Souvenez-vous, en 2011, avec « Demain j’arrête », Gilles Legardinier faisait une entrée fracassante dans les librairies. Un succès phénoménal confirmé par les titres suivants, parmi lesquels « Et soudain, tout change », « Une fois dans ma vie » ou encore « Quelqu’un pour qui trembler ». Dans cette bibliographie d’une quinzaine de titres, au milieu des comédies qui lui ont attiré un large lectorat, Gilles Legardinier a aussi montré son attachement à d’autres genres littéraires, avec notamment deux romans...
Mardi soir, 19h de Gilles Legardinier - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Gilles Legardinier.
Gilles Legardinier :
Bonjour Philippe Chauveau.
Philippe Chauveau :
Merci d'avoir accepté notre invitation. Il paraît que vous fêter un anniversaire ? Vous fêtez vos dix ans.
Gilles Legardinier :
Dix ans d'écriture, oui.
Philippe Chauveau :
Oui, parce que vous les faites largement, excusez-moi de vous rappeler. Donc vous fêtez vos dix ans d'écriture. Ce n'est pas tout à fait un véritable anniversaire. Parce qu'avant ces dix ans officiel, les premiers grands succès...
Mardi soir, 19h de Gilles Legardinier - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
Voilà une jolie couverture pleine d'enthousiasme, de fraîcheur et de poésie. Cette couverture va nous raconter l'histoire d'Adrien. C’est un garçon qui professionnellement a plutôt bien réussi, il est statisticien. Qui est-il ce fameux Adrien qui va nous raconter sa vie ?
Gilles Legardinier :
C'est quelqu'un qui a une vie banale, normale. Il a eu de la chance professionnellement. Il est à l'âge de faire des projets. Il a l'âge d'avoir déjà des regrets. C'est une période où tout est possible. Il y a...
Mardi soir, 19h de Gilles Legardinier - Livre - Suite
Gilles Legardinier
Une chance sur un milliard
Présentation 00'02'18"Souvenez-vous, en 2011, avec « Demain j’arrête », Gilles Legardinier faisait une entrée fracassante dans les librairies. Un succès phénoménal confirmé par les titres suivants, parmi lesquels « Et soudain, tout change », « Une fois dans ma vie » ou encore « Quelqu’un pour qui trembler ». Dans cette bibliographie d’une quinzaine de titres, au milieu des comédies qui lui ont attiré un large lectorat, Gilles Legardinier a aussi montré son attachement à d’autres genres littéraires, avec notamment deux romans d’anticipation, « L’exil des anges » et « Nous étions les hommes », ou des romans d’aventure ayant pour toile de fond la Grande Histoire, comme « Le premier miracle » ou « Un instant d’éternité ».
Voici le nouveau titre de Gilles Legardinier, « Une chance sur un milliard » et là encore, il fait mouche.
Vous souvenez vous de ce refrain, « Chante comme si tu devais mourir demain ». A la lecture du nouveau roman de Legardinier, chacun pourra faire sienne la chanson de Michel Fugain.
Voici Adrien, il a une trentaine d’années, il a plutôt réussi sa vie professionnelle même si rien n’était gagné au départ. La mort de son père, la fuite de sa mère aurait pu en faire un ado rebelle. L’affection de ses grands-parents, la complicité de son frère, ses copains fidèles et sa passion pour les chiffres dont il a fait son métier en ont fait un homme ordinaire mais bien dans sa peau. Voilà pourtant qu’un jour, dans cette existence bien huilée, une nouvelle va bouleverser la donne. Adrien est gravement malade et n’a plus que quelques mois à vivre. Dès lors, sa vision du monde et du temps présent n’aura plus la mêle valeur.
Sur le thème de « Et toi, que ferais tu si tu devais mourir demain », Gilles Legardinier déroule une histoire douce et tendre, dramatique et drôle à la fois.
Car l’auteur n’a pas son pareil pour aborder des sujets graves tout en gardant le sens de la pirouette et du bon mot. Ainsi donc, on va rire et pleurer.
Avec Adrien et les personnages qui l’entourent, c’est notre propre vie qui se déroule sous nos yeux, avec ses joies et ses peines, ses enthousiasmes et ses désillusions, nos souvenirs et nos regrets aussi…
Dans cette période complexe que nous traversons, ce nouveau roman est une vraie bouffée d’oxygène.
« Une chance sur un milliard » de Gilles Legardinier est publié aux éditions Flammarion.
Gilles Legardinier
Une chance sur un milliard
Portrait 00'07'12"Philippe Chauveau :
Bonjour Gilles Legardinier.
Gilles Legardinier :
Bonjour Philippe Chauveau.
Philippe Chauveau :
Merci d'avoir accepté notre invitation. Il paraît que vous fêter un anniversaire ? Vous fêtez vos dix ans.
Gilles Legardinier :
Dix ans d'écriture, oui.
Philippe Chauveau :
Oui, parce que vous les faites largement, excusez-moi de vous rappeler. Donc vous fêtez vos dix ans d'écriture. Ce n'est pas tout à fait un véritable anniversaire. Parce qu'avant ces dix ans officiel, les premiers grands succès de librairie, il y avait eu d'autres titres avec L'exil des anges, Nous étions les hommes. On était plus dans de la science fiction, dans des romans d'anticipation. Et puis, vous avez écrit Demain j'arrête, un roman de comédie. Était-ce le même homme d'ailleurs, le Gilles Legardinier qui était avant Demain j'arrête est celui qui a écrit après ?
Gilles Legardinier :
Ah oui, bien sûr. Les dix ans, c'est dix ans de best sellers, de liberté que le public m'a offert. Parce qu'effectivement, il y a plus longtemps que ça d'écriture. Mais avant, j'étais prisonnier de ce que je pensais nécessaire d'avoir comme barrière. Et avec Demain j'arrête, le public m'a permis de sauter cette barrière et maintenant je galope en liberté.
Philippe Chauveau :
Vous ne vous sentiez pas libre en tant qu'auteur ?
Gilles Legardinier :
Pas assez assuré pour être complètement libre. Je n'ai pas extraordinairement confiance en moi et il fallait que les gens pour qui j'avais envie de donner ce que j'avais à proposer me disent "ok, ça nous plaît, ok vas y". J'avais besoin de ça.
Philippe Chauveau :
Si l'on revient sur le début de l'aventure avec Demain j'arrête et puis les titres qui ont suivi sur ces dix années, quels sont les temps forts ? Quelles sont les images qui vous reviennent en mémoire ?
Gilles Legardinier :
C'est une évolution. C'est une grande surprise. C'est la découverte d'un monde humain qui est le lectorat qui en fait m'a affranchi d'idées préconçues qui sont toutes fausses. Les idées préconçues sont souvent fausses, mais là, elles l'étaient vraiment pour moi. Il n'y a pas tant de temps forts que ça. Les livres sont arrivés les uns après les autres, mais il y a la liberté d'un lien avec les gens, d'une capacité à parler, d'une capacité à échanger et d'aller à l'essentiel tout de suite. Je ne crois pas que la littérature soit un lieu de postures ou de style, c'est un lieu de sentiment partagé. C'est un lieu de rencontre. Le livre est un lien. Le livre est un moyen de se rapprocher de soi en allant dans les univers des autres. C'est tout ça que j'ai découvert, en fait. C'est une espèce de progression qui n'est pas finie, j'apprends et je découvre tous les jours. Effectivement, ces dix premières années de l'absolue liberté que le public a autorisées m'ont permis d'aller plus loin. Je continue, je change de ce que d'autres appellent des styles. Mais voilà, il y a une volonté enthousiaste d'être plus entier, plus libre et plus proche des gens pour qui j'ai vraiment la sensation de travailler.
Philippe Chauveau :
Ce qui est formidable, c'est que lorsque l'on reçoit le nouveau livre de Gilles Legardinier, finalement, on ne sait pas trop à quoi s'attendre. On est toujours surpris. Alors, il y a eu, je l'ai dit au début, des romans de science fiction, d'anticipation. Après des comédies, vous êtes revenu à des romans à la fois de thriller, polar avec Le premier miracle ou Un instant d'éternité. Là, on revient à la comédie avec Une chance sur un milliard. Vous aimez brouiller les pistes, aller séduire d'autres lecteurs? Pourquoi cette envie d'aller butiner à droite, à gauche ?
Gilles Legardinier :
Je ne butine pas, Philippe. Les gens vous enferment dans des styles, surtout ceux qui ne vous lisent pas. On vous colle les étiquettes. Les gens, qui me lisent, savent que toutes mes histoires parlent de gens qui, confrontés à des histoires différentes, sont toujours dans une problématique est la même des gens qui ont besoin de comprendre quelque chose d'eux mêmes ou du monde pour continuer à avancer ou à survivre. Que ce soit Pour un instant d'éternité, que ce soit Demain j'arrête. C'est des gens qui sont en butte à leurs propres limites et qui s'efforcent de les surmonter en commençant par travailler sur eux mêmes. C'est un peu l'histoire de la vie, mais grosso modo, c'est cette mécanique du dépassement de soi même qui m'intéresse chez l'humain. Parce que c'est le moment vraiment où on sait qui on est. Une fois qu'on a triomphé de nos propres limites.
Philippe Chauveau :
On dit souvent les comédies de Gilles Legardinier. Et pourtant, lorsque l'on lit vos ouvrages, lorsque l'on vous connaît, on se rend compte que les sujets ne sont pas drôles du tout. On en parlera avec l'histoire d'Adrien. Parce que vos personnages sont souvent cabossés et vont chercher en eux mêmes des forces qui leur permettent de se relever. C'est un peu ça, les personnages que vous nous présentez. En cette période complexe que nous vivons, quel-est le rôle de l'écrivain, selon vous ?
Gilles Legardinier :
C'est une très bonne question. La culture n'est pas qu'un marché. La culture, c'est d'abord une aspiration de notre espèce à ressentir à travers les films, les chansons. Les humains sont des machines à ressentir. C'est ça, notre définition. C'est ça qui fait de nous autre chose que des bêtes. Cette nécessité, c'est cette aspiration à ressentir, nous pousse à partager, à raconter, à inventer, à mentir, à promettre. Mais il y a cette espèce d'aspiration permanente. Les livres sont pour moi le moyen le plus intime de le faire. C'est essentiel de s'en souvenir. Le premier confinement nous a rappelé que la lecture était fabuleux moyen d'évasion, de lien, de réflexion. Aujourd'hui, le livre, finalement, nous permet d'aller à l'essentiel, de faire le tri. Les livres ont plus que jamais leur place. Je crois que mes histoires ont l'ambition de toucher les gens réellement, au delà du fait de les distraire ou de les faire rire, et servent aujourd'hui. C'est assez agréable de ne plus être futile ou de ne plus avoir cette image futile et de se rendre compte qu'on sert à des gens qu'on aide les gens à aller mieux ou moins mal.
Philippe Chauveau :
Concrètement, pendant cette nouvelle période que nous vivons actuellement de confinement, qu'allez-vous proposer à vos lecteurs ? On peut vous solliciter ? Comment avez-vous envie de maintenir le lien ?
Gilles Legardinier :
Ce que j'avais fait au premier confinement, c'était que j'avais proposé aux gens de m'envoyer leur numéro de téléphone sur une adresse mail et je les appelais au hasard sur tirage au sort. J'ai fait des rencontres absolument fabuleuses, complètement incroyables avec les gens. Et du coup, je continue à appeler les gens. Ils m'ont envoyé leur téléphone massivement. J'ai eu un mal de chien à l'école à avoir le numéro au téléphone des filles. C'était très compliqué, Philippe. Maintenant, j’en ai par milliers dans ma boîte mail !
Philippe Chauveau :
C'était ça, la réussite de votre vie ?
Gilles Legardinier :
J'ai fait tout ça pour ça !
Philippe Chauveau :
Pourquoi dans vos romans, les dernières pages sont elles aussi importantes ? Il y a toujours au moins une dizaine, une quinzaine de pages titré " Et pour finir " où là, c'est vraiment l'écrivain qui vient parler aux lecteurs. Pourquoi avoir fait ce choix depuis le début ?
Gilles Legardinier :
C'est une question de mentalité. J'aime les gens pour qui je travaille. J'ai le respect et la notion de service. Enfin, au théâtre, vous n'imaginez pas que le rideau se baisse et ne se relève pas pour que les gens viennent saluer. On a la possibilité de le faire avec le livre. Pour moi, c'est essentiel. C'est un espace de vérité où je ne suis que moi même. C'est un espace de franchise. Maintenant, je le maintiens, c'est devenu une de mes marques de fabrique. J'aime ça, les gens y répondent. Il y a peut être des fois, ça arrivera ou je n'aurais rien à dire et je ne dirais rien, mais c'est l'endroit où j'ai quelque chose à dire de personnel aux gens avec qui je fais ce chemin depuis dix ans.
Philippe Chauveau :
C'est votre actualité Gilles Legardinier, ce livre qui marque ce dixième anniversaire, Une chance sur un milliard, c'est aux éditions Flammarion.
Gilles Legardinier
Une chance sur un milliard
Livre 00'05'58"Philippe Chauveau :
Voilà une jolie couverture pleine d'enthousiasme, de fraîcheur et de poésie. Cette couverture va nous raconter l'histoire d'Adrien. C’est un garçon qui professionnellement a plutôt bien réussi, il est statisticien. Qui est-il ce fameux Adrien qui va nous raconter sa vie ?
Gilles Legardinier :
C'est quelqu'un qui a une vie banale, normale. Il a eu de la chance professionnellement. Il est à l'âge de faire des projets. Il a l'âge d'avoir déjà des regrets. C'est une période où tout est possible. Il y a déjà des leçons apprises de la vie. Il a toute la vie devant lui théoriquement.
Philippe Chauveau :
On va apprendre très vite que son enfance a été un peu malmenée avec un père qui est décédé d'un accident très jeune. Une maman qui n'a pas eu les épaules suffisamment larges pour endosser la maternité toute seule et qui a préféré partir. Il a été élevé par ses grands parents. Et puis surtout, il y a cette information qu'il va apprendre un jour de la bouche d'un ami médecin. Il a une maladie qui, malheureusement, risque de le faire mourir très rapidement. Et là, son regard sur le monde change.
Gilles Legardinier :
C'est un moment important pour lui parce qu'au moment où il pensait avoir le temps, d'un seul coup il n'a plus le temps. Il faut qu'il règle ses affaires. Il faut qu'il se mette en paix avec lui même. Il doit oser ce qu'il n’a jamais osé. Il faut qu'il dise qu'il n'a jamais dit. Il ne supporte plus ce qu'il a trop longtemps toléré. C'est le moment où, d'un seul coup, on n'a plus le temps de faire semblant. C'est le moment où on n’a plus le temps de perdre de temps. C'est un moment de vérité. C'est une chance.
Philippe Chauveau :
C'est un roman qui bouscule beaucoup. Parce que certes, on s'amuse énormément. Il y a des passages qui sont très drôles. C'est votre marque de fabrique, même si l'expression est mal choisie. Mais c'est aussi un livre qui nous remue parce qu'à chaque page, vous nous dites : et toi lecteur, si tu devais mourir demain que ferais-tu ?
Gilles Legardinier :
Oui, c'est un peu l'enjeu, les comédies ne sont pas là que pour rire. Pour moi l'humour c'est l'écrin du vrai sentiment. Mais on ne rigole jamais autant quand c'est catastrophique. C'est dans les pires moments de la vie qu'on rigole vraiment. Parce que le rire est une réaction très humaine. C'est une espèce de contre pied, de pied de nez à tout ce que la vie ou le destin essaient de nous mettre dans les jambes. Mais c'est là que ça devient intéressant. C'est quand on a les vraies alliances, ce qui tient vraiment quand on ne ment plus, quand on ne fait même plus semblant, quand on ne se donne plus la peine de tolérer. Là, il y a une espèce d'alchimie qui se met en route et qui déclenche d'autres choses. C'est l'histoire d'Adrien.
Philippe Chauveau :
On va beaucoup parler de la famille dans ce roman. On parle de notre famille de sang, les difficultés que cela peut comporter. Et puis, on parle aussi de la famille que l'on se construit avec les proches, avec les amis que l'on se fait au fil des années. Pourquoi est ce si important d'évoquer la famille dans vos romans ?
Gilles Legardinier :
Quel est l'intérêt de la vie si ce n'est pas pour les relations qu'on a avec ceux qu'on croise ? On n'est pas une espèce solitaire. Tout ce qu'on fait d'intéressant, on le fait avec d'autres. Tout ce qu'on fait de puissant, on le fait pour d'autres. Il n'y a vraiment que les crétins qui fonctionnent pour eux et par eux. Je ne suis même pas convaincu que ça puisse exister. La notion de famille, pour moi, elle est très large. Il y a effectivement la famille de sang dont vous parliez. Mais pour moi, c'est ces gens à qui on s'associe, avec qui ont fait alliance et on avance. Ceux qui nous fabriquent, nous construisent, nous aident à tenir et comblent nos incapacités, c'est essentiel. C'est ça qui fait aussi de nous des humains. C'est les gens avec qui on avance.
Philippe Chauveau :
Je l'ai dit en préambule, on s'amuse beaucoup. On va rire. On va aussi parfois pleurer. En tout cas, on va être ému par bien des passages. Il y a une belle galerie de personnages autour d'Adrien. On l'a dit à sa famille, ses amis, ses amours et ses anciennes amours. Adrien vous a-t-il parfois surpris ? Ou bien dès le début de l'écriture saviez-vous où il allait vous emmener ? Ou est-ce que parfois, il y a des personnages qui ont fait des apparitions que vous n'attendiez pas ? Est-ce que lui même a eu des réactions que vous n'aviez pas soupçonné ?
Gilles Legardinier :
C'est marrant parce que quand vous parlez, c'est comme si j'étais le scribe de quelqu'un qui existerait par lui même. Mais c'est vrai, au début, on imagine une marionnette qu'on manipule. On se dit il va me permettre d'exprimer ça. Il va me permettre de présenter telle situation et je vais le mettre dans telle situation. Et très vite, le personnage acquiert une cohérence qui est la sienne, qui lui est propre. Effectivement, on devient le scribe d'un personnage qui dit parfois non, je ne dirais pas comme ça ou non, ça ne colle pas avec ce que je suis. Et ça, c'est quelque chose d'assez passionnant à vivre.
Philippe Chauveau :
Les personnages que vous avez créés depuis dix ans, puisque nous parlions de la famille, avez-vous l'impression qu'ils font désormais partie de votre famille ? Est-ce qu'il reste des amis de papier ?
Gilles Legardinier :
C'est des typologies auxquelles j'aime bien penser. Maintenant, j'ai la chance d'avoir une vie remplie de gens réels, donc ça laisse moins de place aux gens imaginaires. Au moment où j'écris, je vis avec eux. Ce n'est pas eux qui font partie de ma famille, c'est moi qui fait partie de la leur. Mais heureusement, quand la réalité reprend ses droits, la vie doit être plus belle que les livres. J'ai la chance d'avoir une famille, des amis, un entourage qui font que je n'ai pas besoin de me réfugier dans les livres. Mais j'aime écrire et de temps en temps ça fait du bien de voir le monde fonctionner, même dans un livre, comme on croit qu'il devrait le faire avec des sentiments comme on aime les lire et avec des espoirs comme on aime les avoir, comme on en a besoin en ce moment.
Philippe Chauveau :
J'ai envie de dire qu'il ne s'agit pas là juste d'un feel good book parce que le terme est trop marchand. C'est un livre qui nous fait du bien parce que c'est un livre qui nous parle de nous. C'est un livre qui nous fait réfléchir sur notre propre vie. Il y a cette phrase : "tu sais mon garçon, on confond souvent vivre vieux et avoir une belle vie. La durée ne compte pas c'est l'intensité qui fait tout. Quoi que tu affrontes, n'oublie jamais qu'exister est une chance. Profites en de toutes tes forces". Merci du conseil Gilles Legardinier. C'est votre actualité. Ça s'appelle Une chance sur un milliard et c'est un petit bijou. C'est aux éditions Flammarion.
Gilles Legardinier :
Merci Philippe.