Sandra Martineau a déjà un beau parcours d’auteur derrière elle avec pas moins de 6 titres publiés. Mais jusqu’à présent, c’est dans le thriller, le roman noir qu’elle avait grandi. En arrivant chez son nouvel éditeur XO, elle se lance, avec succès, dans la comédie. « Changer de ciel pour mieux voir les étoiles », est une petite bulle de légèreté et l’éditeur le précise sur le bandeau, voilà une comédie généreuse et pétillante. Deux adjectifs qui s’accordent parfaitement avec Sandra Martineau dont la bonne humeur est contagieuse.
Après avoir grandi en Bretagne, c’est finalement dans la Sarthe qu’elle a posé ses valises, par amour. Et installée avec sa famille dans une petite ville non loin du Mans, elle est la plus heureuse des femmes. Sandra Martineau fait partie de ses auteurs qui ne veulent pas se laisser influencer par les sirènes parisiennes et qui prouvent que la province se porte bien et qu’on s’y sent bien.
Si je vous parle de ça, c’est qu’il s’agit de l’une des thématiques abordées par la jeune femme dans ce nouveau roman : la dualité Paris, province, les préjugés entre la ville et la campagne.
Chloé a une trentaine d’années, elle est parisienne jusqu’au bout des ongles et pour elle, au-delà du périphérique, point de salut. Selon elle, à la campagne, on vit forcément avec 30 ans de retard, le portable ne passe pas et on porte des bottes en permanence pour marcher dans la boue. Oui mais voilà, Chloé reçoit la lettre d’un notaire. Elle a hérité d’une maison dans un petit village de la Sarthe, d’une grand-mère dont elle n’a jamais entendu parler. Bien décidée à voir à quoi ressemble la bicoque et à la revendre au plus vite, mais aussi pour comprendre qui était cette grand-mère dont sa mère, elle-même décédée, ne lui a jamais parlée, Chloé file dans cette bourgade au milieu des champs. Elle va très vite se rendre compte qu’elle n’y est pas la bienvenue. Les villageois ont d’autres projets pour cette maison et, eux aussi, ont leurs préjugés sur ceux de la ville et en particulier les parigots.
Vous l’aurez compris, Sandra Martineau a décidé de jouer avec les clichés, de nous interpeller sur nos propres œillères et de bousculer les codes qui nous séparent, que l’on soit plutôt ville ou plutôt campagne. Mais au-delà de ce thème qui permet des scènes cocasses plus drôles les unes que les autres, le roman nous parle aussi des liens familiaux, des relations intergénérationnelles, de la difficulté d’aimer, de la différence sociale ou culturelle, des familles que l’on se fabrique quand la sienne est un peu défaillante, des non-dits qui empêche de se construire.
L’intrigue est bien menée, les dialogues font mouche, les personnages sont truculents et le roman se lit le sourire aux lèvres en laissant la part belle à quelques jolis moments d’émotion. Oubliez la morosité ambiante et ne boudez pas votre plaisir, la plume de Sandra Martineau est jubilatoire.
« Changer de ciel pour mieux voir les étoiles » de Sandra Martineau est publié chez XO.

Philippe Chauveau
Bonjour Sandra Martineau.

Sandra Martineau
Bonjour Philippe !

Philippe Chauveau
Quel plaisir de vous accueillir ! C'est à la fois, j'ai envie de dire presque un premier roman et en même temps, c'est la suite d'une aventure. Première comédie en tous les cas, puisque effectivement, on vous a découvert chez d'autres éditeurs dans un univers plus sombre, plus noir. Là, vous avez eu envie de changer de registre pour nous offrir une comédie à la fois généreuse et pétillante, comme le précise votre éditeur. On va reparler dans un instant d'Emmanuelle, de Chloé, d'Elizabeth, de de toutes ces femmes qui gravitent dans ce petit village de province. Mais faisons plus connaissance. La province, parlons en puisque vous vivez dans l'ouest de la France. C'est quoi la différence ? Lorsque l'on est auteure à Paris et lorsque l'on est auteure en province, est ce que c'est plus facile ? Est ce que c'est plus ? Est ce que c'est plus difficile selon vous ?

Sandra Martineau
C'est une bonne question. Je me la suis encore jamais posée en fait, parce que pour moi, je suis auteure en province avant tout et j'adore venir dans la capitale.

Philippe Chauveau
Une petite escapade !

Sandra Martineau
Oui exactement puis ce film petit bouffée d'oxygène malgré tout Je ne me suis jamais penchée sur cette question parce qu'on a des transports qui sont tellement tellement pratiques, en 1 h je suis ici. Donc finalement, c'est un changement de décor en très peu de temps. Donc finalement, auteure en province, auteure à Paris, concrètement, pour moi, être auteure tout court.

Philippe Chauveau
Pourquoi l'écriture justement dans votre parcours ? Avant, lorsque vous étiez enfant adolescente, vous vous rêviez déjà autrice ou vous aviez d'autres aspirations ?

Sandra Martineau
Pas du tout, je voulais être photographe. Donc rien à voir avec avec l'écriture. Mais j'ai une imagination débordante.

Philippe Chauveau
Photographe de reportage, photographe de mode ?

Sandra Martineau
Plutôt photographe, photographe, art et mode. J'aime tout ce qui est visuel, tout ce qui a un attrait pour l'œil, en fait. Et l'écriture est venue un peu par hasard, parce que du coup, j'ai beaucoup d'imagination et ça a commencé à l'école primaire où quand la maîtresse disait : "rédaction", j'étais la seule à être enjouée en fait.

Philippe Chauveau
Mais justement, avez vous l'impression que vous aviez cette envie de la photographie, est ce qu'il y a un parallèle, selon vous, entre la photographie et l'écriture romanesque ? C'est une façon comme une autre de fixer un moment, un instant des personnages. C'est ça le parallèle ?

Sandra Martineau
Il y a, il y a de ça. Mais en même temps, la photographie quelque par, c'est l'attrait du détail, c'est l'attrait du détail. C'est voir justement des choses que les autres ne vont pas voir et les mettre en exposition. Et finalement, je me suis rendu compte que je pouvais faire ce parallèle avec l'écriture, puisque je vais partir d'une histoire qui peut être très commune et finalement aller dans des détails que les gens n'auraient pas forcément vus dans un premier temps.

Philippe Chauveau
Et justement, par rapport à cela, il y a des auteurs qui vous ont influencés, qui vous ont incités à vous même prendre la plume ?

Sandra Martineau
Oui, bien sûr, Franck Thilliez. Dans ma période thriller. Quand j'ai découvert Thilliez, je me suis dit, c'est comme ça que je veux écrire. C'est comme ça que je transmets des émotions. Donc là, on était dans les émotions de frissons. On était dans quelque chose de complètement différent de ce que je suis à l'heure actuelle. Et et Virginie Grimaldi. Quand j'ai découvert ce premier roman, il y a un penchant qui a commencé à s'effectuer. Je me suis dit : Ouais alors les émotions du noir c'est bien mais finalement, la lumière c'est pas mal aussi.

Philippe Chauveau
Un bon parrain et une bonne marraine, mais qui effectivement sont dans des univers diamétralement opposés. Mais c'est un peu aussi ce qui vous arrive puisqu'on vous a découvert effectivement dans l'univers du thriller, du roman noir. "Confiance aveugle", "Promotion en enfer", entre autres. Il y en a déjà eu cinq ou six. Pourquoi avoir commencé justement dans cet univers, dans les frissons, puisque vous employiez le mot tout à l'heure ?

Sandra Martineau
Peut être par rapport à ma culture cinématographique. Il y a un film qui reste en tête et qui est gravé. C'est Seven. C'est toute la génération des films qui ont émergés dans les années 90, qui ont dû aussi créer quelque part cette ambiance dans ma tête. J'adore les films d'horreur oui, j'adore, j'adore me faire peur. Les peurs d'attraction et ainsi de suite. Et je pense que ça a orienté vraiment vers ce côté là, côté frissons.

Philippe Chauveau
Il y a eu aussi un livre jeunesse dans votre parcours ? Là aussi, c'était un pas de côté ?

Sandra Martineau
C'est un pas de côté parce qu'en fait, c'est une demande de mes enfants. J'ai deux adolescents qui, pendant une période, m'ont demandé : "Alors quand est ce que tu écris pour nos âges en fait ?" Et j'ai tardé. Maintenant, ils sont un petit peu plus vieux mais j'ai tardé et en fait, je me suis dit il faut quand même que je fasse une histoire qui pourrait, qui pourrait leur correspondre et qu'ils pourraient apprécier.

Philippe Chauveau
Et vous avez envie de continuer dans le noir, dans la littérature jeunesse ou là, puisque vous passez maintenant à la comédie, vous avez vraiment envie de changer de registre ?

Sandra Martineau
J'ai envie de passer dans tous les registres. Mais d'abord en priorité à la comédie puisque j'ai déjà des idées pour trois manuscrits. La jeunesse, j'en ai encore aussi j'ai encore du thriller sous le coude. J'ai encore encore beaucoup de choses en tête et ça ne cesse d'arriver.

Philippe Chauveau
Alors justement, vous vous l'avez dit, vous aviez un auteur tutélaire, Franck Thilliez. Vous avez écrit pour le thriller et le polar. Vous avez une autre romancière que vous appréciez, c'est Virginie Grimaldi. Et là, vous vous approchez maintenant de la comédie, de la comédie mais derrière la comédie, il y aussi pas mal de choses parce que vous abordez beaucoup de thématiques. C'était un besoin dans votre parcours personnel aussi de changer de registre ?

Sandra Martineau
Oui, suite à des problèmes de santé. Suite à des problèmes de santé, je me suis rendu compte que quand on me dit ça, ça se calme et ça va aller mieux, je me suis rendu compte que je pouvais plus tuer de gens ont fait dans mes livres. J'avais trop de cadavres dans les placards et je voulais m'ouvrir à la lumière puisque je suis quand même quelqu'un d'assez souriant en règle générale, Et je me suis rendu compte que retourner dans le thriller, ça allait me peiner quelque part. Donc, j'ai commencé à réfléchir à des choses qui étaient beaucoup plus lumineuses et j'y suis bien.

Philippe Chauveau
Ça veut dire que le roman noir ne traduisait pas ce que vous pensez être ?

Sandra Martineau
Concrètement oui.

Philippe Chauveau
Donc, il y avait une frustration ?

Sandra Martineau
En salon, les gens me disaient : "Mais comment quelqu'un d'aussi souriant que vous peut écrire des choses aussi sombres ?".

Philippe Chauveau
C'est souvent ce qu'on dit à Franck Thilliez d'ailleurs.

Sandra Martineau
Exactement. Et oui, on va dire que ça a traduit une période de ma vie, mais que à un moment donné, il fallait passer aussi à autre chose pour réveiller aussi tout ce qui tout ce qui restait en stand by un petit peu en moi en fait.

Philippe Chauveau
Est ce qu'il y a une différence selon vous dans l'écriture, avez vous l'impression que Sandra Martineau, qui écrivez pour le noir, n'est pas la même que Sandra Martineau qui écrit aujourd'hui ?

Sandra Martineau
Oui. Sandra Martineau qui écrit dans la comédie est beaucoup plus enjouée parce que finalement elle se rend compte que ça va plus vite. Elle ne se pose moins de questions et j'apprécie énormément. Et puis, c'est tellement enrichissant de se dire qu'on va éveiller des moments de gaieté chez les gens.

Philippe Chauveau
En tout cas, on vous souhaite le meilleur, mais c'est très bien parti. C'est votre actualité Sandra Martineau ; "Changer de ciel pour mieux voir les étoiles" vous êtes publié chez XO.

Philippe Chauveau
Une comédie généreuse et pétillante. C'est le bandeau Camille, votre éditeur, sur la couverture de votre nouveau livre Sandra Martineau, "Changer de ciel pour mieux voir les étoiles". Vous allez nous emmener à la campagne ! On va partir dans un petit village qui s'appelle Maintenant tout simplement. Et on va surtout faire connaissance de Chloé. Chloé, elle, a 29 ans. Sa mère est décédée son père, elle ne l'a pas connu. Et puis elle reçoit la lettre d'un notaire qui lui dit qu'elle hérite de la maison de sa grand mère, qu'elle n'a jamais connue non plus. D'ou vient elle cette histoire ? A quel moment est ce que cela a germé dans votre esprit ?

Sandra Martineau
À quel moment ça a germé ? Je vous avouerai que je m'en souviens pas trop parce que j'ai l'impression que l'histoire a toujours fait partie de moi. Je voulais parler un petit peu de cette différence entre régions, de cette a priori qu'on peut avoir quand on emménage quelque part. Parce que c'est ce que j'ai vécu finalement moi même. En déménageant de la Bretagne vers la Sarthe. Et j'avais cette envie depuis longtemps. Et Chloé m'est apparue, et de fil en aiguille, son histoire s'est montée toute seule.

Philippe Chauveau
Alors Chloé, c'est une fille, une fille d'aujourd'hui, 29 ans, bien dans ses baskets, en situation professionnelle, ça va. Elle a une bonne copine, c'est Marion. Elles partagent tout. Elles habitent à quatre stations de métro l'une de l'autre. Elles ont besoin de s'appeler quinze fois par jour. Et donc, cette maison, en revanche, qu'on lui propose par héritage, est située en pleine campagne dans un tout petit village. Et Chloé veut quand même aller voir de quoi il s'agit. Surtout intriguée d'apprendre qu'elle a une grand mère, qu'elle avait une grand mère, qu'elle n'a jamais connue.

Sandra Martineau
Oui et qui vient juste de mourir.

Philippe Chauveau
Qui vient juste de mourir. Ça va être compliqué, elle va tomber en panne sur la route en pleine nuit.

Sandra Martineau
Ah oui, bien sûr !

Philippe Chauveau
Forcément, il n'y a pas de on ne capte pas avec le téléphone. Bref, c'est la parisienne qui découvre les charmes de la province. Vous aviez envie d'en faire à la fois la bonne copine, mais aussi une fille qui est complètement un peu à l'Ouest ?

Sandra Martineau
Oui, complètement. Et en fait, j'avais envie d'en faire une fille, comme je l'ai déjà dit, que j'adore c'est "attachiante". En fait, elle a ce côté énervant parce que du coup, elle arrive avec ses préjugés, ses clichés. La campagne, OK, mais on y va forcément avec des bottes parce que c'est la compagne.

Philippe Chauveau
C'est la boue !

Sandra Martineau
Et elle a ce côté attachant aussi parce qu'elle arrive avec un cœur tout neuf.

Philippe Chauveau
Et avec les casseroles de sa vie.

Sandra Martineau
Et les casseroles de sa vie. Tout à fait.

Philippe Chauveau
Vous faites le choix de l'emmener dans un petit village fictif, Maintenant. Néanmoins, on sait que ça se passe dans la Sarthe, dans le département où vous vivez. Pourquoi ? C'était un clin d'œil ? C'était aussi une façon de montrer votre attachement à cette région ?

Sandra Martineau
Tout à fait. C'est aussi montrer le bien vivre parce que du coup, j'ai découvert la Sarthe effectivement il y a plus de 20 ans et je me suis rendu compte que moi, citadine à la base, jamais je n'aurais cru que je pouvais apprécier la campagne. Et finalement, il fait bon vivre. C'est un petit clin d'oeil. Après, j'ai créé un village de toutes pièces pour éviter de stigmatiser qui que ce soit dans les alentours. Et le nom de Maintenant a une importance capitale.

Philippe Chauveau
Qu'on verra au fil des pages. Alors ce village, c'est un joli petit village, il est bien propre. Monsieur le maire est très très occupé on va faire connaissance avec pas mal de personnages. Mais ce qui est important de préciser, c'est que tout ce petit monde ne voit pas d'un très bon œil l'arrivée de Chloé dans ce village, parce que la grand mère Elisabeth avait un certain aura dans cette collectivité. Qui sont ils ces habitants ? Comment avez vous eu envie de les dépeindre ?

Sandra Martineau
Avec des caractères forts mais un cœur généreux. Parce que c'est comme ça que j'ai rencontré les habitants de ma commune en fait. C'est que je me suis rendu compte que la campagne, les rapports avec les gens sont complètement différents. Je vivais à la ville. C'est vrai qu'on allait côtoyer les voisins, mais ce n'était pas forcément plus étendu que ça. Donc, je me suis rendu compte que dans de petite bourgade, tout le monde se connaissait, tout le monde s'apprécie ou pas au final, mais chacun avait toujours un mot à dire ou un mot gentil ou autre chose. Et c'est ça que j'ai eu envie de dépeindre. Après, j'ai créé les caractères de mes personnages en fonction de tout ça.

Philippe Chauveau
Alors il y a une intrigue qu'on ne va pas dévoiler bien sûr, mais c'est vrai que c'est une lecture jubilatoire parce qu'on a envie de savoir comment Chloé va... Parce que évidemment, elle vient là pour juste deux trois jours. Voilà. Et puis elle, elle se dit que ça va, ça ne va pas coller, forcément. Puis finalement, on se doute que que ça va se terminer, ça reste une comédie. Donc, il y a l'intrigue. Mais au delà de l'intrigue, vous avez aussi envie d'aborder des thèmes sociétaux et puis des sujets qui nous concernent tous. Justement, la relation ville/campagne de Paris/province. Vous avez envie d'aborder les relations humaines, les relations familiales, le bien vivre ensemble, les secrets de famille, tous ces secrets qu'on trimbale et qui un jour vous reviennent en pleine figure. Dès le départ, vous saviez les points que vous alliez aborder à travers le personnage ?

Sandra Martineau
Oui, les secrets de famille, c'est une thématique que j'aime bien aborder parce que je me rends compte que finalement, il n'y a pas une seule famille qui n'a pas un petit ou un grand secret qu'elle traîne derrière elle comme une comme un boulet finalement. Et après le reste, ça fait partie de moi. Le bien vivre ensemble, apprendre de la différence de l'autre, l'amitié, la solidarité, c'est des choses qui sont ancrées en moi en fait. Donc finalement, c'est deux choses avec lesquelles je parle et en toute simplicité, mais en ayant des mots qui qui vont être impactant, du moins j'espère.

Philippe Chauveau
Il y aussi trois beaux personnages féminins, dont deux ne sont plus là, c'est Elisabeth et Emmanuelle, la grand mère, la mère de Chloé, Chloé, la troisième femme. Vous avez eu à cœur de parler aussi de ces relations entre ces trois femmes et de dépeindre trois portraits de femmes de trois générations différentes. Une part de militantisme, là ?

Sandra Martineau
Non, pas forcément, mais sans vouloir justement partir dans le féminisme ou quoi que ce soit. Des femmes portent beaucoup dans la société. Et justement, à travers ce devoir de mémoire, à travers cette transmission qui n'est pas faite, on peut aussi amener à gâcher des vies quelque part. Et je me rends compte que oui, les femmes, plus que les hommes, ont un devoir de transmission dans les histoires familiales.

Philippe Chauveau
Il y a l'intrigue qui est sympa et qui est pleine d'originalité, il y a les personnages, il y a le décor. Et puis il y aussi votre écriture. Vous avez une écriture vive, très dense, avec des dialogues qui font mouche. On rappelle que vous étiez avant dans l'écriture de thriller. Vous étiez plus dans le noir. Votre écriture a t elle a-t-elle changée ? Comment avez vous abordé l'écriture de cette comédie ?

Sandra Martineau
Alors, avec plus de spontanéité, je pense. C'est vrai que dans le thriller, le polar, je pesais plus les mots pour qu'ils aient un impact brutal en fait. Que là on part dans la légèreté. Donc finalement, je n'ai qu'à travailler la sonorité de mes phrases, le rythme. J'aime beaucoup qu'il y ait le rythme soit très musical, donc je travaille plus le rythme que finalement mes phrases. Je suis restée dans la même type d'écriture, mais c'est la sonorité qui diffère.

Philippe Chauveau
Y a t il des personnages à qui vous auriez envie de donner une récurrence ?

Sandra Martineau
Oui, bien sûr. Mais je ne dis rien parce que c'est peut être une surprise.

Philippe Chauveau
C'est bien, vous savez, ménager le suspense, en tout cas, voilà un roman plein de fantaisie plein de vie. Et dans ces temps un peu complexes, voilà un roman qui fait vraiment du bien, qui donne la pêche. Un roman à lire peut être, pourquoi pas Dans une chaise longue, les pieds dans l'herbe. Un roman, une comédie campagnarde en quelque sorte sur les traces de Chloé. Sandra Martineau, "Changer de ciel pour mieux voir les étoiles" et vous allez beaucoup vous amuser, c'est aux éditions XO. Merci beaucoup.

Sandra Martineau
Merci.