Nous sommes aux Andelys, les Andelys dans l’Eure, c’est la porte de la Normandie. Les Andelys, cher à Guillaume le Conquérant avec Château-Gaillard qui s’élève sur son promontoire rocheux. Les Andelys, c’est là que vit Françoise Bourdin et c’est là qu’elle situe l’action de son nouveau roman, D’espoir et de promesses publié aux éditions Belfond.
Françoise Bourdin, un auteur populaire au vrai sens du terme. Ses livres sont publiés chaque année aux alentours de 60 000 exemplaires. Une femme qui écrit avec son...
Web TV Culture lui rend hommage de Françoise Bourdin - Présentation - Suite
Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Bonjour Françoise Bourdin.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) : Bonjour.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Vous publiez aux éditions Belfond votre nouveau roman D’espoir et de promesse. On retrouve des thèmes qui vous sont chers, notamment, le thème de la famille. D’où vous vient cette imagination, ce goût pour ces histoires ? Est-ce que ce sont vos parents, finalement, qui vous ont donné le goût de cet imaginaire.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :...
Web TV Culture lui rend hommage de Françoise Bourdin - Portrait - Suite
Philippe Chauveau (WebTVCulture) : François Bourdin, nous sommes ensemble à l’occasion de la sortie chez Belfond de votre nouveau roman D’espoir et de promesse. C’est Anaba. Anaba est une jeune fille qui a quitté la France. Elle a quitté Paris pour partir à Montréal pour épouser l’homme qu’elle pense être l’homme de sa vie.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) : Oui.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Lawrence, Lawrence à l’anglaise, L-A-W-R-E-N-CE et finalement, ça ne se passe pas comme prévu...
Web TV Culture lui rend hommage de Françoise Bourdin - Le livre - Suite
Françoise Bourdin
D'espoir et de promesse
Présentation 1'48Françoise Bourdin, un auteur populaire au vrai sens du terme. Ses livres sont publiés chaque année aux alentours de 60 000 exemplaires. Une femme qui écrit avec son cœur « des histoires de la vraie vie avec de vrais gens » comme le dit son éditrice. Fille de chanteurs lyriques, c’est en fréquentant les coulisses des salles d’opéra que Françoise Bourdin a découvert le goût de l’intrigue. Plus tard, la bibliothèque familiale lui donnera des envies d’écriture. Elle s’essaie à la poésie et à la nouvelle.
En 1972, elle publie son premier roman, Les soleils mouillés suivi quelques mois plus tard de De vagues herbes hautes qui sera adapté à la télévision par Josée Dayan. Pourtant, malgré ce beau démarrage, Françoise Bourdin décide de se consacrer à sa famille et laisse ses manuscrits dans un tiroir. Il faut attendre 1991 pour voir son nouveau livre en librairie, De sang et or et le succès est au rendez-vous. Dès lors, elle ne cesse de publier. Ses romans sont des histoires d’amour, de famille, de rencontres, de destins contrariés, une écriture vive, nerveuse, et des rebondissements qui s’enchaînent à chaque chapitre avec des personnages dans lesquels chacun peut s’identifier.
Avec son nouveau titre, D’espoir et de promesse publié chez Belfond, nous irons du Canada à Paris en passant donc par ce site des Andelys, sur les pas d’Anaba, d’Augustin, de Stéphanie, de Lawrence et de Roland. Des personnages face à leur destin dans une histoire très contemporaine.
Près des Andelys en Normandie, nous avons donc rendez-vous avec Françoise Bourdin pour WebTVCulture.
Françoise Bourdin, un auteur populaire au vrai sens du terme. Ses livres sont publiés chaque année aux alentours de 60 000 exemplaires. Une femme qui écrit avec son cœur « des histoires de la vraie vie avec de vrais gens » comme le dit son éditrice. Fille de chanteurs lyriques, c’est en fréquentant les coulisses des salles d’opéra que Françoise Bourdin a découvert le goût de l’intrigue. Plus tard, la bibliothèque familiale lui donnera des envies d’écriture. Elle s’essaie à la poésie et à la nouvelle.
En 1972, elle publie son premier roman, Les soleils mouillés suivi quelques mois plus tard de De vagues herbes hautes qui sera adapté à la télévision par Josée Dayan. Pourtant, malgré ce beau démarrage, Françoise Bourdin décide de se consacrer à sa famille et laisse ses manuscrits dans un tiroir. Il faut attendre 1991 pour voir son nouveau livre en librairie, De sang et or et le succès est au rendez-vous. Dès lors, elle ne cesse de publier. Ses romans sont des histoires d’amour, de famille, de rencontres, de destins contrariés, une écriture vive, nerveuse, et des rebondissements qui s’enchaînent à chaque chapitre avec des personnages dans lesquels chacun peut s’identifier.
Avec son nouveau titre, D’espoir et de promesse publié chez Belfond, nous irons du Canada à Paris en passant donc par ce site des Andelys, sur les pas d’Anaba, d’Augustin, de Stéphanie, de Lawrence et de Roland. Des personnages face à leur destin dans une histoire très contemporaine.
Près des Andelys en Normandie, nous avons donc rendez-vous avec Françoise Bourdin pour WebTVCulture.
Françoise Bourdin
D'espoir et de promesse
Portrait 4'47Bonjour Françoise Bourdin.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Bonjour.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous publiez aux éditions Belfond votre nouveau roman D’espoir et de promesse. On retrouve des thèmes qui vous sont chers, notamment, le thème de la famille. D’où vous vient cette imagination, ce goût pour ces histoires ? Est-ce que ce sont vos parents, finalement, qui vous ont donné le goût de cet imaginaire.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
C’est vrai que quand on a sept ou huit ans, voir ses parents toujours en crinoline, en capes, en chapeaux à plumes, il y avait quelque chose de magique. Moi je me souviens, quand on était petite avec ma sœur, tout ce qu’on voulait c’était grandir en se disant : « Les adultes ont vraiment une vie très marrante et en plus, ils sont mieux déguisés que nous » !
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Et puis il y avait une bibliothèque familiale aussi dans laquelle vous puisiez ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Comme à l’époque, il n’y avait pas de télé, que les étés à la campagne étaient interminables, on partait avec plein de bouquins avec ma sœur. J’ai découvert, parfois un peu tôt mais ça ne fait rien, des auteurs comme Colette que je dévorais tout l’été. Et puis après, ceux qui m’ont inspirée, c’est tout ceux qui ont fait la saga française, c’est-à-dire, les Mauriac, les Druon pour lesquels la famille, c’était vraiment la source d’inspiration.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous avez une vingtaine d’années lorsque vous publiez votre premier livre. Il y en a eu deux et puis curieusement, il y a eu tout un laps de temps où vous n’avez plus publié.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
J’ai eu la chance de publier un premier livre très jeune. Un livre qui n’était pas… Mon Dieu ! Je ne l’ai jamais relu mais je pense qu’il n’était pas génial, comme tout premier livre. D’ailleurs en me signant mon contrat, le directeur de Julliard m’avait dit : « Je ne l’aime pas ce livre, mais un jour vous allez bien écrire, vous avez du talent, donc je préfère vous engager dans mon écurie» ! Et le deuxième que j’ai sorti peu de temps après, j’ai eu beaucoup de chance puisqu’on en fait une adaptation pour la télé avec Laurent Terzieff
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Josée Dayan ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Josée Dayan, son premier long-métrage. Elle était assistante avant, c’est son premier long métrage. Et elle arrive à convaincre Laurent Terzieff d’interpréter le personnage principal et moi, j’ai l’impression de passer de l’autre côté du miroir parce que c’est magique. Mais peut-être qu’à partir de là, j’ai pensé que tout ça, c’était très facile, j’avais eu tout très facilement, très tôt. Je n’étais pas très pressée d’en écrire un troisième. Et puis après, la vie a fait que je n’ai pas republié. Ensuite, je me suis mariée, j’ai aidé mon mari à ouvrir son cabinet médical, j’ai eu mes deux filles… Je continuais à écrire mais pour moi, pour mon plaisir. Et puis, je me suis : « Pourquoi je ne republierais pas ? ». Mais personne ne m’attendait et ça n’a pas été tout simple.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
J’ai envie de dire que votre recette, finalement, est un petit peu toujours la même. C’est la famille ! Et pourtant, vous réussissez, à chaque fois, à créer autre chose de nouveau. C’est quoi la recette ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Il y a tant, dans la famille, de rivalités, de drames, de tout ce que l’on peut imaginer ; il y a tant de déclinaisons possibles entre les frères et sœurs, les grands-parents, le patriarche… Donc c’est infini pour un auteur. Il faut écrire des histoires qui sont plausibles, où les gens, soit ils vont s’identifier, soit ils vont rêver.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous les connaissez ces lecteurs, ces lectrices ? Vous les connaissez puisque sur Internet vous avez un courrier des lecteurs, vous avez même un club.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
On va dire qu’il y a une dizaine d’années, c’était essentiellement des femmes, et des femmes d’âge mûr. Et puis petit à petit, ce lectorat a rajeuni, la mère ayant prêté un bouquin à sa fille, ou la fille s’ennuyant avait piqué un bouquin chez sa grand-mère. Puis, avec Les sirènes de Saint Malo, est arrivé un autre événement, les hommes. C’est-à-dire que jusque-là, lorsqu’un homme venait se faire dédicacer un livre, c’était toujours pour sa sœur, pour sa petite amie, pour sa maman. Et puis à un moment, ça s’est arrêté. Les hommes qui venaient se faire dédicacer un livre, quand je leur disais : « C’est pour qui ? », ils me disaient : « Bah c’est pour moi, c’est pour Jean-Claude »… Aujourd’hui, il y a un quart, un tiers du lectorat, ce sont des hommes, ils ont accepté de dire qu’ils lisaient des romans.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Si l’on dit de vous que vous êtes un auteur, un écrivain « populaire », c’est un terme qui vous fait plaisir ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
On écrit pour que les gens, la nuit, chez eux, ils tournent une page et encore une page, et qu’ils n’arrivent pas à éteindre la lumière, bien sûr. Pour moi, plaire et avoir un lectorat large, je trouve que c’est extrêmement flatteur, j’en suis très contente.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Lorsque vous écrivez, que ressentez-vous ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Toujours de la jubilation, mais vraiment de la jubilation. Et moi, je sais qu’au fond de mon petit bureau, là-bas, j’ai fait les plus beaux des voyages. Moi le matin, je suis très matinale ; ouvrir mon ordinateur à sept heure du matin et me dire : « Bon, où en étais-je ? », vraiment, je me lèche les babines !
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous publiez plus d’un livre par an. C’est pour votre satisfaction personnelle, pour répondre à une attente des lecteurs, de l’éditeur ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Alors bien sûr, au début, c’était plus une volonté de l’éditeur. Quand on a vu que le lectorat répondait bien, effectivement, l’éditeur a dit : « Deux par an, c’est un bon rythme ; un au printemps, un à l’automne ». Moi je n’ai pas pris ça pour un diktat. Si ce n’est qu’un, ce n’est pas grave mais en fait, il se trouve que quand je m’accorde quelques mois de repos, au bout de quinze jours, je m’embête et j’ai envie de commencer une histoire !
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Et donc voici votre dernier roman en date, Françoise Bourdin, D’espoir et de promesse, publié aux éditions Belfond.
Bonjour Françoise Bourdin.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Bonjour.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous publiez aux éditions Belfond votre nouveau roman D’espoir et de promesse. On retrouve des thèmes qui vous sont chers, notamment, le thème de la famille. D’où vous vient cette imagination, ce goût pour ces histoires ? Est-ce que ce sont vos parents, finalement, qui vous ont donné le goût de cet imaginaire.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
C’est vrai que quand on a sept ou huit ans, voir ses parents toujours en crinoline, en capes, en chapeaux à plumes, il y avait quelque chose de magique. Moi je me souviens, quand on était petite avec ma sœur, tout ce qu’on voulait c’était grandir en se disant : « Les adultes ont vraiment une vie très marrante et en plus, ils sont mieux déguisés que nous » !
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Et puis il y avait une bibliothèque familiale aussi dans laquelle vous puisiez ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Comme à l’époque, il n’y avait pas de télé, que les étés à la campagne étaient interminables, on partait avec plein de bouquins avec ma sœur. J’ai découvert, parfois un peu tôt mais ça ne fait rien, des auteurs comme Colette que je dévorais tout l’été. Et puis après, ceux qui m’ont inspirée, c’est tout ceux qui ont fait la saga française, c’est-à-dire, les Mauriac, les Druon pour lesquels la famille, c’était vraiment la source d’inspiration.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous avez une vingtaine d’années lorsque vous publiez votre premier livre. Il y en a eu deux et puis curieusement, il y a eu tout un laps de temps où vous n’avez plus publié.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
J’ai eu la chance de publier un premier livre très jeune. Un livre qui n’était pas… Mon Dieu ! Je ne l’ai jamais relu mais je pense qu’il n’était pas génial, comme tout premier livre. D’ailleurs en me signant mon contrat, le directeur de Julliard m’avait dit : « Je ne l’aime pas ce livre, mais un jour vous allez bien écrire, vous avez du talent, donc je préfère vous engager dans mon écurie» ! Et le deuxième que j’ai sorti peu de temps après, j’ai eu beaucoup de chance puisqu’on en fait une adaptation pour la télé avec Laurent Terzieff
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Josée Dayan ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Josée Dayan, son premier long-métrage. Elle était assistante avant, c’est son premier long métrage. Et elle arrive à convaincre Laurent Terzieff d’interpréter le personnage principal et moi, j’ai l’impression de passer de l’autre côté du miroir parce que c’est magique. Mais peut-être qu’à partir de là, j’ai pensé que tout ça, c’était très facile, j’avais eu tout très facilement, très tôt. Je n’étais pas très pressée d’en écrire un troisième. Et puis après, la vie a fait que je n’ai pas republié. Ensuite, je me suis mariée, j’ai aidé mon mari à ouvrir son cabinet médical, j’ai eu mes deux filles… Je continuais à écrire mais pour moi, pour mon plaisir. Et puis, je me suis : « Pourquoi je ne republierais pas ? ». Mais personne ne m’attendait et ça n’a pas été tout simple.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
J’ai envie de dire que votre recette, finalement, est un petit peu toujours la même. C’est la famille ! Et pourtant, vous réussissez, à chaque fois, à créer autre chose de nouveau. C’est quoi la recette ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Il y a tant, dans la famille, de rivalités, de drames, de tout ce que l’on peut imaginer ; il y a tant de déclinaisons possibles entre les frères et sœurs, les grands-parents, le patriarche… Donc c’est infini pour un auteur. Il faut écrire des histoires qui sont plausibles, où les gens, soit ils vont s’identifier, soit ils vont rêver.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous les connaissez ces lecteurs, ces lectrices ? Vous les connaissez puisque sur Internet vous avez un courrier des lecteurs, vous avez même un club.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
On va dire qu’il y a une dizaine d’années, c’était essentiellement des femmes, et des femmes d’âge mûr. Et puis petit à petit, ce lectorat a rajeuni, la mère ayant prêté un bouquin à sa fille, ou la fille s’ennuyant avait piqué un bouquin chez sa grand-mère. Puis, avec Les sirènes de Saint Malo, est arrivé un autre événement, les hommes. C’est-à-dire que jusque-là, lorsqu’un homme venait se faire dédicacer un livre, c’était toujours pour sa sœur, pour sa petite amie, pour sa maman. Et puis à un moment, ça s’est arrêté. Les hommes qui venaient se faire dédicacer un livre, quand je leur disais : « C’est pour qui ? », ils me disaient : « Bah c’est pour moi, c’est pour Jean-Claude »… Aujourd’hui, il y a un quart, un tiers du lectorat, ce sont des hommes, ils ont accepté de dire qu’ils lisaient des romans.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Si l’on dit de vous que vous êtes un auteur, un écrivain « populaire », c’est un terme qui vous fait plaisir ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
On écrit pour que les gens, la nuit, chez eux, ils tournent une page et encore une page, et qu’ils n’arrivent pas à éteindre la lumière, bien sûr. Pour moi, plaire et avoir un lectorat large, je trouve que c’est extrêmement flatteur, j’en suis très contente.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Lorsque vous écrivez, que ressentez-vous ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Toujours de la jubilation, mais vraiment de la jubilation. Et moi, je sais qu’au fond de mon petit bureau, là-bas, j’ai fait les plus beaux des voyages. Moi le matin, je suis très matinale ; ouvrir mon ordinateur à sept heure du matin et me dire : « Bon, où en étais-je ? », vraiment, je me lèche les babines !
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous publiez plus d’un livre par an. C’est pour votre satisfaction personnelle, pour répondre à une attente des lecteurs, de l’éditeur ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Alors bien sûr, au début, c’était plus une volonté de l’éditeur. Quand on a vu que le lectorat répondait bien, effectivement, l’éditeur a dit : « Deux par an, c’est un bon rythme ; un au printemps, un à l’automne ». Moi je n’ai pas pris ça pour un diktat. Si ce n’est qu’un, ce n’est pas grave mais en fait, il se trouve que quand je m’accorde quelques mois de repos, au bout de quinze jours, je m’embête et j’ai envie de commencer une histoire !
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Et donc voici votre dernier roman en date, Françoise Bourdin, D’espoir et de promesse, publié aux éditions Belfond.
Françoise Bourdin
D'espoir et de promesse
Le livre 4'50François Bourdin, nous sommes ensemble à l’occasion de la sortie chez Belfond de votre nouveau roman D’espoir et de promesse. C’est Anaba. Anaba est une jeune fille qui a quitté la France. Elle a quitté Paris pour partir à Montréal pour épouser l’homme qu’elle pense être l’homme de sa vie.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Oui.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Lawrence, Lawrence à l’anglaise, L-A-W-R-E-N-CE et finalement, ça ne se passe pas comme prévu puisque le jour du mariage, Lawrence ne vient pas.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Il ne vient pas, c’était l’idée de départ de ce livre de me dire : « Mon Dieu, mais qu’est-ce qui peut se passer pour une femme s’il ne vient pas. ». Effectivement, Anaba est partie à Montréal, elle a rendu le bail de son studio, elle a démissionné de son travail, elle a fait ses valises et a tout expédié là-bas. Elle est là-bas la veille du mariage, tout est merveilleux, tout est prévu. Et le matin du mariage, dans sa superbe tenue, dans la limousine, elle attend, elle attend, elle attend et il ne viendra pas. Et ça pour une femme, je pense que c’est vraiment une claque dont on doit vraiment avoir beaucoup de mal à se relever.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Pourquoi avoir choisi ce prénom, Anaba.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Anaba, c’est parce que la mère d’Anaba, dans ce roman, est amérindienne et je voulais un prénom de cette origine-là. Anaba, ça signifie « qui revient du combat », donc c’était idéal pour mon héroïne !
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Elle n’est pas seule évidemment. Il y a le fameux Lawrence, ce fiancé par qui vient la trahison. Il a lui-même un ami d’enfance, c’est Augustin, et Anaba a une sœur, qui va beaucoup compter, et son père Roland. Ce sont ces cinq personnages que l’on va retrouver pendant tout le roman. On va se balader entre Montréal, Paris et les Andelys, à quelques kilomètres de chez vous. Vous aviez envie de positionner cette histoire dans votre environnement ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Oui, pour une fois, j’avais envie de parler de cet endroit que j’aime et puis ça m’arrangeait bien parce que j’ai situé la sœur d’Anaba, antiquaire au Petit Andelys, et donc c’était une vraie raison pour que sa sœur, qui va essayer de remonter la pente, qui va essayer de mettre la tête hors de l’eau, vienne s’installer-là et que toutes les deux elles travaillent ensemble puisque le métier d’Anaba, c’est restauratrice de tableaux. Elles vont s’entraider toutes les deux. Petit à petit, Anaba va arriver à se reconstruire. Pendant ce temps, Lawrence va connaître tout une série d’ennuis, une véritable descente aux enfers. Quelque part, c’est le châtiment divin !
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Ces cinq personnages sont très bien construits, ils ont tous leurs faiblesses, leurs fêlures…
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
C’est très important pour moi que les héros ne soient pas lisses, qu’ils ne soient pas que des gens avec de bonnes pensées, que des gens avec de très beaux physiques parce que ça, ça ne plait pas aux gens. On n’est pas dans une réalité, dans une probabilité. Effectivement, chacun a ses faiblesses, ses défauts, ses failles et c’est cela qui est intéressant pour un auteur à exploiter. Ce personnage de Lawrence, qui est quand même celui qui trahi, celui qui, parce qu’il a paniqué, ne vient pas, me semblait au début impossible à sauver. Et puis petit à petit, je me suis mis dans sa tête et je me suis fait : « Non, il est juste humain », et n’importe quel humain a le droit de déraper sans devenir M. le maudit.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous connaissiez la fin de votre histoire en commençant le roman ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Non, je ne connaissais pas la fin, je ne savais pas, je me suis laissée porter. Chaque scène que vous écrivez chaque jour, dépend aussi de votre état d’esprit. On ne peut pas écrire une scène drôle si on est triste et inversement, si on est fou de joie, on ne peut pas écrire la mort du héros. Donc petit à petit, au fur et à mesure de mes états d’âmes, les personnages ont pris une direction et après c’est sur des rails.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Votre personnage d’Anaba est votre pivot, votre personnage central. Mais finalement, les quatre autres ont tout autant d’importance les uns que les autres
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Tout à fait, et je pense que les personnages secondaires, il ne faut pas les mettre trop dans l’ombre. Il y avait finalement les deux histoires parallèles, Stéphanie avec Augustin, Anaba avec Lawrence et l’image de ce père au milieu que j’aime beaucoup Roland. C’est important que ces personnages ne soient pas, comme diraient les scénaristes, sans « background ». Il leur faut aussi une famille, il faut qu’on la voit… Les gens sont tous issus de quelque chose. Moi j’étais à l’aise dans ce roman là.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Votre éditeur dit de vous que vous écrivez des romans avec des vrais gens de la vraie vie. Est-ce que c’est une bonne définition ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Oui, tout à fait !
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous voulez que le lecteur s’identifie aux personnages ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Absolument ! Qu’il s’identifie, qu’il se dise : « ça aurait pu m’arriver ou ça peut arriver à mon voisin, en tout cas c’est une histoire vraie que j’aurais pu lire dans un fait divers ». On n’est pas dans un univers romanesque parce que, autant je revendique le fait d’écrire de la littérature populaire, autant je n’écris pas de littérature à l’eau de rose.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Et le fait d’avoir situé l’histoire, ici, dans votre région, ici aux Andelys, est-ce que finalement ce livre vous semble plus proche de vous que d’autres ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Il est très proche de moi particulièrement cette année parce que c’est une histoire de mariage, et que cette année je marie mes deux filles, en espérant bien entendu que mes futurs gendres viendront !
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Hé bien écoutez, on vous le souhaite… Merci beaucoup Françoise Bourdin, D’espoir et de promesse, c’est votre nouveau roman et c’est chez Belfond.
François Bourdin, nous sommes ensemble à l’occasion de la sortie chez Belfond de votre nouveau roman D’espoir et de promesse. C’est Anaba. Anaba est une jeune fille qui a quitté la France. Elle a quitté Paris pour partir à Montréal pour épouser l’homme qu’elle pense être l’homme de sa vie.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Oui.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Lawrence, Lawrence à l’anglaise, L-A-W-R-E-N-CE et finalement, ça ne se passe pas comme prévu puisque le jour du mariage, Lawrence ne vient pas.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Il ne vient pas, c’était l’idée de départ de ce livre de me dire : « Mon Dieu, mais qu’est-ce qui peut se passer pour une femme s’il ne vient pas. ». Effectivement, Anaba est partie à Montréal, elle a rendu le bail de son studio, elle a démissionné de son travail, elle a fait ses valises et a tout expédié là-bas. Elle est là-bas la veille du mariage, tout est merveilleux, tout est prévu. Et le matin du mariage, dans sa superbe tenue, dans la limousine, elle attend, elle attend, elle attend et il ne viendra pas. Et ça pour une femme, je pense que c’est vraiment une claque dont on doit vraiment avoir beaucoup de mal à se relever.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Pourquoi avoir choisi ce prénom, Anaba.
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Anaba, c’est parce que la mère d’Anaba, dans ce roman, est amérindienne et je voulais un prénom de cette origine-là. Anaba, ça signifie « qui revient du combat », donc c’était idéal pour mon héroïne !
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Elle n’est pas seule évidemment. Il y a le fameux Lawrence, ce fiancé par qui vient la trahison. Il a lui-même un ami d’enfance, c’est Augustin, et Anaba a une sœur, qui va beaucoup compter, et son père Roland. Ce sont ces cinq personnages que l’on va retrouver pendant tout le roman. On va se balader entre Montréal, Paris et les Andelys, à quelques kilomètres de chez vous. Vous aviez envie de positionner cette histoire dans votre environnement ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Oui, pour une fois, j’avais envie de parler de cet endroit que j’aime et puis ça m’arrangeait bien parce que j’ai situé la sœur d’Anaba, antiquaire au Petit Andelys, et donc c’était une vraie raison pour que sa sœur, qui va essayer de remonter la pente, qui va essayer de mettre la tête hors de l’eau, vienne s’installer-là et que toutes les deux elles travaillent ensemble puisque le métier d’Anaba, c’est restauratrice de tableaux. Elles vont s’entraider toutes les deux. Petit à petit, Anaba va arriver à se reconstruire. Pendant ce temps, Lawrence va connaître tout une série d’ennuis, une véritable descente aux enfers. Quelque part, c’est le châtiment divin !
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Ces cinq personnages sont très bien construits, ils ont tous leurs faiblesses, leurs fêlures…
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
C’est très important pour moi que les héros ne soient pas lisses, qu’ils ne soient pas que des gens avec de bonnes pensées, que des gens avec de très beaux physiques parce que ça, ça ne plait pas aux gens. On n’est pas dans une réalité, dans une probabilité. Effectivement, chacun a ses faiblesses, ses défauts, ses failles et c’est cela qui est intéressant pour un auteur à exploiter. Ce personnage de Lawrence, qui est quand même celui qui trahi, celui qui, parce qu’il a paniqué, ne vient pas, me semblait au début impossible à sauver. Et puis petit à petit, je me suis mis dans sa tête et je me suis fait : « Non, il est juste humain », et n’importe quel humain a le droit de déraper sans devenir M. le maudit.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous connaissiez la fin de votre histoire en commençant le roman ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Non, je ne connaissais pas la fin, je ne savais pas, je me suis laissée porter. Chaque scène que vous écrivez chaque jour, dépend aussi de votre état d’esprit. On ne peut pas écrire une scène drôle si on est triste et inversement, si on est fou de joie, on ne peut pas écrire la mort du héros. Donc petit à petit, au fur et à mesure de mes états d’âmes, les personnages ont pris une direction et après c’est sur des rails.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Votre personnage d’Anaba est votre pivot, votre personnage central. Mais finalement, les quatre autres ont tout autant d’importance les uns que les autres
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Tout à fait, et je pense que les personnages secondaires, il ne faut pas les mettre trop dans l’ombre. Il y avait finalement les deux histoires parallèles, Stéphanie avec Augustin, Anaba avec Lawrence et l’image de ce père au milieu que j’aime beaucoup Roland. C’est important que ces personnages ne soient pas, comme diraient les scénaristes, sans « background ». Il leur faut aussi une famille, il faut qu’on la voit… Les gens sont tous issus de quelque chose. Moi j’étais à l’aise dans ce roman là.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Votre éditeur dit de vous que vous écrivez des romans avec des vrais gens de la vraie vie. Est-ce que c’est une bonne définition ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Oui, tout à fait !
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous voulez que le lecteur s’identifie aux personnages ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Absolument ! Qu’il s’identifie, qu’il se dise : « ça aurait pu m’arriver ou ça peut arriver à mon voisin, en tout cas c’est une histoire vraie que j’aurais pu lire dans un fait divers ». On n’est pas dans un univers romanesque parce que, autant je revendique le fait d’écrire de la littérature populaire, autant je n’écris pas de littérature à l’eau de rose.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Et le fait d’avoir situé l’histoire, ici, dans votre région, ici aux Andelys, est-ce que finalement ce livre vous semble plus proche de vous que d’autres ?
Françoise Bourdin (D’espoir et de promesse) :
Il est très proche de moi particulièrement cette année parce que c’est une histoire de mariage, et que cette année je marie mes deux filles, en espérant bien entendu que mes futurs gendres viendront !
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Hé bien écoutez, on vous le souhaite… Merci beaucoup Françoise Bourdin, D’espoir et de promesse, c’est votre nouveau roman et c’est chez Belfond.