Fille de ministre, médecin urgentiste, rien ne prédestinait Lorraine Fouchet à devenir romancière à succès. Et pourtant, comme elle le rappelle elle-même, étant fille unique, enfant solitaire élevée sous les froides dorures des ministères et des ambassades, la lecture a toujours été pour elle un lien avec le monde et l’occasion de s’inventer des histoires.En 1990, elle sort son premier roman, « Jeanne, sans domicile fixe », suivi de « Taxi maraude » et « De toute urgence », des livres dont les intrigues...
L'écriture est une île de Lorraine Fouchet - Présentation - Suite
Philippe Chauveau
Bonjour Lorraine Fouchet.
Lorraine Fouchet.
Bonjour.
Philippe Chauveau
Votre actualité A l'adresse du bonheur. C'est aux éditions Héloïse d'Ormesson. C'est déjà votre 23ᵉ titre. Quelle belle aventure littéraire ! Mais auparavant, il y a eu une autre vie pour vous, Lorraine Fouchet, c'est la médecine, la médecine urgentiste. Il y a une passerelle entre ces deux mondes, celui de la médecine et celui de l'écriture. ?
Lorraine Fouchet.
Alors je suis la passerelle. Je pense que écrire et soigner...
L'écriture est une île de Lorraine Fouchet - Portrait - Suite
Philippe Chauveau
À l'adresse du bonheur. Quel joli titre ! Lorraine Fouchet pour ce nouveau roman, ce 23ᵉ titre. Depuis quelques années maintenant, il y a cette récurrence, vous aimez nous prendre par la main pour nous emmener sur cette île de Groix. Vous avez mis votre marinière. Il y a marqué les Groisillonnes sur votre poitrine.
Lorraine Fouchet
Absolument, c’est la première fois que la mets pour vous.
Philippe Chauveau
Vous êtes devenue une vraie Bretonne.
Lorraine Fouchet
Oh, j'adorerais ! Mais on ne peut pas...
L'écriture est une île de Lorraine Fouchet - Livre - Suite
Lorraine Fouchet
A l'adresse du bonheur
Présentation 00'02'49"Fille de ministre, médecin urgentiste, rien ne prédestinait Lorraine Fouchet à devenir romancière à succès. Et pourtant, comme elle le rappelle elle-même, étant fille unique, enfant solitaire élevée sous les froides dorures des ministères et des ambassades, la lecture a toujours été pour elle un lien avec le monde et l’occasion de s’inventer des histoires.
En 1990, elle sort son premier roman, « Jeanne, sans domicile fixe », suivi de « Taxi maraude » et « De toute urgence », des livres dont les intrigues prennent place dans son univers professionnel. Le succès étant au rendez-vous, Lorraine Fouchet laisse son stéthoscope et sa trousse d’intervention pour se consacrer entièrement à l’écriture. « Château en Champagne », « Place Furstenberg », « Le chant de la dune », « La mélodie des jours » autant de titres qui ont créé autour de la romancière un lectorat fidèle qu’elle aime à retrouver lors des salons du livre ou des rencontres en librairie.
Ayant posé ses valises sur l’île de Groix depuis plusieurs années, Lorraine Fouchet en fait le cadre des ses derniers romans. « Entre ciel et Lou », « Tout ce que tu vas vivre » ou « Face à la mer immense » ont pour cadre celle belle terre bretonne. Mais les intrigues et les personnages imaginés par Lorraine Fouchet nous entrainent bien au-delà, des voyages personnels dans nos propres vies, nos propres souvenirs, notre enfance, nos liens avec nos proches. Voilà le nouveau titre de Lorraine Fouchet, « A l’adresse du bonheur ». Adeline a 80 ans. Ses enfants souhaitent lui offrir un anniversaire-surprise dans la maison groisillonne qui les a vus grandir. Mais on ne remue pas impunément les souvenirs surtout quand ils sont entachés de zones d’ombre. Vous allez embarquer avec jubilation dans cette jolie histoire de famille. Un vrai beau roman populaire, tout en délicatesse, en humour et en pudeur, avec son lot de joies et de drames. Une histoire qui vous ramènera sans doute à vos propres souvenirs, vous fera peut-être verser une petite larme mais vous fera sans aucun doute croire aux lendemains qui chantent. « Il faut aimer sans assurance de bonheur, sans contrat préservant des risques du destin, sans garde-fou. On court chaque jour le splendide danger de la tendresse. Ton bonheur dépend de toi seul ». Je ne sais pas pour vous. Pour ma part, je veux bien entendre le message. « A l’adresse du bonheur » de Lorraine Fouchet est publié aux éditions Héloïse d’Ormesson.
Lorraine Fouchet
A l'adresse du bonheur
Portrait 00'06'07"Philippe Chauveau
Bonjour Lorraine Fouchet.
Lorraine Fouchet.
Bonjour.
Philippe Chauveau
Votre actualité A l'adresse du bonheur. C'est aux éditions Héloïse d'Ormesson. C'est déjà votre 23ᵉ titre. Quelle belle aventure littéraire ! Mais auparavant, il y a eu une autre vie pour vous, Lorraine Fouchet, c'est la médecine, la médecine urgentiste. Il y a une passerelle entre ces deux mondes, celui de la médecine et celui de l'écriture. ?
Lorraine Fouchet.
Alors je suis la passerelle. Je pense que écrire et soigner concourent à la même chose, c'est-à-dire épauler et aider les gens à vivre. Cette année, j'ai repris ma blouse blanche pour aider à la vaccination, tout en continuant à écrire tout ce qui nous fait rêver, tout ce qui nous aide et tout ce qui nous aide à aimer, sert et nous fait vivre mieux.
Philippe Chauveau
Quel gamine étiez-vous ? Vous avez raconté votre enfance. On sait que vous êtes la fille de Christian Fouchet, le ministre de l'Intérieur du général de Gaulle. J'ai rendez-vous avec toi. C'est le livre que vous avez consacré à votre père. Néanmoins, la gamine que vous étiez plutôt solitaire, plutôt introvertie ? Si oui, est-ce que les livres ont aussi été une façon pour vous de grandir ?
Lorraine Fouchet.
J'étais fille unique, donc quand on est enfant unique et qu'on rentre, on n'a pas d'autres enfants à la maison avec lesquels jouer. Donc je lisais et mes amis de papier étaient mes amis du soir. Donc j'ai toujours beaucoup lu. J'ai toujours écrit des livres quand j'étais petite. Mes livres avaient deux pages. Maintenant, ils sont plus longs.
Philippe Chauveau
Ça a joué selon vous, peut-être inconsciemment, dans le fait de devenir ensuite romancière ?
Lorraine Fouchet.
Bien sûr, bien sûr. C'est continuer à inventer sa vie et avoir tout le temps des amis. N'être plus jamais seule. Quand on est romancier, on n'est plus jamais seul et ça, c'est merveilleux.
Philippe Chauveau
Vous faites partie de cette génération d'auteurs qui êtes très généreux, généreuse en l'occurrence avec vos lecteurs, vous êtes souvent en librairie, en dédicaces sur les salons, vous vous correspondez avec eux, avec vos lecteurs. Pourquoi est-ce si important, là où certains auteurs préfèrent au contraire mettre une barrière avec leur lectorat, vous aimez ces moments-là ? Pourquoi ?
Lorraine Fouchet.
Parce qu'on n'est pas seule au monde. Parce que je n'écris pas pour le plaisir de me relire. J'écris pour des personnes que je ne connais pas ou que je vais rencontrer par la suite, qui me lisent et que… Ensemble, on est plus fort, ce n’est pas de moi. Mais on l'a vu cette année avec le COVID, si on se serre les coudes, si on est tous ensemble, on est mieux. Regardez, on est beaucoup mieux à deux que si j'étais toute seule en train de raconter de quoi parle mon livre.
Philippe Chauveau
Cette générosité, vous l'éprouvez aussi avec vos collègues ? Vous en citez d'ailleurs dans les remerciements. On sent qu'il y a certains noms de la littérature qui sont des proches et vous aimez être avec eux. Vous aimez être avec eux sur les salons, mais on sent qu'il y a aussi des échanges. Pourquoi est-ce important là aussi cette confraternité ? C’est le lien encore avec le monde de la médecine. On travaille ensemble ?
Lorraine Fouchet
Sûrement. Quand j'étais à SOS Médecins ou quand j'étais au Samu de Paris, on travaillait en équipe. Et là, vous citez… Mais les remerciements, c'est ce que j’écris au début. C'est-à-dire, je commence avec le titre du livre, le premier chapitre. Et le plaisir, vous savez, le petit drapeau que vous mettez, l'ombrelle du cocktail, ce sont les remerciements. Et c'est vrai que Grégoire Delacourt ou Anne Goscinny ou Baptiste Beaulieu, qui sont des amis proches, je les remercie parce qu'ils m'aident à vivre, que les lire m'aide à vivre et que j'ai envie que mes lecteurs les lisent.
Philippe Chauveau
On parlait tout à l'heure des rencontres avec les lecteurs. Est-ce que vous vous nourrissez parfois des histoires que peuvent vous raconter, que peuvent partager avec vous certains de vos lecteurs ? Est-ce que ça peut servir de base d'inspiration ?
Lorraine Fouchet
Ça pourrait… De temps en temps, il y a une petite histoire qui se glisse… Surtout les prénoms. Quelquefois, j'ai des lecteurs avec des prénoms particulièrement jolis que j'utilise parce que je n'y aurais pas pensé. Leurs propres histoires, quand des lecteurs me proposent leurs histoires, je leur dis « mais écrivez là, j'ai mes histoires et vous avez la vôtre. » Il faut qu'une histoire fasse battre le cœur d'un auteur à mon avis, avant de les coucher sur papier. Sinon, c'est autre chose. Il y a des biographes ou des personnes dont c'est le métier d'écrire les livres des autres.
Philippe Chauveau
La crise sanitaire est très légèrement abordée dans votre nouveau roman. Néanmoins, avez-vous l'impression qu'en tant que romancière, il y a une Lorraine Fouchet d'avant et une Lorraine Fouchet d'après ? Est-ce que dans votre écriture, ça peut changer quelque chose ?
Lorraine Fouchet
Alors, dans mon écriture, je ne sais pas, mais moi j'ai changé parce que, j'avais arrêté d'exercer la médecine il y a 25 ans, que j'étais persuadée de ne plus jamais être médecin. J'étais un ancien médecin qui écrivait des livres. Qu’on a eu besoin de médecin retraité ou n'étant plus en exercice pour épauler la vaccination, que j'y suis allée, qu'on m'a rappelée docteur, ce qui faisait très bizarre au début… « Ah, non, c’est moi, c’est vrai », que j'ai commencé à l'île de Groix. Donc, cette petite île dans le Morbihan de huit kilomètres sur quatre au large de Lorient. J'ai continué à Chatou, dans les Yvelines, et que ça fait partie depuis un an des rendez-vous habituels. Et ma petite pierre apportée à l'édifice. Alors tous les gens en réa, tous les soignants ont aidé. Moi, c'est juste une petite partie, mais oui, c'était important. Et donc maintenant, je suis les deux et j'avais vraiment l'impression d'être un puzzle d’effet, vous savez ces puzzles aimantés, modernes où tout d'un coup, tout peut se retrouver à la bonne place. Donc je ne savais pas qu'il me manquait un morceau et maintenant je suis toute complète.
Philippe Chauveau
Dans quel état d'esprit êtes-vous lorsque sort votre nouveau titre.
Lorraine Fouchet
Alors que ce soit le 23ᵉ ou le premier, je suis excitée, impatiente, contente. On doute toujours. Ce qu'on se dit, est-ce que c'est bien ? Est-ce que les lecteurs vont rentrer dedans ? Est-ce qu'ils vont chercher la clé de la maison, de l'adresse du bonheur ? C'est un moment très très joyeux. C'est l'aventure.
Philippe Chauveau
Merci de nous faire partager cette aventure. Lorraine Foucher, votre actualité, À l'adresse du bonheur, c'est votre nouveau titre aux éditions Héloïse d'Ormesson.
Lorraine Fouchet
A l'adresse du bonheur
Livre 00'06'35"Philippe Chauveau
À l'adresse du bonheur. Quel joli titre ! Lorraine Fouchet pour ce nouveau roman, ce 23ᵉ titre. Depuis quelques années maintenant, il y a cette récurrence, vous aimez nous prendre par la main pour nous emmener sur cette île de Groix. Vous avez mis votre marinière. Il y a marqué les Groisillonnes sur votre poitrine.
Lorraine Fouchet
Absolument, c’est la première fois que la mets pour vous.
Philippe Chauveau
Vous êtes devenue une vraie Bretonne.
Lorraine Fouchet
Oh, j'adorerais ! Mais on ne peut pas tricher, on ne peut pas tricher. Je ne suis pas née à Groix et je n'ai pas quatre plaques au cimetière. Je suis née à Neuilly-sur-Seine. Ce n'est pas très breton.
Philippe Chauveau
Mais vous faites vos racines là-bas.
Lorraine Fouchet
Écoutez, mon cœur bat pour Groix et quand à Lorient, je mets le pied sur le bateau. Ah, je me sens non pas chez moi, mais au juste endroit de ma vie.
Philippe Chauveau
Depuis plusieurs titres, notamment Entre Ciel et loup en 2016, depuis, à chacun de vos nouveaux titres, il y a une partie du roman qui se passe sur l'île de Groix. Pourquoi ce choix ? Est-ce qu'à un moment, vous avez pu vous avoir peur que certains de vos lecteurs se détournent en disant « moi la Bretagne, ça ne m'intéresse pas ? » Ou est-ce que finalement, c'était pour marquer votre coup de cœur ?
Lorraine Fouchet
Alors ils auraient tort de penser que la Bretagne ne les intéresse pas. Mais on a chacun son île et sa Bretagne à soi. Mais je crois que pour écrire, il faut aimer le lieu sur lequel on écrit. Je ne suis pas maso. Donc quand je mets un an à écrire un livre, autant l'écrire sur un lieu important. Et puis l'année prochaine, je vais écrire sur la Laponie, donc je vais changer un peu. Ce n'est pas tout le temps, ça.
Philippe Chauveau
Alors Lorraine Fouchet il y a Groix, ça c'est le décor. C'est le cadre de votre roman. Et puis il y a la famille, avec ses secrets, avec ses coups de cœur et ses coups de gueule aussi, parfois.
On va fêter l'anniversaire d'Adeline. Adeline, elle a 80 ans. C'est une famille qui vit plutôt en région parisienne. Mais ils ont une maison sur l'île de Groix depuis plusieurs années maintenant. Et Adeline va aller fêter son anniversaire là-bas. Ça va être un anniversaire un peu surprise organisé par son fils Pierre. On est dans une famille de médecins Ça, c'est le point de départ. Mais c'est quand même aussi une famille qui a ses failles. Parce qu'il y a l'un des fils, Paul, qui a disparu un beau matin. On ne sait pas trop où il est, est-ce qu'il est mort ? C'est un secret dont on ne parle pas. Présentez-nous un petit peu cette famille où on s'aime sans très bien savoir se le dire.
Lorraine Fouchet
Alors cette famille, ce sont les Saint-Jarme. Vous savez, il y a les Sainte-Jalle, les Saint-James, je me suis amusée avec le nom. C'est en effet une famille de médecins qui, depuis plusieurs générations, font partie, quand ils sont à Groix, de l'équipage du canot. Donc il faut un médecin et quand ils sont là, ils montent sur le canot, ce qui veut dire qu'ils ne sont pas considérés par les insulaires comme des Parisiens en vacances. Mais ils font partie de la vie de Groix et la maison qui s'appelle KERJOUAN, a été vendue il y a dix ans, à la mort du patriarche. Donc ils sont interdits. Ils sont un peu comme des soldats vous savez qu'on a dégradés, ils n'ont plus le droit d'être bretons, ils n'ont plus le droit d'être Groisillons.
Philippe Chauveau
C'est-à-dire que depuis dix ans, ils se sont un peu interdit d’aller sur l’île de Groix.
Lorraine Fouchet
Plus de maisons donc ils n'ont plus rien
Philippe Chauveau
Jusqu'au jour où Pierre, un beau matin, en prenant son café, et en lisant Ouest-France, apprend que la maison est à nouveau en vente.
Lorraine Fouchet
Absolument. Donc il se précipite pour l'acheter. Trop tard. Quelqu'un l'a précédé. Mais entre la vente et l'achat, la maison est libre et il arrive à la louer pour quatre jours, le temps de l'anniversaire surprise des 80 ans de sa mère, Adeline, entourée des enfants et des petits enfants.
Philippe Chauveau
Ce qui veut dire que toute la famille va remettre les pieds sur l'île de Groix. Et forcément, les souvenirs vont ressurgir.
Lorraine Fouchet
Oui, mais Pierre n'est pas le seul à avoir lu le journal. Et un accident qui date de 37 ans s'invite à la fête, c'est-à-dire que des invités non attendus ont débarquer et changer la donne. Et il y a cette idée que m'a soufflée une amie l'année dernière, on n'avait pas le droit de se réunir pour les anniversaires, surtout les anniversaires d'une grand-mère. Et au lieu de lui offrir, cette grand-mère Adeline, un plaid ou des charentaises ou un cadeau de personne âgée, il lui offre un bocal à émotions. Alors pas un bocal à poisson rouge. Ils ont retiré le poisson, mais un bocal dans lequel chacun a écrit sur un petit papier le plus beau souvenir vécu avec elle. Et elle, elle va piocher dans le bocal pour lire ces souvenirs. Mais en piochant là-dedans, il va y avoir des surprises. Le bocal va devenir un peu une boîte de Pandore.
Philippe Chauveau
Il y a des pièges parce que forcément, les souvenirs, ils peuvent être bons. Et puis on va aussi remuer des souvenirs douloureux. Il y a beaucoup de jolies choses. Il y a les relations difficiles qu'on peut connaître dans les familles. Il y a les relations aussi intergénérationnelles, parce qu'il y a la jeune Noémie qui rentre dans la vie adulte, dont la maman est décédée et dont le père a donc disparu, le fameux Paul qui est parti un beau matin. Comme souvent dans vos romans, la médecine a sa place là. En l'occurrence, Philippe, qui était le patriarche, était médecin. Pierre son fils, est lui-même médecin. Arthur, le petit fils, pourrait éventuellement devenir aussi médecin. Et là, vous faites notamment de Pierre, un médecin qui s'est retrouvé confronté au COVID et qui a fait une sorte de burn out. C'est-à-dire que vous nous montrez la fragilité du médecin. Là où on croit avoir souvent la toute puissance et un roc. Là, vous nous rappelez que ce sont des êtres comme les autres. Pourquoi est-ce important, là encore dans ce roman, de donner cette vision de la médecine fragilisée ?
Lorraine Fouchet
Je crois qu'on s'est rendu compte, d'autant plus cette dernière année, que ce ne sont pas des surhommes. Il y a le savoir. Il y a le recul qui fait qu'on ne prend pas toutes les pathologies. On prend les naissances en plein cœur parce qu'on est ravi. Mais on ne prend pas tous les décès en plein cœur parce que sinon on s'arrêterait et on ne pourrait pas continuer à soigner. Mais tout d'un coup, le métier de soignant, les médecins, les infirmières, les aides-soignantes, toutes les personnes qui concourent aux soins ont été durement ébranlées et durement sollicitées cette année. Et j'avais envie justement de parler d'eux et de parler de médecine. Je crois que c'est de tous mes livres, c'est le 23ᵉ, celui où je parle plus de médecine.
Philippe Chauveau
Voilà un vrai beau roman populaire au sens noble du terme. Une famille qui se réunit dans une maison sur une île battue par les vents. C'est une vraie réussite. C'est votre actualité, Lorraine Fouchet. Ça s'appelle À l'adresse du bonheur. Et quel joli titre inspiré d'une chanson de Jean Ferrat, A l'adresse du bonheur. C'est aux éditions Héloïse d’Ormesson. Merci beaucoup.
Lorraine Fouchet
Merci !