Claire Norton n’a jamais oublié les longues heures passées avec sa grand-mère à lire à haute voix et échanger sur leurs lectures. Adolescente, elle s’essaie à ses premiers textes. C’est pourtant vers un autre choix professionnel qu’elle s’oriente, devenant directrice de ressources humaines dans un grand groupe.

Mais cette appétence pour les livres, cette envie d’écrire ne la quitte pas et en 2015, elle passe le pas et publie son premier roman « En ton âme et conscience » inspiré d’histoires vécues ou racontées.

Depuis, tout en maintenant son activité professionnelle à laquelle elle tient, Claire Norton s’est imposée en librairie par la qualité de son écriture mais aussi les thèmes sociétaux qu’elle aborde dans ses romans. La fin de vie dans « Le sens de nos pas », la violence conjugale avec « Celle que je suis », l’amitié dans « Malgré nous », la fragilité de l’adolescence dans « Ces petits riens qui nous animent » ou la destinée et les choix dans « Par la force des choses ».

Pour son nouveau titre « Et que Dieu me pardonne », Claire Norton nous présente Elodie, une jeune femme d’aujourd’hui, heureuse au sein de la famille qu’elle a créée avec son mari Stéphane et leurs deux filles, Maëlle et Zoé à qui elle inculque des valeurs de droiture et de respect de l’autre.

Mais ce 1er mai 2021, alors qu’elle l’a envoyée faire une course à la superette du quartier, Maëlle disparait. On retrouve son corps quelques heures plus tard. Un coupable Frédéric Belbist, est condamnée à trois ans de prison. Quand il sort de prison, Elodie n’a qu’un souhait, venger la mort de sa fille. S’ouvre alors un huis-clos, un face à face implacable entre ces deux êtres aussi brisés l’un que l’autre. Vengeance, culpabilité, résilience, pardon… Jusqu’où Elodie ira-t-elle ? Et nous lecteurs, à sa place, que ferions-nous ?

Construit comme un thriller, abordant ces sujets essentiels face à la mort d’un enfant, maniant habilement la syntaxe pour un texte addictif et sensible, Claire Norton nous offre ici un roman très maîtrisé à l’intrigue passionnante, un livre que l’on garde en mémoire bien après la dernière page.

C’est une réussite :

« Et que Dieu me pardonne » de Claire Norton est publié chez Robert Laffont.