Marianne Maury-Kaufmann

Marianne Maury-Kaufmann

Gloria va à l'essentiel

Portrait 4'38
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Marianne Maury-Kaufmann, Bonjour.

Marianne Maury-Kaufmann (Gloria va à l’essentiel) :
Bonjour.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci de nous accueillir ici, chez vous, en plein coeur de Paris avec cette vue superbe sur les toits de Paris. Vous publiez aux éditions Delcourt, Gloria va à l’essentiel. On reviendra sur cet album. Vous êtes illustratrice, aujourd’hui avec un personnage récurrent, c’est Gloria. Quel a été votre parcours, votre cheminement pour en arriver jusque-là ?

Marianne Maury-Kaufmann (Gloria va à l’essentiel) :
J’avais un père qui était persuadé qu’on ne pouvait pas gagner sa vie en dessinant donc je me suis tapée sept ans d’architecture ; j’ai été jusqu’au diplôme. Le jour où j’ai eu le diplôme, je me suis mis à dessiner. J’ai mis un certain temps à arriver jusqu’à Gloria en fait. Ça été pendant très longtemps, beaucoup de dessins documentaires plutôt, de dessins sans mots, des animaux, beaucoup de dessins culinaires, pas mal dans la presse mais aussi dans l’édition. Et puis j’ai peint, pas mal.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous arrivez à garder une certaine liberté ? Vous le disiez, il y a parfois des commandes, vous restez quand même libre dans votre travail ?

Marianne Maury-Kaufmann (Gloria va à l’essentiel) :
Ça dépend des commandes. Il y a des fois où on est beaucoup contraint, ce qui n’empêche pas le plaisir d’ailleurs. Par exemple, je fais pas mal de couvertures de bouquins et étonnamment beaucoup sur des thèmes scientifiques et ce n’est pas du tout ma tasse de thé ! Donc, je suis obligée de me faire un petit peu expliquer le topo et puis j’ai un format, j’ai un public que je ne connais pas. Et tout ça, ça m’aide en fait. Et dans ce petit périmètre-là, oui, je fais ce que je veux.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Lorsque l’on voit par exemple les portraits ou que l’on regarde maintenant Gloria ou ce que vous avez fait pour la presse jeunesse, la technique n’est pas la même.

Marianne Maury-Kaufmann (Gloria va à l’essentiel) :
Quand j’ai une commande ou quand je démarre un nouveau projet, je ne sais pas exactement ce qui me guide jusqu’au choix d’une technique ou d’un support… J’ai l’impression que quand on me parle de quelque chose et que j’aborde un nouveau territoire, naturellement, me vient l’envie de travailler, ou bien avec de la gravure ou bien avec de la peinture. C’est vrai que j’aime bien n’importe quelle technique.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Lorsque l’on voit vos portraits de femmes africaines, ou lorsque l’on voit un ouvrage comme celui de Gloria, est-ce que finalement, c’est la même Marianne Maury-Kaufmann ou est-ce que vous êtes différente en fonction du travail que vous êtes en train de réaliser ?

Marianne Maury-Kaufmann (Gloria va à l’essentiel) :
C’est difficile à dire parce que j’ai du mal à avoir ce recul-là par rapport à ce que je fais. Moi, je sais que c’est la même Marianne Maury-Kaufmann mais d’un autre côté, ça me trouble moi-même de constater que je peux aller dans des directions aussi diamétralement opposées. D’ailleurs ce qui m’a amenée à Gloria, c’est la constatation que dans le travail que je faisais jusqu’à ce que je la mette au point, il y avait une certaine partie de moi qui ne rentrait pas du tout, qui est celle que j’offrais, par exemple, à mes amis quand on se rencontrait. Je leur racontais, essentiellement des petites bêtises, des choses qui nous faisaient rigoler. On m’a dit : «  C’est quand même très dommage que ça n’apparaisse pas dans ton travail ». Et tout naturellement, j’ai commencé à dessiner des petites bonnes femmes. Au début, je crois qu’elles étaient toutes différentes les unes des autres. Et petit à petit, elles se sont modelées et c’est devenu Gloria.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Comment vous vient l’inspiration, comment travaillez-vous ?

Marianne Maury-Kaufmann (Gloria va à l’essentiel) :
Les idées viennent de deux manières différentes. Il y a des moments où je sens que je suis un petit peu comme une éponge. Effectivement, il me vient des envies de jeter des petits crobards et puis il y a d’autres moments où je me dis : « Bon, là, il faut que je bosse un peu ». Je m’installe pour ça, je m’isole, j’ai besoin de m’isoler. Et puis je… j’aillais dire je m’inflige, je m’impose des thèmes.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
J’ai lu dans un dossier de presse que vous auriez parfois des envies de livres sans images, avec uniquement du texte.

Marianne Maury-Kaufman (Gloria va à l’essentiel) :
C’est une envie que j’ai et comme un aboutissement puisque finalement, au début, je dessinais simplement et puis avec Gloria, j’ai eu la possibilité d’écrire un peu plus parce que j’en ai très envie depuis longtemps. J’écris depuis longtemps, dans mon coin, des petits machins que je planque. C’est vrai que si j’arrivais un jour à traduire par des mots, à donner avec des mots autant de réalité à une histoire qu’avec des images, ça me plairait bien.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Marianne Maury-Kaufmann. Je rappelle le titre de votre album, Gloria, Gloria va à l’essentiel, c’est aux éditions Delcourt.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Marianne Maury-Kaufmann, Bonjour.

Marianne Maury-Kaufmann (Gloria va à l’essentiel) :
Bonjour.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci de nous accueillir ici, chez vous, en plein coeur de Paris avec cette vue superbe sur les toits de Paris. Vous publiez aux éditions Delcourt, Gloria va à l’essentiel. On reviendra sur cet album. Vous êtes illustratrice, aujourd’hui avec un personnage récurrent, c’est Gloria. Quel a été votre parcours, votre cheminement pour en arriver jusque-là ?

Marianne Maury-Kaufmann (Gloria va à l’essentiel) :
J’avais un père qui était persuadé qu’on ne pouvait pas gagner sa vie en dessinant donc je me suis tapée sept ans d’architecture ; j’ai été jusqu’au diplôme. Le jour où j’ai eu le diplôme, je me suis mis à dessiner. J’ai mis un certain temps à arriver jusqu’à Gloria en fait. Ça été pendant très longtemps, beaucoup de dessins documentaires plutôt, de dessins sans mots, des animaux, beaucoup de dessins culinaires, pas mal dans la presse mais aussi dans l’édition. Et puis j’ai peint, pas mal.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous arrivez à garder une certaine liberté ? Vous le disiez, il y a parfois des commandes, vous restez quand même libre dans votre travail ?

Marianne Maury-Kaufmann (Gloria va à l’essentiel) :
Ça dépend des commandes. Il y a des fois où on est beaucoup contraint, ce qui n’empêche pas le plaisir d’ailleurs. Par exemple, je fais pas mal de couvertures de bouquins et étonnamment beaucoup sur des thèmes scientifiques et ce n’est pas du tout ma tasse de thé ! Donc, je suis obligée de me faire un petit peu expliquer le topo et puis j’ai un format, j’ai un public que je ne connais pas. Et tout ça, ça m’aide en fait. Et dans ce petit périmètre-là, oui, je fais ce que je veux.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Lorsque l’on voit par exemple les portraits ou que l’on regarde maintenant Gloria ou ce que vous avez fait pour la presse jeunesse, la technique n’est pas la même.

Marianne Maury-Kaufmann (Gloria va à l’essentiel) :
Quand j’ai une commande ou quand je démarre un nouveau projet, je ne sais pas exactement ce qui me guide jusqu’au choix d’une technique ou d’un support… J’ai l’impression que quand on me parle de quelque chose et que j’aborde un nouveau territoire, naturellement, me vient l’envie de travailler, ou bien avec de la gravure ou bien avec de la peinture. C’est vrai que j’aime bien n’importe quelle technique.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Lorsque l’on voit vos portraits de femmes africaines, ou lorsque l’on voit un ouvrage comme celui de Gloria, est-ce que finalement, c’est la même Marianne Maury-Kaufmann ou est-ce que vous êtes différente en fonction du travail que vous êtes en train de réaliser ?

Marianne Maury-Kaufmann (Gloria va à l’essentiel) :
C’est difficile à dire parce que j’ai du mal à avoir ce recul-là par rapport à ce que je fais. Moi, je sais que c’est la même Marianne Maury-Kaufmann mais d’un autre côté, ça me trouble moi-même de constater que je peux aller dans des directions aussi diamétralement opposées. D’ailleurs ce qui m’a amenée à Gloria, c’est la constatation que dans le travail que je faisais jusqu’à ce que je la mette au point, il y avait une certaine partie de moi qui ne rentrait pas du tout, qui est celle que j’offrais, par exemple, à mes amis quand on se rencontrait. Je leur racontais, essentiellement des petites bêtises, des choses qui nous faisaient rigoler. On m’a dit : «  C’est quand même très dommage que ça n’apparaisse pas dans ton travail ». Et tout naturellement, j’ai commencé à dessiner des petites bonnes femmes. Au début, je crois qu’elles étaient toutes différentes les unes des autres. Et petit à petit, elles se sont modelées et c’est devenu Gloria.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Comment vous vient l’inspiration, comment travaillez-vous ?

Marianne Maury-Kaufmann (Gloria va à l’essentiel) :
Les idées viennent de deux manières différentes. Il y a des moments où je sens que je suis un petit peu comme une éponge. Effectivement, il me vient des envies de jeter des petits crobards et puis il y a d’autres moments où je me dis : « Bon, là, il faut que je bosse un peu ». Je m’installe pour ça, je m’isole, j’ai besoin de m’isoler. Et puis je… j’aillais dire je m’inflige, je m’impose des thèmes.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
J’ai lu dans un dossier de presse que vous auriez parfois des envies de livres sans images, avec uniquement du texte.

Marianne Maury-Kaufman (Gloria va à l’essentiel) :
C’est une envie que j’ai et comme un aboutissement puisque finalement, au début, je dessinais simplement et puis avec Gloria, j’ai eu la possibilité d’écrire un peu plus parce que j’en ai très envie depuis longtemps. J’écris depuis longtemps, dans mon coin, des petits machins que je planque. C’est vrai que si j’arrivais un jour à traduire par des mots, à donner avec des mots autant de réalité à une histoire qu’avec des images, ça me plairait bien.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Marianne Maury-Kaufmann. Je rappelle le titre de votre album, Gloria, Gloria va à l’essentiel, c’est aux éditions Delcourt.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Marianne Maury-Kaufmann est illustratrice. Après des études d’architecture et passionnée par la peinture, le dessin, elle décide de percer dans cet univers et devient donc illustratrice. On la retrouve en presse magazine et dans l’édition, que ce soit l’édition jeunesse ou encore l’édition d’ouvrages de vulgarisation scientifique sans oublier également des peintures personnelles. Depuis plus de deux ans maintenant, Marianne Maury-Kaufmann propose chaque semaine dans l’hebdomadaire Femina un personnage récurrent qui...Ciment de Marianne Maury-Kaufmann - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Marianne Maury-Kaufmann, Bonjour. Marianne Maury-Kaufmann (Gloria va à l’essentiel) : Bonjour. Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Merci de nous accueillir ici, chez vous, en plein coeur de Paris avec cette vue superbe sur les toits de Paris. Vous publiez aux éditions Delcourt, Gloria va à l’essentiel. On reviendra sur cet album. Vous êtes illustratrice, aujourd’hui avec un personnage récurrent, c’est Gloria. Quel a été votre parcours, votre cheminement pour en arriver...Ciment de Marianne Maury-Kaufmann - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Marianne Maury-Kaufmann, merci de nous recevoir, ici, chez vous en plein cœur de Paris avec cette vue superbe. Gloria, c’est votre personnage, personnage récurrent que l’on retrouve chaque semaine dans le magazine Femina. Dans cet album, il y a des planches que l’on a pu lire dans Femina et il y a aussi des inédits. Alors ce personnage de Gloria, je vous laisse le présenter, c’est une jeune femme d’aujourd’hui. Marianne Maury-Kaufmann (Gloria va à l’essentiel) : C’est une mère...Ciment de Marianne Maury-Kaufmann - Le livre - Suite