Alexis de Tocqueville, voilà un nom que chacun connait et pourtant difficile de dire aujourd’hui avec certitude quelle fut l’œuvre de cet homme et combien son influence reste capitale dans notre vision de la démocratie et de la chose publique. C’est pourquoi le livre de Christine Kerdellant « Alexis ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville » m’a interpellé.
Voilà un livre intéressant à double titre puisqu’on y retrouve le plaisir d’une écriture romanesque mais aussi parce qu’il permet de redécouvrir, 210...
Alexis ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville de Christine Kerdellant - Présentation - Suite
Philippe Chauveau : Bonjour Christine Kerdellant.Christine Kerdellant : Bonjour.Philippe Chauveau : Merci d'être avec nous, votre actualité chez Robert Laffont c'est « Alexis », cette biographie romancée que vous consacrez à Alexis de Tocqueville. J'aimerais qu'on fasse un peu plus connaissance, vous êtes romancière, vous êtes écrivain, il y a eu des essais, il y a eu des romans, il y a eu des thrillers et puis vous êtes aussi journaliste, vous êtes directrice adjointe de la rédaction de l'express. Finalement est-ce qu'il y...
Alexis ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville de Christine Kerdellant - Portrait - Suite
Philippe Chauveau : Christine Kerdellant j'ai envie de dire qu'Alexis de Tocqueville c'est quelqu'un que vous connaissez bien depuis longtemps, puisque sans trahir de secret vous êtes originaire de Valognes.Christine Kerdellant : De son fief, oui.Philippe Chauveau : Dans le département de la Manche, le château de la famille est à quelques kilomètres de Valognes.Christine Kerdellant : A 23 kilomètres.Philippe Chauveau : Ça veut dire que déjà enfant, ou du moins adolescente, Alexis de Tocqueville est un personnage dont on vous a un...
Alexis ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville de Christine Kerdellant - Livre - Suite
« C'est un livre à la lecture plaisante, qui est très intéressante, qui parle d'un sujet qui est peu connu en France, parce qu'on connait peu Tocqueville et on connait encore moine De la démocratie en Amérique. »« Christine Kerdellant a eu la bonne idée de faire un roman, vivant, expliquant comment cette idée De la démocratie en Amérique est venue à Alexis de Tocqueville. Notamment à travers son voyage en Amérique, et aussi une histoire qu'on connait moins, c'est cette passion amoureuse qu'il a eue pour Marie qui...
Alexis ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville de Christine Kerdellant - Libraire - Suite
Christine Kerdellant
Alexis ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville
Présentation 1'52Alexis de Tocqueville, voilà un nom que chacun connait et pourtant difficile de dire aujourd’hui avec certitude quelle fut l’œuvre de cet homme et combien son influence reste capitale dans notre vision de la démocratie et de la chose publique.
C’est pourquoi le livre de Christine Kerdellant « Alexis ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville » m’a interpellé.
Voilà un livre intéressant à double titre puisqu’on y retrouve le plaisir d’une écriture romanesque mais aussi parce qu’il permet de redécouvrir, 210 après sa naissance, ce grand homme que fut Tocqueville.
Christine Kerdellant est journaliste, directrice adjointe de la rédaction de L’Express mais elle est aussi écrivain. On lui doit plusieurs essais et romans. Originaire de Valognes dans la Manche, non loin du berceau de la famille Tocqueville,
Christine Kerdellant a grandi dans l’ombre du fameux Alexis et cette biographie romancée de l’auteur de « De la démocratie en Amérique » est un projet qu’elle caressait depuis longtemps.
S’appuyant sur d’importantes recherches historiques, se basant sur les textes et les correspondances de Tocqueville, Christine Kerdellant nous présente un homme furieusement moderne,
cherchant à se libérer du carcan familial, avide de voir bouger cette France qu’il aime mais qu’il estime ankylosée, un homme amoureux aussi, hors de toutes les convenances de l’époque.
A la lecture du roman de Christine Kerdellant, en suivant les aventures du bel Alexis en France et au-delà des mers, on constate combien la vision de Tocqueville sur nos sociétés reste vraiment d’actualité. Peut-être nos dirigeants seraient-ils bien inspirer de relire ou lire ses écrits.
« Alexis ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville » de Christine Kerdellant est publié chez Robert Laffont. Christine Kerdellant est sur WTC.
Alexis de Tocqueville, voilà un nom que chacun connait et pourtant difficile de dire aujourd’hui avec certitude quelle fut l’œuvre de cet homme et combien son influence reste capitale dans notre vision de la démocratie et de la chose publique. C’est pourquoi le livre de Christine Kerdellant « Alexis ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville » m’a interpellé.
Voilà un livre intéressant à double titre puisqu’on y retrouve le plaisir d’une écriture romanesque mais aussi parce qu’il permet de redécouvrir, 210 après sa naissance, ce grand homme que fut Tocqueville.
Christine Kerdellant est journaliste, directrice adjointe de la rédaction de L’Express mais elle est aussi écrivain. On lui doit plusieurs essais et romans. Originaire de Valognes dans la Manche, non loin du berceau de la famille Tocqueville, Christine Kerdellant a grandi dans l’ombre du fameux Alexis et cette biographie romancée de l’auteur de « De la démocratie en Amérique » est un projet qu’elle caressait depuis longtemps.
S’appuyant sur d’importantes recherches historiques, se basant sur les textes et les correspondances de Tocqueville, Christine Kerdellant nous présente un homme furieusement moderne, cherchant à se libérer du carcan familial, avide de voir bouger cette France qu’il aime mais qu’il estime ankylosée, un homme amoureux aussi, hors de toutes les convenances de l’époque.
A la lecture du roman de Christine Kerdellant, en suivant les aventures du bel Alexis en France et au-delà des mers, on constate combien la vision de Tocqueville sur nos sociétés reste vraiment d’actualité. Peut-être nos dirigeants seraient-ils bien inspirer de relire ou lire ses écrits.
« Alexis ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville » de Christine Kerdellant est publié chez Robert Laffont
Christine Kerdellant est sur WTC.
Christine Kerdellant
Alexis ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville
Portrait 5'55Bonjour Christine Kerdellant. Merci d'être avec nous, votre actualité chez Robert Laffont c'est « Alexis », cette biographie romancée que vous consacrez à Alexis de Tocqueville. J'aimerais qu'on fasse un peu plus connaissanc.
Vous êtes romancière, vous êtes écrivain, il y a eu des essais, il y a eu des romans, il y a eu des thrillers et puis vous êtes aussi journaliste, vous êtes directrice adjointe de la rédaction de l'express.
Finalement est-ce qu'il y a un pont, est-ce qu'il y a une passerelle entre ces deux activités : l'écriture de roman et l'écriture journalistique ? Ou sont-ce pour vous deux vies bien cloisonnées ?
Alors en fait j'ai commencé à écrire des livres parce que je n'écrivais pas assez dans ma fonction de journaliste. Mais j'avais envie d'écrire depuis ma plus tendre enfance.
Je suis devenue journaliste pour écrire et pour voyager et en fait après trois années à « Jeune Afrique », où là effectivement j'ai écrit et voyagé beaucoup, je suis rentrée dans un journal qui s'appelait « L'entreprise »,
où là très vite au bout de deux ans je suis devenue rédactrice en chef et directrice de la rédaction. Et à partir de là, je n'ai presque plus écrit, à part des éditos, et ça me faisait presque souffrir, en tout cas une frustration certaine.
Et j'ai commencé à écrire, effectivement dans les années 90 parce que je souffrais de ne pas écrire suffisamment.
Lorsque l'on fait partie d'une rédaction au sein d'un magazine comme « L'express », qui est quand même l'un des plus grands hebdomadaires français, est-ce qu'on se sent (je vais employer les grands mots) investi d'une mission ?
Est-ce qu'on a sur ses épaules le poids de l'histoire d'un tel magazine ? Et lorsque l'actualité est aussi vibrante et aussi chargée, est-ce qu'on se dit « je suis journaliste, j'ai une mission bien spécifique. » ?
Disons qu'on se le dit lorsqu'on est dans sa fonction de journaliste. Mais je n'ai jamais ressenti le besoin, sauf au début de ma carrière, d'écrire sur l'actualité ou sur des phénomènes économiques en cours.
Je l'ai fait au début, parce que j'avais le temps pendant la semaine de mener de front mes articles et des livres d'enquêtes. Le fait d'être à « L'express » vous donne cette responsabilité au niveau de vos éditos ou de vos chroniques, ce que je fais dans « L'expansion » et dans « L'express ».
Mais au niveau des livres, c'est un peu trop lourd comme héritage, quand vous êtes assis dans le fauteuil qui a peut-être appartenu à Françoise Giroud ou Jean-Jacques Servan-Schreiber, je pense que l'humilité vous impose de faire autre chose.
Justement dans cette rédaction vous suivez l'actualité chaque semaine, est-ce que finalement l'écriture romanesque vous permet aussi de prendre un petit peu de recul avec notre époque contemporaine, vous permet de vous isoler par rapport à ce que vous vivez au quotidien ?
Oui c'est vrai. Tocqueville notamment entre un peu dans cette circonstance ou dans cette mouvance. Tous les hommes politiques citent Tocqueville.
Il a écrit des constitutions, il a effectivement voyagé en Amérique et rapporté le modèle de la démocratie américaine pour que la France essaie de s'en inspirer, mais il n'a jamais eu de très grand destin national, alors qu'il le mérite.
Dans l'actualité politique aujourd'hui il y a d'autres gens qui ainsi n'auront jamais de grand destin national parce qu'ils sont trop raisonnables ou qu'ils ne pensent pas assez à leur carrière personnel, qui sont peut-être trop intègres.
Qui pensent trop au pays avant de penser à leur parcours.
Voilà ! Et ça il n'y en a plus beaucoup des hommes politiques qui pensent au pays et à un projet qui les dépassent plutôt qu'à leur élection suivante.
Mais alors votre écriture, lorsque vous travaillez, ça vous isole un petit peu justement de tout ce milieu : l'économie, la politique, l'actualité internationale dans laquelle vous vivez au quotidien ?
Est-ce que le fait d'écrire vous apporte aussi un plaisir personnel qui vous permet peut-être de faire une respiration, une coupure ?
Oui, c'est exactement ça. C'est un plaisir personnel et effectivement comme vous le disiez, ça permet de prendre du recul par rapport au fracas du monde. Il a traversé une des périodes les plus mouvementées de l'Histoire de France,
et c'est vrai qu'il y a énormément de choses du XXème siècle et du XXIème qui prennent leur source finalement dans le XIXème. Et ça m'a vraiment permis de comprendre un certain nombre de choses du débat politique d'aujourd'hui.
Je le disais en préambule, dans votre bibliographie, il y a de nombreux essais, souvent liés à votre travail de journaliste, il y a des romans aussi, il y a des thrillers, il y a aujourd'hui ce que l'on peut appeler une biographie romancée.
Si vous deviez traduire votre recherche en terme d'écriture, quel est votre style ?
Je vais effectivement dans ce qui me fait plaisir, mais le point commun de tous mes livres, que ce soit des essais ou des romans, c'est en général de s'intéresser à une personne ou à une population précise.
Tout à l'heure, je parlais des « nouveaux Condottieres » ces repreneurs des années 80, c'était des gens qui avaient vraiment des points communs, et mon livre essayait d'analyser leurs points communs et les méthodes communes qu'ils avaient eu pour réussir.
En fait je suis obligée de partir de l'existant. Je crois que je n'ai pas une imagination complètement...
Même pour les romans ?
Même pour les romans !
Quand vous écrivez un thriller par exemple, il y a toujours un point de départ ?
Oui, c'était Versailles, c'était le jardin de Lenôtre. Il y a deux thrillers. Il y en a un c'est « Les fils de Ramsès » c'était à partir effectivement des pharaons,
mais ça m'a obligée avec mon co-auteur à vraiment comprendre l'époque de Ramsès, et à lire beaucoup et à comprendre. On n'est pas du tout parti de zéro.
C'est peut-être ce qui nous ramène justement à votre métier de journaliste, que finalement il y a toujours des recherches dans vos écrits.
Oui, c'est vrai.
Dans votre première réponse vous nous avez expliqué que l'écriture c'était un souvenir d'enfance, que déjà toute petite vous aviez envie d'écrire.
Vous pouvez l'expliquer, il y a une raison ? Est-ce qu'à la maison il y avait une bibliothèque, est-ce qu'on vous a vraiment incitée à lire et ça vous a donné le goût de l'écriture ?
J'ai énormément lu quand j'étais enfant, j'adorais m'évader dans les livres. Mon père lisait « L'équipe » tous les matins et me disait :
« Ce soir quand tu rentreras tu sauras lire ça, tu sauras lire l'Equipe. » Et donc je suis allée à l'école sans pleurer parce que j'espérais le soir lire, mais j'étais très déçue évidemment en rentrant.
Cette enfance que vous avez passé à Valognes, la commune que connaissait bien Alexis de Tocqueville qui est au coeur de votre actualité. Christine Kerdellant chez Robert Laffont : « Alexis ou la Vie aventureuse du comte de Tocqueville ».
Philippe Chauveau : Bonjour Christine Kerdellant.
Christine Kerdellant : Bonjour.
Philippe Chauveau : Merci d'être avec nous, votre actualité chez Robert Laffont c'est « Alexis », cette biographie romancée que vous consacrez à Alexis de Tocqueville. J'aimerais qu'on fasse un peu plus connaissance, vous êtes romancière, vous êtes écrivain, il y a eu des essais, il y a eu des romans, il y a eu des thrillers et puis vous êtes aussi journaliste, vous êtes directrice adjointe de la rédaction de l'express. Finalement est-ce qu'il y a un pont, est-ce qu'il y a une passerelle entre ces deux activités : l'écriture de roman et l'écriture journalistique ? Ou sont-ce pour vous deux vies bien cloisonnées ?
Christine Kerdellant : Alors en fait j'ai commencé à écrire des livres parce que je n'écrivais pas assez dans ma fonction de journaliste. Mais j'avais envie d'écrire depuis ma plus tendre enfance. Je suis devenue journaliste pour écrire et pour voyager et en fait après trois années à « Jeune Afrique », où là effectivement j'ai écrit et voyagé beaucoup, je suis rentrée dans un journal qui s'appelait « L'entreprise », où là très vite au bout de deux ans je suis devenue rédactrice en chef et directrice de la rédaction. Et à partir de là, je n'ai presque plus écrit, à part des éditos, et ça me faisait presque souffrir, en tout cas une frustration certaine. Et j'ai commencé à écrire, effectivement dans les années 90 parce que je souffrais de ne pas écrire suffisamment.
Philippe Chauveau : Lorsque l'on fait partie d'une rédaction au sein d'un magazine comme « L'express », qui est quand même l'un des plus grands hebdomadaires français, est-ce qu'on se sent (je vais employer les grands mots) investi d'une mission ? Est-ce qu'on a sur ses épaules le poids de l'histoire d'un tel magazine ? Et lorsque l'actualité est aussi vibrante et aussi chargée, est-ce qu'on se dit « je suis journaliste, j'ai une mission bien spécifique. » ?
Christine Kerdellant : Disons qu'on se le dit lorsqu'on est dans sa fonction de journaliste. Mais je n'ai jamais ressenti le besoin, sauf au début de ma carrière, d'écrire sur l'actualité ou sur des phénomènes économiques en cours. Je l'ai fait au début, parce que j'avais le temps pendant la semaine de mener de front mes articles et des livres d'enquêtes. Le fait d'être à « L'express » vous donne cette responsabilité au niveau de vos éditos ou de vos chroniques, ce que je fais dans « L'expansion » et dans « L'express ». Mais au niveau des livres, c'est un peu trop lourd comme héritage, quand vous êtes assis dans le fauteuil qui a peut-être appartenu à Françoise Giroud ou Jean-Jacques Servan-Schreiber, je pense que l'humilité vous impose de faire autre chose.
Philippe Chauveau : Justement dans cette rédaction vous suivez l'actualité chaque semaine, est-ce que finalement l'écriture romanesque vous permet aussi de prendre un petit peu de recul avec notre époque contemporaine, vous permet de vous isoler par rapport à ce que vous vivez au quotidien ?
Christine Kerdellant : Oui c'est vrai. Tocqueville notamment entre un peu dans cette circonstance ou dans cette mouvance. Tous les hommes politiques citent Tocqueville. Il a écrit des constitutions, il a effectivement voyagé en Amérique et rapporté le modèle de la démocratie américaine pour que la France essaie de s'en inspirer, mais il n'a jamais eu de très grand destin national, alors qu'il le mérite. Dans l'actualité politique aujourd'hui il y a d'autres gens qui ainsi n'auront jamais de grand destin national parce qu'ils sont trop raisonnables ou qu'ils ne pensent pas assez à leur carrière personnel, qui sont peut-être trop intègres.
Philippe Chauveau : Qui pensent trop au pays avant de penser à leur parcours.
Christine Kerdellant : Voilà ! Et ça il n'y en a plus beaucoup des hommes politiques qui pensent au pays et à un projet qui les dépassent plutôt qu'à leur élection suivante.
Philippe Chauveau : Mais alors votre écriture, lorsque vous travaillez, ça vous isole un petit peu justement de tout ce milieu : l'économie, la politique, l'actualité internationale dans laquelle vous vivez au quotidien ? Est-ce que le fait d'écrire vous apporte aussi un plaisir personnel qui vous permet peut-être de faire une respiration, une coupure ?
Christine Kerdellant : Oui, c'est exactement ça. C'est un plaisir personnel et effectivement comme vous le disiez, ça permet de prendre du recul par rapport au fracas du monde. Il a traversé une des périodes les plus mouvementées de l'Histoire de France, et c'est vrai qu'il y a énormément de choses du XXème siècle et du XXIème qui prennent leur source finalement dans le XIXème. Et ça m'a vraiment permis de comprendre un certain nombre de choses du débat politique d'aujourd'hui.
Philippe Chauveau : Je le disais en préambule, dans votre bibliographie, il y a de nombreux essais, souvent liés à votre travail de journaliste, il y a des romans aussi, il y a des thrillers, il y a aujourd'hui ce que l'on peut appeler une biographie romancée. Si vous deviez traduire votre recherche en terme d'écriture, quel est votre style ?
Christine Kerdellant : Je vais effectivement dans ce qui me fait plaisir, mais le point commun de tous mes livres, que ce soit des essais ou des romans, c'est en général de s'intéresser à une personne ou à une population précise. Tout à l'heure, je parlais des « nouveaux Condottieres » ces repreneurs des années 80, c'était des gens qui avaient vraiment des points communs, et mon livre essayait d'analyser leurs points communs et les méthodes communes qu'ils avaient eu pour réussir. En fait je suis obligée de partir de l'existant. Je crois que je n'ai pas une imagination complètement...
Philippe Chauveau : Même pour les romans ?
Christine Kerdellant : Même pour les romans !
Philippe Chauveau : Quand vous écrivez un thriller par exemple, il y a toujours un point de départ ?
Christine Kerdellant : Oui, c'était Versailles, c'était le jardin de Lenôtre. Il y a deux thrillers. Il y en a un c'est « Les fils de Ramsès » c'était à partir effectivement des pharaons, mais ça m'a obligée avec mon co-auteur à vraiment comprendre l'époque de Ramsès, et à lire beaucoup et à comprendre. On n'est pas du tout parti de zéro.
Philippe Chauveau : C'est peut-être ce qui nous ramène justement à votre métier de journaliste, que finalement il y a toujours des recherches dans vos écrits.
Christine Kerdellant : Oui, c'est vrai.
Philippe Chauveau : Dans votre première réponse vous nous avez expliqué que l'écriture c'était un souvenir d'enfance, que déjà toute petite vous aviez envie d'écrire. Vous pouvez l'expliquer, il y a une raison ? Est-ce qu'à la maison il y avait une bibliothèque, est-ce qu'on vous a vraiment incitée à lire et ça vous a donné le goût de l'écriture ?
Christine Kerdellant : J'ai énormément lu quand j'étais enfant, j'adorais m'évader dans les livres. Mon père lisait « L'équipe » tous les matins et me disait : « Ce soir quand tu rentreras tu sauras lire ça, tu sauras lire l'Equipe. » Et donc je suis allée à l'école sans pleurer parce que j'espérais le soir lire, mais j'étais très déçue évidemment en rentrant.
Philippe Chauveau : Cette enfance que vous avez passé à Valognes, la commune que connaissait bien Alexis de Tocqueville qui est au coeur de votre actualité. Christine Kerdellant chez Robert Laffont : « Alexis ou la Vie aventureuse du comte de Tocqueville ».
Christine Kerdellant
Alexis ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville
Livre 5'58Christine Kerdellant j'ai envie de dire qu'Alexis de Tocqueville c'est quelqu'un que vous connaissez bien depuis longtemps, puisque sans trahir de secret vous êtes originaire de Valognes.
De son fief, oui.
Dans le département de la Manche, le château de la famille est à quelques kilomètres de Valognes.
A 23 kilomètres.
Ça veut dire que déjà enfant, ou du moins adolescente, Alexis de Tocqueville est un personnage dont on vous a un peu raconté l'histoire ? Vous le connaissiez déjà un peu ?
Oui c'est une grande figure de Valognes, c'est l'homme politique qui a marqué le département même si c'est au XIXème siècle. Depuis on ne peut pas dire qu'il y a eu vraiment d'autres hommes politiques qui ont autant influencé la pensée et qui aient marqué autant.
Alors c'est vrai que mon école était à côté de la rue Alexis de Tocqueville, qu'à la bibliothèque municipale vous aviez en vue une affiche du tableau du portrait principale d'Alexis de Tocqueville.
Vous êtes journaliste, vous auriez pu très bien faire une biographie classique ou un essai sur le travail de Tocqueville. Vous avez choisi une biographie romancée, vous avez choisi l'écriture romanesque, pourquoi ?
Oui. Parce que d'abord, il y a beaucoup de biographies de Tocqueville, dont de très très bonnes biographies, comme celle de Jean-Louis Benoît qui est le principal historien de Tocqueville
qui est quelqu'un de vivant bien sûr et d'adorable, qui a relu le livre d'ailleurs d'un bout-à-l'autre, et qui m'a fait deux ou trois suggestions vraiment très intéressantes de façon à ce que ce livre soit vrai.
C'est-à-dire la chronologie, les lieux, les dates, les personnages, les évènements, tout est vrai. Je me suis juste contentée de mettre du liant c'est-à-dire : « voilà il se lève, il va vers la porte, il revient etc... » sinon pour le reste je n'ai rien inventé.
Même les dialogues, d'après ce que vous expliquez en préambule du livre, sont inspirés des correspondances.
J'ai beaucoup utilisé les correspondances de Tocqueville avec sa femme ou avec ses amis pour bâtir les dialogues.
En tous cas c'est réussi et c'est vrai que vous faites d'Alexis de Tocqueville un personnage de roman. Alors bien sûr on le connait comme étant l'auteur de « La démocratie en Amérique »,
mais vous nous présentez un personnage absolument incroyable, un amoureux. Iil est amoureux de cette femme : lui il est français, elle est anglaise, il est catholique, elle est protestante, elle a 6 ans de plus que lui.
Elle est pauvre, il est riche.
Elle est pauvre, il est riche. Il va quand même l'aimer jusqu'au bout. Et finalement, vous nous dites plus ou moins que tout ce qu'a fait Tocqueville est lié à cette histoire.
Alors oui, tout à l'heure quand vous me demandiez pourquoi j'ai fait plutôt une biographie romancée qu'une biographie classique, c'est que dans les biographies classiques j'ai été très déçue que Marie Mottley, la femme dont vous parlez, n'apparaisse quasiment pas.
Alors il a peut-être pas tout fait pour elle, mais il a fait énormément de choses pour elle. Quand il l'a rencontrée, il est parti aux États-unis avec l'idée qu'il reviendrait avec un livre qui lui permettrait d'acquérir son autonomie financière.
Je dirais que l'élément fondateur de la vie de Tocqueville qui est ce voyage en Amérique, il l'a quand même fait, poussé par Marie, qui vraiment l'a encouragé à y aller, et beaucoup pour elle, pour ensuite avoir cette autonomie financière.
Il est vraiment très moderne cet Alexis de Tocqueville. Non seulement il va aller à l'encontre de sa famille en épousant Marie, mais il y a aussi ce regard qu'il porte sur la France.
Il aime son pays mais il est malheureux de le voir s'enfoncer vers un mur par rapport aux régimes politiques qui se succèdent. C'est un petit peu pour ça qu'il a envie d'aller en Amérique, aller voir ailleurs ce qui se passe. C'est ce que font beaucoup de jeunes aujourd'hui.
C'est très moderne effectivement. Il a été capable de comprendre qu'en Amérique, il voyait l'avenir des sociétés occidentales, il a vraiment compris, et vu la France avec le recul.
Il s'est rendu compte du poids de l'état, il s'est rendu compte que l'aristocratie était condamnée, que les privilèges ne pourraient pas durer, que l'aristocratie serait obligée d'apprendre à vivre comme tout le monde, et que tout ce qu'on lui avait appris pendant son enfance était caduc.
Mais il est convaincu peu à peu par ce qu'il voit, par la manière dont cette société vit. Et il comprend qu'un jour, il y aura deux puissances qui domineront le monde, ce sera la Russie et les États-Unis. Mais les États-Unis ne font que 12 millions d'habitants quand il comprend ça.
Ce qui est intéressant chez Tocqueville, il va aux États-Unis, effectivement, il ouvre son esprit sans rien renier de ce qu'il est et de là où il vient, et il dit un peu aux français : « Inspirez-vous mais ne copiez pas. »
Oui c'est ça, il voit aussi les défauts de la démocratie. Et donc il dit aux français « inspirez-vous mais ne prenez pas tout parce que voilà tous les problèmes que ça peut poser.
Donc gardons nos spécificités françaises, notre génie français, etc... Mais vous verrez, on avancera beaucoup plus vite si on peut avancer comme une démocratie. »
Je le disais, vous avez donc choisi l'écriture romanesque pour nous raconter Alexis de Tocqueville. Lorsque vous êtes arrivée à la fin de votre roman, vous avez eu du mal à le quitter votre personnage d'Alexis ?
Oui c'est terrible. D'ailleurs pour terminer, je l'ai mis à Fermanville qui est un petit village qui est à côté de Tocqueville. J'ai la preuve dans une lettre d'Alexis qu'il était allé voir effectivement une parade navale en 1856 des rochers de Fermanville.
Donc je suis sûre qu'il est allé sur les rochers dont je parle. Mais ma manière de le quitter ça a été que la dernière scène ait lieue là où j'ai grandi, là ou ma grand-mère habitait, et mon arrière grand-père, etc...
Alors vous qui le connaissez bien maintenant, que penserait Alexis de Tocqueville s'il revenait aujourd'hui en France ?
Je crois que ce qui le choquerait le plus c'est qu'on n'ait pas avancé par rapport à ce qu'il dénonçait déjà en 1840-1845.
Il dénonçait presque une république des copains et des coquins, enfin il ne le disait pas comme ça, mais aujourd'hui je crois qu'il serait horrifié qu'on ait pas davantage avancé, progressé.
Le plaisir du roman associé à la redécouverte d'un grand homme d'un grand écrivain aussi puisqu'il était membre de l'Académie française.
Alexis de Tocqueville sous la plume de Christine Kerdellant, « Alexis ou la Vie aventureuse du comte de Tocqueville », c'est aux éditions Robert Laffont, merci beaucoup.
Merci à vous.
Philippe Chauveau : Christine Kerdellant j'ai envie de dire qu'Alexis de Tocqueville c'est quelqu'un que vous connaissez bien depuis longtemps, puisque sans trahir de secret vous êtes originaire de Valognes.
Christine Kerdellant : De son fief, oui.
Philippe Chauveau : Dans le département de la Manche, le château de la famille est à quelques kilomètres de Valognes.
Christine Kerdellant : A 23 kilomètres.
Philippe Chauveau : Ça veut dire que déjà enfant, ou du moins adolescente, Alexis de Tocqueville est un personnage dont on vous a un peu raconté l'histoire ? Vous le connaissiez déjà un peu ?
Christine Kerdellant : Oui c'est une grande figure de Valognes, c'est l'homme politique qui a marqué le département même si c'est au XIXème siècle. Depuis on ne peut pas dire qu'il y a eu vraiment d'autres hommes politiques qui ont autant influencé la pensée et qui aient marqué autant. Alors c'est vrai que mon école était à côté de la rue Alexis de Tocqueville, qu'à la bibliothèque municipale vous aviez en vue une affiche du tableau du portrait principale d'Alexis de Tocqueville.
Philippe Chauveau : Vous êtes journaliste, vous auriez pu très bien faire une biographie classique ou un essai sur le travail de Tocqueville. Vous avez choisi une biographie romancée, vous avez choisi l'écriture romanesque, pourquoi ?
Christine Kerdellant : Oui. Parce que d'abord, il y a beaucoup de biographies de Tocqueville, dont de très très bonnes biographies, comme celle de Jean-Louis Benoît qui est le principal historien de Tocqueville, qui est quelqu'un de vivant bien sûr et d'adorable, qui a relu le livre d'ailleurs d'un bout-à-l'autre, et qui m'a fait deux ou trois suggestions vraiment très intéressantes de façon à ce que ce livre soit vrai. C'est-à-dire la chronologie, les lieux, les dates, les personnages, les évènements, tout est vrai. Je me suis juste contentée de mettre du liant c'est-à-dire : « voilà il se lève, il va vers la porte, il revient etc... » sinon pour le reste je n'ai rien inventé.
Philippe Chauveau : Même les dialogues, d'après ce que vous expliquez en préambule du livre, sont inspirés des correspondances.
Christine Kerdellant : J'ai beaucoup utilisé les correspondances de Tocqueville avec sa femme ou avec ses amis pour bâtir les dialogues.
Philippe Chauveau : En tous cas c'est réussi et c'est vrai que vous faites d'Alexis de Tocqueville un personnage de roman. Alors bien sûr on le connait comme étant l'auteur de « La démocratie en Amérique », mais vous nous présentez un personnage absolument incroyable, un amoureux. Iil est amoureux de cette femme : lui il est français, elle est anglaise, il est catholique, elle est protestante, elle a 6 ans de plus que lui.
Christine Kerdellant : Elle est pauvre, il est riche.
Philippe Chauveau : Elle est pauvre, il est riche. Il va quand même l'aimer jusqu'au bout. Et finalement, vous nous dites plus ou moins que tout ce qu'a fait Tocqueville est lié à cette histoire.
Christine Kerdellant : Alors oui, tout à l'heure quand vous me demandiez pourquoi j'ai fait plutôt une biographie romancée qu'une biographie classique, c'est que dans les biographies classiques j'ai été très déçue que Marie Mottley, la femme dont vous parlez, n'apparaisse quasiment pas. Alors il a peut-être pas tout fait pour elle, mais il a fait énormément de choses pour elle. Quand il l'a rencontrée, il est parti aux États-unis avec l'idée qu'il reviendrait avec un livre qui lui permettrait d'acquérir son autonomie financière. Je dirais que l'élément fondateur de la vie de Tocqueville qui est ce voyage en Amérique, il l'a quand même fait, poussé par Marie, qui vraiment l'a encouragé à y aller, et beaucoup pour elle, pour ensuite avoir cette autonomie financière.
Philippe Chauveau : Il est vraiment très moderne cet Alexis de Tocqueville. Non seulement il va aller à l'encontre de sa famille en épousant Marie, mais il y a aussi ce regard qu'il porte sur la France. Il aime son pays mais il est malheureux de le voir s'enfoncer vers un mur par rapport aux régimes politiques qui se succèdent. C'est un petit peu pour ça qu'il a envie d'aller en Amérique, aller voir ailleurs ce qui se passe. C'est ce que font beaucoup de jeunes aujourd'hui.
Christine Kerdellant : C'est très moderne effectivement. Il a été capable de comprendre qu'en Amérique, il voyait l'avenir des sociétés occidentales, il a vraiment compris, et vu la France avec le recul. Il s'est rendu compte du poids de l'état, il s'est rendu compte que l'aristocratie était condamnée, que les privilèges ne pourraient pas durer, que l'aristocratie serait obligée d'apprendre à vivre comme tout le monde, et que tout ce qu'on lui avait appris pendant son enfance était caduc. Mais il est convaincu peu à peu par ce qu'il voit, par la manière dont cette société vit. Et il comprend qu'un jour, il y aura deux puissances qui domineront le monde, ce sera la Russie et les États-Unis. Mais les États-Unis ne font que 12 millions d'habitants quand il comprend ça.
Philippe Chauveau : Ce qui est intéressant chez Tocqueville, il va aux États-Unis, effectivement, il ouvre son esprit sans rien renier de ce qu'il est et de là où il vient, et il dit un peu aux français : « Inspirez-vous mais ne copiez pas. »
Christine Kerdellant : Oui c'est ça, il voit aussi les défauts de la démocratie. Et donc il dit aux français « inspirez-vous mais ne prenez pas tout parce que voilà tous les problèmes que ça peut poser. Donc gardons nos spécificités françaises, notre génie français, etc... Mais vous verrez, on avancera beaucoup plus vite si on peut avancer comme une démocratie. »
Philippe Chauveau : Je le disais, vous avez donc choisi l'écriture romanesque pour nous raconter Alexis de Tocqueville. Lorsque vous êtes arrivée à la fin de votre roman, vous avez eu du mal à le quitter votre personnage d'Alexis ?
Christine Kerdellant : Oui c'est terrible. D'ailleurs pour terminer, je l'ai mis à Fermanville qui est un petit village qui est à côté de Tocqueville. J'ai la preuve dans une lettre d'Alexis qu'il était allé voir effectivement une parade navale en 1856 des rochers de Fermanville. Donc je suis sûre qu'il est allé sur les rochers dont je parle. Mais ma manière de le quitter ça a été que la dernière scène ait lieue là où j'ai grandi, là ou ma grand-mère habitait, et mon arrière grand-père, etc...
Philippe Chauveau : Alors vous qui le connaissez bien maintenant, que penserait Alexis de Tocqueville s'il revenait aujourd'hui en France ?
Christine Kerdellant : Je crois que ce qui le choquerait le plus c'est qu'on n'ait pas avancé par rapport à ce qu'il dénonçait déjà en 1840-1845. Il dénonçait presque une république des copains et des coquins, enfin il ne le disait pas comme ça, mais aujourd'hui je crois qu'il serait horrifié qu'on ait pas davantage avancé, progressé.
Philippe Chauveau : Le plaisir du roman associé à la redécouverte d'un grand homme d'un grand écrivain aussi puisqu'il était membre de l'Académie française. Alexis de Tocqueville sous la plume de Christine Kerdellant, « Alexis ou la Vie aventureuse du comte de Tocqueville », c'est aux éditions Robert Laffont, merci beaucoup.
Christine Kerdellant : Merci à vous.
Christine Kerdellant
Alexis ou la vie aventureuse du comte de Tocqueville
Libraire 2'01C'est un livre à la lecture plaisante, qui est très intéressante, qui parle d'un sujet qui est peu connu en France, parce qu'on connait peu Tocqueville et on connait encore moine De la démocratie en Amérique.
Christine Kerdellant a eu la bonne idée de faire un roman, vivant, expliquant comment cette idée De la démocratie en Amérique est venue à Alexis de Tocqueville. Notamment à travers son voyage en Amérique, et aussi une histoire qu'on connait moins,
c'est cette passion amoureuse qu'il a eue pour Marie qui était anglaise, qui a supervisé la traduction De la démocratie en Amérique en anglais, qui a été importante dans la formation de sa pensée.
Et elle a notamment travaillé sur les correspondances car on a beaucoup de lettres d'Alexis et Marie qui ont permis de comprendre et de mettre en scène cette relation et ce voyage.
Je pense que ça peut plaire aussi à des gens qui n'ont pas l'habitude de lire des ouvrages d'économie parce qu'on n'est pas du tout dans ce registre,
des gens qui ont l'habitude de lire des biographies, qui ont l'habitude de lire de l'histoire, et qui ont l'habitude de lire des romans tout simplement.
« C'est un livre à la lecture plaisante, qui est très intéressante, qui parle d'un sujet qui est peu connu en France, parce qu'on connait peu Tocqueville et on connait encore moine De la démocratie en Amérique. »
« Christine Kerdellant a eu la bonne idée de faire un roman, vivant, expliquant comment cette idée De la démocratie en Amérique est venue à Alexis de Tocqueville. Notamment à travers son voyage en Amérique, et aussi une histoire qu'on connait moins, c'est cette passion amoureuse qu'il a eue pour Marie qui était anglaise, qui a supervisé la traduction De la démocratie en Amérique en anglais, qui a été importante dans la formation de sa pensée. Et elle a notamment travaillé sur les correspondances car on a beaucoup de lettres d'Alexis et Marie qui ont permis de comprendre et de mettre en scène cette relation et ce voyage. »
« Je pense que ça peut plaire aussi à des gens qui n'ont pas l'habitude de lire des ouvrages d'économie parce qu'on n'est pas du tout dans ce registre, des gens qui ont l'habitude de lire des biographies, qui ont l'habitude de lire de l'histoire, et qui ont l'habitude de lire des romans tout simplement. »