Les amateurs de sensations fortes attendent chacun de ses nouveaux romans avec impatience. En dix ans, Franck Thilliez s'est imposé comme le maître du thriller. Le grand public le découvre en 2004 avec « Train d'enfer pour ange rouge » puis « La chambre des morts » qui sera adapté au cinéma. Et depuis, Franck Thilliez n'a cessé de nous faire peur avec des histoires terrifiantes ancrées dans la réalité où des policiers vont défier le Mal. C'est ainsi que Lucie Hennebelle et Franck Sharko sont devenus des personnages...
Rediffusion - Samedi 20 avril de Franck Thilliez - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Franck Thilliez !Franck Thilliez :Bonjour !Philippe Chauveau :Votre actualité c'est « Angor » aux éditions Fleuve Noir. Le grand public vous a découvert il y a dix ans maintenant, lorsque vous avez eu le prix SNCF du polar. Et puis en quelques années vous êtes devenus le roi du thriller à la française.Je sais vous n'aimez pas qu'on vous lance des fleurs, mais je vais quand même le faire.Comment revivez-vous ces dix années ? Je ne sais pas si vous vous penchez sur votre passé...Franck Thilliez :Dix...
Rediffusion - Samedi 20 avril de Franck Thilliez - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Dans ce nouveau titre, Franck Thilliez, nous allons retrouver Lucie Hennebelle et Franck Sharko que l'on suit depuis plusieurs histoires.Franck Sharko enquête lui sur une jeune femme qui a été retrouvée suite à une tempête dans une cache, sous un arbre centenaire, on sent qu'elle est là depuis pas mal de temps, depuis pas mal de mois, qu'elle a été enlevée et séquestrée. Et puis en parallèle on va découvrir une autre jeune fille, Camille qui elle est gendarme, qui a été greffée du cœur, d'où le titre...
Rediffusion - Samedi 20 avril de Franck Thilliez - Le livre - Suite
Franck Thilliez
Angor
Présentation 1'29Les amateurs de sensations fortes attendent chacun de ses nouveaux romans avec impatience. En dix ans, Franck Thilliez s'est imposé comme le maître du thriller.
Le grand public le découvre en 2004 avec « Train d'enfer pour ange rouge » puis « La chambre des morts » qui sera adapté au cinéma.
Et depuis, Franck Thilliez n'a cessé de nous faire peur avec des histoires terrifiantes ancrées dans la réalité où des policiers vont défier le Mal.
C'est ainsi que Lucie Hennebelle et Franck Sharko sont devenus des personnages récurrents, marqués par la violence, brisés par la vie mais qui courageusement,
enquête après enquête, avec leurs collègues de la PJ, tentent de se reconstruire tout en sachant que l'Hydre maléfique continuera à les hanter.
On retrouve donc Lucie Hennebelle et Franck Sharko, nos deux flics, dans ce nouvel opus « Angor ». Il y sera question de greffe, de cauchemar, de rivalités police-gendarmerie, mais aussi d'enfants enlevés durant les dictatures argentines et espagnoles car toujours, dans ses romans,
Franck Thilliez s'attache à la véracité scientifique de son sujet et à intégrer son intrigue dans un cadre d'actualité.
Attention, c'est du lourd, les âmes sensibles s'abstiendront mais les amateurs de thrillers se régaleront. Si vous lisez ça le soir, avant de vous coucher, vous aurez du mal à éteindre la lumière, des cauchemars pourraient bien venir hanter vos nuits. Alors allez-vous relever le défi ?
« Angor » de Franck Thilliez est publié chez Fleuve Noir.
Franck Thilliez est avec nous sur WTC.
Les amateurs de sensations fortes attendent chacun de ses nouveaux romans avec impatience. En dix ans, Franck Thilliez s'est imposé comme le maître du thriller.
Le grand public le découvre en 2004 avec « Train d'enfer pour ange rouge » puis « La chambre des morts » qui sera adapté au cinéma.
Et depuis, Franck Thilliez n'a cessé de nous faire peur avec des histoires terrifiantes ancrées dans la réalité où des policiers vont défier le Mal.
C'est ainsi que Lucie Hennebelle et Franck Sharko sont devenus des personnages récurrents, marqués par la violence, brisés par la vie mais qui courageusement,
enquête après enquête, avec leurs collègues de la PJ, tentent de se reconstruire tout en sachant que l'Hydre maléfique continuera à les hanter.
On retrouve donc Lucie Hennebelle et Franck Sharko dans ce nouvel opus « Angor ». Il y sera question de greffe, de cauchemar, de rivalités police-gendarmerie, d'enfants enlevés durant les dictatures argentines et espagnols car toujours, dans ses romans,
Franck Thilliez s'attache à la véracité scientifique de son sujet et à intégrer son intrigue dans un cadre d'actualité.
Attention, c'est du lourd, les âmes sensibles s'abstiendront mais les amateurs de thrillers se régaleront. Si vous lisez ça le soir, avant de vous coucher, vous aurez du mal à éteindre la lumière, des cauchemars pourraient bien venir hanter vos nuits. Relèverez-vous le défi ?
« Angor » de Franck Thilliez est publié chez Fleuve Noir.
Franck Thilliez est sur WTC.
Franck Thilliez
Angor
Portrait 4'58Bonjour Franck Thilliez !
Bonjour !
Votre actualité c'est « Angor » aux éditions Fleuve Noir. Le grand public vous a découvert il y a dix ans maintenant, lorsque vous avez eu le prix SNCF du polar. Et puis au fil des années vous êtes devenus en quelque sorte le roi du thriller à la française.
Je sais que vous n'aimez pas qu'on vous lance des fleurs comme ça, mais je vais quand même le faire. Comment revivez-vous ces dix années ? Alors je ne sais pas si vous vous penchez sur votre passé...
Dix ans, il y a eu treize romans. Ce qui reste après les dix ans, c'est vraiment une passion qui est intacte.
Je prends toujours autant de plaisir à imaginer mes histoires, à essayer de surprendre mon lecteur, il y a des gens qui me suivent depuis le début qui attendent la sortie du nouveau livre. Ça me fait chaud au coeur, j'espère que ça va continuer encore longtemps.
Alors je vous ai envoyé des fleurs maintenant je vais être un petit plus sévère. Vous aviez eu la gentillesse de nous ouvrir votre maison pour de précédentes interviews.
Vous habitez dans le Nord, dans le Pas de Calais, une jolie petite maison avec votre épouse, des enfants qui gambadent, bref une famille normale, une famille en or, et au milieu de tout ça vous arrivez à écrire des horreurs.
Alors est-ce qu'il y a une double personnalité, est-ce que Franck Thilliez finalement est en deux personnalités, deux personnes ?
Oui alors c'est vrai que je suis dans un domaine très noir, ce sont des histoires qui vont très loin, qui vont dans tout ce qu'il y a de pire finalement en l'être humain. Et j'arrive toujours à faire la part des choses.
C'est à dire je monte dans mon bureau imaginer mes horreurs, les vivre en fait parce qu'il faut imaginer ce que ressentent les gens qui vivent ces choses là.
Donc on se met un peu dans la peau de ses personnages, on se documente, on va très loin, et puis après, une fois ma journée passée, je redescends.
Il faut être un peu peut-être schizophrène ou avoir des personnalités multiples pour écrire ce genre d'histoires, pour être tout simplement romancier puisque on se met sans cesse dans la peau des personnages,
on bondit d'un personnage à l'autre, d'un tueur à une victime, on a cette capacité à « switcher » comme des interrupteurs, enfin moi c'est comme ça un peu que je le ressens.
Mais j'arrive à garder vraiment cette distance entre imaginaire et la vie réelle, ce qui m'évite de basculer vers la folie.
Vous me rassurez... Mais est-ce qu'il y a quand même chez vous une façon de conjurer une certaine peur en écrivant tout cela ?
Oui je pense que c'est un moyen vraiment d'éjecter pleins de choses qu'on a en soi, des images sombres, ça apaise, on se sent un peu soulagé de les avoir extraites de sa tête .
Ça m'arrive de temps en temps, très rarement quand je suis dans une situation dans un roman, de faire une espèce de transfert comme en psychiatrie, de ressentir vraiment ce que ressent un père qui aurait par exemple vu ses enfants se faire enlever ; et c'est horrible à vivre.
Il y a au-delà des intrigues qui sont toutes différentes quelques récurrences dans vos romans, dans votre écriture, il y a l'importance de la science notamment, on sait que vous avez une formation scientifique, et ça revient toujours.
Dans « Atom K », il s'agissait de la radioactivité, là cette fois-çi dans « Angor » vous nous parlez notamment des greffes, des greffes d'organes, et vous allez très très loin dans vos recherches. C'est important pour vous d'ancrer vos intrigues aussi sinistres soient-elles, dans une réalité ?
Alors moi c'est vrai que je prends toujours des sujets un peu scientifiques entre guillemets, en tous cas qui traitent de domaines médicaux, mais qui sont aussi profondément humains : le don, le don d'organes, qu'est-ce qui se passe quand on vit avec l'organe de quelqu'un d'autre ?...
Dans « Atom K », c'était la radioactivité. Il y avait une actualité avec Fukushima, c'est la réalité, voilà on est dans des sujets d'actualité.
Il y a une autre récurrence dans vos romans, ce sont vos personnages, notamment Lucie Hennebelle et Franck Sharko, ils ont souvent des vies assez sombres, c'est une vision assez noire de la police que vous nous présentez dans chacun de vos romans.
Pourquoi cette récurrence de ces personnages et pourquoi cette vision noire de la police ?
Parce que quand tout se passe bien, j'ai l'impression de ne rien avoir à raconter. Il faut que mes personnages soient torturés, qu'ils aient rencontré des difficultés, là j'ai vraiment de la matière.
Et le milieu de la police forcément c'est lié, puisque c'est un métier lié au crime, qui est lié à tout ce qu'il y a de plus crapuleux, et de plus sordide, surtout dans la police judiciaire, qui est celle dans laquelle travaillent mes personnages.
Donc on va aller le plus loin possible aussi, parce que ça fait partie du genre d'être parfois face à des tueurs qu'on ne rencontre pas tous les jours, c'est 5% des affaires criminelles par exemple,
mais en tous cas voilà, c'est ces 5% là qui m'intéresse parce que c'est là où j'ai la matière pour raconter mes histoires.
Vous fêtez en quelque sorte vos dix ans de succès, quel est peut-être le compliment, le commentaire qui vous a le plus touché, d'un lecteur ou d'une lectrice ?
Ce sont des gens en général qui ont environ 45-50 ans un peu plus, des hommes souvent, et qui me disent : « Je ne lisais plus depuis le collège ou le lycée, je n'avais plus ouvert un seul livre, et grâce à vos livres, ça m'a donné à nouveau l'envie de lire.
Ça vaut tout l'or du monde, et ça me donne beaucoup d'énergie pour continuer à écrire et ça montre aussi que ce genre là qu'est le roman policier, qui est un genre populaire entre guillemets, c'est un genre parfait pour amener des gens à la lecture.
Votre actualité Franck Thilliez : « Angor », c'est chez Fleuve Noir.
Philippe Chauveau :
Bonjour Franck Thilliez !
Franck Thilliez :
Bonjour !
Philippe Chauveau :
Votre actualité c'est « Angor » aux éditions Fleuve Noir. Le grand public vous a découvert il y a dix ans maintenant, lorsque vous avez eu le prix SNCF du polar. Et puis en quelques années vous êtes devenus le roi du thriller à la française.
Je sais vous n'aimez pas qu'on vous lance des fleurs, mais je vais quand même le faire.
Comment revivez-vous ces dix années ? Je ne sais pas si vous vous penchez sur votre passé...
Franck Thilliez :
Dix ans, il y a eu treize romans. Ce qui reste après les dix ans, c'est vraiment une passion qui est intacte. Je prends toujours autant de plaisir à imaginer mes histoires, à essayer de surprendre mon lecteur, il y a des gens qui me suivent depuis le début qui attendent la sortie du nouveau livre. Ça me fait chaud au coeur, j'espère que ça va continuer encore longtemps.
Philippe Chauveau :
Alors je vous ai envoyé des fleurs maintenant je vais être un petit plus sévère. Vous aviez eu la gentillesse de nous ouvrir votre maison pour de précédentes interviews. Vous habitez dans le Nord, dans le Pas de Calais, une jolie petite maison avec votre épouse, des enfants qui gambadent, bref une famille normale, une famille en or, et au milieu de tout ça vous arrivez à écrire des horreurs. Alors est-ce qu'il y a une double personnalité, est-ce que Franck Thilliez est en deux personnalités, deux personnes ?
Franck Thilliez :
Oui c'est vrai que je suis dans un domaine très noir, ce sont des histoires qui vont très loin, dans ce qu'il y a de pire finalement en l'être humain. Et j'arrive toujours à faire la part des choses. Je monte dans mon bureau imaginer mes horreurs, les vivre en fait parce qu'il faut imaginer ce que ressentent les gens qui vivent ces choses là. Donc on se met dans la peau des personnages, on se documente, on va très loin, et puis après, une fois ma journée passée, je redescends. Il faut être un peu schizophrène ou avoir des personnalités multiples pour écrire ce genre d'histoires, ou pour être tout simplement romancier puisque on se met sans cesse dans la peau des personnages, on bondit d'un personnage à l'autre, d'un tueur à une victime, on a cette capacité à « switcher » comme des interrupteurs, moi c'est comme ça un peu que je le ressens.
J'arrive à garder cette distance entre imaginaire et la vie réelle, ce qui m'évite de basculer dans la folie.
Philippe Chauveau :
Vous me rassurez... Mais est-ce qu'il y a chez vous une façon de conjurer une certaine peur en écrivant tout cela ?
Franck Thilliez :
Oui et je pense que c'est un moyen d'éjecter pleins de choses qu'on a en soi, ça apaise, on se sent un peu soulagé de les avoir extraites de sa tête. Ça m'arrive de temps en temps, mais très rarement quand je suis dans une situation, dans un roman, de faire une espèce de transfert comme en psychiatrie, de ressentir vraiment ce que ressent un père qui aurait par exemple vu ses enfants se faire enlever ; et c'est horrible à vivre.
Philippe Chauveau :
Il y a au-delà des intrigues qui sont toutes différentes quelques récurrences dans vos romans, dans votre écriture, il y a l'importance de la science notamment, on sait que vous avez une formation scientifique, ça revient toujours. Dans « Atom K », il s'agissait de la radioactivité, là cette fois-ci dans « Angor » vous nous parlez notamment des greffes, des greffes d'organes, et vous allez très très loin dans vos recherches. C'est important pour vous d'ancrer vos intrigues aussi sinistres soient-elles, dans une réalité ?
Franck Thilliez :
Alors moi c'est vrai que je prends toujours des sujets un peu scientifiques entre guillemets, en tous cas qui traitent de domaines médicaux, mais qui sont aussi profondément humains : le don, le don d'organes, qu'est-ce qui se passe quand on vit avec l'organe de quelqu'un d'autre... Dans « Atom K », c'était la radioactivité. Il y avait une actualité avec Fukushima, c'est la réalité, on est dans des sujets d'actualité.
Philippe Chauveau :
Il y a une autre récurrence dans vos romans, ce sont vos personnages, notamment Lucie Hennebelle et Franck Sharko, ils ont souvent des vies assez sombres, c'est une vision assez noire de la police que vous nous présentez. Pourquoi cette récurrence de ces personnages et pourquoi cette vision noire de la police ?
Franck Thilliez :
Parce que quand tout se passe bien, j'ai l'impression de ne rien avoir à raconter.
Il faut que mes personnages soient torturés, qu'ils aient rencontrés des difficultés, là j'ai vraiment de la matière. Et le milieu de la police forcément c'est lié, puisque c'est un métier lié au crime, à ce qu'il y a de plus crapuleux, de plus sordide, surtout dans la police judiciaire, qui est celle dans laquelle travaillent mes personnages.
On va aller le plus loin possible aussi, parce que ça fait partie du genre d'être parfois face à des tueurs qu'on ne rencontre pas tous les jours, c'est 5% des affaires criminelles mais en tous cas voilà, c'est ces 5% là qui m'intéresse parce que c'est là que j'ai la matière pour raconter mes histoires.
Philippe Chauveau :
Vous fêtez en quelque sorte vos 10 ans de succès, quel est peut-être le compliment, le commentaire qui vous a le plus touché d'un lecteur, d'une lectrice ?
Franck Thilliez :
Ce sont des gens qui ont environ 45-50 ans un peu plus, des hommes souvent, et qui me disent : « Je ne lisais plus depuis le collège ou le lycée, j'avais plus ouvert un seul livre, grâce à vos livres, ça m'a donné à nouveau l'envie de lire. Ça vaut tout l'or du monde, ça me donne beaucoup d'énergie pour continuer à écrire et ça montre aussi que ce genre-là qu'est le roman policier, un genre populaire entre guillemets c'est un genre parfait pour amener des gens à la lecture.
Philippe Chauveau :
Votre actualité Franck Thilliez : « Angor », c'est chez Fleuve Noir.
Franck Thilliez
Angor
Le livre 5'28Dans ce nouveau titre, Franck Thilliez, nous allons retrouver Lucie Hennebelle et Franck Sharko ces deux policiers que l'on suit déjà depuis plusieurs histoires.
Franck Sharko lui, enquête sur une jeune femme qui a été retrouvée suite à une tempête dans une cache sous un arbre centenaire, on sent qu'elle est là depuis pas mal de temps, depuis pas mal de mois, qu'elle a été enlevée et séquestrée.
Et puis en parallèle on va découvrir une autre jeune fille, Camille qui elle, est gendarme, qui a été gréffée du coeur, d'où le titre « Angor » et qui a des rêves récurrents où elle voit une jeune fille tsigane qui revient comme ça de façon assez brutale hanter ses nuits.
Comment est-elle née cette histoire de « Angor » ?
Elle est née d'une volonté de parler d'un thème qui m'est cher depuis longtemps, c'est le thème des greffes d'organes, des dons d'organes. D'où l'idée de ce gendarme, Camille, gendarme féminin, qui est greffée du coeur mais qui est confrontée à deux problèmes dès le début du roman.
Le premier c'est que son coeur est en rejet chronique, donc si elle ne trouve pas de nouveau coeur, elle risque de mourir tout simplement. Et le deuxième, qui est le moteur du roman, c'est que depuis qu'elle a reçu ce coeur qui est malade, que son organisme n'accepte pas,
elle fait des cauchemars, et elle a l'impression que ses cauchemars viennent de ce coeur comme si c'était des souvenirs qui sortaient, qui appartenaient à l'ancienne personne. Donc elle va mener une enquête en rapport avec ce qu'il y a au fond d'elle-même.
Alors ce qui n'est pas anodin c'est que Franck Sharko et sa compagne Lucie Hennebelle sont policiers, et Camille, l'héroïne dont nous venons de parler, elle est gendarme comme vous l'avez dit. Alors bien sûr ça l'aide à mener sa propre enquête,
mais vous insistez aussi sur la rivalité qui existe toujours entre la gendarmerie et la police. Et il y a certains passages qui sont assez savoureux où les équipes ont parfois un peu de mal à travailler ensemble. Ça c'est une réalité aussi la confrontation police gendarmerie.
J'avais surtout envie d'introduire un personnage de gendarme parce que j'ai découvert ce métier avec des gens qui m'ont montré comment fonctionnait la gendarmerie, ce qu'elle était aujourd'hui.
Et on n'en parle jamais dans les romans policiers, parce que dans les romans policiers par définition on a toujours des policiers, on a très peu de gendarmes, or ils font le même métier, aussi pointu.
Ils ont des compétences qui sont différentes, mais qui sont aussi complémentaires, donc j'avais envie de faire honneur à ce métier. Il faut aussi, également comme vous le dîtes, souligner cette rivalité qui a toujours existé.
Je crois finalement que c'est l'intelligence des enquêteurs qui fait que ces deux corps de métier s'entendent de mieux en mieux.
Au-delà des greffes et des dons d'organes que nous avons évoqués, il y a un autre sujet qui apparaît dans votre roman, un sujet plus historique,
ce sont ces enfants volés notamment lors des dictatures, franquiste en Espagne mais aussi des dictatures en Argentine dans les années soixante-dix quatre-vingt ; c'était important pour vous d'ancrer votre intrigue dans des réalités historiques ?
Elles sont venues de par mes recherches, parce qu'en fait j'ai pris ce thème très général des dons d'organes, des organes, des transitions entre organes.
On démarre avec ce qu'il se passe aujourd'hui, on creuse le sujet, et puis on se rend compte que plus on remonte dans le temps, plus il s'est passé des choses horribles.
Il y a plusieurs dimensions, à la fois on se déplace dans le temps, dans l'espace et toute la complexité à écrire ce genre d'histoire c'est de réussir à tout relier.
Et puis on retrouve aussi la griffe, la patte Franck Thilliez, avec des passages qui sont très différents des uns des autres, puisque des fois on est dans l'horreur absolue, il y a des pages qui sont assez insoutenables.
A ne pas lire le soir avant de s'endormir ! Et puis d'un seul coup, on revient dans la réalité, avec Franck Sharko et Lucie Hennebelle qui essayent d'avoir une vie de famille à peu près normale,
avec les jumeaux à qui il faut donner le biberon au beau milieu de la nuit, et là on a des moments d'apaisement, voire des moments assez droles aussi.
C'est important pour vous que le lecteur ait parfois quelques respirations dans cette intrigue assez horrible ?
Un lecteur ou un spectateur qui va au cinéma ou qui que ce soit a besoin... c'est un peu comme les montagnes russes, il a besoin de monter et de descendre, de respirer, parfois de décompresser en rigolant un peu,
je ne suis pas un spécialiste de l'humour mais j'essaye de mettre deux, trois mots par çi par là... parce que ça ne doit pas être une torture de lire ce genre de livre, ça doit être un moment de plaisir avant tout.
Lorsque vous mettez un point final que ce soit à « Angor » ou aux précédents titres, un point final à vos romans, comment vivez-vous ce moment où vous donnez le manuscrit et où le livre va arriver dans les mains des lecteurs ?
La toute première chose c'est vraiment un soulagement, c'est souvent un an d'écriture et on se demande si on va aller au bout, ce sont des histoires tellement complexes parfois on est même prisonniers de notre propre histoire,
on ne sait plus où on va, parce qu'on est dedans depuis plusieurs mois et on se dit : Mais est-ce que tout ce que j'ai imaginé le plus loin possible, ça va tenir la route ? Et donc quand on arrive vraiment au bout, on est heureux quoi, on se dit «Ça y est, ouf !».
Et il y a la satisfaction de transmettre au lecteur après... que le lecteur s'approprie l'histoire...
Oui mais ça c'est le moteur de l'écriture, de se dire que derrière il va y avoir un lecteur, et surtout de le satisfaire, alors ça c'est aussi une de mes peurs dans le temps.
J'essaye toujours d'écrire des bonnes histoires, et les lecteurs viennent me voir en disant « Ah mais votre dernier livre il était bien, on espère que le suivant sera aussi bien ! ».
Donc il y a un peu un stress qui monte, parce que je me dis dans dix ans, vingt ans, je ferai pas toujours, je vais essayer, mais on ne peut pas toujours monter, à un moment donné, il faut que ça stagne un petit peu.
Donc il y a un peu cette pression là qui monte, mais qui est très agréable finalement.
Bon alors gardez la pression, et on attend avec impatience les nouvelles aventures de Franck Sharko et de Lucie Hennebelle.
Votre actualité Franck Thilliez ça s'appelle « Angor ». Si vous aimez frissonner, si vous aimez avoir peur, vous allez adorer ! Merci beaucoup.
Merci
Philippe Chauveau :
Dans ce nouveau titre, Franck Thilliez, nous allons retrouver Lucie Hennebelle et Franck Sharko que l'on suit depuis plusieurs histoires.
Franck Sharko enquête lui sur une jeune femme qui a été retrouvée suite à une tempête dans une cache, sous un arbre centenaire, on sent qu'elle est là depuis pas mal de temps, depuis pas mal de mois, qu'elle a été enlevée et séquestrée. Et puis en parallèle on va découvrir une autre jeune fille, Camille qui elle est gendarme, qui a été greffée du cœur, d'où le titre « Angor » et qui a des rêves récurrents où elle voit une jeune fille tsigane qui revient comme ça de façon assez brutale hanter ses nuits.
Comment est née cette histoire de « Angor » ?
Franck Thilliez :
ll est née d'une volonté de parler d'un thème qui m'est cher depuis longtemps, c'est le thème de la greffe d'organes, du don d'organes. D'où l'idée de ce gendarme, Camille, gendarme féminin, qui est greffée du coeur mais qui est confrontée à deux problèmes dès le début du roman. Le premier c'est que son coeur est en rejet chronique, et donc si elle ne trouve pas de nouveau coeur, elle risque de mourir tout simplement. Et le deuxième, qui est le moteur du roman, c'est que depuis qu'elle a reçu ce coeur qui est malade, que son organisme n'accepte pas, elle fait des cauchemars, et elle a l'impression que ses cauchemars viennent de ce coeur comme si c'était des souvenirs qui sortaient, qui appartenaient à l'ancienne personne. Donc elle va mener une enquête en rapport avec ce qu'il y a au fond d'elle-même.
Philippe Chauveau :
Alors ce qui n'est pas anodin c'est que Franck Sharko et sa compagne Lucie Hennebelle sont policiers, et Camille, l'héroïne dont nous venons de parler, elle est gendarme. Alors bien sûr ça l'aide à mener sa propre enquête, mais vous insistez aussi sur la rivalité qui existe toujours entre la gendarmerie et la police. Et il y a certains passages qui sont assez savoureux où les équipes ont du mal à travailler ensemble. Ça c'est une réalité aussi la confrontation police gendarmerie.
Franck Thilliez :
J'avais surtout envie d'introduire un personnage de gendarme parce que j'ai découvert le métier avec des gens qui m'ont montré comment fonctionnait la gendarmerie, ce qu'elle était aujourd'hui. Et on n'en parle jamais dans les romans policiers, parce que dans les romans policiers par définition on a toujours des policiers. On a très peu de gendarmes, or ils font le même métier, aussi pointu. Ils ont des compétences qui sont différentes, mais complémentaires, donc j'avais envie de faire honneur à ce métier. Il faut aussi, également comme vous le dîtes souligner cette rivalité qui a toujours existé. Je crois finalement que c'est l'intelligence des enquêteurs qui fait que ces deux corps de métier s'entendent de mieux en mieux.
Philippe Chauveau :
Au-delà des greffes et des dons d'organes que nous avons évoqués, il y a un autre sujet qui apparaît dans votre roman, un sujet plus historique, ce sont ces enfants volés notamment lors des dictatures, franquiste en Espagne mais aussi des dictatures en Argentine dans les années soixante-dix quatre-vingt ; c'était important pour vous d'ancrer votre intrigue dans des réalités historiques ?
Franck Thilliez :
Elles sont venues de par mes recherches, car en fait j'ai pris ce thème très général des dons d'organes, des organes, des transitions entre organes. On démarre avec ce qu'il se passe aujourd'hui, on creuse le sujet, et on se rend compte que plus on remonte dans le temps et plus il s'est passé des choses horribles. Il y a plusieurs dimensions, on se déplace dans le temps, dans l'espace et toute la complexité à écrire ce genre d'histoire c'est de réussir à tout relier.
Philippe Chauveau :
Alors on retrouve aussi la griffe, la patte Franck Thilliez, avec des passages qui sont très différents des uns des autres, puisque des fois on est dans l'horreur absolue, il y a des pages qui sont assez insoutenables. À ne pas lire le soir avant de s'endormir ! Et puis d'un seul coup, on revient dans la réalité, avec Franck Sharko et Lucie Hennebelle qui essayent d'avoir une vie de famille à peu près normale, avec les jumeaux à qui il faut donner le biberon au beau milieu de la nuit, et là on a des moments d'apaisement, des moments assez drôles aussi. C'est important pour vous que le lecteur ait parfois quelques respirations dans cette intrigue assez horrible ?
Franck Thilliez :
Un lecteur ou un spectateur qui va au cinéma ou qui que ce soit a besoin... c'est comme un peu les montagnes russes, il a besoin de monter et de descendre, de respirer, parfois de décompresser en rigolant un peu, je ne suis pas un spécialiste de l'humour mais j'essaye de mettre deux, trois mots par çi par là... parce que ça ne doit pas être une torture que de lire ce genre de livre, ça doit être un moment de plaisir avant tout.
Philippe Chauveau :
Lorsque vous mettez un point final que ce soit à « Angor » ou aux précédents titres, un point final à vos romans, comment vivez-vous ce moment où vous donnez le manuscrit et où le livre va arriver dans les mains des lecteurs ?
Franck Thilliez :
La toute première chose c'est vraiment un soulagement, c'est souvent un an d'écriture et on se demande si on va aller au bout, ce sont des histoires tellement complexes parfois on est même prisonniers de notre propre histoire, on ne sait plus où on va, parce qu'on est dedans depuis plusieurs mois et on se dit : Mais est-ce que tout ce que j'ai imaginé le plus loin possible, ça va tenir la route ? Et donc quand on arrive au bout, on est heureux quoi, on se dit «Ça y est, ouf !».
Philippe Chauveau :
Et il y a la satisfaction de transmettre au lecteur après... que le lecteur s'approprie l'histoire...
Franck Thilliez :
Oui mais ça c'est le moteur de l'écriture, de se dire que derrière il va y avoir un lecteur, et surtout de le satisfaire, alors ça c'est aussi une de mes peurs dans le temps. J'essaye toujours d'écrire des bonnes histoires, et les lecteurs viennent me voir en disant « Ah mais votre dernier livre il était bien, j'espère que le suivant sera aussi bien ! ». Donc il y a un peu un stress qui monte, parce que je me dis dans dix ans, vingt ans, je ne pourrai pas toujours, je vais essayer, mais on ne peut pas toujours monter, à un moment donné, il faut que ça stagne un petit peu. Donc il y a un peu cette pression-là qui monte, mais qui est très agréable finalement.
Philippe Chauveau :
Bon alors gardez la pression, et on attend avec impatience les prochaines aventures de Franck Sharko et Lucie Hennebelle.
Votre actualité Franck Thilliez ça s'appelle « Angor ». Si vous aimez frissonner, si vous aimez avoir peur, vous allez adorer !
Merci beaucoup.
Franck Thilliez :
Merci