Des études à Sciences Po, quelques années passées en Asie dans des associations humanitaires, un premier job dans les ressources humaines, le chemin de Valentine Goby semblait tout tracé. Pourtant, c’est la littérature qui se révélera être le sésame de cette jeune femme, fille de parfumeur, née en Provence. Professeur de lettres et de théâtre, animant des ateliers, des conférences, des rencontres autour du livre, c’est en 2002 qu’elle se lance dans l’écriture avec « La note sensible ». Plusieurs fois primée...
L'île haute de Valentine Goby - Présentation - Suite
Philippe Chauveau : Bonjour Valentine Goby. Votre actualié chez Actes Sud, « Un paquebot dan les arbres », c'est votre nouveau roman je vous rappelle que vous écrivez pour la jeunesse en parallèle, d'ailleurs est la même Valentine Goby, qui écrit en littérature générale et en littérature jeunesse ? Valentine Goby : J'espère que c'est la même en exigence mais évidemment c'est pas le même regard, je peux pas regarder le monde avec les mêmes yeux quand j'écris pour les jeunes, tout simplement parce que mes expériences...
L'île haute de Valentine Goby - Portrait - Suite
Philippe Chauveau : « Un paquebot dans les arbres » très vite Valentine Goby vous nous expliquez ce qu'est ce paquebot. Mais je vais présenter les personnages, nous sommes dans un tout petit village, une petite commune. Tout le monde se retrouve autour du son de l'harmonica de Paul. Il a une famille avec trois enfants, il y a Annie, Mathilde et Jacques. Un bonheur sans histoire, qui un jour va éclater par la maladie de Paul, la tuberculose. Et là on va découvrir ce sanatorium qui ressemble à un paquebot. D'où vient-elle cette...
L'île haute de Valentine Goby - Le livre - Suite
Valentine Goby
Un paquebot dans les arbres
Présentation 2'14"Des études à Sciences Po, quelques années passées en Asie dans des associations humanitaires, un premier job dans les ressources humaines, le chemin de Valentine Goby semblait tout tracé. Pourtant, c’est la littérature qui se révélera être le sésame de cette jeune femme, fille de parfumeur, née en Provence. Professeur de lettres et de théâtre, animant des ateliers, des conférences, des rencontres autour du livre, c’est en 2002 qu’elle se lance dans l’écriture avec « La note sensible ». Plusieurs fois primée pour ses romans comme « Banquises » ou « Kinderzimmer », Valentine Goby s’est aussi fait un nom en littérature jeunesse, « Juliette Pomerol chez les angliches » ou « Le sorcier vert » font partie des dernières histoires inventées par Valentine Goby pour les plus jeunes.
L’actualité littéraire de Valentine Goby, c’est ce titre « Un paquebot dans les arbres », ce paquebot, c’est ce sanatorium construit dans une forêt et dont l’architecture années 30 fait penser à la proue d’un bateau. Aujourd’hui abandonné, le bâtiment raconte pourtant encore l’histoire de ses pensionnaires et notamment les parents de Mathilde, l’héroïne de ce livre. Mathilde connait une enfance heureuse, ses parents tiennent un bistrot dans une petite ville des années 50. Mais la maladie fait vaciller ce bonheur trop tranquille et le père de Mathilde ne jouera plus d’harmonica. La tuberculose, considérée alors comme tabou, va isoler Mathilde et ses proches, ils deviennent des parias. Dans l’ambiance nostalgiques des années 50, Valentine Goby nous offre un nouveau roman tout en finesse et en émotion sans jamais tomber dans le pathos. Mathilde encaisse les coups mais de la petite fille à la jeune adulte, elle veut avancer, grandir et les coups du sort la rendront plus forte. Un roman vibrant et violent à la fois, une écriture maîtrisée et une construction avisée qui prouvent une fois de plus la place que tient Valentine Goby dans la littérature française contemporaine. Véritable pépite de la rentrée littéraire, « Un paquebot dans les arbres » de Valentine Goby est publié chez Actes Sud
Des études à Sciences Po, quelques années passées en Asie dans des associations humanitaires, un premier job dans les ressources humaines, le chemin de Valentine Goby semblait tout tracé. Pourtant, c’est la littérature qui se révélera être le sésame de cette jeune femme, fille de parfumeur, née en Provence. Professeur de lettres et de théâtre, animant des ateliers, des conférences, des rencontres autour du livre, c’est en 2002 qu’elle se lance dans l’écriture avec « La note sensible ». Plusieurs fois primée pour ses romans comme « Banquises » ou « Kinderzimmer », Valentine Goby s’est aussi fait un nom en littérature jeunesse, « Juliette Pomerol chez les angliches » ou « Le sorcier vert » font partie des dernières histoires inventées par Valentine Goby pour les plus jeunes.
L’actualité littéraire de Valentine Goby, c’est ce titre « Un paquebot dans les arbres », ce paquebot, c’est ce sanatorium construit dans une forêt et dont l’architecture années 30 fait penser à la proue d’un bateau. Aujourd’hui abandonné, le bâtiment raconte pourtant encore l’histoire de ses pensionnaires et notamment les parents de Mathilde, l’héroïne de ce livre. Mathilde connait une enfance heureuse, ses parents tiennent un bistrot dans une petite ville des années 50. Mais la maladie fait vaciller ce bonheur trop tranquille et le père de Mathilde ne jouera plus d’harmonica. La tuberculose, considérée alors comme tabou, va isoler Mathilde et ses proches, ils deviennent des parias. Dans l’ambiance nostalgiques des années 50, Valentine Goby nous offre un nouveau roman tout en finesse et en émotion sans jamais tomber dans le pathos. Mathilde encaisse les coups mais de la petite fille à la jeune adulte, elle veut avancer, grandir et les coups du sort la rendront plus forte. Un roman vibrant et violent à la fois, une écriture maîtrisée et une construction avisée qui prouvent une fois de plus la place que tient Valentine Goby dans la littérature française contemporaine. Véritable pépite de la rentrée littéraire, « Un paquebot dans les arbres » de Valentine Goby est publié chez Actes Sud
Valentine Goby
Un paquebot dans les arbres
Portrait 6'42"Philippe Chauveau : Bonjour Valentine Goby. Votre actualié chez Actes Sud, « Un paquebot dan les arbres », c'est votre nouveau roman je vous rappelle que vous écrivez pour la jeunesse en parallèle, d'ailleurs est la même Valentine Goby, qui écrit en littérature générale et en littérature jeunesse ?
Valentine Goby : J'espère que c'est la même en exigence mais évidemment c'est pas le même regard, je peux pas regarder le monde avec les mêmes yeux quand j'écris pour les jeunes, tout simplement parce que mes expériences de vie ne sont pas les mêmes.
Philippe Chauveau : Le regard sur le monde, le regard sur les autres, c'est quelque chose qui vous a toujours fait avancer. Je vais évoquer votre parcours en Asie, parce que vous avez appartenu à des associations caritatives, etc... Quel était la motivation, c'était justement cette envie d'aller voir ailleurs, cette envie de se rendre utile, pourquoi partir à l'autre bout du monde ?
Valentine Goby : Moi j'ai pas grandis dans un environnement intellectuel, je me suis trouvée à Science Po, entouré de livres, de gens qui pensent. J'ai grandis dans un endroit où l'on apprend par l'expérience directe. Je suis arrivée à Paris dans l'optique d'apprendre plus de « culture ». Donc partir dans l'humanitaire, c'est essayé de me confronter à toutes ces choses, comme la sociologie, l'Histoire, la politique, l'économie. Ça c'était au milieu de mes études. Quand je suis revenue, je pense que j'étais une personne plus complète. Mais encore aujourd'hui, une implication concrète et physique, c'est que je continus à chercher très fort, dans le monde, dans la vie.
Philippe Chauveau : Comment avez-vous fait le premier pas, vers les auteurs, la littérature ?
Valentine Goby : Ce sont mes profs qui m'ont beaucoup aiguillé, et j'ai lu des livres sous les conseils de professeurs qui sont magnifiques.
Philippe Chauveau : Même si l'expression est un peu formel, avez-vous eu l'impression au fil des romans, de construire une œuvre ? Parmi tous les livres que vous avez écrit il y a un fil rouge, commun entre vos livres..
Valentine Goby : Ce qui m'intéresse dans ces histoires, c'est le caractère intemporel. On peut se projeter dans toutes ces histoires, en toute humanité car ce sont des gens qui ont résisté à la fatalité.
Est-ce que j'ai l'impression de construire une œuvre ? En ayant quand même quelques livres derrière moi, j'ai le sentiment qu'il y a un chemin cohérent qui s'est construit. C'était pas un projet conscient, mais c'est souvent après avoir écrit que je sais un petit peu ce que j'ai entrepris. Mais oui, ca commence à dessiner quelque chose, une forme qui a sa propre cohérence.
Philippe Chauveau : Vos actualités Valentine Goby, chez Actes Sud, « Un paquebot dans les arbres ».
Philippe Chauveau : Bonjour Valentine Goby. Votre actualié chez Actes Sud, « Un paquebot dan les arbres », c'est votre nouveau roman je vous rappelle que vous écrivez pour la jeunesse en parallèle, d'ailleurs est la même Valentine Goby, qui écrit en littérature générale et en littérature jeunesse ?
Valentine Goby : J'espère que c'est la même en exigence mais évidemment c'est pas le même regard, je peux pas regarder le monde avec les mêmes yeux quand j'écris pour les jeunes, tout simplement parce que mes expériences de vie ne sont pas les mêmes.
Philippe Chauveau : Le regard sur le monde, le regard sur les autres, c'est quelque chose qui vous a toujours fait avancer. Je vais évoquer votre parcours en Asie, parce que vous avez appartenu à des associations caritatives, etc... Quel était la motivation, c'était justement cette envie d'aller voir ailleurs, cette envie de se rendre utile, pourquoi partir à l'autre bout du monde ?
Valentine Goby : Moi j'ai pas grandis dans un environnement intellectuel, je me suis trouvée à Science Po, entouré de livres, de gens qui pensent. J'ai grandis dans un endroit où l'on apprend par l'expérience directe. Je suis arrivée à Paris dans l'optique d'apprendre plus de « culture ». Donc partir dans l'humanitaire, c'est essayé de me confronter à toutes ces choses, comme la sociologie, l'Histoire, la politique, l'économie. Ça c'était au milieu de mes études. Quand je suis revenue, je pense que j'étais une personne plus complète. Mais encore aujourd'hui, une implication concrète et physique, c'est que je continus à chercher très fort, dans le monde, dans la vie.
Philippe Chauveau : Comment avez-vous fait le premier pas, vers les auteurs, la littérature ?
Valentine Goby : Ce sont mes profs qui m'ont beaucoup aiguillé, et j'ai lu des livres sous les conseils de professeurs qui sont magnifiques.
Philippe Chauveau : Même si l'expression est un peu formel, avez-vous eu l'impression au fil des romans, de construire une œuvre ? Parmi tous les livres que vous avez écrit il y a un fil rouge, commun entre vos livres..
Valentine Goby : Ce qui m'intéresse dans ces histoires, c'est le caractère intemporel. On peut se projeter dans toutes ces histoires, en toute humanité car ce sont des gens qui ont résisté à la fatalité.
Est-ce que j'ai l'impression de construire une œuvre ? En ayant quand même quelques livres derrière moi, j'ai le sentiment qu'il y a un chemin cohérent qui s'est construit. C'était pas un projet conscient, mais c'est souvent après avoir écrit que je sais un petit peu ce que j'ai entrepris. Mais oui, ca commence à dessiner quelque chose, une forme qui a sa propre cohérence.
Philippe Chauveau : Vos actualités Valentine Goby, chez Actes Sud, « Un paquebot dans les arbres ».
Valentine Goby
Un paquebot dans les arbres
Le livre 8'23"Philippe Chauveau : « Un paquebot dans les arbres » très vite Valentine Goby vous nous expliquez ce qu'est ce paquebot. Mais je vais présenter les personnages, nous sommes dans un tout petit village, une petite commune. Tout le monde se retrouve autour du son de l'harmonica de Paul. Il a une famille avec trois enfants, il y a Annie, Mathilde et Jacques. Un bonheur sans histoire, qui un jour va éclater par la maladie de Paul, la tuberculose. Et là on va découvrir ce sanatorium qui ressemble à un paquebot. D'où vient-elle cette histoire dans les années 50 ?
Valentine Goby : Elle vient d'une rencontre. Une rencontre avec des gens faite un peu par hasard. J'ai rencontré une femme dans un diner, qui s'est mis à parler d'un lieu incroyable, qui était ce sanatorium. Et donc je me suis dit que c'était pas si loin de Paris, moi je suis en région parisienne, et donc je suis allée voir. Et j'ai contacté cette dame, en lui disant qu'elle aimerait peut être venir avec moi.
La scène d'ouverture du livre qui est cette promenade, un peu mélancolique et déchirante, je l'ai faite avec elle, et à ce moment les souvenirs d'enfance ont ressurgit avec beaucoup d’acuité.
En sortant de ce lieu là on est sorti très secoué.
Philippe Chauveau : Tous le monde peut trouver résonance dans cette histoire, dans ce roman car c'est l'histoire d'une famille., où tout se passe bien. Mais la maladie arrive, ce qui va les isoler. Ce sont les deux parents qui vont être victimes de cette maladie, et qui vont partir dans ce sanatorium, et on va suivre Mathilde pendant plusieurs années, qui va se révéler d'être une femme forte. Et elle ne peut pas faire autrement.
Valentine Goby : Mathilde peut tout à fait faire autrement. Elle est placée dans une famille d'accueil, et en soi elle pourrait se dire « je construis ce que je peux avec ce que j'ai ». Elle pourrait très bien penser à elle, elle est en pleine adolescence, se construire une identité, un avenir.
Par ce choix qu'elle fait au final, c'est elle qui devient chef de famille, elle se fait remarquer par son père, qui est dépendant d'elle. Par cette tragédie, elle voit une autre manière de renouer une relation avec ses parents, qui est évidente soudain.
Philippe Chauveau : Merci pour votre enthousiasme pour lequel vous parlez de votre travail et de votre écriture, merci pour ce roman qui est une pépite pour cette rentrée littéraire.
Ça s'appelle « Un paquebot dans les arbres », et vous êtes publié chez Actes Sud, merci.
Philippe Chauveau : « Un paquebot dans les arbres » très vite Valentine Goby vous nous expliquez ce qu'est ce paquebot. Mais je vais présenter les personnages, nous sommes dans un tout petit village, une petite commune. Tout le monde se retrouve autour du son de l'harmonica de Paul. Il a une famille avec trois enfants, il y a Annie, Mathilde et Jacques. Un bonheur sans histoire, qui un jour va éclater par la maladie de Paul, la tuberculose. Et là on va découvrir ce sanatorium qui ressemble à un paquebot. D'où vient-elle cette histoire dans les années 50 ?
Valentine Goby : Elle vient d'une rencontre. Une rencontre avec des gens faite un peu par hasard. J'ai rencontré une femme dans un diner, qui s'est mis à parler d'un lieu incroyable, qui était ce sanatorium. Et donc je me suis dit que c'était pas si loin de Paris, moi je suis en région parisienne, et donc je suis allée voir. Et j'ai contacté cette dame, en lui disant qu'elle aimerait peut être venir avec moi.
La scène d'ouverture du livre qui est cette promenade, un peu mélancolique et déchirante, je l'ai faite avec elle, et à ce moment les souvenirs d'enfance ont ressurgit avec beaucoup d’acuité.
En sortant de ce lieu là on est sorti très secoué.
Philippe Chauveau : Tous le monde peut trouver résonance dans cette histoire, dans ce roman car c'est l'histoire d'une famille., où tout se passe bien. Mais la maladie arrive, ce qui va les isoler. Ce sont les deux parents qui vont être victimes de cette maladie, et qui vont partir dans ce sanatorium, et on va suivre Mathilde pendant plusieurs années, qui va se révéler d'être une femme forte. Et elle ne peut pas faire autrement.
Valentine Goby : Mathilde peut tout à fait faire autrement. Elle est placée dans une famille d'accueil, et en soi elle pourrait se dire « je construis ce que je peux avec ce que j'ai ». Elle pourrait très bien penser à elle, elle est en pleine adolescence, se construire une identité, un avenir.
Par ce choix qu'elle fait au final, c'est elle qui devient chef de famille, elle se fait remarquer par son père, qui est dépendant d'elle. Par cette tragédie, elle voit une autre manière de renouer une relation avec ses parents, qui est évidente soudain.
Philippe Chauveau : Merci pour votre enthousiasme pour lequel vous parlez de votre travail et de votre écriture, merci pour ce roman qui est une pépite pour cette rentrée littéraire.
Ça s'appelle « Un paquebot dans les arbres », et vous êtes publié chez Actes Sud, merci.