Nicolas d'Estienne d'Orves

Nicolas d'Estienne d'Orves

L'enfant du premier matin

Portrait 3'27

Philippe Chauveau :
Bonjour Nicolas d'Estienne d'Orves. Merci de nous recevoir ici dans votre bureau, votre univers...

Nicolas d'Estienne d'Orves :
Mon antre.

Philippe Chauveau :
Cette petite chambre de bonne que vous avez aménagé pour travailler. Et j'ai envie de dire « quel travail » parce qu'il y a l'écriture et votre actualité c'est un nouveau roman chez XO, un nouveau thriller « L'enfant du premier matin » et votre autre activité, c'est la musique. On sait que vous travaillez pour la presse magazine, pour Le Figaro, Le Figaroscope entre autre, en tant que critique musical. Parlons de la musique justement. Ce goût pour la musique d'où vient-il ?

Nicolas d'Estienne d'Orves :
J'étais pensionnaire quand j'avais l'âge de 14 ans, jusqu'au Bac, et je m'ennuyais la nuit, je n'arrivais pas à dormir. Je ne savais pas quoi faire et j'ai récupéré un walkman à la maison, chez ma mère et je suis tombé par hasard sur « La vie parisienne » d'Offenbach en cassette et j'avais jamais vraiment écouté de musique avant. Je n'écoutais pas ce qu'écoutaient les gens de mon âge ou alors j'écoutais de la chanson d'avant-guerre ou du Fernandel, du Ray Ventura, ce genre de truc que mon père me faisait écouter quand j'étais gamin, mais le classique, je n'étais jamais tombé dedans et j'ai pris un peu par hasard « La vie parisienne » et ça a été une véritable révélation la nuit. J'ai acheté des guides de CD de façon très autodidacte et j'ai commencé à cocher et j'ai dis « je veux ça » et le week-end je revenais à Senlis, ma petite ville de l'Oise où j'habitais, je prenais le train pour aller à Paris et je filais directement au Virgin Mégastore, à la FNAC acheter les disques que mon argent de poches me permettais.

Philippe Chauveau :
Votre goût aujourd'hui en matière de musique et éclectique ou vous avez une époque, des compositeurs qui ont votre préférence ?

Nicolas d'Estienne d'Orves :
Il est éclectique dans la mesure ou il reste classique. Les gens me disent que je suis sectaire, mais je leur dis « vous savez, j'ai quatre siècles de répertoire musical à ma portée et je n'en connais peut-être que 10% donc je n'ai pas le temps physique d'explorer d'autres domaines ». Il y a peut-être le jazz que j'aimerais bien un jour explorer, mais une période de prédilection je ne sais pas, je suis plus opéra que musique de chambre par exemple et je suis plus 19-20 que 17-18 pour parler des siècles.

Philippe Chauveau :
Vos études et vos envies vous ont conduits au journalisme et plus précisément le journalisme musical, Radio France, Classica, aujourd'hui Le Figaro, vous êtes un critique reconnu, avec parfois la dent dure comme tout bon critique. Alors lorsqu'on est soi-même écrivain, a-t-on peur de la critique ?

Nicolas d'Estienne d'Orves :
Evidemment qu'on a peur de la critique, mais c'est le principe. Surtout quand on voit Internet maintenant, la liberté des blogs ou la liberté de ton, quand on va sur des sites de la FNAC et quand on voit les commentaires de certains lecteurs, c'est d'une violence ! Donc moi je trouve ça saint, moi je prône le droit à l'injure ou en tout cas le droit à la descente ferme et violente. On est dans un tel monde d'auto-censure ou on ne s'autorise pas d'écrire telle chose parce que ça pourrait déplaire à untel ou untel. Ouvrons les vannes et disons vraiment ce qu'on pense, quitte à ce que ce soit totalement délirant, mais j'aime bien la démesure quelle qu'elle soit, même dans le domaine de la critique.

Philippe Chauveau :
Vous vous amusez en écrivant ?

Nicolas d'Estienne d'Orves :
Beaucoup. Je m'amuse en inventant les histoires, en bâtissant le plan, en bâtissant la structure narrative. L'écriture pure, oui, la réécriture beaucoup plus et tout-à-coup, il y a un moment ou je ne supporte plus le bouquin, ou je déteste mes personnages, je n'en peux plus, il fut que ça sorte. Vous savez, c'est comme au neuvième mois de l'accouchement, la maman a envie d'expulser la bestiole, parce que ce n'est plus possible. Et puis après on le regarde et on le trouve pas mal ! Je veux que ça coule, je veux que ça roule, je veux qu'on soit pris par l'histoire et qu'effectivement le lecteur ne puisse pas le lâcher. Quand j'ai de amis qui me disent « ah, mais tu m'as bousillé mon week-end, je pensais faire autre chose et je n'ai pas pu lâcher ton livre », c'est la plus belle des critiques qui soit.

Philippe Chauveau :
Merci Nicolas d'Estienne d'Orves. On vous retrouve à la fois en tant que critique musical et puis en tant qu'écrivain avec cette actualité, vote nouveau thriller chez XO. Ca s'appelle « L'enfant du premier matin ».

Philippe Chauveau :
Bonjour Nicolas d'Estienne d'Orves. Merci de nous recevoir ici dans votre bureau, votre univers...

Nicolas d'Estienne d'Orves :
Mon antre.

Philippe Chauveau :
Cette petite chambre de bonne que vous avez aménagé pour travailler. Et j'ai envie de dire « quel travail » parce qu'il y a l'écriture et votre actualité c'est un nouveau roman chez XO, un nouveau thriller « L'enfant du premier matin » et votre autre activité, c'est la musique. On sait que vous travaillez pour la presse magazine, pour Le Figaro, Le Figaroscope entre autre, en tant que critique musical. Parlons de la musique justement. Ce goût pour la musique d'où vient-il ?

Nicolas d'Estienne d'Orves :
J'étais pensionnaire quand j'avais l'âge de 14 ans, jusqu'au Bac, et je m'ennuyais la nuit, je n'arrivais pas à dormir. Je ne savais pas quoi faire et j'ai récupéré un walkman à la maison, chez ma mère et je suis tombé par hasard sur « La vie parisienne » d'Offenbach en cassette et j'avais jamais vraiment écouté de musique avant. Je n'écoutais pas ce qu'écoutaient les gens de mon âge ou alors j'écoutais de la chanson d'avant-guerre ou du Fernandel, du Ray Ventura, ce genre de truc que mon père me faisait écouter quand j'étais gamin, mais le classique, je n'étais jamais tombé dedans et j'ai pris un peu par hasard « La vie parisienne » et ça a été une véritable révélation la nuit. J'ai acheté des guides de CD de façon très autodidacte et j'ai commencé à cocher et j'ai dis « je veux ça » et le week-end je revenais à Senlis, ma petite ville de l'Oise où j'habitais, je prenais le train pour aller à Paris et je filais directement au Virgin Mégastore, à la FNAC acheter les disques que mon argent de poches me permettais.

Philippe Chauveau :
Votre goût aujourd'hui en matière de musique et éclectique ou vous avez une époque, des compositeurs qui ont votre préférence ?

Nicolas d'Estienne d'Orves :
Il est éclectique dans la mesure ou il reste classique. Les gens me disent que je suis sectaire, mais je leur dis « vous savez, j'ai quatre siècles de répertoire musical à ma portée et je n'en connais peut-être que 10% donc je n'ai pas le temps physique d'explorer d'autres domaines ». Il y a peut-être le jazz que j'aimerais bien un jour explorer, mais une période de prédilection je ne sais pas, je suis plus opéra que musique de chambre par exemple et je suis plus 19-20 que 17-18 pour parler des siècles.

Philippe Chauveau :
Vos études et vos envies vous ont conduits au journalisme et plus précisément le journalisme musical, Radio France, Classica, aujourd'hui Le Figaro, vous êtes un critique reconnu, avec parfois la dent dure comme tout bon critique. Alors lorsqu'on est soi-même écrivain, a-t-on peur de la critique ?

Nicolas d'Estienne d'Orves :
Evidemment qu'on a peur de la critique, mais c'est le principe. Surtout quand on voit Internet maintenant, la liberté des blogs ou la liberté de ton, quand on va sur des sites de la FNAC et quand on voit les commentaires de certains lecteurs, c'est d'une violence ! Donc moi je trouve ça saint, moi je prône le droit à l'injure ou en tout cas le droit à la descente ferme et violente. On est dans un tel monde d'auto-censure ou on ne s'autorise pas d'écrire telle chose parce que ça pourrait déplaire à untel ou untel. Ouvrons les vannes et disons vraiment ce qu'on pense, quitte à ce que ce soit totalement délirant, mais j'aime bien la démesure quelle qu'elle soit, même dans le domaine de la critique.

Philippe Chauveau :
Vous vous amusez en écrivant ?

Nicolas d'Estienne d'Orves :
Beaucoup. Je m'amuse en inventant les histoires, en bâtissant le plan, en bâtissant la structure narrative. L'écriture pure, oui, la réécriture beaucoup plus et tout-à-coup, il y a un moment ou je ne supporte plus le bouquin, ou je déteste mes personnages, je n'en peux plus, il fut que ça sorte. Vous savez, c'est comme au neuvième mois de l'accouchement, la maman a envie d'expulser la bestiole, parce que ce n'est plus possible. Et puis après on le regarde et on le trouve pas mal ! Je veux que ça coule, je veux que ça roule, je veux qu'on soit pris par l'histoire et qu'effectivement le lecteur ne puisse pas le lâcher. Quand j'ai de amis qui me disent « ah, mais tu m'as bousillé mon week-end, je pensais faire autre chose et je n'ai pas pu lâcher ton livre », c'est la plus belle des critiques qui soit.

Philippe Chauveau :
Merci Nicolas d'Estienne d'Orves. On vous retrouve à la fois en tant que critique musical et puis en tant qu'écrivain avec cette actualité, vote nouveau thriller chez XO. Ca s'appelle « L'enfant du premier matin ».

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  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Ne vous fiez pas au côté « gentils intello » de Nicolas d'Estienne d'Orves. Derrière ses petites lunettes, il cache une imagination débordante, un brin de provocation et il adore vous faire frissonner. Après des études littéraires, c'est vers le journalisme qu'il se tourne et il se spécialise dans l'univers musical et plus particulièrement classique. Collaborant à France Musique, à Classica, au Figaro, Nicolas d'Estienne d'Orves est un journaliste reconnu, dont la critique, parfois assassine, est attendue autant qu'elle...Arletty, un coeur libre de Nicolas d'Estienne d'Orves - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Nicolas d'Estienne d'Orves. Merci de nous recevoir ici dans votre bureau, votre univers...Nicolas d'Estienne d'Orves :Mon antre.Philippe Chauveau :Cette petite chambre de bonne que vous avez aménagé pour travailler. Et j'ai envie de dire « quel travail » parce qu'il y a l'écriture et votre actualité c'est un nouveau roman chez XO, un nouveau thriller « L'enfant du premier matin » et votre autre activité, c'est la musique. On sait que vous travaillez pour la presse magazine, pour Le Figaro, Le...Arletty, un coeur libre de Nicolas d'Estienne d'Orves - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Nicolas d'Estienne d'Orves, votre actualité chez XO, ça s'appelle « L'enfant du premier matin », c'est votre septième roman en tant que tel, mais il y a aussi des nouvelles, des essais. Et là, on va suivre Valentin. Valentin est né le 11 septembre 2001. Et puis on va suivre aussi un autre personnage, Yves de Saint-Alveydre qui est dans le Paris de la Belle époque et forcément ces deux personnages à un moment vont se croiser. D'où est-elle née cette histoire qui nous amène au plus profond de notre...Arletty, un coeur libre de Nicolas d'Estienne d'Orves - Le livre - Suite
    Librairie « La Colomberie »7, rue de Condé75006 Paris Tél : 01 43 26 36 47 www.lacolomberie.frJean-Denys Nicolas d'Estienne d'Orves est un auteur à succès. 200 000 exemplaires dans le monde pour « Derniers jours de Paris » son dernier roman. En voilà un nouveau, « L'enfant du premier matin » qui recèle les mêmes ficelles littéraires. On le recommande pour un lecteur qui a envie de se divertir. Je serai tenté de dire que c'est une bonne lecture de transport par exemple, parce qu'on va avoir envie de reprendre vite le...Arletty, un coeur libre de Nicolas d'Estienne d'Orves - L'avis du libraire - Suite