Maud Tabachnik

Maud Tabachnik

Ciel de cendres

Le livre 3'48
Maud Tabachnik, « Ciel de cendres » chez Albin Michel, c’est votre nouveau roman. Comment est née cette histoire ?

En 2006, il y a eu la commémoration à Paris du 80ème anniversaire de Simon Petlioura, en héros nationaliste ukrainien, ça m’a énervée, et je me suis dit, il faut que j’indique ce qu’est ce Simon Petlioura, ce qu’il a fait, les dizaines de milliers de gens qu’il a tués, c’était un héros nationaliste ukrainien mais c’était aussi un assassin. C’est parti de là.
Et puis les personnages, comme d’habitude, se sont imposés à moi. Je ne sais jamais ce que je vais écrire, j’ai un sujet, je veux parler de quelque chose, et à ce moment-là les personnages arrivent.

Nous sommes donc en Ukraine, au milieu des années 80, avec trois personnages principaux : Vladimir, Charles et Yvan, vous pouvez nous présenter brièvement ces trois personnages très différents ?

Vladimir est le fils d’un commissaire politique, donc d’un tueur politique, qui dit commissaire politique à cette époque, c’est un tueur. Au départ, c’est pas un garçon mauvais, il évolue tellement dans un univers criminogène que le crime lui apparaît comme quelque chose de normal. Le deuxième c’est Charles, un français, petit-fils d’ukrainiens déportés, ils sont venus se réfugier en France pour échapper aux pogroms d’Ukraine, ils se sont faits prendre pendant la guerre ; ça pourrait une partie de mon histoire. Il y a le troisième, Yvan, qui est mon petit préféré il faut bien le dire, qui est un homme d’une grande naïveté, qui est bon, intrinsèquement bon ; moi qui ne crois pas beaucoup à la bonté, là c’est vrai, c’est un homme qui est bon, qui est naïf, qui est fort, et qui bien sûr, comme tous ces gens-là, s’en prend plein la tête. Je suis beaucoup plus proche du destin de Charles, c’est davantage mon histoire, à beaucoup de points de vue, mais Yvan, je l’aime d’amour, je l’aime comme il est, en plus c’est la victime désignée, c’est le bouc émissaire, on l’accuse, il ne peut pas se défendre, il n’a pas ce qu’il faut pour se défendre et moi le bouc émissaire, j’en connais un rayon !

Vos trois personnages principaux, Vladimir, Charles et Yvan ne se connaissent pas, mais il convergent tous vers le même point, cette ville d’Ukraine nommée Tchernobyl, que représente pour vous Tchernobyl ?

Tchernobyl, c’est un des derniers drames, une des dernières grandes catastrophes du 20ème siècle. Toujours maintenant, il y a toute une partie de cette région qui est mortelle. Et faire ça à notre terre, c’était violent, en plus il y a eu le mensonge d’état, il y a eu le sacrifice des gars qu’on a envoyés pour éteindre l’incendie, c’est un crime d’état.

Que ce soit pour le passé de vos personnages principaux, que ce soit pour dépeindre l’union Soviétique de la Perestroïka, ou les évènements de Tchernobyl, vous avez beaucoup travaillé, beaucoup de recherches sans doute ?

Autant je suis romancière dans l’âme, je laisse partir l’imagination, autant dès qu’il y a un cadre historique, pour moi, il doit être verrouillé. Je ne veux pas faire d’erreurs là-dessus, la fiction c’est une chose, autour, il faut que ce soit sérieux ; quand je donne des chiffres, des dates, des faits, ils sont vérifiés, revérifiés.

« Ciel de cendres » chez Albin Michel.
Maud Tabachnik, merci de nous avoir reçus pour Web Tv Culture.
Maud Tabachnik, « Ciel de cendres » chez Albin Michel, c’est votre nouveau roman. Comment est née cette histoire ?

En 2006, il y a eu la commémoration à Paris du 80ème anniversaire de Simon Petlioura, en héros nationaliste ukrainien, ça m’a énervée, et je me suis dit, il faut que j’indique ce qu’est ce Simon Petlioura, ce qu’il a fait, les dizaines de milliers de gens qu’il a tués, c’était un héros nationaliste ukrainien mais c’était aussi un assassin. C’est parti de là.
Et puis les personnages, comme d’habitude, se sont imposés à moi. Je ne sais jamais ce que je vais écrire, j’ai un sujet, je veux parler de quelque chose, et à ce moment-là les personnages arrivent.

Nous sommes donc en Ukraine, au milieu des années 80, avec trois personnages principaux : Vladimir, Charles et Yvan, vous pouvez nous présenter brièvement ces trois personnages très différents ?

Vladimir est le fils d’un commissaire politique, donc d’un tueur politique, qui dit commissaire politique à cette époque, c’est un tueur. Au départ, c’est pas un garçon mauvais, il évolue tellement dans un univers criminogène que le crime lui apparaît comme quelque chose de normal. Le deuxième c’est Charles, un français, petit-fils d’ukrainiens déportés, ils sont venus se réfugier en France pour échapper aux pogroms d’Ukraine, ils se sont faits prendre pendant la guerre ; ça pourrait une partie de mon histoire. Il y a le troisième, Yvan, qui est mon petit préféré il faut bien le dire, qui est un homme d’une grande naïveté, qui est bon, intrinsèquement bon ; moi qui ne crois pas beaucoup à la bonté, là c’est vrai, c’est un homme qui est bon, qui est naïf, qui est fort, et qui bien sûr, comme tous ces gens-là, s’en prend plein la tête. Je suis beaucoup plus proche du destin de Charles, c’est davantage mon histoire, à beaucoup de points de vue, mais Yvan, je l’aime d’amour, je l’aime comme il est, en plus c’est la victime désignée, c’est le bouc émissaire, on l’accuse, il ne peut pas se défendre, il n’a pas ce qu’il faut pour se défendre et moi le bouc émissaire, j’en connais un rayon !

Vos trois personnages principaux, Vladimir, Charles et Yvan ne se connaissent pas, mais il convergent tous vers le même point, cette ville d’Ukraine nommée Tchernobyl, que représente pour vous Tchernobyl ?

Tchernobyl, c’est un des derniers drames, une des dernières grandes catastrophes du 20ème siècle. Toujours maintenant, il y a toute une partie de cette région qui est mortelle. Et faire ça à notre terre, c’était violent, en plus il y a eu le mensonge d’état, il y a eu le sacrifice des gars qu’on a envoyés pour éteindre l’incendie, c’est un crime d’état.

Que ce soit pour le passé de vos personnages principaux, que ce soit pour dépeindre l’union Soviétique de la Perestroïka, ou les évènements de Tchernobyl, vous avez beaucoup travaillé, beaucoup de recherches sans doute ?

Autant je suis romancière dans l’âme, je laisse partir l’imagination, autant dès qu’il y a un cadre historique, pour moi, il doit être verrouillé. Je ne veux pas faire d’erreurs là-dessus, la fiction c’est une chose, autour, il faut que ce soit sérieux ; quand je donne des chiffres, des dates, des faits, ils sont vérifiés, revérifiés.

« Ciel de cendres » chez Albin Michel.
Maud Tabachnik, merci de nous avoir reçus pour Web Tv Culture.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Depuis 1991, Maud Tabachnik est bien connue des amateurs de polars et de thrillers politiques. On se souvient de ses héros récurrents le lieutenant de police Sam Goodman et la journaliste Sandra Khan dans le « Festin de l’araignée », « Gémeaux », « un été pourri » ou encore « le tango des assassins » . Les livres de Maud Tabachnik sont de véritables coups de poing qui entraînent le lecteur dans les aventures les plus sombres qui soient . Si les États-Unis servent souvent de cadre aux romans de Maud Tabachnik,dans son...Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Maud Tabachnik - Présentation - Suite
    Maud Tabachnik merci de nous recevoir pour votre nouveau roman « Ciel de cendres ». Comment êtes-vous « entrée » en littérature ? C’est pas comme quand on rentre dans les ordres, ça a été moins douloureux, ça a été même un plaisir. J’avais un cabinet d’ostéopathie que j’ai mis en gérance, j’ai acheté une propriété en Touraine et j’ai commencé à écrire. Quels sont les auteurs qui vous ont inspirée ? Les auteurs étrangers, les américains, les anglo-saxons, essentiellement eux. Pour moi c’est le top...Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Maud Tabachnik - Portrait - Suite
    Maud Tabachnik, « Ciel de cendres » chez Albin Michel, c’est votre nouveau roman. Comment est née cette histoire ? En 2006, il y a eu la commémoration à Paris du 80ème anniversaire de Simon Petlioura, en héros nationaliste ukrainien, ça m’a énervée, et je me suis dit, il faut que j’indique ce qu’est ce Simon Petlioura, ce qu’il a fait, les dizaines de milliers de gens qu’il a tués, c’était un héros nationaliste ukrainien mais c’était aussi un assassin. C’est parti de là. Et puis les personnages, comme...Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Maud Tabachnik - Le livre - Suite
    Gérard COLLARD Librairie LA GRIFFE NOIRE 2 rue de la Varenne 94100 SAINT MAUR DES FOSSÉS 01 48 83 67 47 Site Internet : La griffe noire Aux polars, c’est un peu l’inspecteur Harry aux films. Son premier roman, ça été vraiment…un grand punch, d’ailleurs la grande révélation, c’est qu’on aurait pu penser qu’elle était une américaine, elle écrit un peu à l’anglo-saxonne. Il y a Fred Vargas, tasse de thé, dentelle, 18ième, très psychologique. Et puis il y a Maud Tabachnik, qui rentre là-dedans, elle écrit...Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Maud Tabachnik - L'avis du libraire - Suite