En 2013, Romain Puértolas avait fait la joie des lecteurs et des libraires avec son premier roman « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire IKEA » vendu à plus de 500 000 exemplaires et traduit en 35 langues. Un « feel good book », un livre qui fait du bien comme le qualifient certains critiques, parfois avec un peu de mépris. Mais le sourire des lecteurs lors des rencontres en librairies ou sur les salons restent pour Romain Puértolas la plus belle des récompenses.Mais après un tel...
Souvenirs d'auteurs... de Romain Puértolas - Présentation - Suite
Philippe Chauveau : Bonjour Romain Puértolas, merci d'avoir accepté notre invitation, c'était un défi ! C'est toujours difficile le deuxième roman surtout quand le premier est un véritable phénomène, combien de vente pour le « Fakir » ?Romain Puértolas :En France, trois cent mille et deux cent mille à l'étranger.Philippe Chauveau :Une trentaine de traduction, le projet du film qui suit son cour, donc premier roman, succès vertigineux alors justement est-ce que ça été difficile de passer le cap de ce premier roman,...
Souvenirs d'auteurs... de Romain Puértolas - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Alors Romain Puértolas, il y avait eu « L'extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea » aujourd'hui voici « La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel »Pourquoi des titres toujours aussi long, c'est simplement pour faire pester les journalistes ? Romain Puértolas :Oui c'est marrant, à la fin les gens disent même « Le fakir » là je sais pas ce qu'ils diront « La petite fille », non c'est toujours pour m'évader, pour partir dans ce monde...
Souvenirs d'auteurs... de Romain Puértolas - Le livre - Suite
Romain Puértolas
La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel
Présentation 1'48En 2013, Romain Puértolas avait fait la joie des lecteurs et des libraires avec son premier roman « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire IKEA » vendu à plus de 500 000 exemplaires et traduit en 35 langues.
Un « feel good book », un livre qui fait du bien comme le qualifient certains critiques, parfois avec un peu de mépris. Mais le sourire des lecteurs lors des rencontres en librairies ou sur les salons restent pour Romain Puértolas la plus belle des récompenses.
Mais après un tel succès, comment rebondir, comment trouver une nouvelle histoire qui recueille elle aussi les suffrages ? C'est le pari de Romain Puértolas en ce début d'année 2015.
Un titre à rallonge encore « La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel ». Une jeune femme bloquée dans un aéroport à cause d'un volcan, une enfant malade, seule dans un hôpital à deux pas du désert,
un contrôleur aérien et un coiffeur acariâtre. Voilà le point de départ de cette histoire qui se lit comme un conte pour, au final, interroger le lecteur, le chambouler, l'interpeller.
On retrouve l'écriture vive, alerte, drôle de Romain Puértolas avec des personnages truculents et des situations cocasses mais on apprécie aussi dans ce nouveau titre le côté plus grave, la fragilité des êtres, la sensibilité du texte où l'émotion le dispute à l'humour.
Alors, Romain Puértolas a t'il réussi le pari du 2ème roman ? Pour ma part, je réponds oui sans hésiter et je vous invite à embarquer vous aussi sur ce nuage.
« La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel » est publié aux éditions Le Dilettante. Romain Puértolas est sur WTC.
En 2013, Romain Puértolas avait fait la joie des lecteurs et des libraires avec son premier roman « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire IKEA » vendu à plus de 500 000 exemplaires et traduit en 35 langues.
Un « feel good book », un livre qui fait du bien comme le qualifient certains critiques, parfois avec un peu de mépris. Mais le sourire des lecteurs lors des rencontres en librairies ou sur les salons restent pour Romain Puértolas la plus belle des récompenses.
Mais après un tel succès, comment rebondir, comment trouver une nouvelle histoire qui recueille elle aussi les suffrages ? C'est le pari de Romain Puértolas en ce début d'année 2015.
Un titre à rallonge encore « La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel ». Une jeune femme bloquée dans un aéroport à cause d'un volcan, une enfant malade, seule dans un hôpital à deux pas du désert,
un contrôleur aérien et un coiffeur acariâtre. Voilà le point de départ de cette histoire qui se lit comme un conte pour, au final, interroger le lecteur, le chambouler, l'interpeller.
On retrouve l'écriture vive, alerte, drôle de Romain Puértolas avec des personnages truculents et des situations cocasses mais on apprécie aussi dans ce nouveau titre le côté plus grave, la fragilité des êtres, la sensibilité du texte où l'émotion le dispute à l'humour.
Alors, Romain Puértolas a t'il réussi le pari du 2ème roman ? Pour ma part, je réponds oui sans hésiter et je vous invite à embarquer vous aussi sur ce nuage.
« La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel » est publié aux éditions Le Dilettante. Romain Puértolas est sur WTC.
Romain Puértolas
La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel
Portrait 5'19Bonjour Romain Puértolas, merci d'avoir accepté notre invitation, c'était un défi ! C'est toujours difficile le deuxième roman surtout quand le premier est un véritable phénomène, combien de vente pour le « Fakir » ?
En France, trois cent mille et deux cent mille à l'étranger.
Une trentaine de traduction, le projet du film qui suit son cour, donc premier roman, succès vertigineux alors justement est-ce que ça été difficile de passer le cap de ce premier roman, comment avez vous vécu tous ça ?
Je savais pas qu'il y avait un cap, parce que j'ai jamais été dans le milieu de l'édition même si j'écris depuis très longtemps et en fait j'ai écris ce deuxième livre juste avant la sortie du « Fakir » en France et j'ai eu un an pour le peaufiner.
Donc non j'ai pas eu cette peur de la page blanche, moi c'est plutôt le contraire parce que je continu à être très prolifique, voir trop, donc c'est plutôt la peur de la page noire.
Si vous deviez ne garder qu'une seule image de cette année 2014, quel est pour vous le souvenir le plus marquant ?
Le souvenir le plus marquant c'est tous les jours, les rencontres avec mes lecteurs et puis mon incursion dans ce monde là et maintenant de vivre de mes histoires.
On l'avait vu avec le « Fakir » c'est le cas aussi avec « La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel ». Ce sont des histoires qu'on a envie de raconter, de lire à haute voix comme des contes. Alors est-ce que ça vient de l'enfance, on vous lisait des histoires ?
Oui peut-être, mon père me racontait des histoires, le samedi matin , le dimanche matin, il me racontait une histoire quand je me levais, et pareil pour me coucher.
Quel lecteur êtes-vous, quels sont les auteurs classiques, contemporains que vous aimez retrouver et cherchez-vous des auteurs qui sont comme vous, des Zébulons de la littérature qui inventent des mondes.
Je suis très éclectique au niveau de la littérature, je peux lire des choses très contemporaines, des choses très classique, je lis beaucoup de littérature étrangère que ce soit japonaise, espagnole, allemande, anglophone
Et j'essaie de trouver des titres qui me font sortir de la normalité, je lis pas de livres dans lesquels il ne se passe rien, justement je mise plus sur le fond que sur la forme.
Avez-vous peur du quotidien, trouvez-vous que la vie est trop terne ? D'où peut-être le besoin de l'ensoleiller par vos romans ?
Peut-être … Oui, c'est vrai que dans la vie de tous les jours, il y a la routine, on vit pas des aventures fantastiques, j'en ai vécu une avec le « Fakir » mais c'est pour ça qu'on va au cinéma, c'est pour ça qu'on lit des livres
C'est parce qu'il y a le besoin de vivre des aventures extra-ordinaires. Et c'est pour ça que j'écris sans dire que ma vie est banal ou pas bien, au contraire je suis très heureux dans ma vie.
Continuez-vous à écrire sur vos vêtements ?
Je continu à écrire sur mon téléphone portable, et sur des post-it, des milliers de papiers, j'écris partout …
Et le fait d'avoir d'autres écritures en cours, c'est un moyen d'éviter la pression de la sortie du livre ? Parce que là ce sont les premiers jour de vie du livre, vous aller être sollicité, il y a une forte attente des lecteurs, ça peut mettre la pression
Je fais pas ça pour me préserver, je fais ça par nécessité d'écrire, j'ai envie de vivre cette autre vie, j'en ai besoin et donc je la vis et donc j'écris forcément.
Votre actualité Romain Puértolas, votre nouveau roman « La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel » et vous êtes publié aux éditions Le Dilettante.
Philippe Chauveau :
Bonjour Romain Puértolas, merci d'avoir accepté notre invitation, c'était un défi ! C'est toujours difficile le deuxième roman surtout quand le premier est un véritable phénomène, combien de vente pour le « Fakir » ?
Romain Puértolas :
En France, trois cent mille et deux cent mille à l'étranger.
Philippe Chauveau :
Une trentaine de traduction, le projet du film qui suit son cour, donc premier roman, succès vertigineux alors justement est-ce que ça été difficile de passer le cap de ce premier roman, comment avez vous vécu tous ça ?
Romain Puértolas :
Je savais pas qu'il y avait un cap, parce que j'ai jamais été dans le milieu de l'édition même si j'écris depuis très longtemps et en fait j'ai écris ce deuxième livre juste avant la sortie du « Fakir » en France et j'ai eu un an pour le peaufiner.
Donc non j'ai pas eu cette peur de la page blanche, moi c'est plutôt le contraire parce que je continu à être très prolifique, voir trop, donc c'est plutôt la peur de la page noire.
Philippe Chauveau :
Si vous deviez ne garder qu'une seule image de cette année 2014, quel est pour vous le souvenir le plus marquant ?
Romain Puértolas :
Le souvenir le plus marquant c'est tous les jours, les rencontres avec mes lecteurs et puis mon incursion dans ce monde là et maintenant de vivre de mes histoires.
Philippe Chauveau :
On l'avait vu avec le « Fakir » c'est le cas aussi avec « La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel ». Ce sont des histoires qu'on a envie de raconter, de lire à haute voix comme des contes. Alors est-ce que ça vient de l'enfance, on vous lisait des histoires ?
Romain Puértolas :
Oui peut-être, mon père me racontait des histoires, le samedi matin , le dimanche matin, il me racontait une histoire quand je me levais, et pareil pour me coucher.
Philippe Chauveau :
Quel lecteur êtes-vous, quels sont les auteurs classiques, contemporains que vous aimez retrouver et cherchez-vous des auteurs qui sont comme vous, des Zébulons de la littérature qui inventent des mondes.
Romain Puértolas :
Je suis très éclectique au niveau de la littérature, je peux lire des choses très contemporaines, des choses très classique, je lis beaucoup de littérature étrangère que ce soit japonaise, espagnole, allemande, anglophone
Et j'essais de trouver des titres qui me font sortir de la normalité, je lis pas de livres dans lesquels il ne se passe rien, justement je mise plus sur le fond que sur la forme.
Philippe Chauveau :
Avez-vous peur du quotidien, trouvez-vous que la vie est trop terne ? D'où peut-être le besoin de l'ensoleiller par vos romans ?
Romains Puértolas :
Peut-être … Oui, c'est vrai que dans la vie de tous les jours, il y a la routine, on vit pas des aventures fantastiques, j'en ai vécu une avec le « Fakir » mais c'est pour ça qu'on va au cinéma, c'est pour ça qu'on lit des livres
C'est parce qu'il y a le besoin de vivre des aventures extra-ordinaires. Et c'est pour ça que j'écris sans dire que ma vie est banal ou pas bien, au contraire je suis très heureux dans ma vie.
Philippe Chauveau :
Continuez-vous à écrire sur vos vêtements ?
Romain Puértolas :
Je continu à écrire sur mon téléphone portable, et sur des post-it, des milliers de papiers, j'écris partout …
Philippe Chauveau :
Et le fait d'avoir d'autres écritures en cours, c'est un moyen d'éviter la pression de la sortie du livre ? Parce que là ce sont les premiers jour de vie du livre, vous aller être sollicité, il y a une forte attente des lecteurs, ça peut mettre la pression
Romain Puértolas :
Je fais pas ça pour me préserver, je fais ça par nécessité d'écrire, j'ai envie de vivre cette autre vie, j'en ai besoin et donc je la vis et donc j'écris forcément.
Philippe Chauveau :
Votre actualité Romain Puértolas, votre nouveau roman « La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel » et vous êtes publié aux éditions Le Dilettante.
Romain Puértolas
La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel
Le livre 5'28Alors Romain Puértolas, il y avait eu « L'extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea » aujourd'hui voici « La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel »
Pourquoi des titres toujours aussi long, c'est simplement pour faire pester les journalistes ?
Oui c'est marrant, à la fin les gens disent même « Le fakir » là je sais pas ce qu'ils diront « La petite fille », non c'est toujours pour m'évader, pour partir dans ce monde merveilleux, moi je m'émerveille déjà d'un titre,
Et ça me rappelle le contes, l'histoire de l'homme qui avait fait ça et était parti en voyage, il y a beaucoup de contes d'enfants qui ont ce format là de titre et j'aime beaucoup ça.
C'est votre marque de fabrique, alors on va découvrir un contrôleur aérien, il s'appelle Monsieur Machin, il s'en va chez son coiffeur, il va lui raconter une drôle d'histoire, celle d'une jeune femme qui s'appelle Providence, ce qui n'est déjà pas banal
Qui a un orteil supplémentaire ce qui n'est pas banal non plus, et il y a une histoire avec une petite fille qui elle est dans un hôpital de l'autre coté de la méditerranée, d'où vient elle cette histoire ?
C'est des choses qui me viennent comme ça, c'est pour ça que j'écris toujours sur mon téléphone portable, par exemple là vous parlez des orteils, toute ma vie j'ai observé, j'observe beaucoup les gens dans la rue
Et j'ai chercher des personnes avec six orteils, j'en ai jamais rencontré. Et un jour en me baladant avec ma famille, dans le bus j'ai vu une petite fille en sandalette et qui avait six orteils à un seul pied et voilà une caractéristique de Providence est née.
Alors Providence doit absolument prendre l 'avion pour rejoindre cette petite fille qui est gravement malade mais un méchant volcan a décidé d'empêcher le trafic aérien, c'est un petit peu le point de départ de l'histoire.
Si l'on compare avec le « Fakir » qui était vraiment orienté humour j'ai l'impression que celui-ci est un peu plus grave. On s'amuse beaucoup, il y a des passages très drôle mais l'intrigue est quand même beaucoup plus grave.
Oui je suis d'accord, je voulais quelque chose peut-être d'un peu plus profond, jouer plus sur les émotions que sur le « Fakir » et c'est pour ça qu'il y a le fil conducteur qui est cette maladie et cet amour inconditionnel de cette mère,
qui est une mère adoptive et qui va aller chercher la petite fille. Je voulais jouer avec tout ça, mais je ne voulais pas que ça reste une histoire dramatique, je voulais l'envelopper dans un bonbon comme je fais toujours.
Là où vous nous emmener dans un monde surréaliste, Providence va réussir à s'envoler malgré le fameux volcan et au cours de son vol elle va faire des rencontres étonnantes, elle va rencontrer les grands de la planète et il y a quelques petites piques
Il y a certains personnages bien connus que vous égratignez comme notre Président.
Oui, je me suis amusé avec notre président mais je me suis aussi amusé avec le président des États-Unis, de la Russie. J'aime bien avoir des références très contemporaines et je voulais garder ce ton d'humour et faire voir que je moque de toutes les nationalités
Je me moque aussi beaucoup de la mienne.
Ce livre là vous ressemble-il davantage que le « Fakir » ?
Je suis très présent, mais comme j'étais très présent dans le « Fakir » donc on peut dire que ce sont des reflets de moi.
Bien que ce soit différent ?
Oui, je voulais quelque chose de différent tout en restant moi même, les premiers retours de lectures m'ont conforté dans ce sens, on me disais que c'était plus profond, plus poétique, mais en même temps on te reconnaît quand on voit les personnages.
Je suis content d'avoir fait quelque chose de différent tout en restant moi-même.
En tout cas on vous souhaite le même succès que pour le « Fakir » Romain Puértolas, alors je vais reprendre le titre dans son intégralité « La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel », publié aux éditions Le Dilettante, merci beaucoup.
Merci à vous.
Philippe Chauveau :
Alors Romain Puértolas, il y avait eu « L'extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea » aujourd'hui voici « La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel »
Pourquoi des titres toujours aussi long, c'est simplement pour faire pester les journalistes ?
Romain Puértolas :
Oui c'est marrant, à la fin les gens disent même « Le fakir » là je sais pas ce qu'ils diront « La petite fille », non c'est toujours pour m'évader, pour partir dans ce monde merveilleux, moi je m'émerveille déjà d'un titre,
Et ça me rappelle le contes, l'histoire de l'homme qui avait fait ça et était parti en voyage, il y a beaucoup de contes d'enfants qui ont ce format là de titre et j'aime beaucoup ça.
Philippe Chauveau :
C'est votre marque de fabrique, alors on va découvrir un contrôleur aérien, il s'appelle Monsieur Machin, il s'en va chez son coiffeur, il va lui raconter une drôle d'histoire, celle d'une jeune femme qui s'appelle Providence, ce qui n'est déjà pas banal
Qui a un orteil supplémentaire ce qui n'est pas banal non plus, et il y a une histoire avec une petite fille qui elle est dans un hôpital de l'autre coté de la méditerranée, d'où vient elle cette histoire ?
Romain Puértolas :
C'est des choses qui me viennent comme ça, c'est pour ça que j'écris toujours sur mon téléphone portable, par exemple là vous parlez des orteils, toute ma vie j'ai observé, j'observe beaucoup les gens dans la rue
Et j'ai chercher des personnes avec six orteils, j'en ai jamais rencontré. Et un jour en me baladant avec ma famille, dans le bus j'ai vu une petite fille en sandalette et qui avait six orteils à un seul pied et voilà une caractéristique de Providence est née.
Philippe Chauveau :
Alors Providence doit absolument prendre l 'avion pour rejoindre cette petite fille qui est gravement malade mais un méchant volcan a décidé d'empêcher le trafic aérien, c'est un petit peu le point de départ de l'histoire.
Si l'on compare avec le « Fakir » qui était vraiment orienté humour j'ai l'impression que celui-ci est un peu plus grave. On s'amuse beaucoup, il y a des passages très drôle mais l'intrigue est quand même beaucoup plus grave.
Romain Puértolas :
Oui je suis d'accord, je voulais quelque chose peut-être d'un peu plus profond, jouer plus sur les émotions que sur le « Fakir » et c'est pour ça qu'il y a le fil conducteur qui est cette maladie et cet amour inconditionnel de cette mère,
qui est une mère adoptive et qui va aller chercher la petite fille. Je voulais jouer avec tout ça, mais je ne voulais pas que ça reste une histoire dramatique, je voulais l'envelopper dans un bonbon comme je fais toujours.
Philippe Chauveau :
Là où vous nous emmener dans un monde surréaliste, Providence va réussir à s'envoler malgré le fameux volcan et au cours de son vol elle va faire des rencontres étonnantes, elle va rencontrer les grands de la planète et il y a quelques petites piques
Il y a certains personnages bien connus que vous égratignez comme notre Président.
Romain Puértolas :
Oui, je me suis amusé avec notre président mais je me suis aussi amusé avec le président des États-Unis, de la Russie. J'aime bien avoir des références très contemporaines et je voulais garder ce ton d'humour et faire voir que je moque de toutes les nationalités
Je me moque aussi beaucoup de la mienne.
Philippe Chauveau :
Ce livre là vous ressemble-il davantage que le « Fakir » ?
Romain Puértolas :
Je suis très présent, mais comme j'étais très présent dans le « Fakir » donc on peut dire que ce sont des reflets de moi.
Philippe Chauveau :
Bien que ce soit différent ?
Romain Puértolas :
Oui, je voulais quelque chose de différent tout en restant moi même, les premiers retours de lectures m'ont conforté dans ce sens, on me disais que c'était plus profond, plus poétique, mais en même temps on te reconnaît quand on voit les personnages.
Je suis content d'avoir fait quelque chose de différent tout en restant moi-même.
Philippe Chauveau :
En tout cas on vous souhaite le même succès que pour le « Fakir » Romain Puértolas, alors je vais reprendre le titre dans son intégralité « La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel », publié aux éditions Le Dilettante, merci beaucoup.
Romain Puértolas :
Merci à vous.