Marc Levy

Marc Levy

Elle et lui

Portrait 5'26

Bonjour Marc Levy, « Elle et lui », c'est votre actualité, une coédition Robert Laffont / Versilio. C'est déjà votre seizième roman, j'ai l'impression que le temps est passé très vite, entre ce premier titre en 2000 et aujourd'hui.
Moi aussi !
Je ne pense pas que vous soyez passéiste mais quand même, de ces seize années que retenez-vous ?
Plein de choses !
Que du bonheur… Je retiens énormément de trac, des moments très complices avec des gens, avec qui j'ai la chance de travailler. Je crois qu'une des plus jolies choses dans cette aventure, c'est que depuis seize ans, je travaille avec les même personnes.
Et ce n'est pas par obligation, c'est vraiment par envie, par plaisir. Je peux vous dire qu'au bout de seize ans on rigole autant. On est toujours aussi bête, on a les même angoisses, les même tracs et c'est très réjouissant de savoir qu'il y a des choses qui ne vieilliront jamais.
L'interview est un exercice que vous n'affectionnez pas particulièrement mais ce trac que vous évoquez, au bout de seize ans, vous devriez être blindé ?
Mais je vais vous retournez la question, combien vous avez fait d'interviews dans votre vie ?
Beaucoup ! Mais j'ai toujours le trac...
Voilà ! C'est ça… Je ne connais pas de boulanger qui entre dans sa boulangerie et qui n'ai pas le trac au fournil. Parce qu'on ne peut pas faire son métier avec ses tripes et l'aimer sans trac. Ou alors, il faut être très prétentieux et sûr de soi.
Mais, cela veut dire que vous manquez de confiance en vous ?
Énormément sinon je n'écrirais pas, si je manquais pas de confiance en moi, je ne serais pas écrivain, je ferais des choses beaucoup plus sérieuses.
Dans une précédente interview, nous évoquions les lecteurs qui vous disent le bien qu'ils prennent à lire vos ouvrages. Est-ce que, vous-même, l'écriture de vos romans vous fait du bien ? Cela vous protège t-il ?
Je ne dirai pas que cela me protège, mais oui, cela me fait du bien. Alors, pendant l'écriture pas toujours, par exemple je suis tombé malade à chaque écriture de mes romans. Probablement parce que pendant l'écriture il y a des choses qui sortent.
D'abord l'écriture c'est vertigineux, il n'y a pas de cadre, pas de contexte, pas d'horaire, il n'y a que vous face à la page. Finalement l'écriture c'est un combat contre la pudeur, on écrit ce que l'on n'arrive pas à dire à voix haute.
Ensuite, parce qu'il y a des situations dans le rapport à l'écriture qui sont parfois difficiles et parfois hilarantes, dans ce livre en écrivant les âneries de Paul, j'ai pris des vrais fous rires.
Ces histoires que vous inventez pour le lecteur, vous les inventez aussi un peu pour vous peut-être, et du coup est-ce une manière de vous préserver du quotidien et de l'actualité.
Ce n'est pas pour me préserver. En fait, en toutes circonstances on a le moyen de voir la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide et moi j'ai toujours eu envie de la voir à moitié pleine, même quand elle est, parfois, au quart pleine seulement.
Je pense qu'il y a les vendeurs de malheur et les vendeurs de bonheur, et même si on peut taxer les vendeurs de bonheur de naïfs, je les trouve plus utiles. Ce qui n'empêche pas que celui qui informe, celui qui dénonce, joue un rôle fondamental dans notre société.
Vous avez fait le choix de vivre aux États-Unis. Quel regard portez-vous aujourd'hui sur la France ?
Je pense que c'est un pays extraordinaire même si on ne se rend pas compte, en France, à quel point ce pays est admirable.
C'est certainement le pays où la liberté est la plus grande, que ce soit dans la presse, la presse américaine n'a pas la liberté de la presse française, que ce soit dans la liberté d'expression, de pensée ou de parole. La France est un pays admirable et admiré.
Votre actualité Marc Levy « Elle et lui », une coédition Robert Laffont / Versilio.

Philippe Chauveau :
Bonjour Marc Levy, « Elle & lui », c'est votre actualité, une coédition Robert Laffont / Versilio. C'est déjà votre seizième roman, j'ai l'impression que le temps est passé très vite, entre ce premier titre en 2000 et aujourd'hui.

Marc Levy :
Moi aussi !

Philippe Chauveau :
Je ne pense pas que vous soyez passéiste mais quand même, de ces seize années que retenez-vous ?

Marc Levy :
Plein de choses ! Que du bonheur… Je retiens énormément de trac, des moments très complices avec des gens, avec qui j'ai la chance de travailler. Je crois qu'une des plus jolies choses dans cette aventure, c'est que depuis seize ans, je travaille avec les même personnes.
Et ce n'est pas par obligation, c'est vraiment par envie, par plaisir. Je peux vous dire qu'au bout de seize ans on rigole autant. On est toujours aussi bête, on a les même angoisses, les même tracs et c'est très réjouissant de savoir qu'il y a des choses qui ne vieilliront jamais.

Philippe Chauveau :
L'interview est un exercice que vous n'affectionnez pas particulièrement mais ce trac que vous évoquez, au bout de seize ans, vous devriez être blindé ?

Marc Levy :
Mais je vais vous retournez la question, combien vous avez fait d'interviews dans votre vie ?

Philippe Chauveau :
Beaucoup ! Mais j'ai toujours le trac...

Marc Levy :
Voilà ! C'est ça… Je ne connais pas de boulanger qui entre dans sa boulangerie et qui n'ai pas le trac au fournil. Parce qu'on ne peut pas faire son métier avec ses tripes et l'aimer sans trac. Ou alors, il faut être très prétentieux et sûr de soi.

Philippe Chauveau :
Mais, cela veut dire que vous manquez de confiance en vous ?

Marc Levy :
Énormément sinon je n'écrirais pas, si je manquais pas de confiance en moi, je ne serais pas écrivain, je ferais des choses beaucoup plus sérieuses.

Philippe Chauveau :
Dans une précédente interview, nous évoquions les lecteurs qui vous disent le bien qu'ils prennent à lire vos ouvrages. Est-ce que, vous-même, l'écriture de vos romans vous fait du bien ? Cela vous protège t-il ?

Marc Levy :
Je ne dirai pas que cela me protège, mais oui, cela me fait du bien. Alors, pendant l'écriture pas toujours, par exemple je suis tombé malade à chaque écriture de mes romans. Probablement parce que pendant l'écriture il y a des choses qui sortent.
D'abord l'écriture c'est vertigineux, il n'y a pas de cadre, pas de contexte, pas d'horaire, il n'y a que vous face à la page. Finalement l'écriture c'est un combat contre la pudeur, on écrit ce que l'on n'arrive pas à dire à voix haute.
Ensuite, parce qu'il y a des situations dans le rapport à l'écriture qui sont parfois difficiles et parfois hilarantes, dans ce livre en écrivant les âneries de Paul, j'ai pris des vrais fous rires.

Philippe Chauveau :
Ces histoires que vous inventez pour le lecteur, vous les inventez aussi un peu pour vous peut-être, et du coup est-ce une manière de vous préserver du quotidien et de l'actualité.

Marc Levy :
Ce n'est pas pour me préserver. En fait, en toutes circonstances on a le moyen de voir la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide et moi j'ai toujours eu envie de la voir à moitié pleine, même quand elle est, parfois, au quart pleine seulement.
Je pense qu'il y a les vendeurs de malheur et les vendeurs de bonheur, et même si on peut taxer les vendeurs de bonheur de naïfs, je les trouve plus utiles. Ce qui n'empêche pas que celui qui informe, celui qui dénonce, joue un rôle fondamental dans notre société.

Philippe Chauveau :
Vous avez fait le choix de vivre aux États-Unis. Quel regard portez-vous aujourd'hui sur la France ?

Marc Levy :
Je pense que c'est un pays extraordinaire même si on ne se rend pas compte, en France, à quel point ce pays est admirable.
C'est certainement le pays où la liberté est la plus grande, que ce soit dans la presse, la presse américaine n'a pas la liberté de la presse française, que ce soit dans la liberté d'expression, de pensée ou de parole. La France est un pays admirable et admiré.

Philippe Chauveau :
Votre actualité Marc Levy « Elle & lui », une coédition Robert Laffont / Versilio.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
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    Philippe Chauveau :« Elle & lui » est votre 16ème livre Marc Levy. Nous y découvrons le personnage de Paul, architecte devenu romancier, comme vous. Il est américain et a quitté les États-Unis après un premier succès littéraire qu'il a tenté de réitérer en s'installant en France pour trouver l'inspiration. Et il va rencontrer Mia, une actrice qui est dans une phase sentimentale compliquée et qui se réfugie à Paris, chez son amie Daisy. Ils vont se rencontrer de façon très inattendue. Ce qui est intéressant, c'est...Samedi 6 avril 2019 de Marc Levy - Le livre - Suite