Françoise Bourdin

Françoise Bourdin

D'espoir et de promesse

Portrait 4'47
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Bonjour Françoise Bourdin.

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Bonjour.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous publiez aux éditions Belfond votre nouveau roman D’espoir et de promesse. On retrouve des thèmes qui vous sont chers, notamment, le thème de la famille. D’où vous vient cette imagination, ce goût pour ces histoires ? Est-ce que ce sont vos parents, finalement, qui vous ont donné le goût de cet imaginaire.

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
C’est vrai que quand on a sept ou huit ans, voir ses parents toujours en crinoline, en capes, en chapeaux à plumes, il y avait quelque chose de magique. Moi je me souviens, quand on était petite avec ma sœur, tout ce qu’on voulait c’était grandir en se disant : «  Les adultes ont vraiment une vie très marrante et en plus, ils sont mieux déguisés que nous » !

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Et puis il y avait une bibliothèque familiale aussi dans laquelle vous puisiez ?

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Comme à l’époque, il n’y avait pas de télé, que les étés à la campagne étaient interminables, on partait avec plein de bouquins avec ma sœur. J’ai découvert, parfois un peu tôt mais ça ne fait rien, des auteurs comme Colette que je dévorais tout l’été. Et puis après, ceux qui m’ont inspirée, c’est tout ceux qui ont fait la saga française, c’est-à-dire, les Mauriac, les Druon pour lesquels la famille, c’était vraiment la source d’inspiration.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous avez une vingtaine d’années lorsque vous publiez votre premier livre. Il y en a eu deux et puis curieusement, il y a eu tout un laps de temps où vous n’avez plus publié.

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
J’ai eu la chance de publier un premier livre très jeune. Un livre qui n’était pas… Mon Dieu ! Je ne l’ai jamais relu mais je pense qu’il n’était pas génial, comme tout premier livre. D’ailleurs en me signant mon contrat, le directeur de Julliard m’avait dit : « Je ne l’aime pas ce livre, mais un jour vous allez bien écrire, vous avez du talent, donc je préfère vous engager dans mon écurie» ! Et le deuxième que j’ai sorti peu de temps après, j’ai eu beaucoup de chance puisqu’on en fait une adaptation pour la télé avec Laurent Terzieff

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Josée Dayan ?

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Josée Dayan, son premier long-métrage. Elle était assistante avant, c’est son premier long métrage. Et elle arrive à convaincre Laurent Terzieff d’interpréter le personnage principal et moi, j’ai l’impression de passer de l’autre côté du miroir parce que c’est magique. Mais peut-être qu’à partir de là, j’ai pensé que tout ça, c’était très facile, j’avais eu tout très facilement, très tôt. Je n’étais pas très pressée d’en écrire un troisième. Et puis après, la vie a fait que je n’ai pas republié. Ensuite, je me suis mariée, j’ai aidé mon mari à ouvrir son cabinet médical, j’ai eu mes deux filles… Je continuais à écrire mais pour moi, pour mon plaisir. Et puis, je me suis : « Pourquoi je ne republierais pas ? ». Mais personne ne m’attendait et ça n’a pas été tout simple.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
J’ai envie de dire que votre recette, finalement, est un petit peu toujours la même. C’est la famille ! Et pourtant, vous réussissez, à chaque fois, à créer autre chose de nouveau. C’est quoi la recette ?

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Il y a tant, dans la famille, de rivalités, de drames, de tout ce que l’on peut imaginer ; il y a tant de déclinaisons possibles entre les frères et sœurs, les grands-parents, le patriarche… Donc c’est infini pour un auteur. Il faut écrire des histoires qui sont plausibles, où les gens, soit ils vont s’identifier, soit ils vont rêver.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous les connaissez ces lecteurs, ces lectrices ? Vous les connaissez puisque sur Internet vous avez un courrier des lecteurs, vous avez même un club.

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
On va dire qu’il y a une dizaine d’années, c’était essentiellement des femmes, et des femmes d’âge mûr. Et puis petit à petit, ce lectorat a rajeuni, la mère ayant prêté un bouquin à sa fille, ou la fille s’ennuyant avait piqué un bouquin chez sa grand-mère. Puis, avec Les sirènes de Saint Malo, est arrivé un autre événement, les hommes. C’est-à-dire que jusque-là, lorsqu’un homme venait se faire dédicacer un livre, c’était toujours pour sa sœur, pour sa petite amie, pour sa maman. Et puis à un moment, ça s’est arrêté. Les hommes qui venaient se faire dédicacer un livre, quand je leur disais : « C’est pour qui ? », ils me disaient : « Bah c’est pour moi, c’est pour Jean-Claude »… Aujourd’hui, il y a un quart, un tiers du lectorat, ce sont des hommes, ils ont accepté de dire qu’ils lisaient des romans.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Si l’on dit de vous que vous êtes un auteur, un écrivain « populaire », c’est un terme qui vous fait plaisir ?

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
On écrit pour que les gens, la nuit, chez eux, ils tournent une page et encore une page, et qu’ils n’arrivent pas à éteindre la lumière, bien sûr. Pour moi, plaire et avoir un lectorat large, je trouve que c’est extrêmement flatteur, j’en suis très contente.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Lorsque vous écrivez, que ressentez-vous ?

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Toujours de la jubilation, mais vraiment de la jubilation. Et moi, je sais qu’au fond de mon petit bureau, là-bas, j’ai fait les plus beaux des voyages. Moi le matin, je suis très matinale ; ouvrir mon ordinateur à sept heure du matin et me dire : « Bon, où en étais-je ? », vraiment, je me lèche les babines !

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous publiez plus d’un livre par an. C’est pour votre satisfaction personnelle, pour répondre à une attente des lecteurs, de l’éditeur ?

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Alors bien sûr, au début, c’était plus une volonté de l’éditeur. Quand on a vu que le lectorat répondait bien, effectivement, l’éditeur a dit : «  Deux par an, c’est un bon rythme ; un au printemps, un à l’automne ». Moi je n’ai pas pris ça pour un diktat. Si ce n’est qu’un, ce n’est pas grave mais en fait, il se trouve que quand je m’accorde quelques mois de repos, au bout de quinze jours, je m’embête et j’ai envie de commencer une histoire !

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Et donc voici votre dernier roman en date, Françoise Bourdin, D’espoir et de promesse, publié aux éditions Belfond.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Bonjour Françoise Bourdin.

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Bonjour.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous publiez aux éditions Belfond votre nouveau roman D’espoir et de promesse. On retrouve des thèmes qui vous sont chers, notamment, le thème de la famille. D’où vous vient cette imagination, ce goût pour ces histoires ? Est-ce que ce sont vos parents, finalement, qui vous ont donné le goût de cet imaginaire.

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
C’est vrai que quand on a sept ou huit ans, voir ses parents toujours en crinoline, en capes, en chapeaux à plumes, il y avait quelque chose de magique. Moi je me souviens, quand on était petite avec ma sœur, tout ce qu’on voulait c’était grandir en se disant : «  Les adultes ont vraiment une vie très marrante et en plus, ils sont mieux déguisés que nous » !

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Et puis il y avait une bibliothèque familiale aussi dans laquelle vous puisiez ?

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Comme à l’époque, il n’y avait pas de télé, que les étés à la campagne étaient interminables, on partait avec plein de bouquins avec ma sœur. J’ai découvert, parfois un peu tôt mais ça ne fait rien, des auteurs comme Colette que je dévorais tout l’été. Et puis après, ceux qui m’ont inspirée, c’est tout ceux qui ont fait la saga française, c’est-à-dire, les Mauriac, les Druon pour lesquels la famille, c’était vraiment la source d’inspiration.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous avez une vingtaine d’années lorsque vous publiez votre premier livre. Il y en a eu deux et puis curieusement, il y a eu tout un laps de temps où vous n’avez plus publié.

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
J’ai eu la chance de publier un premier livre très jeune. Un livre qui n’était pas… Mon Dieu ! Je ne l’ai jamais relu mais je pense qu’il n’était pas génial, comme tout premier livre. D’ailleurs en me signant mon contrat, le directeur de Julliard m’avait dit : « Je ne l’aime pas ce livre, mais un jour vous allez bien écrire, vous avez du talent, donc je préfère vous engager dans mon écurie» ! Et le deuxième que j’ai sorti peu de temps après, j’ai eu beaucoup de chance puisqu’on en fait une adaptation pour la télé avec Laurent Terzieff

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Josée Dayan ?

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Josée Dayan, son premier long-métrage. Elle était assistante avant, c’est son premier long métrage. Et elle arrive à convaincre Laurent Terzieff d’interpréter le personnage principal et moi, j’ai l’impression de passer de l’autre côté du miroir parce que c’est magique. Mais peut-être qu’à partir de là, j’ai pensé que tout ça, c’était très facile, j’avais eu tout très facilement, très tôt. Je n’étais pas très pressée d’en écrire un troisième. Et puis après, la vie a fait que je n’ai pas republié. Ensuite, je me suis mariée, j’ai aidé mon mari à ouvrir son cabinet médical, j’ai eu mes deux filles… Je continuais à écrire mais pour moi, pour mon plaisir. Et puis, je me suis : « Pourquoi je ne republierais pas ? ». Mais personne ne m’attendait et ça n’a pas été tout simple.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
J’ai envie de dire que votre recette, finalement, est un petit peu toujours la même. C’est la famille ! Et pourtant, vous réussissez, à chaque fois, à créer autre chose de nouveau. C’est quoi la recette ?

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Il y a tant, dans la famille, de rivalités, de drames, de tout ce que l’on peut imaginer ; il y a tant de déclinaisons possibles entre les frères et sœurs, les grands-parents, le patriarche… Donc c’est infini pour un auteur. Il faut écrire des histoires qui sont plausibles, où les gens, soit ils vont s’identifier, soit ils vont rêver.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous les connaissez ces lecteurs, ces lectrices ? Vous les connaissez puisque sur Internet vous avez un courrier des lecteurs, vous avez même un club.

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
On va dire qu’il y a une dizaine d’années, c’était essentiellement des femmes, et des femmes d’âge mûr. Et puis petit à petit, ce lectorat a rajeuni, la mère ayant prêté un bouquin à sa fille, ou la fille s’ennuyant avait piqué un bouquin chez sa grand-mère. Puis, avec Les sirènes de Saint Malo, est arrivé un autre événement, les hommes. C’est-à-dire que jusque-là, lorsqu’un homme venait se faire dédicacer un livre, c’était toujours pour sa sœur, pour sa petite amie, pour sa maman. Et puis à un moment, ça s’est arrêté. Les hommes qui venaient se faire dédicacer un livre, quand je leur disais : « C’est pour qui ? », ils me disaient : « Bah c’est pour moi, c’est pour Jean-Claude »… Aujourd’hui, il y a un quart, un tiers du lectorat, ce sont des hommes, ils ont accepté de dire qu’ils lisaient des romans.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Si l’on dit de vous que vous êtes un auteur, un écrivain « populaire », c’est un terme qui vous fait plaisir ?

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
On écrit pour que les gens, la nuit, chez eux, ils tournent une page et encore une page, et qu’ils n’arrivent pas à éteindre la lumière, bien sûr. Pour moi, plaire et avoir un lectorat large, je trouve que c’est extrêmement flatteur, j’en suis très contente.

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Lorsque vous écrivez, que ressentez-vous ?

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Toujours de la jubilation, mais vraiment de la jubilation. Et moi, je sais qu’au fond de mon petit bureau, là-bas, j’ai fait les plus beaux des voyages. Moi le matin, je suis très matinale ; ouvrir mon ordinateur à sept heure du matin et me dire : « Bon, où en étais-je ? », vraiment, je me lèche les babines !

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous publiez plus d’un livre par an. C’est pour votre satisfaction personnelle, pour répondre à une attente des lecteurs, de l’éditeur ?

Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Alors bien sûr, au début, c’était plus une volonté de l’éditeur. Quand on a vu que le lectorat répondait bien, effectivement, l’éditeur a dit : «  Deux par an, c’est un bon rythme ; un au printemps, un à l’automne ». Moi je n’ai pas pris ça pour un diktat. Si ce n’est qu’un, ce n’est pas grave mais en fait, il se trouve que quand je m’accorde quelques mois de repos, au bout de quinze jours, je m’embête et j’ai envie de commencer une histoire !

Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Et donc voici votre dernier roman en date, Françoise Bourdin, D’espoir et de promesse, publié aux éditions Belfond.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Nous sommes aux Andelys, les Andelys dans l’Eure, c’est la porte de la Normandie. Les Andelys, cher à Guillaume le Conquérant avec Château-Gaillard qui s’élève sur son promontoire rocheux. Les Andelys, c’est là que vit Françoise Bourdin et c’est là qu’elle situe l’action de son nouveau roman, D’espoir et de promesses publié aux éditions Belfond. Françoise Bourdin, un auteur populaire au vrai sens du terme. Ses livres sont publiés chaque année aux alentours de 60 000 exemplaires. Une femme qui écrit avec son...Web TV Culture lui rend hommage de Françoise Bourdin - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Bonjour Françoise Bourdin. Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) : Bonjour. Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Vous publiez aux éditions Belfond votre nouveau roman D’espoir et de promesse. On retrouve des thèmes qui vous sont chers, notamment, le thème de la famille. D’où vous vient cette imagination, ce goût pour ces histoires ? Est-ce que ce sont vos parents, finalement, qui vous ont donné le goût de cet imaginaire. Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :...Web TV Culture lui rend hommage de Françoise Bourdin - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (WebTVCulture) : François Bourdin, nous sommes ensemble à l’occasion de la sortie chez Belfond de votre nouveau roman D’espoir et de promesse. C’est Anaba. Anaba est une jeune fille qui a quitté la France. Elle a quitté Paris pour partir à Montréal pour épouser l’homme qu’elle pense être l’homme de sa vie. Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) : Oui. Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Lawrence, Lawrence à l’anglaise, L-A-W-R-E-N-CE et finalement, ça ne se passe pas comme prévu...Web TV Culture lui rend hommage de Françoise Bourdin - Le livre - Suite