Edwige Coupez est ce que l’on appelle communément « une voix ». Pendant plus de quinze ans, journaliste radio, elle a raconté le monde pour les auditeurs de France Info. Aujourd’hui, produisant des podcasts thématiques, assurant l’animation de débats et conférences, elle dispense aussi des cours pour les journalistes en herbe au sein de Sciences Po.

Quittant la frénésie de l’antenne quotidienne, profitant de ce changement de vie, au début de l’année 2020, Edwige Coupez cherche par l’écriture à apaiser un évènement personnel qui l’a marqué. Ce sera le point de départ de ce premier roman, « J’avais oublié la légèreté », aux éditions du Rocher.

Léa est une jeune femme d’aujourd’hui. Jeune quarantenaire, journaliste en reconversion professionnelles, elle navigue dans la vie entre ses nouvelles amours auprès de Simon, la garde alternée des enfants avec son ancien compagnon, ses questionnements sur le temps qui passe et l’équilibre à trouver avec ses deux filles, Gabrielle et Lola.

Voilà que justement, ce soir-là, un samedi soir, Gabrielle a fugué, laissant un simple mot à destination de sa famille. « Ne vous inquiétez pas, tout va bien, ne cherchez pas à me retrouver ». Et Léa de se précipiter au commissariat pour déclarer cette disparition de l’ado de 14 ans. Et, alors que les heures passent et que l’inquiétude grandit surgissent ces questions lancinantes qui ponctueront tout le roman : Pourquoi cela m’arrive-t-il à moi ? Ai-je été une bonne mère ? A quel moment suis-je passé à côté de ma fille ?

En trois chapitres, dans lesquels Léa s’exprime à la première personne quand les autres personnages sont racontés à la 3ème personne, avec une écriture vive, rythmée, factuelle à certains moments, très émouvants à d’autres, Edwige Coupez nous offre un premier roman très réussi qui nous raconte le monde d’aujourd’hui, les difficultés relationnelles entre les parents et les enfants, la fragilité de l’adolescence, les limites de l’accompagnement policier et thérapeutique et l’incertitude à construire sa propre vie en préservant celle de ceux qu’on aime.

Un premier roman touchant sur les tourments de l'adolescence et le fragile lien mère-fille.

« J’avais oublié la légèreté », d’Edwige Coupez est publié aux éditions du Rocher.