« Je suis né deux fois, une fois à Lyon en 1960, une fois dans le Sahara en 1989 ». C’est ce qu'écrit Eric-Emmanuel Schmitt dans son nouveau livre « La nuit de feu », l'un des événements de cette rentrée littéraire 2015.
Dans ce récit très personnel, l'auteur « d'Oscar et la dame rose » ou « Les fleurs du Coran », raconte son expérience, sa découverte intime de la foi. Il se livre ici comme il ne l'avait jamais auparavant.Adolescent rebelle comme il se dépeint lui-même, agrégé de philosophie, c'est vers...
Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? d'Eric-Emmanuel Schmitt - Presentation - Suite
Philippe Chauveau : Bonjour Eric-Emmanuel Schmitt.Eric-Emmanuel Schmitt : Bonjour.Philippe Chauveau : Vous publiez chez Albin Michel votre nouveau titre « La nuit de feu ». Auparavant j'ai une question qui me taraude. En 1991, le public vous découvre au théâtre avec « La nuit de Valognes » et puis en tant que romancier avec « La part de l'autre ». Depuis, vous avez été prolixe avec une quarantaine d'ouvrages aujourd'hui à votre actif. Vous arrive-t-il parfois de regarder dans le rétroviseur ou au contraire, est-ce...
Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? d'Eric-Emmanuel Schmitt - Portrait - Suite
Philippe Chauveau : Dans ce nouveau titre, « La nuit de feu », vous nous faites partager un moment de votre vie. Nous sommes en 1989, vous partez dans le désert pour accompagner un réalisateur sur un projet de film consacré à Charles de Foucauld. Il va se passer quelque chose d'assez étonnant que nous allons évoquer ensemble. C'est la première fois me semble-t-il que vous êtes aussi présent dans un livre. D'ailleurs, ce n'est pas un roman, mais bel et bien un récit, c'est un morceau de votre vie que vous nous confiez....
Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? d'Eric-Emmanuel Schmitt - Livre - Suite
Pour les grands amoureux de Schmitt, on reste dans une lignée très intime, très humaniste avec toujours autant de poésie, de lyrisme et de curiosité. Cette année, il nous fait partager son intimité la plus profonde puisque c'est une expérience qu'il a vécue, en 1989, dans la nuit du 4 février, où il s'est perdu dans le Hoggar pendant plus de 30h sans vivres ni eau. Il nous fait partager sa découverte de la foi, cette nuit bizarre, glaciale, durant laquelle il va rencontrer apparemment Dieu et même s'ouvrir à l’écriture....
Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? d'Eric-Emmanuel Schmitt - L'avis du libraire - Suite
Eric-Emmanuel Schmitt
La Nuit de feu
Presentation 2'06« Je suis né deux fois, une fois à Lyon en 1960, une fois dans le Sahara en 1989 ». C’est ce qu'écrit Eric-Emmanuel Schmitt dans son nouveau livre « La nuit de feu », l'un des événements de cette rentrée littéraire 2015.
Dans ce récit très personnel, l'auteur « d'Oscar et la dame rose » ou « Les fleurs du Coran », raconte son expérience, sa découverte intime de la foi. Il se livre ici comme il ne l'avait jamais auparavant.
Adolescent rebelle comme il se dépeint lui-même, agrégé de philosophie, c'est vers l'écriture qu'Eric-Emmanuel Schmitt se tourne finalement et il reconnait que ce choix l’a sauvé. De l’enfant fasciné qu'il fut, découvrant l'art des mots lors d'une représentation théâtrale de « Cyrano de Bergerac » à ce nouveau livre « La nuit de feu », que de chemin parcouru. Sa première pièce « La nuit de Valognes » en 1991 est un succès suivi très vite d’un premier roman « La part de l’autre ». Dès lors, Eric-Emmanuel Schmitt va jouer dans différents registres, alternant nouvelles, essais, romans, théâtre. Il est aujourd'hui traduit et joué dans une cinquantaine de langues.
L'homme est resté simple, accessible. Il ne s'est jamais brûlé les ailes au feu de la notoriété et si le public le suit fidèlement, c'est qu’il a su trouver cette alchimie, l'art de raconter les vérités essentielles qui font la vie. Chacun se retrouve dans les écrits d'Eric-Emmanuel Schmitt et seuls ceux qui ont perdu leur âme d’enfant ou ne croient pas en l’homme, ne seront pas touchés à sa lecture. Comme l'écrit Eric-Emmanuel Schmitt « Sur terre, ce ne sont pas les occasions de s'émerveiller qui manquent, ce sont les émerveillés ».
Avec ce nouveau titre emprunté à Blaise Pascal « La nuit de feu », il nous raconte son expérience de la foi, sans chercher à imposer quoi que ce soit mais en invitant le lecteur à la réflexion. A l’heure où certains tuent au nom de leur soi-disant foi et où d'autres, croyants sincères et non-violents sont moqués ou vilipendés, il fallait du courage et de l'audace pour écrire sur ce sujet.
« La nuit de feu » d'Eric-Emmanuel Schmitt est publié chez Albin Michel
Eric-Emmanuel Schmitt est sur WTC
Eric-Emmanuel Schmitt
La Nuit de feu
Portrait 5'22Philippe Chauveau : Bonjour Eric-Emmanuel Schmitt.
Eric-Emmanuel Schmitt : Bonjour.
Philippe Chauveau : Vous publiez chez Albin Michel votre nouveau titre « La nuit de feu ». Auparavant j'ai une question qui me taraude. En 1991, le public vous découvre au théâtre avec « La nuit de Valognes » et puis en tant que romancier avec « La part de l'autre ». Depuis, vous avez été prolixe avec une quarantaine d'ouvrages aujourd'hui à votre actif. Vous arrive-t-il parfois de regarder dans le rétroviseur ou au contraire, est-ce quelque chose que vous ne voulez pas ou que vous n'aimez pas faire ?
Eric-Emmanuel Schmitt : Moi, en fait je ne veux pas regarder dans le rétroviseur. Je ne sais pas me reposer sur ce que j'ai déjà fait, voire sur des lauriers. Parce que ce que j'aime, c'est faire, ce n'est pas avoir fait. Donc, je suis pas amnésique du tout je me souviens parfaitement de ce que j'ai fait et en plus comme j'ai la chance d'avoir une carrière dans une cinquantaine de pays, je suis parfois obligé d'aller dans un pays pour parler d'un livre que j'ai écrit il y a 20 ans mais qui sort juste à ce moment-là dans ce pays-là, ou bien, je vais voir mes pièces que j'ai écrites à différentes époques de ma vie. Donc, je suis toujours confronté à ce que j'ai écrit, mais moi, de moi-même jamais je n'ai pris l'un de mes livres.
Philippe Chauveau : Que ressentez-vous aujourd'hui lorsque vous publiez un nouveau livre ? Y-a-t’il toujours l'appréhension ou maintenant, avec l'expérience est-ce uniquement le plaisir de la rencontre avec le lecteur ?
Eric-Emmanuel Schmitt : Je crois que j'ai encore plus peur qu'avant. Parce que maintenant, je sais de quoi une vie d'écrivain est faite, de quoi une vie publique est faite et à quel point c'est difficile. Heureusement, quand j'étais jeune je ne savais pas, j'avançais avec l'innocence du conquérant, du défricheur. Maintenant, je sais à quel point tout est fragile. Pourtant, je jouis d'une position que je n'avais pas lorsque j'ai commencé. Non, non, j'ai toujours très peur, j'ai beaucoup plus peur. Et je vais vous dire une chose même : je crois que le jour où je cesserai d'avoir peur, j'arrêterai.
Philippe Chauveau : Lorsque vous écrivez Eric-Emmanuel Schmitt, avez-vous conscience du lecteur qui va prendre en main votre texte ? Y-a-t’il a pour vous un lecteur idéal ? Avez-vous l'image d'un lecteur qui serait peut-être la représentation de celui qui va vous lire ?
Eric-Emmanuel Schmitt : Le lecteur est là. C'est à lui que je m'adresse, par contre il n'est pas précis. Il n'a pas de visage, il n'a pas de sexe, ou il les a tous. Il n'a pas d'âge ou il les a tous. Mais je parle à un être humain. Parce que je ne parle d'ailleurs pas seulement avec mon intelligence, ma réflexion, mais avec mon émotion aussi.
Philippe Chauveau : Y-a-t’il un point commun, une passerelle entre le romancier, le novelliste que vous êtes et l'homme de théâtre ? Si je prends par exemple « La part de l'autre » ou plus récemment « Les perroquets de la place d’Arezzo » et si je prends « The Guitrys » ou « Georges et Georges » pour le théâtre, où là on est vraiment dans le rire, y-a-t’il a des liens ?
Eric-Emmanuel Schmitt : Non.
Philippe Chauveau : Ce sont deux Eric-Emmanuel Schmitt différents ?
Eric-Emmanuel Schmitt : Non, c'est une vigne qui ferait du blanc, du rouge et du rosé ! C'est la même vigne, mais ce sont des activités très différentes. En fait, je ne décide pas de faire du théâtre ou d'écrire un roman ou une nouvelle. Une idée me vient, des personnages me viennent, une situation m'occupe et là, assez rapidement je me dis « Ah bah oui, ça c'est une nouvelle, pour que ce soit bien, il faut que ce soit bref.» Je me dis « Alors ça, c'est un roman parce qu’il y 'a l'épaisseur du temps. » ou je me dis « C'est une pièce parce que c'est une crise, une situation dramatique »
Philippe Chauveau : Quel serait pour vous la définition du bonheur ? De votre bonheur ? Parce que j'imagine que l'écriture procède à votre bonheur, ou votre bien-être, je ne sais pas si pour vous c'est la même chose...
Eric-Emmanuel Schmitt : J'ai deux sortes de moments de bonheur dans la vie. C'est quand je suis avec les gens que j'aime et c'est simplement le bonheur presque animal, chaleureux d'être là, ensemble, et puis le bonheur d'écrire, mais ça se ressemble. Dans les deux cas je suis envahi par l'autre. Avec quelqu'un que j'aime, je suis envahi et je suis heureux, je me débarrasse de moi-même, il se crée quelque chose. Et quand j'écris une histoire je suis aussi envahi et moi je disparaîs. Je ne suis plus qu'une main et une plume au service de... En fait, j'adore disparaître et être plein de ce qui n'est pas moi.
Philippe Chauveau : Dans une précédente interview, vous m’aviez confié que l'écriture vous avait sauvé. Avez-vous toujours ce regard sur les mots, sur le texte, sur l'écrit ? C'est ce qui vous a sauvé ?
Eric-Emmanuel Schmitt : C'est incroyable, quand j'avais 18 ans, j'avais une professeur de français, puisqu'en terminal j'avais continué les cours de français, même si le bac était derrière, parce qu’enfin on faisait des textes compliqués comme Saint-John Perse ou Claudel, et cette professeur de français, je lui ai montré les nouvelles que j'écrivais. Quand elle me les a rapportées, elle ne m'a dit qu'une seule chose : « Vous trouverez le salut dans l'écriture. ». Cela voulait tout dire, cela voulais dire d'abord que les nouvelles en questions n'étaient pas tout à fait bonnes, et en même temps que c'était essentiel, que c'était mon chemin.
Philippe Chauveau : Votre actualité Eric-Emmanuel Schmitt « La nuit de feu », c'est votre nouveau titre chez Albin Michel.
Eric-Emmanuel Schmitt
La Nuit de feu
Livre 5'56Philippe Chauveau : Dans ce nouveau titre, « La nuit de feu », vous nous faites partager un moment de votre vie. Nous sommes en 1989, vous partez dans le désert pour accompagner un réalisateur sur un projet de film consacré à Charles de Foucauld. Il va se passer quelque chose d'assez étonnant que nous allons évoquer ensemble. C'est la première fois me semble-t-il que vous êtes aussi présent dans un livre. D'ailleurs, ce n'est pas un roman, mais bel et bien un récit, c'est un morceau de votre vie que vous nous confiez. Pourquoi avoir eu envie de nous raconter cette histoire de votre vie ?
Eric-Emmanuel Schmitt : C'est vrai que j'ai fait presque quarante volumes sans dire « Je » et là, tout d'un coup, je dis « Je » ! J'ai voulu écrire ce récit parce que je me suis rendu compte que quand je racontais cette histoire, cette confession, cet aveu, quand je disais aux gens, d'abord aux proches, puis ensuite après je sois sorti du cercle des proches pour en parler, quand je racontais donc cette nuit dans le Sahara, les gens voulaient en entendre toujours plus. Parce qu'au fond, je parlais de choses qui concernent tout le monde, pas seulement moi. Je parle de la croyance, du fait d'être athée et, tout à coup, peut-être de ne plus l'être. Je parle de l'angoisse d'être dans un monde incompréhensible qui tout à coup est remplacé par la confiance d'être dans un mystère auquel on fait crédit. Mais en tout cas, il y a un message qui peut passer c'est celui de dire : « Attention, la vie ne se limite pas à ce que vous en pensez. L'expérience de la vie peut vous surprendre. Ne soyez pas enfermé dans vos certitudes comme dans des vérités définitives. Ce ne sont que vos certitudes du moment. Elles sont malléables. Cela peut se passer différemment. » Cela a été mon cas, je suis rentré dans le désert athée, j'en suis ressorti croyant. Je n'étais pas du tout l'homme qui convenait à ce genre de révélations. J'étais philosophe, dans un milieu très athée, militant...
Philippe Chauveau : C'est ce que vous racontez oui...
Eric-Emmanuel Schmitt : Donc je n'étais pas le bon sujet pour recevoir ce genre de message.
Philippe Chauveau : Cette expérience se déroule à peu près deux ou trois ans avant que vous ne connaissiez vos premiers succès au théâtre et dans l'écriture de romans. Vous le disiez, dans votre production littéraire, c'est la toute première fois que vous employez le « Je ». Pourquoi cela arrive-t’il maintenant dans votre parcours, dans votre vie personnelle ?
Eric-Emmanuel Schmitt : Pour raconter cette histoire il fallait que je l'authentifie, que je dise « Attention ce n'est pas un roman. C'est vrai » ! Parce que c'est ça qui est important de dire. Ce n'est pas une fiction, ce que je raconte du Sahara, je l'ai vraiment vécu.
Philippe Chauveau : Je vais me faire un petit peu l'avocat du diable.
Eric-Emmanuel Schmitt : Ah ça tombe bien !
Philippe Chauveau : Il faut être un petit peu gonflé aujourd'hui pour oser écrire sur la foi, sur la révélation à une époque où l'on essaie de nous imposer la laïcité à tout crins, à une époque où certains croyants tuent au nom de leur Dieu et où d’autres qui osent dire qu'ils sont croyants se font moquer ou vilipender ? Et je précise, pardonnez-moi, vous n'êtes pas comme l'un de ces personnages croisés dans le désert, comme Ségolène qui elle porte sa foi en bandoulière. Vous, vous avez vraiment envie de réfléchir, vous essayez de comprendre ce qui vous arrive.
Eric-Emmanuel Schmitt : Tout à fait ! Je montre même la difficulté à appeler cette force ou cette lumière que j'ai connue, à l'appeler Dieu. Et puis, en dénonçant aussi le piège de la grammaire qui me fait parler de Dieu comme une personne. J'essaie de montrer aussi honnêtement la difficulté à parler de ça. Cela me paraissait important de parler de la foi aujourd'hui, parce que, comme vous le dites, il y a des gens qui défigurent la foi. Pour moi, les amis de Dieu, ce sont ceux qui cherchent Dieu, pas ceux qui parlent à sa place en prétendant l'avoir trouvé. Ce qu'on a tous en commun, vous comme moi, qu'on croit ou qu'on croit pas, c'est qu’on ne sait pas ce qu'on fait sur cette terre, on est frères en ignorance.
Philippe Chauveau : Ce livre dans lequel vous employez le « Je » sera-t-il une parenthèse ou finalement y-a-t’il d'autres moments de votre vie qui pourraient être partagés avec vos lecteurs, d'autres moments qui vous ont fait avancer, qui vous ont fait grandir, et que vous auriez envie de nous confier ?
Eric-Emmanuel Schmitt : Peut-être qu'il y a d'autres moments de ma vie que je pourrais partager, mais en fait, j'ai une réticence à dire « Je ». Dans ce livre, cela a été l'objet d'une intense réflexion. Certes, c'est bien moi avec mes caractéristiques, mais en même temps j'essaie toujours d'ouvrir, de faire en sorte que le lecteur puisse s'y retrouver. J'ai 28 ans, tout le monde a eu 28 ans bien-sûr, mais ce que je décris, c'est un homme à la croisée des chemins qui obtient le résultat professionnel de ses études mais qui se demande si le chemin qui est devant n'est pas simplement la conséquence de ses études... « Est-ce que c'est bien mon chemin ? ». Qui ne s’est pas posé cette question ? Je dis un moment : « J'étais au carrefour de moi-même, pas sur ma voie ». J'essaie toujours d'universaliser pour non pas tendre au lecteur mon portrait, qui n'a aucun intérêt, mais de tendre au lecteur un miroir dans lequel il va se voir, se découvrir et s'approfondir.
Philippe Chauveau : Et puis là où vous nous donnez aussi un conseil, c'est de continuer à s'émerveiller chaque jour. Comme vous l'écrivez...
Eric-Emmanuel Schmitt : Ce ne sont pas les occasions d'émerveillement qui manquent, ce sont les émerveillés.
Philippe Chauveau : A méditer chaque matin ! Eric-Emmanuel Schmitt « La nuit de feu ». Au-delà de cette révélation, il y a énormément de choses dans ce livre que je vous invite vivement à découvrir. C’est un gros coup de coeur de cette rentrée littéraire. Vous êtes publié chez Albin Michel. Merci beaucoup.
Eric-Emmanuel Schmitt : Merci.
Eric-Emmanuel Schmitt
La Nuit de feu
L'avis du libraire 2'26Pour les grands amoureux de Schmitt, on reste dans une lignée très intime, très humaniste avec toujours autant de poésie, de lyrisme et de curiosité. Cette année, il nous fait partager son intimité la plus profonde puisque c'est une expérience qu'il a vécue, en 1989, dans la nuit du 4 février, où il s'est perdu dans le Hoggar pendant plus de 30h sans vivres ni eau. Il nous fait partager sa découverte de la foi, cette nuit bizarre, glaciale, durant laquelle il va rencontrer apparemment Dieu et même s'ouvrir à l’écriture.
C'est une profession de foi mais la foi avec un grand F. Il n'y a pas un grand Dieu avec un grand D, qui peut être Allah, Bouddah, Jésus . C'est vraiment la quête d’un homme dans sa spiritualité et ses sentiments. C'est une rencontre avec la foi.
Il arrive à toucher l'intime. Il y a toujours cette grande poésie, cette curiosité, cette passion pour la musique et on a vraiment l'impression de retrouver cette musicalité dans toutes ses phrases avec de belles descriptions. C'est un auteur qui va savoir passer de Freud à Jésus, Hitler, Mozart… C’est assez particulier d'arriver à traiter de sujets aussi antinomiques mais le public s'y retrouve avec ses personnages multiples, notamment aussi dans « Les perroquets de la place d'Arezzo » où il passe d'un fleuriste à un politicien ou un jardinier. C'est dans cette multitude de portraits que le lecteur peut se retrouver.
Lisez « La nuit de feu » notamment parce qu’Eric-Emmanuel Schmitt est l'auteur le plus lu au monde avec « Oscar et la dame rose » après « La Bible » et « Le petit Prince », c'est déjà un gage de fiabilité. Vous allez vous laisser porter par son humanité, sa chaleur, son humour. C'est à la fois un dramaturge, un romancier, un essayiste, un nouvelliste. Tout cela ne peut que séduire !