Dès sa naissance, Sarah Biasini a été sous le feu des projecteurs, au grand dam de sa mère, l’actrice Romy Schneider, qui cherchait avant tout à la préserver. En mai 1982, lorsque celle-ci disparait, quelques mois seulement après la mort de son premier enfant, David, la petite Sarah n’a que quatre ans. Elle va se construire autour de cette absence, entourée de l’affection de son père et de ses grands-parents.
Tentée un temps par l’histoire de l’art, c’est finalement vers le théâtre et le cinéma qu’elle se...
La beauté du ciel de Sarah Biasini - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Sarah Biasini.
Sarah Biasini :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Je suis ravi de vous accueillir. La beauté du ciel, c'est votre actualité, c'est aux éditions Stock. C'est votre actualité, mais c'est surtout votre premier livre. On va parler de cette envie de l'écriture. J'ai envie de dire qu'on vous connaît depuis votre naissance. Vous êtes la fille de l'actrice Romy Schneider. Et puis, il y a votre. Vous avez fait l'histoire de l'art. Puis après, il y a eu l'envie aussi de monter vous-même sur...
La beauté du ciel de Sarah Biasini - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
La beauté du ciel, quel joli titre. Vous nous expliquerez peut-être d'ailleurs tout à l'heure pourquoi avoir choisi ce titre. Ce n'est pas une autobiographie, ce n'est pas un roman, c'est un essai sans en être un. C'est une sorte de journal intime puisqu'en fait d'ailleurs, vous vous êtes présenté tout à l'heure, vous avez donné votre âge et puis surtout, vous avez dit : " je suis mère de famille ". C'est le premier élément que vous nous avez donné. Parce que la famille, il en est beaucoup question dans...
La beauté du ciel de Sarah Biasini - Livre - Suite
Sarah Biasini
La beauté du ciel
Présentation 00'02'09"Dès sa naissance, Sarah Biasini a été sous le feu des projecteurs, au grand dam de sa mère, l’actrice Romy Schneider, qui cherchait avant tout à la préserver. En mai 1982, lorsque celle-ci disparait, quelques mois seulement après la mort de son premier enfant, David, la petite Sarah n’a que quatre ans. Elle va se construire autour de cette absence, entourée de l’affection de son père et de ses grands-parents.
Tentée un temps par l’histoire de l’art, c’est finalement vers le théâtre et le cinéma qu’elle se tourne, marchant ainsi sur les traces de sa mère, se prouvant à elle-même et aux autres qu’elle y a toute sa place.
Mais Sarah Biasini est aujourd’hui dans l’actualité en tant qu’auteur, à l’occasion de la sortie de son premier livre, « La beauté du ciel ».
Derrière ce titre poétique se cache non pas un roman, ni une autobiographie ou un essai mais bien un livre singulier, une sorte de journal intime qui n’en est pas un, comme une longue lettre adressée à sa fille que Sarah Biasini confierait aussi au lecteur pour qu’il puisse faire sienne cette histoire et y plaquer son propre parcours de vie.
En mai 2017, la tombe de Romy Schneider est profanée, quelques jours plus tard, sa fille Sarah apprend qu’elle attend un enfant. Pour la jeune femme qui depuis longtemps avait envie de prendre la plume, cette coïncidence, qui n’en est peut-être pas une, est le point de départ de son travail d’écriture qui aboutira à ce livre.
Au fil des pages, avec pudeur, gravité parfois, émotion mais aussi légèreté et humour, Sarah Biasini évoque sa maternité, mais la maternité au sens large, avec ses appréhensions et ses joies. Parlant de sa famille, elle parle de toutes les familles. Ecrivant sur sa mère et son frère disparu, elle écrit sur tous ceux qui, dans nos histoires personnelles, ne sont plus là mais qui font que nous sommes là aujourd’hui.
Un livre d’une grande sensibilité qui parle d’amour, de famille, de destin, de ce lien mère-enfant qui ne s’éteint jamais.
« La beauté du ciel » de Sarah Biasini est publié aux éditions Stock.
Sarah Biasini
La beauté du ciel
Portrait 00'07'27"Philippe Chauveau :
Bonjour Sarah Biasini.
Sarah Biasini :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Je suis ravi de vous accueillir. La beauté du ciel, c'est votre actualité, c'est aux éditions Stock. C'est votre actualité, mais c'est surtout votre premier livre. On va parler de cette envie de l'écriture. J'ai envie de dire qu'on vous connaît depuis votre naissance. Vous êtes la fille de l'actrice Romy Schneider. Et puis, il y a votre. Vous avez fait l'histoire de l'art. Puis après, il y a eu l'envie aussi de monter vous-même sur les planches et d'être devant les caméras. Si vous deviez vous définir qui est la femme que j'ai aujourd'hui devant moi ? Qui êtes-vous Sarah Biasini ?
Sarah Biasini :
Je dirais que je suis une femme de 43 ans, mère de famille et qui a choisi une voie artistique, en essayant d'aller dans des voies où je peux m'exprimer pleinement.
Philippe Chauveau :
Lorsque l'on a une maman célèbre dans le milieu du cinéma, vous auriez pu avoir envie, au contraire, de vous éloigner complètement du cinéma ou des ou des planches. Vous avez quand même eu cette envie. Comment l'expliquez vous ? Est-ce qu'il y a eu une certaine appréhension pour une comparaison où finalement, vous vous êtes dit non, c'est là-dedans que je vais épanouir.
Sarah Biasini :
J'ai résisté pendant longtemps. Et puis, au bout d'un moment, j'ai senti que si je n'essayais pas, je serais très frustrée, très triste d'y renoncer ou de ne pas l'avoir tentée parce qu'au fond de moi, je sentais que j'en avais envie.
Philippe Chauveau :
Et puis finalement, vous vous sentez bien dans cet univers du théâtre et du cinéma ?
Sarah Biasini :
Oui.
Philippe Chauveau :
Vous êtes avec nous aujourd'hui puisque vous publiez votre premier livre. Justement, parlons des livres. Lorsque vous étiez enfant, que vous racontait votre père, que vous racontait vos grands parents qui ont beaucoup participé à votre éducation. On vous racontait des histoires le soir. Vous avez des livres qui vous ont marqué déjà petite et qui peut être vous ont donné envie à votre tour, un jour, de prendre la plume.
Sarah Biasini :
J'étais très marqué par Le Petit Prince, c'est sûr. Et ensuite, la comtesse de Ségur, quand même. Et puis, après à l'école je rechignais un peu, j'ai pas réussi à rentrer dans les classiques imposés à l'école, qui faisait partie du programme. Ou alors je n'ai pas eu un prof qui me motivait. J'étais un peu un peu feignante je l’avoue. Après, j'étais assez influencé par les goûts de mon père, je crois qui aime beaucoup Kundera. De moi-même, je suis allée vers Gary.
Philippe Chauveau :
Ça fait partie de vos discussions, l'échange autour de la littérature avec votre père ?
Sarah Biasini :
Oui, je me souviens qu'il m'avait offert de Belle du Seigneur en me disant : « courage, vas-y, attaque-toi à Belle du Seigneur ».
Philippe Chauveau :
Aujourd'hui, que vous procure la lecture lorsque vous entamez un ouvrage, un livre, quel qu'il soit ? Qu'en attendez-vous ?
Sarah Biasini :
Une bulle, d'être tenu par la main, de n'être jamais seul pendant le temps de cette lecture. Oui, c'est un compagnon incroyable, fidèle le temps de la lecture.
Philippe Chauveau :
Je vous pose cette question parce que à la lecture de votre livre, de votre essai, on sent que le livre fait partie de votre vie. La culture en général fait partie de votre parcours. Et pourtant, un peu comme le cinéma ou le théâtre, vous avez attendu. Vous attendez aussi pour prendre la plume. Vous attendez d'avancer dans votre vie. Vous n'avez pas été tenté plus tôt d'écrire un roman, d'écrire peut-être une histoire liée à votre parcours. Pourquoi avoir attendu tout ce temps ?
Sarah Biasini :
Juste avant de commencer ce livre, j'étais sérieusement en train de réfléchir à une histoire. J'aime beaucoup les secondes vies, les recommencements ou les nouvelles aventures, on va dire. Alors je me disais si j'arrêtais de jouer la comédie, qu'est-ce que j'aimerais faire? Qu'est ce qui me plairait ? Et le fantasme absolu c'était l'écriture. Parce que je considère que c'est la plus grande liberté qu'on puisse avoir. On peut travailler de n'importe où. On est seul à décider de ce qu'on veut écrire, la manière dont on veut l'écrire. Et si on s'en sort bien, on trouve un éditeur qui qui vous accompagne et qui vous suit. C'était vraiment un idéal de métier. Il y a plein de métiers qui m'intéressent. Écrivain, c'est pour moi un métier idéal.
Philippe Chauveau :
Lorsque l'on fait le choix d'être sur les planches ou d'être devant une caméra, on endosse le costume, on prend la vie de quelqu'un d'autre, on invente un personnage. Et puis, dans le livre, vous le dites aussi, vous n'aimez pas trop l'exercice que nous sommes en train de faire, les rencontres avec les journalistes. Vous construisez une sorte de carapace. Lorsqu'on prend la plume on se dévoile parce qu'on est seul devant sa feuille de papier ou devant son écran. Et là, il y a peut-être le besoin de faire tomber le masque. Vous le ressentez comme ça aussi, ce besoin de l'écriture ? Ce parcours de votre vie, il y a un moment où vous avez envie de dire : je me montre tel que je suis.
Sarah Biasini :
Oui, en tout cas, j'avais envie de parler de choses que je connais bien. Bien sûr, tout ce qui est dans le livre est vrai, mais j'ai choisi comment je voulais le raconter. Il y a plein de choses dont je ne parle absolument pas. Les choses dont je parle, je le fais d'une certaine façon et j'ai tout choisi. Aussi, quand on joue la comédie, on est derrière un personnage, mais en même temps, c'est quand même ses propres sentiments qu'on met à l'intérieur aussi. Alors c'est pratique de dire oui ce n'est pas moi, c'est le personnage. Mais en tout cas, quand je joue au théâtre, par exemple je me dis : c'est bien, il y a une vraie utilité parce que tu éprouves des sentiments pour d'autres qui n'arrivent pas forcément à éprouver ces sentiments-là.
Philippe Chauveau :
J'aime bien qu'on vous rappelle l'utilité de jouer la comédie, que ce soit au théâtre ou au cinéma. Vous rappelez que ce sont des métiers essentiels. Le théâtre, le cinéma, c'est essentiel. Le virus de l'écriture est pris, Sarah Biasini. Vous avez déjà des envies ? Vous avez envie d'écriture romanesque ou pour le moment, vous laissez ça un petit peu cogiter ?
Sarah Biasini :
Oui, je n'arrête pas d'y penser. Mais c'est sûr que ça ne va pas être la même chose, le deuxième. Il y aura un deuxième c'est sûr, quand je ne sais pas.
Philippe Chauveau :
On vous souhaite un beau chemin dans le monde de l'écriture. La beauté du ciel, c'est votre actualité, Sarah Biasini, aux éditions Stock.
Sarah Biasini
La beauté du ciel
Livre 00'07'49"Philippe Chauveau :
La beauté du ciel, quel joli titre. Vous nous expliquerez peut-être d'ailleurs tout à l'heure pourquoi avoir choisi ce titre. Ce n'est pas une autobiographie, ce n'est pas un roman, c'est un essai sans en être un. C'est une sorte de journal intime puisqu'en fait d'ailleurs, vous vous êtes présenté tout à l'heure, vous avez donné votre âge et puis surtout, vous avez dit : " je suis mère de famille ". C'est le premier élément que vous nous avez donné. Parce que la famille, il en est beaucoup question dans ce livre. La famille que vous avez formé avec votre maman, avec votre frère David. La famille que vous formez aujourd'hui avec votre compagnon, avec votre petite fille. La famille sous toutes ses formes. C'est une sorte de journal intime que vous adresseriez à votre enfant qui est là aujourd'hui pour lui raconter un petit peu d'où elle vient. C'était ça le point de départ, c'était ça l'envie.
Sarah Biasini :
Quand j'ai découvert que j'attendais un enfant, comme c'était un souhait longtemps désiré, là tout d'un coup, le souhait est exaucé, on est fou de joie, forcément. Mais tout de suite après, il y a eu une charge sur les épaules qui arrive, une responsabilité. On se dit bon, alors maintenant, c'est bien beau, mais comment je vais l'élever, cet enfant ? Qu'est-ce que je vais lui raconter ? Qu'est-ce qu'il va récupérer de moi, de mes névroses, de mes problèmes, de mes angoisses ? On essaie de faire un peu de ménage. Et puis, on se demande tout de suite quel genre de parent on veut être. Un des moteurs, c'était de me dire, je vais essayer de me rappeler quelle enfance j'ai eu, quel genre de parents j'ai eu, pour déterminer quel genre de parents je veux être à mon tour.
Philippe Chauveau :
Vous confiez vos incertitudes, vos appréhensions, vos enthousiasmes et vos joies, mais il y a quand même eu aussi un élément déclencheur à cette écriture. C'est le tout début du livre. Vous pouvez nous rappeler qu'elle a été l'élément déclencheur.
Sarah Biasini :
Oui, le 1er mai 2017, on me téléphone, une policière qui me dit que la tombe de ma mère a été profané dans la nuit. Je m'y rends, je fais ce qui doit être fait. Trois semaines plus tard, je tombe enceinte pour la première fois de ma vie. Je me suis dit que peut-être ça vaut le coup de regarder ces morts autrement. Peut-être que les morts vous donnent des choses, il y a un rapport, un lien ou un message. C'était plus poétique de le voir comme ça. Justement, moi qui cherchais à écrire, à raconter une histoire.
Philippe Chauveau :
Là aussi, le destin vous faisait un petit, un petit clin d'œil.
Sarah Biasini :
Oui, je me suis dit : tu serais bête de ne pas t'en servir.
Philippe Chauveau :
Je précise qu'il ne s'agit pas d'une autobiographie chronologique. Ceux qui cherchent des détails croustillants sur votre mère n'en trouveront pas dans ce livre, même si le point de départ, c'est cette profanation. Ce n'est pas du tout le propos que vous avez choisi. C'est bien un livre sur la maternité. C'est un livre sur la maternité sous forme de journal intime, puisque vous vous adressez à votre enfant avant sa naissance et dans les quelques mois et années qui suivent sa naissance. Il y a aussi cette interrogation, qu'elle femme vais-je être pour ma fille ? Comment vous imaginez vous dans 20 ans ? Quel contact voudriez-vous avoir avec elle ?
Sarah Biasini :
J'aimerais qu'on soit très proche, évidemment. Qu'elle n'ait pas peur de me parler, qu'elle se confie à moi autant que possible et qu'elle ne me mente pas. J'aimerais peut-être des choses impossibles, je ne sais pas. On se rappelle soi même quand on était adolescent ou jeune adulte. On a toujours des rapports conflictuels avec ses parents.
Philippe Chauveau :
Vous avez déjà imaginé le moment où vous lui ferez lire ce livre lorsqu'elle sera adolescente ou jeune adulte. Est-ce que le livre est aussi une façon de lui avoir écrit des choses que, peut-être, vous avez peur de ne pas savoir lui dire lorsqu'elle sera en âge de le comprendre ?
Sarah Biasini :
J'espère que je pourrai tout lui dire à l'oral, et même rajouter. Il y a plein de choses que je lui dirais qui ne sont pas dans le livre, qui resteront entre elle et moi. C'est vrai que c'est pour elle. Forcément, j'ai été influencée par mon rapport avec ma propre mère. J'avais et j'aurai toujours l'angoisse de mourir trop tôt pour ma fille et je peux me dire au moins elle aura ce livre.
Philippe Chauveau :
Quand on lit votre livre, on a l'impression que la maternité vous a fait grandir. Et il y a cette jolie phrase vous l'écrivez mieux que moi, où vous dites que finalement, vous étiez la fille de votre mère et que maintenant, vous êtes la mère de votre fille. Vous avez gravi une marche en devenant mère à votre tour.
Sarah Biasini :
Pour les pères aussi, à partir du moment où on devient parent, c'est quand même un bouleversement. Alors on ne cesse pas d'être l'enfant de ses parents, mais on devient quelqu'un d'autre. On a une fonction en plus. Effectivement, on est plus que l'enfant de ses parents. On est le parent de son enfant qui vient d'arriver.
Philippe Chauveau :
Mais par rapport au grand public, ou ces satanés journalistes qui, comme je l'ai fait, vous présente avant tout comme la fille de. Ça vous donne aussi une légitimité maintenant d'être la mère de.
Sarah Biasini :
Cela m'enrichi, oui. C'est à dire que je ne suis plus que la fille de ma mère, je suis la mère de ma fille.
Philippe Chauveau :
C'est un livre sur la maternité, sur la famille et aussi sur la transmission et sur la lignée. Et c'est pour ça que finalement, chacun peut se retrouver dans cette histoire parce qu'on fait tous partie d'une lignée. Et on doit tous vivre avec nous, nos " chers disparus ". C'est pour ça aussi que vous aviez envie de publier ce qui, au départ, peut être considéré comme une sorte de journal intime à destination de votre fille. Vous avez envie que le plus grand nombre puisse lire cette histoire ?
Sarah Biasini :
Oui. Bien sûr, il y a des choses très personnelles, intime, mais l'enjeu, c'était aussi de ne pas être impudique non plus. Et oui, j'avais envie de partager, je pense. Je ne l’écrivais pas en ne pensant spécialement à ma mère sans cesse. Je me disais, imagine ta mère est cantatrice et extrêmement connue, la notoriété est là, mais c'est quelqu'un d'autre. Et je nous envisageais tous comme des personnages quand même.
Philippe Chauveau :
Il y a dans ce livre beaucoup d'amour, beaucoup de pudeur aussi dans votre écriture, beaucoup de poésie. On sent qu'il y a une envie d'écrire de jolies choses. La beauté du ciel. Pourquoi avoir choisi ce titre-là ?
Sarah Biasini :
Parce que spontanément, un jour quand, dans les premiers mois de la vie de ma fille. Je l'ai attrapé comme ça dans les bras et je lui ai dit " ah ma beauté du ciel ". Je l'ai appelé comme ça, j'ai trouvé ça joli. Je me suis dit ça s'applique aux deux. C'est pour ma mère et pour ma fille.
Philippe Chauveau :
En tout cas, continuez à écrire parce qu'il y a une très belle plume. Et puis, c'est vrai qu'on redécouvre un petit peu votre. Votre parcours à travers cette belle histoire. La beauté du ciel, c'est votre actualité Sarah Biasini. Vous êtes publié aux éditions Stock. Merci beaucoup.
Sarah Biasini :
Merci à vous.