Née d’une mère anglaise et d’un père franco-mauricien, Tatiana de Rosnay a vécu sa jeunesse entre Paris et Boston. Après des études littéraires en Angleterre, elle devient journaliste en presse écrite, notamment pour les magazines Elle et Vanity Fair.
En 1992, Tatiana de Rosnay publie son premier roman L’appartement témoin. Suivront d'autres titres, Moka, Le dîner des ex ou encore Elle s’appelait Sarah. Avec ce roman qui retrace la rafle du Vel d’Hiv vue par une journaliste d’aujourd’hui, Tatiana de Rosnay...
Poussière blonde de Tatiana Rosnay (de) - Présentation - Suite
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Bonjour Tatiana De Rosnay.
Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
Bonjour.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci de nous recevoir, de nous accorder quelques instants à l’occasion de la sortie aux éditions Héloïse d’Ormesson d’un nouveau livre Le Voisin. Nous reviendrons sur ce roman. Mais parlons de vous un petit peu auparavant. Vous avez été journaliste mais l’écriture ça a toujours fait partie de votre vie même quand vous étiez enfant.
Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
Oui, j’ai...
Poussière blonde de Tatiana Rosnay (de) - Portrait - Suite
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ) :
Tatiana De Rosnay merci d’être avec nous. Le Voisin chez Héloïse d’Ormesson. Le Voisin, derrière ce titre énigmatique, c’est Colombe. Colombe est une jeune femme ; deux enfants, Oscar et Balthazar, un mari, Stéphane, souvent en déplacement, une vie somme toute qu’elle estime heureuse. La famille emménage dans un nouvel appartement et là que se passe-t-il ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
D’abord Colombe pense qu’elle a trouvé l’appartement de ses rêves. Comme très...
Poussière blonde de Tatiana Rosnay (de) - Le livre - Suite
Le Livre écarlate
Philippe Leconte
« Je lis depuis bien longtemps les livres de Tatiana de Rosnay. Ce que j’aime chez elle, c’est cette façon qu’elle a de prendre du quotidien, de l’ordre des objets, des lieux, des espaces et les rapports entre les êtres.
Je trouve que Le Voisin, c’est un sentiment très étrange ; c’est « le » voisin, c'est-à-dire celui qui est anonyme mais qui tout à coup va avoir une silhouette, une figure et une image de peur. C’est ça qui est très riche. Je crois que ce qui est intéressant...
Poussière blonde de Tatiana Rosnay (de) - L'avis du libraire - Suite
Tatiana de Rosnay
Le voisin
Présentation 1'38En 1992, Tatiana de Rosnay publie son premier roman L’appartement témoin. Suivront d'autres titres, Moka, Le dîner des ex ou encore Elle s’appelait Sarah. Avec ce roman qui retrace la rafle du Vel d’Hiv vue par une journaliste d’aujourd’hui, Tatiana de Rosnay acquiert une notoriété internationale. Elle s’appelait Sarah s’est vendu à plus de 2 millions d’exemplaires dans le monde et sera bientôt adapté au cinéma avec Kristin Scott-Thomas dans le rôle principal.
En 2009, c’est Boomerang qui remporte un immense succès, le destin d’un frère et d’une sœur face à un secret de famille.
Depuis, Tatiana de Rosnay est l’auteur français le plus vendu en Europe.
Son talent est de savoir distiller une part de mystère, d'intrigues, des personnages ordinaires confrontés à des situations extraordinaires, le tout avec une écriture vive, précise et romanesque.
Aujourd’hui, les éditions Héloïse d’Ormesson propose le nouveau titre de Tatiana de Rosnay, Le voisin avec une jeune héroïne Colombe, qui s'installe dans un bel appartement et qui va pourtant vivre ses pires cauchemars.
Un roman à la fois passionnant, captivant qui va vous faire frissonner et va vous faire passer bien des nuits blanches...
Le voisin c'est le nouveau titre de Tatiana de Rosnay, publié aux éditions Héloïse d’Ormesson. Tatiana de Rosnay qui est avec nous sur Web TV Culture.
En 1992, Tatiana de Rosnay publie son premier roman L’appartement témoin. Suivront d'autres titres, Moka, Le dîner des ex ou encore Elle s’appelait Sarah. Avec ce roman qui retrace la rafle du Vel d’Hiv vue par une journaliste d’aujourd’hui, Tatiana de Rosnay acquiert une notoriété internationale. Elle s’appelait Sarah s’est vendu à plus de 2 millions d’exemplaires dans le monde et sera bientôt adapté au cinéma avec Kristin Scott-Thomas dans le rôle principal.
En 2009, c’est Boomerang qui remporte un immense succès, le destin d’un frère et d’une sœur face à un secret de famille.
Depuis, Tatiana de Rosnay est l’auteur français le plus vendu en Europe.
Son talent est de savoir distiller une part de mystère, d'intrigues, des personnages ordinaires confrontés à des situations extraordinaires, le tout avec une écriture vive, précise et romanesque.
Aujourd’hui, les éditions Héloïse d’Ormesson propose le nouveau titre de Tatiana de Rosnay, Le voisin avec une jeune héroïne Colombe, qui s'installe dans un bel appartement et qui va pourtant vivre ses pires cauchemars.
Un roman à la fois passionnant, captivant qui va vous faire frissonner et va vous faire passer bien des nuits blanches...
Le voisin c'est le nouveau titre de Tatiana de Rosnay, publié aux éditions Héloïse d’Ormesson. Tatiana de Rosnay qui est avec nous sur Web TV Culture.
Tatiana de Rosnay
Le voisin
Portrait 4'22Bonjour Tatiana De Rosnay.
Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
Bonjour.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci de nous recevoir, de nous accorder quelques instants à l’occasion de la sortie aux éditions Héloïse d’Ormesson d’un nouveau livre Le Voisin. Nous reviendrons sur ce roman. Mais parlons de vous un petit peu auparavant. Vous avez été journaliste mais l’écriture ça a toujours fait partie de votre vie même quand vous étiez enfant.
Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
Oui, j’ai commencé à écrire des romans à l’âge de 11 ans. C’était déjà une passion pour moi. Je savais que je voulais devenir romancière et heureusement j’ai eu une famille très tolérante. Ils m’ont toujours encouragée. Donc, j’ai écrit à peu près un roman par an jusqu’à l’âge de 25 ans. D’ailleurs tout ça est dans ma cave dans une grosse boîte avec écrit dessus : « ne pas publier si je meurs »...
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous écriviez en français en anglais ?
Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
En anglais, à cette époque là, oui.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
D’où vous vient ce goût de l’écriture ? Chez vous il y avait des livres, une bibliothèque imposante dans laquelle vous alliez piocher ?
Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
Je passais ma vie le nez dans les livres. Mes parents, ma mère aimait et aime toujours beaucoup lire et donc j’allais piocher dans sa bibliothèque et je lisais des romans assez étonnant pour mon âge puisque je me souviens qu’à l’âge de 12/13 ans, je lisais Lolita de Nabokov que je trouvais absolument fascinant et que je lisais la nuit avec une torche sous les draps. J’avais une frénésie de lecture, c’est-à-dire que je consommais un livre ou deux par jour.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
A part Nabokov il y a d’autres auteurs dans votre enfance, votre adolescence ou plus récemment qui vous ont marquée qui vous ont donnée envie d’avancer en littérature?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Il y a eu Daphné du Maurier qui n’est pas très connue en France et qui a surtout une réputation de dame un peu fade et je m’insurge contre ça parce que ce n’est pas du tout ce qu’elle écrit. Moi j’ai été passionnée par Rebecca adolescente. Mais L’Assommoir a été vraiment une révélation pour moi et Thérèse Raquin avec cette fameuse scène de la morgue. Ca a été à la fois un plaisir et une espèce de découverte, qu’on pouvait aller loin dans le macabre, dans le réalisme. Alors aujourd’hui, Zola n’est plus du tout à la mode ; il n’est même pas beaucoup lu d’ailleurs. Je trouve ça très dommage. Evidemment, j’ai enchaîné sur Edgar Poe que j’aime toujours beaucoup. J’étais plus attirée vers une littérature sombre que des romans peut-être plus légers ou plus joyeux.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Justement, parlons de votre écriture. Aujourd’hui, qu’avez-vous envie de transmettre dans vos romans ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Je pense que j’essaie de transmettre, pas un message mais plutôt une émotion. Les lecteurs, j’ai l’impression, aiment recevoir et vous dirent en retour : « j’ai compris ce que vous avez écrit parce que je l’ai ressenti aussi ».
Et donc dans les salons du livre, on a l’occasion là de voir ses lecteurs en vrai. On à l’occasion de recevoir des mails, des lettres bien sûr qui sont merveilleuses, mais c’est toujours agréable de voir ses lecteurs en vrai, qui vous disent : « Voilà j’ai lu tel livre, j’ai ressenti telle chose, merci ». Ca, c’est un beau cadeau.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Vous faites partie de ces rares auteurs qui n’ont pas peur des nouvelles technologies, qui les ont appréhendées depuis longtemps, que ce soit l’Iphone, que ce soit Twitter, que ce soit un site Internet. C’est une passion pour vous les nouvelles technologies et la littérature doit avancer comme ça ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Alors d’abord, je rappelle que je suis la fille de Joël De Rosnay, le futurologue. Donc, je suis née dans, on va dire, cette optique là ; on a eu des ordinateurs très très tôt à la maison. Moi, j’ai appris à communiquer avec les réseaux sociaux très rapidement. Donc, je me sers de Twitter pour communiquer avec mes lecteurs. C’est vrai que c’est un outil de communication, je pense, précieux pour un écrivain; il faut pouvoir et savoir s’en servir mais rien, rien ne pourra remplacer le plaisir de lire dans un hamac, sous un arbre, avec un bon vieux bouquin qu’on peut poser comme ça à l’envers, quand on a envie de faire la sieste.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Lorsque vous écrivez, lorsque vous êtes à votre table de travail, que ressentez-vous ? De l’angoisse à la satisfaction ou non que vous donnerez à votre lecteur ? Quel est le sentiment de l’auteur ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Moi, j’essaie de retrouver la sensation que j’avais, petite fille, quand j’ai commencé à écrire des romans. Donc, à l’âge de 11/12 ans, on a l’impression d’être seule au monde et de rentrer dans un monde secret et passionnant qu’on va essayer ensuite de transmettre et communiquer au lecteur.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Tatiana De Rosnay votre nouveau titre Le Voisin aux éditions Héloïse d’Ormesson.
Bonjour Tatiana De Rosnay.
Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
Bonjour.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci de nous recevoir, de nous accorder quelques instants à l’occasion de la sortie aux éditions Héloïse d’Ormesson d’un nouveau livre Le Voisin. Nous reviendrons sur ce roman. Mais parlons de vous un petit peu auparavant. Vous avez été journaliste mais l’écriture ça a toujours fait partie de votre vie même quand vous étiez enfant.
Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
Oui, j’ai commencé à écrire des romans à l’âge de 11 ans. C’était déjà une passion pour moi. Je savais que je voulais devenir romancière et heureusement j’ai eu une famille très tolérante. Ils m’ont toujours encouragée. Donc, j’ai écrit à peu près un roman par an jusqu’à l’âge de 25 ans. D’ailleurs tout ça est dans ma cave dans une grosse boîte avec écrit dessus : « ne pas publier si je meurs »...
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous écriviez en français en anglais ?
Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
En anglais, à cette époque là, oui.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
D’où vous vient ce goût de l’écriture ? Chez vous il y avait des livres, une bibliothèque imposante dans laquelle vous alliez piocher ?
Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
Je passais ma vie le nez dans les livres. Mes parents, ma mère aimait et aime toujours beaucoup lire et donc j’allais piocher dans sa bibliothèque et je lisais des romans assez étonnant pour mon âge puisque je me souviens qu’à l’âge de 12/13 ans, je lisais Lolita de Nabokov que je trouvais absolument fascinant et que je lisais la nuit avec une torche sous les draps. J’avais une frénésie de lecture, c’est-à-dire que je consommais un livre ou deux par jour.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
A part Nabokov il y a d’autres auteurs dans votre enfance, votre adolescence ou plus récemment qui vous ont marquée qui vous ont donnée envie d’avancer en littérature?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Il y a eu Daphné du Maurier qui n’est pas très connue en France et qui a surtout une réputation de dame un peu fade et je m’insurge contre ça parce que ce n’est pas du tout ce qu’elle écrit. Moi j’ai été passionnée par Rebecca adolescente. Mais L’Assommoir a été vraiment une révélation pour moi et Thérèse Raquin avec cette fameuse scène de la morgue. Ca a été à la fois un plaisir et une espèce de découverte, qu’on pouvait aller loin dans le macabre, dans le réalisme. Alors aujourd’hui, Zola n’est plus du tout à la mode ; il n’est même pas beaucoup lu d’ailleurs. Je trouve ça très dommage. Evidemment, j’ai enchaîné sur Edgar Poe que j’aime toujours beaucoup. J’étais plus attirée vers une littérature sombre que des romans peut-être plus légers ou plus joyeux.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Justement, parlons de votre écriture. Aujourd’hui, qu’avez-vous envie de transmettre dans vos romans ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Je pense que j’essaie de transmettre, pas un message mais plutôt une émotion. Les lecteurs, j’ai l’impression, aiment recevoir et vous dirent en retour : « j’ai compris ce que vous avez écrit parce que je l’ai ressenti aussi ».
Et donc dans les salons du livre, on a l’occasion là de voir ses lecteurs en vrai. On à l’occasion de recevoir des mails, des lettres bien sûr qui sont merveilleuses, mais c’est toujours agréable de voir ses lecteurs en vrai, qui vous disent : « Voilà j’ai lu tel livre, j’ai ressenti telle chose, merci ». Ca, c’est un beau cadeau.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Vous faites partie de ces rares auteurs qui n’ont pas peur des nouvelles technologies, qui les ont appréhendées depuis longtemps, que ce soit l’Iphone, que ce soit Twitter, que ce soit un site Internet. C’est une passion pour vous les nouvelles technologies et la littérature doit avancer comme ça ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Alors d’abord, je rappelle que je suis la fille de Joël De Rosnay, le futurologue. Donc, je suis née dans, on va dire, cette optique là ; on a eu des ordinateurs très très tôt à la maison. Moi, j’ai appris à communiquer avec les réseaux sociaux très rapidement. Donc, je me sers de Twitter pour communiquer avec mes lecteurs. C’est vrai que c’est un outil de communication, je pense, précieux pour un écrivain; il faut pouvoir et savoir s’en servir mais rien, rien ne pourra remplacer le plaisir de lire dans un hamac, sous un arbre, avec un bon vieux bouquin qu’on peut poser comme ça à l’envers, quand on a envie de faire la sieste.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Lorsque vous écrivez, lorsque vous êtes à votre table de travail, que ressentez-vous ? De l’angoisse à la satisfaction ou non que vous donnerez à votre lecteur ? Quel est le sentiment de l’auteur ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Moi, j’essaie de retrouver la sensation que j’avais, petite fille, quand j’ai commencé à écrire des romans. Donc, à l’âge de 11/12 ans, on a l’impression d’être seule au monde et de rentrer dans un monde secret et passionnant qu’on va essayer ensuite de transmettre et communiquer au lecteur.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Tatiana De Rosnay votre nouveau titre Le Voisin aux éditions Héloïse d’Ormesson.
Tatiana de Rosnay
Le voisin
Le livre 4'42Tatiana De Rosnay merci d’être avec nous. Le Voisin chez Héloïse d’Ormesson. Le Voisin, derrière ce titre énigmatique, c’est Colombe. Colombe est une jeune femme ; deux enfants, Oscar et Balthazar, un mari, Stéphane, souvent en déplacement, une vie somme toute qu’elle estime heureuse. La famille emménage dans un nouvel appartement et là que se passe-t-il ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
D’abord Colombe pense qu’elle a trouvé l’appartement de ses rêves. Comme très souvent c’est le cas quand on déménage. Et puis son mari est souvent en voyage effectivement. Et la première nuit où son mari n’est pas là, elle est réveillée à trois heures du matin par un espèce de bruit confus. Elle va comprendre assez vite que c’est de la musique et que c’est les Rolling Stones. Alors au début, elle est un petit peu paniquée, elle ne comprend pas très bien pourquoi, qui, comment. Mais le problème c’est que ça va se répéter tous les soirs à la même heure ! Alors elle va se renseigner dans l’immeuble et les gens vont lui dire : « Ah mais oui, mais c’est le docteur Faucleroy. Mais c’est un type bien ».
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
C’est un homme charmant.
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Mais ça en plus on lui dit qu’il est très beau gosse voilà. Tout le monde a un mot gentil à dire à propos du docteur Faucleroy. Et aussi, elle a un métier difficile Colombe. Elle est ce qu’on appelle « nègre », « ghostwriter » c’est plus chic !
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Dans une maison d’édition.
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Donc elle écrit pour les autres et elle est perturbée par le roman qu’elle a en cours puisqu’on lui a demandé d’écrire l’autobiographie d’une actrice un peu, on va dire, légère et déshabillée. Et là, à force de ne pas dormir, de devoir lire des livres érotiques pour se mettre dans la peau de son personnage, qu’est-ce qui se passe, ben elle va péter les plombs.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Et ce qui est intéressant c’est que Colombe va se découvrir telle qu’elle ne se connaissait pas.
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Elle va aller très très loin et elle va faire des choses dangereuses. Je me suis beaucoup inspirée des films de Hitchcock et notamment Fenêtre Sur Cour. Mais j’ai voulu explorer cette espèce d’ambiance d’un immeuble comme ça, bourgeois, paisible, où il y a vraiment quelqu’un de très inquiétant qui habite au dernier étage. J’ai pris un grand grand plaisir à écrire ce livre.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Il y a toute une galerie de personnages autour de Colombe, que ce soit la concierge de l’immeuble, que ce soit les enfants Oscar et Balthazar qui sont là et puis qui voient leur mère sombrer petit à petit . J’imagine que là aussi, il y a du plaisir à construire comme ça d’autres personnalités qui gravitent autour de l’héroïne ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Ce sont des personnages que j’installe au début mais très vite on se rend compte qu’il y a deux personnages dans ce livre et il va y avoir cette inévitable rencontre parce que évidemment le lecteur veut absolument savoir, enfin j’espère, qui est le docteur Faucleroy, à quoi ressemble-t-il et pourquoi fait-il ça.
Mais vous savez, j’ai écrit ce livre parce que j’ai eu un terrible voisin. J’ai eu un type qui m’a empêchée de dormir pendant un an parce qu’il faisait le ménage à 3 heures du matin. Mon mari et mes enfants n’entendaient rien mais moi ça m’a rendue folle. Je suis montée je ne sais pas combien de fois sonner, j’ai mis des mots dans la boîte aux lettres. Tout ce qu’elle fait… Rien ! Je n’ai jamais vu ce type. Jamais… Et donc je me suis jetée sur ce roman comme on se jette sur une bouée de sauvetage. Et j’ai imaginé donc qu’est-ce que cette paisible jeune femme va faire pour se venger de ce terrible voisin.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Colombe travaille, nous le disions, dans le milieu de l’édition. Ca vous a amusée ça aussi j’imagine de donner quelques petites pistes sur ce qu’est le monde de l’édition ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Tous les noms dans ce livre sont des noms imaginaires. C’est une ville que j’ai imaginée. Mais bon, c’est vrai qu’on voit un peu la vie d’une maison d’édition puis on voit surtout l’envers du décor de ce que c’est d’être « nègre ». Je connais certains « nègres » et c’est difficile aussi d’écrire pour des autres et ensuite voir l’auteur à la télé qui récolte toute la gloire et cette pauvre personne qui a écrit le bouquin est une personne invisible et ça c’est le drame de la vie de Colombe. C’est qu’elle est invisible partout.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
L’un de vos précédents titres Elle s’appelait Sarah est adapté au cinéma. On imagine tout à fait ce que le voisin pourrait donner également en film. Est-ce que c’est quelque chose qui pourrait vous tenter ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Ce serait mon rêve. Ce serait mon rêve absolu ! J’ai déjà trouvé les acteurs… Pour moi, Colombe ce serait une fille comme Charlotte Gainsbourg, c’est-à-dire qu’on peut ne pas la remarquer mais une fois qu’elle est dans la lumière, elle est vraiment spectaculaire. Et pour moi, le docteur Faucleroy c’est Marc Lavoine parce que, mais oui, il a ce physique à la fois beau mais un peu inquiétant. Vous voyez ce que je veux dire ?
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Sérieux et énigmatique, oui.
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Voilà. Et cette voix ! Parce que la voix du docteur Faucleroy est très importante dans le livre ; on ne va pas dire pourquoi… Voilà. Donc j’espère qu’ils entendront mon appel et que peut-être un producteur s’intéressera à ce livre !
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Alors avis aux producteurs. Merci beaucoup Tatiana De Rosnay. En tout cas vous allez vous régaler vous aussi et vous allez frémir. Vous n’allez plus dormir de la nuit ça c’est sûr. Le Voisin c’est aux éditions Héloïse d’Ormesson.
Tatiana De Rosnay merci d’être avec nous. Le Voisin chez Héloïse d’Ormesson. Le Voisin, derrière ce titre énigmatique, c’est Colombe. Colombe est une jeune femme ; deux enfants, Oscar et Balthazar, un mari, Stéphane, souvent en déplacement, une vie somme toute qu’elle estime heureuse. La famille emménage dans un nouvel appartement et là que se passe-t-il ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
D’abord Colombe pense qu’elle a trouvé l’appartement de ses rêves. Comme très souvent c’est le cas quand on déménage. Et puis son mari est souvent en voyage effectivement. Et la première nuit où son mari n’est pas là, elle est réveillée à trois heures du matin par un espèce de bruit confus. Elle va comprendre assez vite que c’est de la musique et que c’est les Rolling Stones. Alors au début, elle est un petit peu paniquée, elle ne comprend pas très bien pourquoi, qui, comment. Mais le problème c’est que ça va se répéter tous les soirs à la même heure ! Alors elle va se renseigner dans l’immeuble et les gens vont lui dire : « Ah mais oui, mais c’est le docteur Faucleroy. Mais c’est un type bien ».
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
C’est un homme charmant.
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Mais ça en plus on lui dit qu’il est très beau gosse voilà. Tout le monde a un mot gentil à dire à propos du docteur Faucleroy. Et aussi, elle a un métier difficile Colombe. Elle est ce qu’on appelle « nègre », « ghostwriter » c’est plus chic !
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Dans une maison d’édition.
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Donc elle écrit pour les autres et elle est perturbée par le roman qu’elle a en cours puisqu’on lui a demandé d’écrire l’autobiographie d’une actrice un peu, on va dire, légère et déshabillée. Et là, à force de ne pas dormir, de devoir lire des livres érotiques pour se mettre dans la peau de son personnage, qu’est-ce qui se passe, ben elle va péter les plombs.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Et ce qui est intéressant c’est que Colombe va se découvrir telle qu’elle ne se connaissait pas.
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Elle va aller très très loin et elle va faire des choses dangereuses. Je me suis beaucoup inspirée des films de Hitchcock et notamment Fenêtre Sur Cour. Mais j’ai voulu explorer cette espèce d’ambiance d’un immeuble comme ça, bourgeois, paisible, où il y a vraiment quelqu’un de très inquiétant qui habite au dernier étage. J’ai pris un grand grand plaisir à écrire ce livre.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Il y a toute une galerie de personnages autour de Colombe, que ce soit la concierge de l’immeuble, que ce soit les enfants Oscar et Balthazar qui sont là et puis qui voient leur mère sombrer petit à petit . J’imagine que là aussi, il y a du plaisir à construire comme ça d’autres personnalités qui gravitent autour de l’héroïne ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Ce sont des personnages que j’installe au début mais très vite on se rend compte qu’il y a deux personnages dans ce livre et il va y avoir cette inévitable rencontre parce que évidemment le lecteur veut absolument savoir, enfin j’espère, qui est le docteur Faucleroy, à quoi ressemble-t-il et pourquoi fait-il ça.
Mais vous savez, j’ai écrit ce livre parce que j’ai eu un terrible voisin. J’ai eu un type qui m’a empêchée de dormir pendant un an parce qu’il faisait le ménage à 3 heures du matin. Mon mari et mes enfants n’entendaient rien mais moi ça m’a rendue folle. Je suis montée je ne sais pas combien de fois sonner, j’ai mis des mots dans la boîte aux lettres. Tout ce qu’elle fait… Rien ! Je n’ai jamais vu ce type. Jamais… Et donc je me suis jetée sur ce roman comme on se jette sur une bouée de sauvetage. Et j’ai imaginé donc qu’est-ce que cette paisible jeune femme va faire pour se venger de ce terrible voisin.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Colombe travaille, nous le disions, dans le milieu de l’édition. Ca vous a amusée ça aussi j’imagine de donner quelques petites pistes sur ce qu’est le monde de l’édition ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Tous les noms dans ce livre sont des noms imaginaires. C’est une ville que j’ai imaginée. Mais bon, c’est vrai qu’on voit un peu la vie d’une maison d’édition puis on voit surtout l’envers du décor de ce que c’est d’être « nègre ». Je connais certains « nègres » et c’est difficile aussi d’écrire pour des autres et ensuite voir l’auteur à la télé qui récolte toute la gloire et cette pauvre personne qui a écrit le bouquin est une personne invisible et ça c’est le drame de la vie de Colombe. C’est qu’elle est invisible partout.
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
L’un de vos précédents titres Elle s’appelait Sarah est adapté au cinéma. On imagine tout à fait ce que le voisin pourrait donner également en film. Est-ce que c’est quelque chose qui pourrait vous tenter ?
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Ce serait mon rêve. Ce serait mon rêve absolu ! J’ai déjà trouvé les acteurs… Pour moi, Colombe ce serait une fille comme Charlotte Gainsbourg, c’est-à-dire qu’on peut ne pas la remarquer mais une fois qu’elle est dans la lumière, elle est vraiment spectaculaire. Et pour moi, le docteur Faucleroy c’est Marc Lavoine parce que, mais oui, il a ce physique à la fois beau mais un peu inquiétant. Vous voyez ce que je veux dire ?
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Sérieux et énigmatique, oui.
Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Voilà. Et cette voix ! Parce que la voix du docteur Faucleroy est très importante dans le livre ; on ne va pas dire pourquoi… Voilà. Donc j’espère qu’ils entendront mon appel et que peut-être un producteur s’intéressera à ce livre !
Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Alors avis aux producteurs. Merci beaucoup Tatiana De Rosnay. En tout cas vous allez vous régaler vous aussi et vous allez frémir. Vous n’allez plus dormir de la nuit ça c’est sûr. Le Voisin c’est aux éditions Héloïse d’Ormesson.
Tatiana de Rosnay
Le voisin
L'avis du libraire 1'24Philippe Leconte
« Je lis depuis bien longtemps les livres de Tatiana de Rosnay. Ce que j’aime chez elle, c’est cette façon qu’elle a de prendre du quotidien, de l’ordre des objets, des lieux, des espaces et les rapports entre les êtres.
Je trouve que Le Voisin, c’est un sentiment très étrange ; c’est « le » voisin, c'est-à-dire celui qui est anonyme mais qui tout à coup va avoir une silhouette, une figure et une image de peur. C’est ça qui est très riche. Je crois que ce qui est intéressant justement chez un auteur, c’est de voir qu’il n’est pas limité à une seule façon, un seul sujet, un seul cadre. Il peut aussi vagabonder avec la palette de son talent.
D’après ce que j’ai compris, Tatiana explique que c’est à partir d’une propre expérience qu’elle est partie de là. Et à partir de cette expérience qui est celle d’avoir un voisin un petit peu envahissant par le bruit et qui vous empêche, entre guillemets, de vivre votre quotidien, vous n’êtes plus chez vous, vous êtes envahi en permanence, elle a fabriqué une intrigue qui tient absolument parfaitement, qui est un mélange à la fois de policier et d’inquiétude. Et je ne dirai rien de la fin car c’est exactement un bouquin qui se construit avec une fin qui fait justement tout le sens. Et ça, c’est vraiment le brio d’un écrivain qui sait raconter une histoire ».
Philippe Leconte
« Je lis depuis bien longtemps les livres de Tatiana de Rosnay. Ce que j’aime chez elle, c’est cette façon qu’elle a de prendre du quotidien, de l’ordre des objets, des lieux, des espaces et les rapports entre les êtres.
Je trouve que Le Voisin, c’est un sentiment très étrange ; c’est « le » voisin, c'est-à-dire celui qui est anonyme mais qui tout à coup va avoir une silhouette, une figure et une image de peur. C’est ça qui est très riche. Je crois que ce qui est intéressant justement chez un auteur, c’est de voir qu’il n’est pas limité à une seule façon, un seul sujet, un seul cadre. Il peut aussi vagabonder avec la palette de son talent.
D’après ce que j’ai compris, Tatiana explique que c’est à partir d’une propre expérience qu’elle est partie de là. Et à partir de cette expérience qui est celle d’avoir un voisin un petit peu envahissant par le bruit et qui vous empêche, entre guillemets, de vivre votre quotidien, vous n’êtes plus chez vous, vous êtes envahi en permanence, elle a fabriqué une intrigue qui tient absolument parfaitement, qui est un mélange à la fois de policier et d’inquiétude. Et je ne dirai rien de la fin car c’est exactement un bouquin qui se construit avec une fin qui fait justement tout le sens. Et ça, c’est vraiment le brio d’un écrivain qui sait raconter une histoire ».