Agnès Ledig

Agnès Ledig

Juste avant le bonheur

Portrait 4'49

Merci Agnès Ledig d'être avec nous pour ce nouveau livre « Juste avant le bonheur ». Il y avait eu précédemment « Marie d'en haut » aux éditions des Nouveaux Auteurs. L'écriture n'était pas prédestinée dans votre parcours.
Vous êtes sage-femme en Alsace, vous avez fait des études d'agronomie et l'écriture est arrivée comme ça ! Comment vivez-vous ce succès qui vous tombe du ciel ?
C'est un grand bonheur, je suis dans le bonheur, plus juste avant ! Comme vous le dites, cela m'est tombé dessus sans que je m'y attende et je profite de l'instant présent. Carpe diem…
Précisons que l'envie d'écriture est liée à un événement douloureux dans votre parcours…
En fait, j'ai commencé à écrire pour donner des nouvelles de notre petit garçon qui était hospitalisé pour une leucémie et tous les dimanches, j'écrivais un bulletin pour nos amis et la famille.
Je devais alors réfléchir à la façon de tourner les choses pour y mettre de l'espoir et de l'humour car les gens étaient très inquiets autour de nous mais notre petit garçon avait beaucoup de joie de vivre.
J'avais envie de transmettre cela entre ceux qui s'inquiétaient et lui qui vivait les choses pas si mal. Et donc, tous les dimanches, il fallait que je me creuse la tête pour raconter tout cela.
Quand il est mort, tous ces bulletins ont été lus par le professeur du service qui me les a rendus avec émotion en me disant « Il faut écrire ! ».
Tous ces bulletins, puis les deux romans que vous avez écrit, est-ce une façon de vous apaiser, de vous faire du bien ou cherchez vous avant tout à faire du bien à vos lecteurs ?
C'était très égoïste au départ. Cela m'a d'abord fait du bien à moi et puis je me suis rendue compte que cela faisait aussi du bien aux autres car ça leur apportait de l'espoir.
Je pense que les deux premiers romans étaient vraiment pour moi, pour évacuer des choses mais celui que je suis en train d'écrire sera plus pour faire réfléchir sur des choses que je n'ai pas forcément vécu moi-même, quoique…
Mais surtout faire réfléchir sur des thèmes précis.
Comment faites-vous pour tout concilier dans une journée entre votre vie d'épouse, de mère, votre travail de sage-femme et l'écriture ?
J'ai un peu du mal et je rogne sur le sommeil, ce qui n'est pas une très bonne chose ! Mais je pense que j'ai une énergie qui me vient de mon petit garçon.
Je suis devenue une boulimique de « faire » et je pense que cela vient de lui. Je lui ai promis que cela irait et, faire des choses, cela m'aide à tenir, cela me fait du bien
Cela veut-il dire que si Nathanaël était encore avec nous, vous n'auriez jamais écrit ?
C'est possible. Evidemment, j'aurais préféré qu'il soit là et n'avoir jamais rien écrit, ne pas avoir ce succès. Mais la vie est ce qui est et j'ai appris à dire oui à ce qui est. Quelque part, je pense que c'est un retour des choses.
Il y est forcément pour quelque chose que cela fonctionne comme ça et nous rende heureux, mon mari et moi, et nos enfants. C'est pas par hasard…
Merci Agnès Ledig. « Juste avant le bonheur » publié chez Albin Michel a reçu le Prix Maisons de la Presse 2013.

Philippe Chauveau :
Merci Agnès Ledig d'être avec nous pour ce nouveau livre « Juste avant le bonheur ». Il y avait eu précédemment « Marie d'en haut » aux éditions des Nouveaux Auteurs. L'écriture n'était pas prédestinée dans votre parcours. Vous êtes sage-femme en Alsace, vous avez fait des études d'agronomie et l'écriture est arrivée comme ça ! Comment vivez-vous ce succès qui vous tombe du ciel ?

Agnès Ledig :
C'est un grand bonheur, je suis dans le bonheur, plus juste avant ! Comme vous le dites, cela m'est tombé dessus sans que je m'y attende et je profite de l'instant présent. Carpe diem…

Philippe Chauveau :
Précisons que l'envie d'écriture est liée à un événement douloureux dans votre parcours…

Agnès Ledig :
En fait, j'ai commencé à écrire pour donner des nouvelles de notre petit garçon qui était hospitalisé pour une leucémie et tous les dimanches, j'écrivais un bulletin pour nos amis et la famille. Je devais alors réfléchir à la façon de tourner les choses pour y mettre de l'espoir et de l'humour car les gens étaient très inquiets autour de nous mais notre petit garçon avait beaucoup de joie de vivre. J'avais envie de transmettre cela entre ceux qui s'inquiétaient et lui qui vivait les choses pas si mal. Et donc, tous les dimanches, il fallait que je me creuse la tête pour raconter tout cela. Quand il est mort, tous ces bulletins ont été lus par le professeur du service qui me les a rendus avec émotion en me disant « Il faut écrire ! ».

Philippe Chauveau :
Tous ces bulletins, puis les deux romans que vous avez écrit, est-ce une façon de vous apaiser, de vous faire du bien ou cherchez vous avant tout à faire du bien à vos lecteurs ?

Agnès Ledig :
C'était très égoïste au départ. Cela m'a d'abord fait du bien à moi et puis je me suis rendue compte que cela faisait aussi du bien aux autres car ça leur apportait de l'espoir. Je pense que les deux premiers romans étaient vraiment pour moi, pour évacuer des choses mais celui que je suis en train d'écrire sera plus pour faire réfléchir sur des choses que je n'ai pas forcément vécu moi-même, quoique…

Philippe Chauveau :
Comment faites-vous pour tout concilier dans une journée entre votre vie d'épouse, de mère, votre travail de sage-femme et l'écriture ?

Agnès Ledig :
J'ai un peu du mal et je rogne sur le sommeil, ce qui n'est pas une très bonne chose ! Mais je pense que j'ai une énergie qui me vient de mon petit garçon. Je suis devenue une boulimique de « faire » et je pense que cela vient de lui. Je lui ai promis que cela irait et, faire des choses, cela m'aide à tenir, cela me fait du bien

Philippe Chauveau :
Cela veut-il dire que si Nathanaël était encore avec nous, vous n'auriez jamais écrit ?

Agnès Ledig :
C'est possible. Evidemment, j'aurais préféré qu'il soit là et n'avoir jamais rien écrit, ne pas avoir ce succès. Mais la vie est ce qui est et j'ai appris à dire oui à ce qui est. Quelque part, je pense que c'est un retour des choses. Il y est forcément pour quelque chose que cela fonctionne comme ça et nous rende heureux, mon mari et moi, et nos enfants. C'est pas par hasard…

Philippe Chauveau :
Merci Agnès Ledig. « Juste avant le bonheur » publié chez Albin Michel a reçu le Prix Maisons de la Presse 2013.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Il est des rencontres qui ne laissent pas indifférents. Il est des livres aussi, qui ne laissent pas indifférents.Agnès Ledig nous offre les deux. Sage-femme installée en Alsace, Agnès Ledig s'est fait connaître en 2011 avec « Marie d'en haut »,  un joli roman qui témoignait d'un véritable talent de plume. Mais l'envie d'écriture d'Agnès Ledig est plus profond et répond à une douleur très personnelle , la perte d'un enfant. De ce drame, elle a tiré une force qu'elle nous fait partager dans son nouveau roman « Juste...Revivez les grands moments du salon d'Agnès Ledig - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Merci Agnès Ledig d'être avec nous pour ce nouveau livre « Juste avant le bonheur ». Il y avait eu précédemment « Marie d'en haut » aux éditions des Nouveaux Auteurs. L'écriture n'était pas prédestinée dans votre parcours. Vous êtes sage-femme en Alsace, vous avez fait des études d'agronomie et l'écriture est arrivée comme ça ! Comment vivez-vous ce succès qui vous tombe du ciel ?Agnès Ledig :C'est un grand bonheur, je suis dans le bonheur, plus juste avant ! Comme vous le dites, cela m'est...Revivez les grands moments du salon d'Agnès Ledig - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :« Juste avant le bonheur », Agnès Ledig, c'est votre nouveau titre aux éditions Albin Michel. Juste avant le bonheur c'est un joli titre  mais qui cache en fait une histoire assez douloureuse. C'est l'histoire de Julie, Julie à une vingtaine d'années, elle a eu un enfant, il s'appelle Lulu, il a trois, quatre ans.Agnès Ledig :Trois ansPhilippe Chauveau :Trois ans, c'est l'enfant qui est arrivé lorsqu'on ne s'y attend pas, un soir de fête un peu trop arrosé. Elle est caissière dans un supermarché, sa...Revivez les grands moments du salon d'Agnès Ledig - Le livre - Suite