour, de prendre la plume.

Sarah Biasini :

J'étais très marqué par Le Petit Prince, c'est sûr. Et ensuite, la comtesse de Ségur, quand même. Et puis, après à l'école je rechignais un peu, j'ai pas réussi à rentrer dans les classiques imposés à l'école, qui faisait partie du programme. Ou alors je n'ai pas eu un prof qui me motivait. J'étais un peu un peu feignante je l’avoue. Après, j'étais assez influencé par les goûts de mon père, je crois qui aime beaucoup Kundera. De moi-même, je suis allée vers Gary.

Philippe Chauveau :

Ça fait partie de vos discussions, l'échange autour de la littérature avec votre père ?

Sarah Biasini :

Oui, je me souviens qu'il m'avait offert de Belle du Seigneur en me disant : « courage, vas-y, attaque-toi à Belle du Seigneur ».

Philippe Chauveau :

Aujourd'hui, que vous procure la lecture lorsque vous entamez un ouvrage, un livre, quel qu'il soit ? Qu'en attendez-vous ?

Sarah Biasini :

Une bulle, d'être tenu par la main, de n'être jamais seul pendant le temps de cette lecture. Oui, c'est un compagnon incroyable, fidèle le temps de la lecture.

Philippe Chauveau :

Je vous pose cette question parce que à la lecture de votre livre, de votre essai, on sent que le livre fait partie de votre vie. La culture en général fait partie de votre parcours. Et pourtant, un peu comme le cinéma ou le théâtre, vous avez attendu. Vous attendez aussi pour prendre la plume. Vous attendez d'avancer dans votre vie. Vous n'avez pas été tenté plus tôt d'écrire un roman, d'écrire peut-être une histoire liée à votre parcours. Pourquoi avoir attendu tout ce temps ?

Sarah Biasini :

Juste avant de commencer ce livre, j'étais sérieusement en train de réfléchir à une histoire. J'aime beaucoup les secondes vies, les recommencements ou les nouvelles aventures, on va dire. Alors je me disais si j'arrêtais de jouer la comédie, qu'est-ce que j'aimerais faire? Qu'est ce qui me plairait ? Et le fantasme absolu c'était l'écriture. Parce que je considère que c'est la plus grande liberté qu'on puisse avoir. On peut travailler de n'importe où. On est seul à décider de ce qu'on veut écrire, la manière dont on veut l'écrire. Et si on s'en sort bien, on trouve un éditeur qui qui vous accompagne et qui vous suit. C'était vraiment un idéal de métier. Il y a plein de métiers qui m'intéressent. Écrivain, c'est pour moi un métier idéal.

Philippe Chauveau :

Lorsque l'on fait le choix d'être sur les planches ou d'être devant une caméra, on endosse le costume, on prend la vie de quelqu'un d'autre, on invente un personnage. Et puis, dans le livre, vous le dites aussi, vous n'aimez pas trop l'exercice que nous sommes en train de faire, les rencontres avec les journalistes. Vous construisez une sorte de carapace. Lorsqu'on prend la plume on se dévoile parce qu'on est seul devant sa feuille de papier ou devant son écran. Et là, il y a peut-être le besoin de faire tomber le masque. Vous le ressentez comme ça aussi, ce besoin de l'écriture ? Ce parcours de votre vie, il y a un moment où vous avez envie de dire : je me montre tel que je suis.

Sarah Biasini :

Oui, en tout cas, j'avais envie de parler de choses que je connais bien. Bien sûr, tout ce qui est dans le livre est vrai, mais j'ai choisi comment je voulais le raconter. Il y a plein de choses dont je ne parle absolument pas. Les choses dont je parle, je le fais d'une certaine façon et j'ai tout choisi. Aussi, quand on joue la comédie, on est derrière un personnage, mais en même temps, c'est quand même ses propres sentiments qu'on met à l'intérieur aussi. Alors c'est pratique de dire oui ce n'est pas moi, c'est le personnage. Mais en tout cas, quand je joue au théâtre, par exemple je me dis : c'est bien, il y a une vraie utilité parce que tu éprouves des sentiments pour d'autres qui n'arrivent pas forcément à éprouver ces sentiments-là.

Philippe Chauveau :

J'aime bien qu'on vous rappelle l'utilité de jouer la comédie, que ce soit au théâtre ou au cinéma. Vous rappelez que ce sont des métiers essentiels. Le théâtre, le cinéma, c'est essentiel. Le virus de l'écriture est pris, Sarah Biasini. Vous avez déjà des envies ? Vous avez envie d'écriture romanesque ou pour le moment, vous laissez ça un petit peu cogiter ?

Sarah Biasini :

Oui, je n'arrête pas d'y penser. Mais c'est sûr que ça ne va pas être la même chose, le deuxième. Il y aura un deuxième c'est sûr, quand je ne sais pas.

Philippe Chauveau :

On vous souhaite un beau chemin dans le monde de l'écriture. La beauté du ciel, c'est votre actualité, Sarah Biasini, aux éditions Stock.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LIVRE
  • Dès sa naissance, Sarah Biasini a été sous le feu des projecteurs, au grand dam de sa mère, l’actrice Romy Schneider, qui cherchait avant tout à la préserver. En mai 1982, lorsque celle-ci disparait, quelques mois seulement après la mort de son premier enfant, David, la petite Sarah n’a que quatre ans. Elle va se construire autour de cette absence, entourée de l’affection de son père et de ses grands-parents. Tentée un temps par l’histoire de l’art, c’est finalement vers le théâtre et le cinéma qu’elle se...La beauté du ciel de Sarah Biasini - Présentation - Suite
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    Philippe Chauveau : La beauté du ciel, quel joli titre. Vous nous expliquerez peut-être d'ailleurs tout à l'heure pourquoi avoir choisi ce titre. Ce n'est pas une autobiographie, ce n'est pas un roman, c'est un essai sans en être un. C'est une sorte de journal intime puisqu'en fait d'ailleurs, vous vous êtes présenté tout à l'heure, vous avez donné votre âge et puis surtout, vous avez dit : " je suis mère de famille ". C'est le premier élément que vous nous avez donné. Parce que la famille, il en est beaucoup question dans...La beauté du ciel de Sarah Biasini - Livre - Suite