Elle est ce que l’on appelle un phénomène de librairie. Depuis son entrée en littérature en 2016, Raphaëlle Giordano fait partie des incontournables. « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une », son premier roman, s’est vendu à plus de deux millions d’exemplaires et a été traduit dans plus de trente pays. Idem pour le second, « Le jour où les lions mangeront de la salade verte », publié en 2017. Mais se contenter de rappeler les titres de Raphaëlle Giordano serait réducteur si l’on...
Cupidon a des ailes en carton de Raphaëlle Giordano - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Raphaëlle Giordano. Vous êtes dans l'actualité avec ce nouveau titre dont on parle beaucoup, « Cupidon a des ailes en carton ». Vous êtes publiée conjointement par les éditions Plon & Eyrolles. J'aimerais que l'on revienne sur ce beau parcours. Dans une précédente rencontre vous m'aviez confié que vous aviez hésité entre la psychologie et la création parce que la créativité artistique qui vous a toujours intéressée. Vous avez fait l'école Estienne mais aussi des études de psychologie....
Cupidon a des ailes en carton de Raphaëlle Giordano - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
Avec ce nouveau titre, Raphaëlle Giordano, nous allons faire connaissance avec un couple plutôt mignon dès les premières pages. On a l'impression que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Meredith et Antoine s'aiment, ils se sont rencontrés un peu par hasard, le hasard a un joli nom, il s'appelle Rose, c'est la bonne copine d'Antoine qui les a mis en relation. Cela pourrait très bien se passer mais Meredith a des doutes. Antoine a une belle situation, Meredith est une jeune actrice qui se cherche...
Cupidon a des ailes en carton de Raphaëlle Giordano - Livre - Suite
Raphaëlle Giordano
Cupidon a des ailes en carton
Présentation 02'30"Elle est ce que l’on appelle un phénomène de librairie. Depuis son entrée en littérature en 2016, Raphaëlle Giordano fait partie des incontournables. « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une », son premier roman, s’est vendu à plus de deux millions d’exemplaires et a été traduit dans plus de trente pays. Idem pour le second, « Le jour où les lions mangeront de la salade verte », publié en 2017. Mais se contenter de rappeler les titres de Raphaëlle Giordano serait réducteur si l’on ne précisait pas quelle est sa finalité. Créatrice dans l’âme, ayant elle-même suivi les cours de la prestigieuse école Estienne à Paris, Raphaëlle Giordano s’est aussi toujours beaucoup intéressée à l’autre, à nos comportements sociaux, à notre façon d’être avec ceux qui nous entourent. Forte de ses deux passions, on la retrouve dans la communication puis le développement personnel. Mais parce que chez elle, les idées émergent à tout moment et que les histoires prennent vie en un instant, elle choisit de prendre la plume. Après une série d’ouvrages à la fois drôles et plein de bons conseils, « Les secrets du Dr Coolzen », elle opte pour l’écriture romanesque avec le succès que l’on sait. Mais l’idée maîtresse est toujours là, à travers les personnages, les situations, les choix de vie, Raphaëlle Giordano invite le lecteur à s’identifier, à se remettre en question, à transformer sa vie pour trouver le chemin du bien-être et du bonheur
Comme pour Meredith, la nouvelle héroïne de Raphaëlle Giordano. Meredith, une jeune comédienne en devenir, folle amoureuse d’Antoine qui lui a déjà une belle situation. Confiante en son homme, Meredith doute pourtant de l’amour et du temps qui passe. Et la voilà imposant à leur couple un défi :
Risquer de se perdre afin de mieux se retrouver. Et dans cette histoire joliment écrite et bien construite, de Londres à Paris en passant par Marseille, trois thèmes se révèlent : pour réussir en amour, il faut être en accord avec soi-même, avec ceux qui nous entourent et avec le monde dans lequel nous évoluons. Cela semble une évidence et pourtant… Alors comment y parvenir ? Et c’est là qu’intervient la patte de Raphaëlle Giordano, à travers l’intrigue et ses personnages, elle distille au lecteur quelques conseils bien pensés.
Un roman plein de charme et une belle leçon d’amour pour fêter le printemps.
«Cupidon a des ailes en carton » de Raphaëlle Giordano est publié conjointement par les éditions Plon et Eyrolles.
Raphaëlle Giordano
Cupidon a des ailes en carton
Portrait 06'27"Philippe Chauveau :
Bonjour Raphaëlle Giordano. Vous êtes dans l'actualité avec ce nouveau titre dont on parle beaucoup, « Cupidon a des ailes en carton ». Vous êtes publiée conjointement par les éditions Plon & Eyrolles. J'aimerais que l'on revienne sur ce beau parcours. Dans une précédente rencontre vous m'aviez confié que vous aviez hésité entre la psychologie et la création parce que la créativité artistique qui vous a toujours intéressée. Vous avez fait l'école Estienne mais aussi des études de psychologie. Aujourd'hui est-ce qu'il y a non pas des regrets mais si vous deviez rembobiner la machine du temps, feriez les choses différemment ?
Où est-ce que finalement le parcours vous convient parfaitement.
Raphaëlle Giordano :
Je suis vraiment très heureuse du parcours que j'ai pu faire. J'ai réalisé mon rêve qui est de mêler fiction et développement personnel. Mais, tout simplement, vous savez, quand je lis un livre et que je referme un livre, j'aime bien qu'il se soit passé quelque chose. J'aime bien avoir retenu quelque chose et je crois que c'est ça qui m'a poussée à réaliser des romans qui mêlent fiction et qui soulèvent en même temps ces questions qui amènent chacun à cheminer.
Philippe Chauveau :
Aujourd'hui on vous connait comme auteur, romancière, écrivain ou écrivaine mais le développement personnel fait et a toujours fait partie de votre vie. Si vous deviez donner la définition du développement personnel, en quoi cela consiste-t-il ?
Raphaëlle Giordano :
Le développement personnel, finalement, c'est simplement comme la philosophie, c’est s'interroger sur l'existence, se poser les bonnes questions.
Moi, c'est une vocation précoce parce que j'étais très agacée de voir des personnes plus ou moins chères, plus ou moins proches, parfois ne pas se remettre en question et, peut-être, passer à côté à la fois de leur propre épanouissement et en même temps de ne pas faciliter la vie de l'entourage. Pour moi c'est un peu du gâchis.
Philippe Chauveau :
Si je reprends ce que vous dites, se remettre en question c'est la clé de tout ? C'est à dire qu’il faut, chaque matin, se demander de quoi sera fait ma journée.
Raphaëlle Giordano :
C'est ça ! Se remettre en question. En tout cas si on sent qu'on n'est pas bien, qu'on vivote un peu. C'était ça le thème de mon premier roman « Ta deuxième vie… ». Pour moi, c'est quelque chose d'insupportable, l'idée de vivoter, de ne pas être complètement branché à la prise de terre, au plaisir et à la joie de vivre. Voilà, c'est le mot que je cherchais et c'est vraiment dommage. Donc, si on sent qu'on est vraiment pas très bien dans sa vie, cela doit commencer, selon moi, par la remise en question car ce n'est jamais une fatalité. Parce qu’en agissant, en étant moteur de sa transformation, tout est toujours possible à n'importe quel âge et à n'importe quel moment.
Philippe Chauveau :
On comprend donc vos envies et vos motivations. Vous avez fait le choix de l'écriture romanesque. Pourquoi vous appuyez sur l'écriture romanesque justement pour faire passer cette énergie ?
Raphaëlle Giordano :
C'est vraiment l'écriture romanesque. C'est ce qui vient me chercher en premier et depuis toujours. Toute ma vie, j'ai écrit des histoires, depuis toute petite. Toute ma vie j'ai eu ce réflexe de m'évader par l'imaginaire.
Vous vous imaginez une petite fille allongée sur un lit ou quel que soit l'endroit.
C'est l'esprit créatif de reformater complètement ; s'évader dans des rêveries sans fin. C’était comme tourner des films si vous voulez
Philippe Chauveau :
Aujourd'hui, vos livres font grandir, apporte de l'énergie à vos lecteurs et lectrices. De la même façon, vous-même, avez-vous des souvenirs d'auteurs ou de titres qui vous ont influencée, qui vous ont fait grandir, et qui, peut-être, sciemment ou inconsciemment, vous ont donné quelques ressorts pour avancer dans la vie ?
Raphaëlle Giordano :
J’ai dévoré des livres et c'est pareil qu'en musique. J'aime me nourrir de mille influences, donc, tout ce qui me tombait dans les mains, je le lisais. Cela a pu passer par tous les grands classiques, de Pearl Buck à Barjavel en passant par Stefan Zweig.
Philippe Chauveau :
Il y a beaucoup de choses sur votre table de chevet, si je comprends bien…
Raphaëlle Giordano :
Enormément ! Mais je pense que c'est ça qui nous construit dans la tête. Un univers créatif.
Philippe Chauveau :
Vous allez beaucoup en librairie à la rencontre de vos lecteurs de vos lectrices qui sont de plus en plus nombreux avec le succès de vos romans. L'énergie qu’ils vous renvoient aujourd'hui vous a t-elle permise de vous découvrir différemment, vous qui distillez des conseils. Est-ce que cette énergie vous a fait découvrir, peut-être, une nouvelle Raphaëlle Giordano ?
Raphaëlle Giordano :
C'est évident que l'énergie que les lectrices et lecteurs m'offre à chaque nouvelle rencontre, c'est tellement émouvant et nourrissant pour moi. Je ne suis pas différente de tout le monde, je veux dire que le chemin de la confiance en soi n'est pas évident, surtout quand on est artiste et avant qu'il y est vraiment une reconnaissance,
Je leur serai éternellement reconnaissante parce que c'est quelque chose que l'on ne pourra pas m'enlever aujourd'hui. Donc voilà. C'est une nouvelle confiance en moi, même si, bien sûr j'aurai toujours des doutes parce qu’on ne se refait pas, c'est comme ça ! Et puis je crois que c'est comme pour les artistes de scène. Le jour où on a plus le trac, le jour où on a plus de doutes, je pense que c'est un peu fini. Il ne faut pas chercher à y échapper mais juste les traverser et les accueillir. Et puis rebondir, comme toujours…
Philippe Chauveau :
La belle aventure continue avec ce nouveau titre Raphaëlle Giordano, « Cupidon a des ailes en carton ». Vous êtes publiée conjointement par Plon et Eyrolles.
Raphaëlle Giordano
Cupidon a des ailes en carton
Livre 06'29"Philippe Chauveau :
Avec ce nouveau titre, Raphaëlle Giordano, nous allons faire connaissance avec un couple plutôt mignon dès les premières pages. On a l'impression que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Meredith et Antoine s'aiment, ils se sont rencontrés un peu par hasard, le hasard a un joli nom, il s'appelle Rose, c'est la bonne copine d'Antoine qui les a mis en relation. Cela pourrait très bien se passer mais Meredith a des doutes. Antoine a une belle situation, Meredith est une jeune actrice qui se cherche un peu et qui voudrait réussir par elle-même mais elle a l'impression qu'elle n'est pas à la hauteur de son amoureux. C’est le point de départ de votre histoire. C’est le problème de Meredith et elle va proposer un drôle de challenge à son amoureux. Il va falloir se séparer quelques temps pour mieux se retrouver. Pourquoi avoir eu envie de nous présenter ce couple très attachant, Meredith et Antoine ?
Raphaëlle Giordano :
Le début de mon histoire, c'est un paradoxe qui est venu me cueillir, « si je t'aime je te quitte ! ». Oui je sais j'ai le goût des contradictions…
Vous avez expliqué ces deux personnes qui s'aiment, qui sont très amoureuses, et donc, cela paraît insensé que Meredith en vienne à proposer à Antoine de s'éloigner quelque temps pour mieux se trouver. Mais finalement, c'est d'un romanesque absolu et c'est peut-être le geste d'amour suprême. Je vais m'expliquer ! Elle l'aime tellement qu'elle ne veut pas d'une histoire d'amour qui, possiblement, pourrait être troublée par ses propres doutes, qui pourrait s'enliser parce qu'elle-même n'est pas encore bien dans sa peau.
Philippe Chauveau :
Meredith est très amoureuse mais elle a peur de ressembler à d'autres couples qui l'entourent, comme celui de ses parents ou celui de sa soeur et de son beau-frère. Il y a, dans son entourage, des gens auxquels elle ne veut pas ressembler.
Raphaëlle Giordano :
Oui, certainement. De toute façon, c'est vrai qu'elle a un rêve pour son histoire d'amour. Elle a une espèce d'idéal en tête et elle veut surtout être à la hauteur des sentiments qu'elle porte à Antoine. Elle a la certitude que pour être à la hauteur, il faut qu'elle elle chemine et surtout qu'elle se réalise, qu'elle puisse s'accomplir parce qu'elle a l'impression d'être comme un brouillon, comme une esquisse. Alors cette image d’inachevé plait terriblement à Antoine qui est déjà prêt à l'accueillir telle qu'elle est mais elle, elle pense que cela pourrait avoir raison de leur histoire.
Philippe Chauveau :
Il est complexe ce personnage de Meredith ! A certaines pages, on l'adore. Mais parfois, on a aussi envie de la secouer un peu parce que finalement, elle a tout pour être heureux. C'est d'ailleurs ce que ressent son amie Rose, la bonne copine qui de temps en temps aimerait bien la secouer un peu. A travers le personnage de Meredith, vous invitez le lecteur et la lectrice à réfléchir, parce que je précise ce roman s'adresse aussi bien aux hommes qu'aux femmes. Chacun peut y trouver ses conseils de vie. Il y a trois points essentiels : être bien avec soi-même, être bien avec les autres et être bien avec le monde qui nous entoure.
Avez-vous l'impression qu'aujourd'hui, parmi les gens que vous côtoyez et ceux qui viennent vous voir aussi pour parler développement personnel, la vie est plus compliquée, que les relations amoureuses sont plus compliquées ? C’est peut-être pour ça que Meredith a besoin de s'imposer ce défi ?
Raphaëlle Giordano :
On aurait parlé de ce thème là il y a soixante, ans je n'aurais pas fait le même bouquin. On vit un temps où on en est plus à se marier, à rester possiblement toute sa vie avec le même homme, de même qu'on en est plus à avoir un boulot et à le garder toute sa vie. Il y a beaucoup de choses qui ont changé et c'est pour ça que ce livre n'est pas seulement un livre avec une histoire d'amour mais c'est vraiment un livre sur l'amour aujourd'hui, dans nos sociétés qui sont en constante mutation.
Philippe Chauveau :
On va bien sûr s'intéresser au couple Meredith et Antoine mais il y a aussi tous ces autres personnages comme, par exemple, Rose et sa fille qui est très attachante Il y a même certains animaux qui, de temps en temps, vont avoir leur rôle à jouer dans cette histoire. Vous nous emmenez à Paris, à Londres, à Marseille. Des vies qui nous ressemblent, des vies parfois compliquées, des vies qui nous obligent à bouger et à nous remettre en question. Et puis surtout, au-delà de l’histoire, vous nous donnez des conseils. Les dernières pages sont très importantes avec ce « Love organiser » que vous nous proposez pour, justement, être mieux avec soi-même, mieux avec les autres et mieux avec le monde et être, sans doute, mieux en amour également. C'est quoi le « Love organiser » ?
Raphaëlle Giordano :
C'est amusant à faire. Je me suis amusée aussi à le faire mi-même.
Il y a trois onglets intitulés « entre moi et moi », « entre moi et l'autre » et « entre moi et le monde ». C'est comme une exploration sur soi-même. Tout ce sur quoi il faut réfléchir pour être bien avec soi, peut-être faire la paix aussi avec ces expériences du passé, toutes ces vieilles casseroles que l’on traine, muscler sa confiance en soi, son estime de soi etc… C'est la base. Ce sont des conseils pratiques finalement !
Philippe Chauveau :
Vous avez fait le choix de faire de Meredith une jeune comédienne. C'est son métier. Vous auriez pu choisir une autre profession pour votre héroïne mais finalement est-ce une façon pour que chaque lecteur s'y retrouve parce que la vie est une grande comédie, une scène de théâtre ?
Raphaëlle Giordano :
Oui et c'est joli. C'est vrai que le théâtre est un univers que j'aime particulièrement. C'est joli d'y voir une métaphore parce que les romans que j’écris se veulent à la fois au plus proche de la vie mais, en même temps, dans mon cœur c'est toujours comme des contes en fait. Donc cette histoire, il ne faut pas la prendre d'une manière trop réaliste non plus, tout en étant au plus proche de ce que les gens ressentent. Mais ça reste un conte.
Philippe Chauveau :
Voilà en tout cas une belle histoire d'aujourd'hui, avec des personnages qui nous ressemblent. Et puis, ces conseils de vie que l'on glane au fil des pages. Tout cela est porté par une belle écriture qui s'affirme. Raphaëlle Giordano, c’est votre actualité et votre troisième roman « Cupidon a des ailes en carton » et vous êtes publiée conjointement par les éditions Plon et Eyrolles. Merci beaucoup.