Il est des rencontres qui ne laissent pas indifférents. Il est des livres aussi, qui ne laissent pas indifférents.Agnès Ledig nous offre les deux. Sage-femme installée en Alsace, Agnès Ledig s'est fait connaître en 2011 avec « Marie d'en haut », un joli roman qui témoignait d'un véritable talent de plume. Mais l'envie d'écriture d'Agnès Ledig est plus profond et répond à une douleur très personnelle , la perte d'un enfant. De ce drame, elle a tiré une force qu'elle nous fait partager dans son nouveau roman « Juste...
Revivez les grands moments du salon d'Agnès Ledig - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Merci Agnès Ledig d'être avec nous pour ce nouveau livre « Juste avant le bonheur ». Il y avait eu précédemment « Marie d'en haut » aux éditions des Nouveaux Auteurs. L'écriture n'était pas prédestinée dans votre parcours. Vous êtes sage-femme en Alsace, vous avez fait des études d'agronomie et l'écriture est arrivée comme ça ! Comment vivez-vous ce succès qui vous tombe du ciel ?Agnès Ledig :C'est un grand bonheur, je suis dans le bonheur, plus juste avant ! Comme vous le dites, cela m'est...
Revivez les grands moments du salon d'Agnès Ledig - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :« Juste avant le bonheur », Agnès Ledig, c'est votre nouveau titre aux éditions Albin Michel. Juste avant le bonheur c'est un joli titre mais qui cache en fait une histoire assez douloureuse. C'est l'histoire de Julie, Julie à une vingtaine d'années, elle a eu un enfant, il s'appelle Lulu, il a trois, quatre ans.Agnès Ledig :Trois ansPhilippe Chauveau :Trois ans, c'est l'enfant qui est arrivé lorsqu'on ne s'y attend pas, un soir de fête un peu trop arrosé. Elle est caissière dans un supermarché, sa...
Revivez les grands moments du salon d'Agnès Ledig - Le livre - Suite
Agnès Ledig
Juste avant le bonheur
Présentation 1'00Il est des rencontres qui ne laissent pas indifférents. Il est des livres aussi, qui ne laissent pas indifférents.Agnès Ledig nous offre les deux.
Sage-femme installée en Alsace, Agnès Ledig s'est fait connaître en 2011 avec « Marie d'en haut », un joli roman qui témoignait d'un véritable talent de plume. Mais l'envie d'écriture d'Agnès Ledig est plus profond et répond à une douleur très personnelle , la perte d'un enfant.
De ce drame, elle a tiré une force qu'elle nous fait partager dans son nouveau roman « Juste avant le bonheur ». L'histoire de Julie, caissière de supermarché qui élève seule son enfant, unique rayon de soleil dans sa vie sinistre. Mais une rencontre va tout changer.
Ce roman est un petit bijou de tendresse qui va vous faire sourire, vous émouvoir, vous attendrir, tout cela sans pathos ni grandiloquence.
Voilà un livre qui fait du bien, un livre à partager. « Juste avant le bonheur » est publié chez Albin Michel et a reçu le Prix Maison de la Presse 2013
Quant à Agnès Ledig, sa joie de vivre est contagieuse, voilà une belle rencontre à partager sur Web TV Culture
Il est des rencontres qui ne laissent pas indifférents. Il est des livres aussi, qui ne laissent pas indifférents.
Agnès Ledig nous offre les deux. Sage-femme installée en Alsace, Agnès Ledig s'est fait connaître en 2011 avec « Marie d'en haut », un joli roman qui témoignait d'un véritable talent de plume. Mais l'envie d'écriture d'Agnès Ledig est plus profond et répond à une douleur très personnelle , la perte d'un enfant.
De ce drame, elle a tiré une force qu'elle nous fait partager dans son nouveau roman « Juste avant le bonheur ». L'histoire de Julie, caissière de supermarché qui élève seule son enfant, unique rayon de soleil dans sa vie sinistre. Mais une rencontre va tout changer.
Ce roman est un petit bijou de tendresse, qui va vous faire sourire, vous émouvoir, vous attendrir, tout cela sans pathos, ni grandiloquence. Voilà un livre qui fait du bien, un livre à partager. « Juste avant le bonheur » est publié chez Albin Michel et a reçu le Prix Maison de la Presse 2013.
Quant à Agnès Ledig, sa joie de vivre est contagieuse
Voilà une belle rencontre à partager sur Web TV Culture
Agnès Ledig
Juste avant le bonheur
Portrait 4'49Merci Agnès Ledig d'être avec nous pour ce nouveau livre « Juste avant le bonheur ». Il y avait eu précédemment « Marie d'en haut » aux éditions des Nouveaux Auteurs. L'écriture n'était pas prédestinée dans votre parcours.
Vous êtes sage-femme en Alsace, vous avez fait des études d'agronomie et l'écriture est arrivée comme ça ! Comment vivez-vous ce succès qui vous tombe du ciel ?
C'est un grand bonheur, je suis dans le bonheur, plus juste avant ! Comme vous le dites, cela m'est tombé dessus sans que je m'y attende et je profite de l'instant présent. Carpe diem…
Précisons que l'envie d'écriture est liée à un événement douloureux dans votre parcours…
En fait, j'ai commencé à écrire pour donner des nouvelles de notre petit garçon qui était hospitalisé pour une leucémie et tous les dimanches, j'écrivais un bulletin pour nos amis et la famille.
Je devais alors réfléchir à la façon de tourner les choses pour y mettre de l'espoir et de l'humour car les gens étaient très inquiets autour de nous mais notre petit garçon avait beaucoup de joie de vivre.
J'avais envie de transmettre cela entre ceux qui s'inquiétaient et lui qui vivait les choses pas si mal. Et donc, tous les dimanches, il fallait que je me creuse la tête pour raconter tout cela.
Quand il est mort, tous ces bulletins ont été lus par le professeur du service qui me les a rendus avec émotion en me disant « Il faut écrire ! ».
Tous ces bulletins, puis les deux romans que vous avez écrit, est-ce une façon de vous apaiser, de vous faire du bien ou cherchez vous avant tout à faire du bien à vos lecteurs ?
C'était très égoïste au départ. Cela m'a d'abord fait du bien à moi et puis je me suis rendue compte que cela faisait aussi du bien aux autres car ça leur apportait de l'espoir.
Je pense que les deux premiers romans étaient vraiment pour moi, pour évacuer des choses mais celui que je suis en train d'écrire sera plus pour faire réfléchir sur des choses que je n'ai pas forcément vécu moi-même, quoique…
Mais surtout faire réfléchir sur des thèmes précis.
Comment faites-vous pour tout concilier dans une journée entre votre vie d'épouse, de mère, votre travail de sage-femme et l'écriture ?
J'ai un peu du mal et je rogne sur le sommeil, ce qui n'est pas une très bonne chose ! Mais je pense que j'ai une énergie qui me vient de mon petit garçon.
Je suis devenue une boulimique de « faire » et je pense que cela vient de lui. Je lui ai promis que cela irait et, faire des choses, cela m'aide à tenir, cela me fait du bien
Cela veut-il dire que si Nathanaël était encore avec nous, vous n'auriez jamais écrit ?
C'est possible. Evidemment, j'aurais préféré qu'il soit là et n'avoir jamais rien écrit, ne pas avoir ce succès. Mais la vie est ce qui est et j'ai appris à dire oui à ce qui est. Quelque part, je pense que c'est un retour des choses.
Il y est forcément pour quelque chose que cela fonctionne comme ça et nous rende heureux, mon mari et moi, et nos enfants. C'est pas par hasard…
Merci Agnès Ledig. « Juste avant le bonheur » publié chez Albin Michel a reçu le Prix Maisons de la Presse 2013.
Philippe Chauveau :
Merci Agnès Ledig d'être avec nous pour ce nouveau livre « Juste avant le bonheur ». Il y avait eu précédemment « Marie d'en haut » aux éditions des Nouveaux Auteurs. L'écriture n'était pas prédestinée dans votre parcours. Vous êtes sage-femme en Alsace, vous avez fait des études d'agronomie et l'écriture est arrivée comme ça ! Comment vivez-vous ce succès qui vous tombe du ciel ?
Agnès Ledig :
C'est un grand bonheur, je suis dans le bonheur, plus juste avant ! Comme vous le dites, cela m'est tombé dessus sans que je m'y attende et je profite de l'instant présent. Carpe diem…
Philippe Chauveau :
Précisons que l'envie d'écriture est liée à un événement douloureux dans votre parcours…
Agnès Ledig :
En fait, j'ai commencé à écrire pour donner des nouvelles de notre petit garçon qui était hospitalisé pour une leucémie et tous les dimanches, j'écrivais un bulletin pour nos amis et la famille. Je devais alors réfléchir à la façon de tourner les choses pour y mettre de l'espoir et de l'humour car les gens étaient très inquiets autour de nous mais notre petit garçon avait beaucoup de joie de vivre. J'avais envie de transmettre cela entre ceux qui s'inquiétaient et lui qui vivait les choses pas si mal. Et donc, tous les dimanches, il fallait que je me creuse la tête pour raconter tout cela. Quand il est mort, tous ces bulletins ont été lus par le professeur du service qui me les a rendus avec émotion en me disant « Il faut écrire ! ».
Philippe Chauveau :
Tous ces bulletins, puis les deux romans que vous avez écrit, est-ce une façon de vous apaiser, de vous faire du bien ou cherchez vous avant tout à faire du bien à vos lecteurs ?
Agnès Ledig :
C'était très égoïste au départ. Cela m'a d'abord fait du bien à moi et puis je me suis rendue compte que cela faisait aussi du bien aux autres car ça leur apportait de l'espoir. Je pense que les deux premiers romans étaient vraiment pour moi, pour évacuer des choses mais celui que je suis en train d'écrire sera plus pour faire réfléchir sur des choses que je n'ai pas forcément vécu moi-même, quoique…
Philippe Chauveau :
Comment faites-vous pour tout concilier dans une journée entre votre vie d'épouse, de mère, votre travail de sage-femme et l'écriture ?
Agnès Ledig :
J'ai un peu du mal et je rogne sur le sommeil, ce qui n'est pas une très bonne chose ! Mais je pense que j'ai une énergie qui me vient de mon petit garçon. Je suis devenue une boulimique de « faire » et je pense que cela vient de lui. Je lui ai promis que cela irait et, faire des choses, cela m'aide à tenir, cela me fait du bien
Philippe Chauveau :
Cela veut-il dire que si Nathanaël était encore avec nous, vous n'auriez jamais écrit ?
Agnès Ledig :
C'est possible. Evidemment, j'aurais préféré qu'il soit là et n'avoir jamais rien écrit, ne pas avoir ce succès. Mais la vie est ce qui est et j'ai appris à dire oui à ce qui est. Quelque part, je pense que c'est un retour des choses. Il y est forcément pour quelque chose que cela fonctionne comme ça et nous rende heureux, mon mari et moi, et nos enfants. C'est pas par hasard…
Philippe Chauveau :
Merci Agnès Ledig. « Juste avant le bonheur » publié chez Albin Michel a reçu le Prix Maisons de la Presse 2013.
Agnès Ledig
Juste avant le bonheur
Le livre 3'50« Juste avant le bonheur », Agnès Ledig, c'est votre nouveau titre aux éditions Albin Michel. Juste avant le bonheur c'est un joli titre mais qui cache en fait une histoire assez douloureuse.
C'est l'histoire de Julie, Julie à une vingtaine d'années, elle a eu un enfant, il s'appelle Lulu, il a trois, quatre ans.
Trois ans
Trois ans, c'est l'enfant qui est arrivé lorsqu'on ne s'y attend pas, un soir de fête un peu trop arrosé. Elle est caissière dans un supermarché, sa vie part un peu à volo et elle complètement déprimée. Et que va-t-il arrivé à Julie devant sa caisse de supermarché ?
Elle va croisé Paul, qui passe à cette caisse là, pas trop par hasard, parce qu'elle à une larme qui coule sur sa joue de façon très neutre mais elle peut pas la retenir.
Et donc il le voit et il a envie de passer à cette caisse là et il engage la conversation. Et puis elle, elle est très surprise parce que c'est pas habituel de la part d'un client, et il va repasser la semaine d'après et l'inviter à déjeuner au restaurant.
C'est une rencontre mais qui n'a rien d'une rencontre amoureuse, au sens propre du terme .
Au sens couple, c'est de l'amour quand même au final mais pas celui qu'on peut croire entre un homme et une femme.
On va découvrir au fil des pages que Paul aussi a été cabossé par la vie, que son fils Jérome travers aussi des moments difficiles et tout ce petit monde va partir finalement au bord de la mer en Bretagne.
Et ça va faire du bien à tous le monde, ça va faire du bien aussi au petit Lulu qui est un petit peu bringuebalé dans cette existence d'adulte, puis il va y avoir un drame, puisque au retour il y aura un accident de voiture.
Qu'avez vous eu envie de nous dire, de nous raconter à travers tous ces personnages que le destin n'épargne pas ?
J'avais envie de montrer la coalescence entre les êtres, c'est pour ça que ce livre commence par la définition de la coalescence.
Alors redonnez nous la définition de la coalescence.
Alors il y en a plusieurs, j'ai trouvé ce mot par hasard en cherchant des synonymes de « ensemble » , de « lien », et il n'y avait pas de définition humaine or les trois définitions autres en syntaxe, en botanique etc.
En fait c'est deux parties qui se collent et qui forment un tout et je me suis dit, « c'est mes personnages, c'est exactement ça » , donc j'ai crée cette définition humaine de la coalescence et c'est ça qui aide à avancer dans la vie, à se reconstruire
c'est la rencontre entre les gens et puis se faire la courte échelle pour avancer les uns les autres.
Pourquoi « Juste avant le bonheur »?
Il faut lire le livre pour ça, c'est a double sens, parce qu'on peut se dire on était dans le bonheur avant l'accident et moi j'ai envie de dire qu'on peut être dans le bonheur après aussi.
Est-ce que ces personnages que vous nous présentez deviennent un petit peu des amis au fil de l'écriture ?
Ah je m'y attache oui.
Mais du coup c'est difficile de les quitter ?
Mais je ne les quitte pas, ils me quittent pas, c'est pour ça que je suis nombreuse à l'intérieur de moi, c'est qu'ils vivent avec moi en fait, j'ai une tendresse particulière pour ces personnages qui sont venus à moi.
J'ai pas l'impression que ce soit moi qui les ai fabriqués totalement, c'est eux qui se sont présentés à moi et moi je transmet juste, c'est assez bizarre comme sensation, on va peut être me prendre pour une folle.
Ce qui est surprenant dans votre roman Agnès Ledig, c'est que finalement le personnage le plus fort, le plus adulte c'est l'enfant. Parce que tous les adultes ont du mal avec leur vie, ont du mal avec leurs sentiments, ont du mal avec les évènements qu'ils traversent.
Il y a une chose que je dit dans le livre à un moment donné, non c'est dans le premier, c'est dans mon premier roman ou un des personnages dit qu'il aimerait juste retrouver l'insouciance de l'enfance et je pense que c'est ça qui fait leur force aux enfants,
c'est qu'ils ont cette insouciance face au monde, face à ce qu'il se passe dans la vie et c'est ce qu'ils leur permet de jouer, rire, d'être heureux et c'est ça que j'ai envie de redonner un petit peu aux adultes, cette insouciance, profiter de chaque instants, des jolis choses de la vie.
On sait Agnès Ledig que vous avez vous même perdu un enfant, lorsqu'il était jeune, il avait cinq ans Nathanaël et vous le dites aisément dans plusieurs interviews, que c'est Nathanaël qui vous a aidé à écrire ce livre.
Ah ba oui, je pense l'inspiration elle vient de lui et c'est lui qui m'a appris à vivre les jolis choses de l'instant et c'est la première phrase qui ouvre le livre, « il est partout ou je suis »,
donc forcément il participe à l'écriture aussi, je pense qu'il participe aussi à la belle aventure que je vis aujourd'hui.
Merci beaucoup Agnès Ledig, votre nouveau titre « Juste avant le bonheur » c'est aux éditions Albin Michel.
Philippe Chauveau :
« Juste avant le bonheur », Agnès Ledig, c'est votre nouveau titre aux éditions Albin Michel. Juste avant le bonheur c'est un joli titre mais qui cache en fait une histoire assez douloureuse. C'est l'histoire de Julie, Julie à une vingtaine d'années, elle a eu un enfant, il s'appelle Lulu, il a trois, quatre ans.
Agnès Ledig :
Trois ans
Philippe Chauveau :
Trois ans, c'est l'enfant qui est arrivé lorsqu'on ne s'y attend pas, un soir de fête un peu trop arrosé. Elle est caissière dans un supermarché, sa vie part un peu à volo et elle complètement déprimée. Et que va-t-il arrivé à Julie devant sa caisse de supermarché ?
Agnès Ledig :
Elle va croisé Paul, qui passe à cette caisse là, pas trop par hasard, parce qu'elle à une larme qui coule sur sa joue de façon très neutre mais elle peut pas la retenir. Et donc il le voit et il a envie de passer à cette caisse là et il engage la conversation. Et puis elle, elle est très surprise parce que c'est pas habituel de la part d'un client, et il va repasser la semaine d'après et l'inviter à déjeuner au restaurant.
Philippe Chauveau :
C'est une rencontre mais qui n'a rien d'une rencontre amoureuse, au sens propre du terme .
Agnès Ledig :
Au sens couple, c'est de l'amour quand même au final mais pas celui qu'on peut croire entre un homme et une femme.
Philippe Chauveau :
On va découvrir au fil des pages que Paul aussi a été cabossé par la vie, que son fils Jérome travers aussi des moments difficiles et tout ce petit monde va partir finalement au bord de la mer en Bretagne. Et ça va faire du bien à tous le monde, ça va faire du bien aussi au petit Lulu qui est un petit peu bringuebalé dans cette existence d'adulte, puis il va y avoir un drame, puisque au retour il y aura un accident de voiture. Qu'avez vous eu envie de nous dire, de nous raconter à travers tous ces personnages que le destin n'épargne pas ?
Agnès Ledig :
J'avais envie de montrer la coalescence entre les êtres, c'est pour ça que ce livre commence par la définition de la coalescence.
Philippe Chauveau :
Alors redonnez nous la définition de la coalescence.
Agnès Ledig :
Alors il y en a plusieurs, j'ai trouvé ce mot par hasard en cherchant des synonymes de « ensemble » , de « lien », et il n'y avait pas de définition humaine or les trois définitions autres en syntaxe, en botanique etc. En fait c'est deux parties qui se collent et qui forment un tout et je me suis dit, « c'est mes personnages, c'est exactement ça » , donc j'ai crée cette définition humaine de la coalescence et c'est ça qui aide à avancer dans la vie, à se reconstruire, c'est la rencontre entre les gens et puis se faire la courte échelle pour avancer les uns les autres.
Philippe Chauveau :
Pourquoi « Juste avant le bonheur »?
Agnès Ledig :
Il faut lire le livre pour ça, c'est a double sens, parce qu'on peut se dire on était dans le bonheur avant l'accident et moi j'ai envie de dire qu'on peut être dans le bonheur après aussi.
Philippe Chauveau :
Est-ce que ces personnages que vous nous présentez deviennent un petit peu des amis au fil de l'écriture ?
Agnès Ledig :
Ah je m'y attache oui.
Philippe Chauveau :
Mais du coup c'est difficile de les quitter ?
Agnès Ledig :
Mais je ne les quitte pas, ils me quittent pas, c'est pour ça que je suis nombreuse à l'intérieur de moi, c'est qu'ils vivent avec moi en fait, j'ai une tendresse particulière pour ces personnages qui sont venus à moi. J'ai pas l'impression que ce soit moi qui les ai fabriqués totalement, c'est eux qui se sont présentés à moi et moi je transmet juste, c'est assez bizarre comme sensation, on va peut être me prendre pour une folle.
Philippe Chauveau :
Ce qui est surprenant dans votre roman Agnès Ledig, c'est que finalement le personnage le plus fort, le plus adulte c'est l'enfant. Parce que tous les adultes ont du mal avec leur vie, ont du mal avec leurs sentiments, ont du mal avec les évènements qu'ils traversent.
Agnès Ledig :
Il y a une chose que je dit dans le livre à un moment donné, non c'est dans le premier, c'est dans mon premier roman ou un des personnages dit qu'il aimerait juste retrouver l'insouciance de l'enfance et je pense que c'est ça qui fait leur force aux enfants, c'est qu'ils ont cette insouciance face au monde, face à ce qu'il se passe dans la vie et c'est ce qu'ils leur permet de jouer, de rire, d'être heureux et c'est ça que j'ai envie de redonner un petit peu aux adultes, cette insouciance, profiter de chaque instants, des jolis choses de la vie.
Philippe Chauveau :
On sait Agnès Ledig que vous avez vous même perdu un enfant, lorsqu'il était jeune, il avait cinq ans Nathanaël et vous le dites aisément dans plusieurs interviews, que c'est Nathanaël qui vous a aidé à écrire ce livre.
Agnès Ledig :
Ah ba oui, je pense l'inspiration elle vient de lui et c'est lui qui m'a appris à vivre les jolis choses de l'instant et c'est la première phrase qui ouvre le livre, « il est partout ou je suis », donc forcément il participe à l'écriture aussi, je pense qu'il participe aussi à la belle aventure que je vis aujourd'hui.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Agnès Ledig, votre nouveau titre « Juste avant le bonheur » c'est aux éditions Albin Michel.