On ne présente plus Eric-Emmanuel Schmitt. Romancier, homme de théâtre, philosophe, il fait indéniablement partie de la vie littéraire et culturelle française mais sa relation aux lecteurs va bien au-delà. Très présent dans les librairies et les salons, on le voit aussi sur scène portant ses propres textes comme « M. Ibrahim et les fleurs du Coran » ou « Mme Pilynska et le secret de Chopin ». Ses livres se sont vendus à plusieurs millions d’exemplaires à travers le monde, qu’il s’agisse de romans, de nouvelles ou...
Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? d'Eric-Emmanuel Schmitt - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Eric-Emmanuel SchmittMerci d'avoir accepté notre invitation. « Journal d'un amour perdu », c’est votre actualité chez Albin Michel. Vous le savez, généralement, lorsqu'on se rencontre avec les auteurs, ici sur notre plateau, nous commençons toujours par parler de leur vie avant d'entrer dans le sujet du livre. Mais là, il est vrai que votre actualité est très liée à votre propre parcours puisque vous allez nous parler de votre maman et de cette relation que vous aviez avec elle. Vous nous avez...
Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? d'Eric-Emmanuel Schmitt - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Dans ce très beau livre, Eric-Emmanuel Schmitt, « Journal d'un amour perdu » avec cette couverture pleine de sensibilité, cette maman et son enfant, vous nous parlez de votre relation avec votre mère suite à son décès.Pourquoi avez-vous eu besoin, ou envie, de nous raconter cette histoire très intime et très personnelle ? Vous nous ouvrez votre cœur. Pourquoi était-ce si important ?
Eric-Emmanuel Schmitt :Parce que j'ai fait une découverte dans les deux ans qui ont suivi la mort de ma mère. J'ai...
Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? d'Eric-Emmanuel Schmitt - Livre - Suite
Eric-Emmanuel Schmitt
Journal d'un amour perdu
Présentation 00'02'14"On ne présente plus Eric-Emmanuel Schmitt. Romancier, homme de théâtre, philosophe, il fait indéniablement partie de la vie littéraire et culturelle française mais sa relation aux lecteurs va bien au-delà. Très présent dans les librairies et les salons, on le voit aussi sur scène portant ses propres textes comme « M. Ibrahim et les fleurs du Coran » ou « Mme Pilynska et le secret de Chopin ».
Ses livres se sont vendus à plusieurs millions d’exemplaires à travers le monde, qu’il s’agisse de romans, de nouvelles ou d’ouvrages prenant place dans son cycle de l’invisible. Citons notamment « Le monde selon Pilate », « Oscar et la dame rose » ou encore « Les perroquets de la place d’Arezzo » et « Ulysse from Bagdad ».
Pudique, Eric-Emmanuel Schmitt ne se livre pas beaucoup dans ses livres invitant plutôt le lecteur à une introspection à travers chacune des histoires qu’il invente. Toutefois, il a partagé son expérience de la religion dans « La nuit de feu », expliquant comment il est devenu selon ses propres mots « un agnostique croyant ».
Avec son nouveau titre « Journal d’un amour perdu », Eric-Emmanuel Schmitt réitère ce besoin de livrer une partie de lui-même. « Maman est morte ce matin et c’est la première fois qu’elle me fait de la peine ».
Et l’auteur de nous faire partager son quotidien depuis la disparition de sa mère. Comme à un journal intime, Eric-Emmanuel raconte son désespoir, sa tristesse, sa résignation, le regard des autres, les mille et un détails à régler lors de la disparition d’un proche et le gouffre qui s’est ouvert devant lui face à cette absence. Et puis, au fil des pages, il nous parle d’amour, de résilience, de lumière et on referme le livre les larmes aux yeux mais le cœur gonflé à bloc.
C’est triste et joyeux à la fois, tendre et sans pathos, tragique et drôle, c’est la vie comme elle s’impose à nous.
Quand l’expérience de la mort se transforme en une formidable leçon de vie
« Journal d’un amour perdu » d’Eric-Emmanuel Schmitt est publié chez Albin Michel.
Eric-Emmanuel Schmitt
Journal d'un amour perdu
Portrait 00'06'53"Philippe Chauveau :
Bonjour Eric-Emmanuel Schmitt
Merci d'avoir accepté notre invitation. « Journal d'un amour perdu », c’est votre actualité chez Albin Michel. Vous le savez, généralement, lorsqu'on se rencontre avec les auteurs, ici sur notre plateau, nous commençons toujours par parler de leur vie avant d'entrer dans le sujet du livre. Mais là, il est vrai que votre actualité est très liée à votre propre parcours puisque vous allez nous parler de votre maman et de cette relation que vous aviez avec elle. Vous nous avez toujours raconté, et expliqué, que c'était grâce à une sortie au théâtre, avec elle, que vous étiez entré en littérature. Vous aviez été fasciné par ce que vous voyiez sur scène.
Cette image revient-elle toujours régulièrement lorsque vous êtes à votre table de travail ?
Eric-Emmanuel Schmitt :
Je me replonge régulièrement dans les grands éblouissements qu'ont été les piliers de ma vie, parce qu'une vie est faite de ça. Et dans mes grands éblouissements, il y a la première fois au théâtre, comme il y a le premier livre « Les Trois Mousquetaires », comme il y a certaines rencontres, certaines admirations… J’essaie de faire en sorte que ma vie soit cousue autour de ça et ne la quitte pas. Alors, pour vous dire les choses, au théâtre je n’ai pas besoin d'être nostalgique pour être heureux. Il y a aujourd'hui encore plein de choses magnifiques qui se passent au théâtre. Je n'ai pas forcément besoin de revenir à mes 11 ans pour retrouver le bonheur du théâtre
Philippe Chauveau :
La lecture puis l'écriture ont elles été aussi des façons pour vous de combler une solitude, de combler un vide ou un manque ?
Eric-Emmanuel Schmitt :
Je crois que la découverte de la lecture est vraiment liée à la solitude, à la volonté de rompre avec la solitude. Jusqu'à l'âge de 8 ans, j'ai vécu dans un immeuble avec mes parents ; ils faisaient construire une maison. Cela prenait du temps et, lorsque j'avais 8 ans, on a déménagé. Je me suis alors retrouvé tout seul, sans mes camarades, sans mes amis, dans une maison au milieu des champs et des bois puisque c'était la seule maison construite. Et il n'y avait plus personne. Je me souviens, pendant cet été de mes 8 ans, un jour, je suis descendu dans la bibliothèque de mon père, j'ai regardé et j'ai vu un livre qui avait une belle couverture, je l'ai tiré. Cela s'appelait « Les Trois Mousquetaires » d'Alexandre Dumas. Et c'était parti pour la vie ! J'ai eu immédiatement quatre amis… J'ai lu les trois tomes et j'ai pleuré à la mort de d'Artagnan. Et la solitude, cétait fini pour toute ma vie ! Parce qu'il y a la lecture puis aujourd'hui l'écriture. C'est la même chose.
Philippe Chauveau :
Ces amis de papier ont ils été aussi parfois des amis qui vous ont protégé d'un monde dans lequel vous aviez peut-être du mal à trouver vos marques ?
Eric-Emmanuel Schmitt :
Bien sûr que la littérature m'a aidé à comprendre les autres. D'abord moi même parfois. Comprendre la complexité des êtres. Et puis même rire de ce qui peut être triste comme la distance que prennent certains auteurs, particulièrement des auteurs dramatiques comme Molière. Je sais par coeur Molière et c'est une manière de rire des défauts, de l'avarice, du snobisme etc... Donc, bien sûr c'est salutaire. La littérature vous aide à mieux vivre, à mieux appréhender les autres et à mieux supporter ce qui est insupportable.
Philippe Chauveau :
Aujourd'hui, vous êtes encore un grand lecteur. Vous nous avez parlé d'Alexandre Dumas et de Molière mais vous n'êtes pas indifférent à ce que font aussi vos petits camarades de jeu. Quel regard portez-vous sur la littérature contemporaine, peut-être internationale mais focalisons-nous sur les auteurs francophones ?
Eric-Emmanuel Schmitt :
Oui, j'ai la chance depuis quelques années de lire beaucoup mes contemporains parce que je fais partie de l'académie Goncourt. Je fais partie des dix personnes qui essaient de repérer les talents de nos contemporains. Premièrement, ma grande surprise, c'est découvrir qu'il y a beaucoup de talent, mais vraiment beaucoup plus que je ne l’imaginais parce qu'il y a plein de gens qui ne sont pas connus mais qui ont énormément de talent et plein de gens qui sont chez de petits éditeurs, des petits éditeurs de talent qui éditent des gens de talent. Enfin, je découvre tout ce que je ne connaissais pas puisque j'étais, au fond, un lecteur plutôt des classiques et des grands étrangers. Et puis, je découvre aussi qu'il y a toutes sortes d'écoles d'écriture absolument différentes. Personne n'attend la même chose de la littérature. C'est extrêmement vivant et varié. Je trouve qu'il y a beaucoup de femmes pour qui c'est essentiel d'écrire et qui écrivent des livres essentiels. Cela me paraît peut-être un peu nouveau par rapport à d'autres époques. Et puis, il y a aussi dans la littérature francophone des gens qui vivent sur d'autres terres et qui ont choisi de s'exprimer en français et qui ont aussi des choses importantes, essentielles et urgentes à écrire. Donc, je trouve que la littérature francophone est extrêmement riche.
Philippe Chauveau :
Vous faites partie de ces auteurs qui avez réussi à réconcilier des publics qui ne se côtoyaient pas beaucoup, entre ceux qui sont plus sur le style, ceux qui sont plus sur l'intrigue et ceux qui sont plus sur le contenu. Lorsque vous êtes à votre table de travail, pensez-vous à ces publics assez différents ? Vous avez un contact très fort avec vos lecteurs en librairie ou en médiathèque. Sont-ils présents lorsque vous écrivez ?
Eric-Emmanuel Schmitt :
Oui et non. Oui, parce que je m'adresse à eux, et je m'adresse à de multiples têtes et non parce qu'il n'y a personne de précis qui obstrue la vision. Et parce que je suis aussi beaucoup à l'écoute de mes personnages, je regarde mes personnages dans les yeux pour essayer de les comprendre et ressentir. Donc, oui ma parole est une parole adressée et non car ma parole est aussi inspirée par l'imaginaire ou les personnages.
Philippe Chauveau :
Plus tard, bien plus tard, lorsqu'on écrira un dictionnaire des grands auteurs des 20ème et 21ème siècle, lorsque l'on fera votre épitaphe, que voudriez-vous que l'on écrive ? Ecrivain, romancier certes mais quoi d'autre ? Passeur d'émotions ? Qu'est-ce qui vous conviendrez ?
Eric-Emmanuel Schmitt :
Je crois que je suis un conteur. Je conte au théâtre, je conte parfois au cinéma, je conte dans des romans, des nouvelles ou dans des récits. C'est vraiment ça ! Je suis un raconteur d'histoires et des histoires que j'espère pas insignifiantes. C'est à dire des histoires qui permettent de dégager du sens en même temps que des émotions parce que je pense que la vie de l'esprit est tout autant faite d'émotions que de l'intellect. C'est vrai que je suis aussi un passeur, j'aime bien votre mot, et il y a toujours chez moi la volonté de partager ce qui est beau, ce qui m'émeut, ce qui me trouble positivement dans la vie, chez les autres, dans la culture et dans l'art.
Philippe Chauveau :
Votre actualité Eric-Emmanuel Schmitt, « Journal d'un amour perdu », publié chez Albin Michel.
Eric-Emmanuel Schmitt
Journal d'un amour perdu
Livre 00'06'39"Philippe Chauveau :
Dans ce très beau livre, Eric-Emmanuel Schmitt, « Journal d'un amour perdu » avec cette couverture pleine de sensibilité, cette maman et son enfant, vous nous parlez de votre relation avec votre mère suite à son décès.
Pourquoi avez-vous eu besoin, ou envie, de nous raconter cette histoire très intime et très personnelle ? Vous nous ouvrez votre cœur. Pourquoi était-ce si important ?
Eric-Emmanuel Schmitt :
Parce que j'ai fait une découverte dans les deux ans qui ont suivi la mort de ma mère. J'ai été terrassée parce qu’on avait un amour extrêmement fort, extrêmement fusionnel, extrêmement joyeux, extrêmement heureux. Donc, quand elle est partie, j'ai vraiment perdu la joie de vivre, même le goût de vivre et je me suis mis à écrire beaucoup dans mon journal intime que normalement je n'écris que de manière très épisodique.
Et puis, au bout d'un an et demi, je me suis rendu compte que mon journal intime révélait un chemin qui était un chemin de guérison. C'est à dire le chemin qui passe du désarroi à la tristesse profonde ou carrément à des envies suicidaires jusqu'à la remontée progressive vers la vie et le retour à la joie. Et la recherche du bonheur de vivre jusqu’au retour du bonheur de vivre. J'ai eu envie de partager cette expérience du deuil qui est une expérience aussi douloureuse que lumineuse.
Philippe Chauveau :
Un homme qui voit sa mère partir parce que l'âge est là, j'ai envie de dire que c'est dans l'ordre logique de la vie. Est-ce à dire que vous aviez déjà eu le temps de réfléchir à l'absence de votre mère, à son départ, et ce que vous avez vécu a t-il ressemblé à ce que vous aviez imaginé ?
Eric-Emmanuel Schmitt :
Vous avez raison. La mort d'une mère, c'est programmé. La mort des parents est programmée. Mais la banalité du mal n'empêche pas sa profondeur et le ressenti qu'on peut en avoir. Effectivement, j'ai passé toute ma vie à redouter ce moment où on annoncerait sa disparition. Et puis voilà, c'est un jour où je ne l’attendais pas parce que c'est toujours comme ça. C'est un jour où je ne m'y attendais pas que ma sœur m'a appelé avec angoisse pour me dire la chose que je ne voulais pas entendre.
Philippe Chauveau :
Ce qui est très fort dans votre livre, c'est que vous parlez de cette relation et de ce lien très fort qui vous unissaient mais vous nous rappelez aussi ce qui fait la banalité comme vous le dites de cette chose qu'est la mort, c'est à dire les proches qu'il faut qu'il faut alerter, l'organisation des obsèques, la journée de l'enterrement, puis, après, petit à petit, ce quotidien qui s'impose à vous. Il y a le premier Noël, le premier anniversaire, le chien qui est là et qui vous pousse lui aussi à continuer à vivre. Comment avez-vous écrit ce livre ? Quelle intensité aviez-vous envie de lui donner ? Ce sont souvent des chapitres courts, parfois même quelques phrases qui se succèdent. Comment l'avez-vous imaginé ce livre ? Est-ce la plume qui vous a entraîné ou aviez-vous déjà une idée de la construction ?
Eric-Emmanuel Schmitt :
J'ai toujours eu l'idée de la construction parce que je ne sais pas écrire sans donner une forme aux choses. Mais j'ai trouvé que la forme du journal était absolument merveilleuse parce qu'elle permet ce que vous dites, c'est à dire tout d'un coup des éclats de pensées, des aphorismes, des phrases que l'on peut emmener avec soi, qu'on peut garder avec soi. Et puis, tout d'un coup, des passages un peu plus longs, des vrais récits à des moments, des récits d'enfance, des récits de jeunesse ou des récits du temps présent. Il y a notamment les gens qui vous disent ce qu'ils ont connu avec vos parents, qui vous disent des choses que vous n'avez pas envie d'entendre. On a tous vécu ça et on ne supporte pas d'ailleurs que des gens sachent des choses que l'on ne sache pas soi-même sur les gens qu'on a aimés, des inconnus qui ne sont peut-être même pas des gens bien ! Voilà, il y a toutes ces violences qu'on vit. Donc, oui, je trouve que la forme de journal est une forme formidable parce. Moi, je l'ai dramatisé parce que je suis quand même auteur dramatique au départ et je ne peux pas m'en empêcher. Mais la vie est dramatique aussi, la vie est faite d'attente. Moi, j'attendais que ma joie revienne. Et c'est ce que raconte ce livre : la longue attente que la joie revienne et la joie qui revient.
Philippe Chauveau :
C'est aussi un hommage que vous rendez à ceux qui vous sont chers, à ceux qui vous sont proches, qui vous entourent. Ils sont très présents dans ce livre, que ce soit tous les membres de votre famille, vos amis, les gens avec qui vous travaillez au théâtre par exemple… Vous aviez envie de les nommer et ils sont là dans le livre. Ce qui veut dire que le lecteur prend lui aussi conscience de l'importance qu'ont les gens qui l'entourent. Vous dites au lecteur :
« Faites attention à ce qui vous ceux qui vous sont chers ».
Eric-Emmanuel Schmitt :
Oui, je suis content que vous disiez cela… Il y a des années, j'ai écrit une phrase dont je n'avais pas perçu la profondeur parce que parfois on dit des choses comme ça. C'était dans « L'évangile selon Pilate ». J’écrivais que la seule chose que nous apprend la mort, c'est qu'il est urgent d'aimer. Je peux vous dire qu’il faut toujours avoir ça en tête. Un jour, des gens qu'on a en face de nous ne seront plus là. Il est urgent de les aimer et de leur montrer, même sans forcément leur dire. Je raconte, par exemple, que ma mère et moi ne sommes jamais dit « je t'aime » parce que c'était évident. On ne dit pas « il fait beau » quand il fait beau. Puis, on était très pudique.
Philippe Chauveau :
Avez-vous l'impression que votre maman est encore plus présente aujourd'hui qu'elle n'est plus qu'elle ne le fut de son vivant ?
Eric-Emmanuel Schmitt :
Elle l'est d'une façon différente. En fait, non, elle est sérieusement absente mais j'essaie d'activer en moi tout ce qui vient d'elle. C'est à dire tout ce qu'elle m'a offert d'émotions, d'idées, de passions et de valeurs. J'essaie de les activer profondément en moi. Comme ça, j'ai l'impression de la faire vivre. Quand je suis au théâtre, par exemple, je me prépare dans ma loge. Moi qui détestait les miroirs depuis toujours et qui ne me regardait jamais dans un miroir, je passe désormais 20 minutes à me maquiller très lentement parce que je la vois dans la glace, parce qu'on se ressemble, parce qu'on a les mêmes traits. Et c’est un bonheur total. Donc, j'essaie d'activer en moi tout ce qu'il y a d'elle.
Je pense que je vais devenir enfin quelqu'un de vachement bien parce que c'était un être qui avait beaucoup de qualités !
Philippe Chauveau :
Voilà un livre superbe qui, à travers la douleur, la mort et l'absence, nous parle de l'amour et de la beauté de la vie. « Le journal d'un amour perdu », votre actualité, Eric-Emmanuel Schmitt. Vous êtes publié chez Albin Michel. Merci beaucoup.