Nicolas Robin a deux vies. Quand il endosse son costume de steward pour une grande compagnie nationale, il emmène dans les nuages des milliers de passagers. Quand, dans la solitude de son appartement parisien, il s’attèle à l’écriture, c’est pour emmener ses lecteurs en voyage, dans un ailleurs où tout serait peut-être plus doux et pétillant.Nicolas Robin reconnait lui-même que l’écriture est une sorte de refuge, un baume sur une enfance qui lui a laissé quelques traces. Rire de peur d’avoir à en pleurer serait...
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Philippe Chauveau :Bonjour Nicolas Robin et merci d'être avec nous. C'est déjà votre troisième titre chez Anne Carrière. « Une folie passagère ». Il y a eu précédemment « Roland est mort » et « Je ne sais pas dire je t'aime ». Vous ne savez toujours pas dire je t'aime ?
Nicolas Robin :Si, je sais dire je t'aime à beaucoup de gens et notamment à tous les lecteurs qui m'écrivent !
Philippe Chauveau :Bonne réponse ! Il y a deux Nicolas Robin car vous avez deux vies. Il y a le romancier que l'on connaît et puis...
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Philippe Chauveau :Ainsi donc, Nicolas Robin, dans votre troisième roman, « Une folie passagère », vous nous présentez Bérangère, elle est hôtesse de l'air. Et ça rime en plus… C'est une hôtesse de l'air bien comme il faut, juchée sur ses talons hauts. C'est vous qui le dites, c'est vous qui l'écrivez. Bérengère a une quarantaine d'années, elle n'est pas forcément très bien dans sa vie. Qui est-elle cette fameuse Bérangère, hôtesse de l'air ?
Nicolas Robin :C’est vrai que son métier rime avec son prénom....
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Nicolas Robin
Une folie passagère
Présentation 00'02'43"Nicolas Robin a deux vies. Quand il endosse son costume de steward pour une grande compagnie nationale, il emmène dans les nuages des milliers de passagers. Quand, dans la solitude de son appartement parisien, il s’attèle à l’écriture, c’est pour emmener ses lecteurs en voyage, dans un ailleurs où tout serait peut-être plus doux et pétillant.
Nicolas Robin reconnait lui-même que l’écriture est une sorte de refuge, un baume sur une enfance qui lui a laissé quelques traces. Rire de peur d’avoir à en pleurer serait peut-être la signature de Nicolas Robin. Il a choisi de nous conter des histoires contemporaines dans lesquelles l’humour et la légèreté viennent joliment frôler la mélancolie. Après deux premiers romans restés confidentiels, Nicolas Robin connait un beau succès de librairie en 2016 avec « Roland est mort », l’histoire de ce gars un peu paumé qui hérite bien malgré lui du chien et de l’urne funéraire de son voisin décédé, Roland, qu’il ne connaissait même pas. Avec ce roman décalé et touchant, l’auteur a su séduire un lectorat qui s’est élargi avec son titre suivant « Je ne sais pas dire je t’aime », chassé-croisé amoureux au cœur de Paris, roman tendre et parfois triste sur la fragilité des sentiments et la difficulté de se confier.
Pour son nouvel opus, « Une folie passagère », Nicolas Robin décide résolument de nous faire rire. Et pourtant, là encore, derrière la dérision et le burlesque, c’est sur la fragilité de l’être humain que l’auteur s’interroge. S’inspirant librement de son univers professionnel, il nous présente Bérengère. Elle a une quarantaine d’années et s’attèle à être une hôtesse de l’air bien comme il faut, aux petits soins pour ses passagers, aussi casse-pieds puissent-ils être. Berengère rêve du grand amour mais celui-ci tarde à venir et notre jolie hôtesse se fait larguer plus souvent qu’à son tour. Il suffira d’une soirée un trop agitée et de quelques grains de sable pour que la vie de Berengère parte à vaux l’eau lors d’un vol chaotique.
On rit beaucoup dans ce nouveau roman de Nicolas Robin, porté par une écriture réjouissante et bien construite. Mais on est sensible aussi au destin de Berengère, cette femme entre deux âges, qui donne tout aux autres sans rien recevoir en retour, cette petite fille qui a trop vite grandie et qui voudrait tant retrouver la tendresse de sa grand-mère protectrice. Pour lui prouver que tout n’est pas perdu, le destin a décidé de décoiffer le joli chignon de Bérengère et vous n’êtes pas au bout de vos surprises. Embarquement immédiat pour un vol agité et hilarant. « Une folie passagère », le nouveau roman de Nicolas Robien est publié chez Anne Carrière.
Nicolas Robin
Une folie passagère
Portrait 00'06'05"Philippe Chauveau :
Bonjour Nicolas Robin et merci d'être avec nous. C'est déjà votre troisième titre chez Anne Carrière. « Une folie passagère ». Il y a eu précédemment « Roland est mort » et « Je ne sais pas dire je t'aime ». Vous ne savez toujours pas dire je t'aime ?
Nicolas Robin :
Si, je sais dire je t'aime à beaucoup de gens et notamment à tous les lecteurs qui m'écrivent !
Philippe Chauveau :
Bonne réponse ! Il y a deux Nicolas Robin car vous avez deux vies. Il y a le romancier que l'on connaît et puis il y a aussi cette autre vie qui vous emmène dans les airs puisque vous êtes steward pour une compagnie nationale.
Est-ce finalement le même Nicolas Robin ?
Nicolas Robin :
Je suis un peu un être hybride ! Quand je pars dans les avions, c'est bien sûr du voyage mais c'est aussi être enfermé dans beaucoup de procédures, dans toute une réglementation à apprendre, à appliquer, alors que, quand j'écris des romans, c'est une grande place à la liberté et à la création. Donc, forcément, on est moins enfermé. En fait, je crois que je me libère plus dans l'écriture.
Philippe Chauveau :
Pourquoi l'écriture arrive-t-elle dans votre vie ? Pourquoi ce besoin ? Parce que finalement la liberté vous auriez pu la trouver, et vous l'avez sans doute trouvée aussi dans la lecture, mais pourquoi l'acte d'écriture ? Vous aviez des choses à dire, vous aviez des sentiments à exprimer ?
Nicolas Robin :
J'avais des choses à créer, parce qu'en fait je suis vraiment un artiste frustré. Je voulais être comédien. C'est ce qui me plaisait. Quand j'étais adolescent, j’ai participé à des ateliers théâtre et j'ai continué pendant longtemps, jusqu'à l'âge adulte. A un moment donné, comme je ne pouvais plus suivre les cours parce que j'étais envoyé à Singapour New York et Chicago, j'ai complètement arrêté. Et puis un jour, je suis allé au cinéma voir le film « Little miss Sunshine » et en sortant de cette séance, je me suis dit pourquoi ne pas écrire une histoire pareille plutôt que de la jouer. Pourquoi je n'écrirais pas. Donc, l'écriture a été stimulée par tout simplement l'envie de scénario.
Philippe Chauveau :
Vous dites avoir eu envie de la comédie. Mais lorsque l'on est steward, est-ce que l'on ne joue pas aussi un rôle ? On endosse un costume, on répète des gestes, on a une mécanique bien rodée, un peu comme lorsque l'on monte sur scène. On a un public que sont les passagers. Il y a un peu de cela quand on est steward ou é&hôtesse.
Nicolas Robin :
Les lumières sont là, le rideau s'ouvre et on est présent avec un costume. Donc, je ne sais pas si c'est la commedia dell'arte. Mais en tout cas, oui, c'est déjà du théâtre vivant. On joue déjà un personnage. Quand je suis steward, d'ailleurs je dis que je fais le steward.
Philippe Chauveau :
C'est votre troisième titre. Cette écriture dont vous avez évoqué la genèse vous a t-elle apporté un sentiment de plénitude ?
Nicolas Robin :
J'ai été satisfait de pouvoir m'exprimer et de pouvoir créer des choses. C’est la création qui me démange. Je pense que si je ne pouvais plus écrire ou monter sur scène, je ferai de la musique avec de bouts de bambou !
Philippe Chauveau :
Avec votre troisième roman, nous restons dans la lignée des deux précédents.
C'est à dire qu'il y a beaucoup d'humour mais il y a toujours, aussi, une sorte de désappointement. Vous avez des personnages qui sont assez désabusés, qui ont cru en des choses et qui finalement ne sont pas allés au bout de leurs envies. Quel est le fil rouge de votre écriture ?
Nicolas Robin :
Je dresse le portrait de gens qui ne correspondent pas à ce que la société attend d'eux. Ils sont victimes de ces injonctions. « Roland est mort », par exemple, c'était l'histoire de ce type qui ne s'est pas marié et qui n'a pas eu d'enfan, qui ne s'est pas accompli comme ses copains de lycée. « Je ne sais pas dire je t'aime », c'était le portrait de quatre cabossés de l'amour. Cela me touche car moi-même, j'ai été enfermé très vite dans la solitude. J'ai eu du mal à admettre pendant très longtemps que dans mon enfance, j'ai été victime de harcèlement moral à l'école.
A l'époque, on ne parlait pas de cela, on ne mettait pas de mots là-dessus pour verbaliser. il y avait des enfants chanceux et d’autres malchanceux. Donc, j'ai appris tout de suite à être en retrait, à me méfier du groupe social. Je n'ai pas voulu participer à des groupes d'amis par exemple, j'ai vraiment appris à être seul, très seul. Et je suis touché justement par ces personnages qui ont une trajectoire invisible, qui font tapisserie et qui, finalement, me ressemblent beaucoup.
Philippe Chauveau :
Evoquons aussi votre travail d'écriture. Il y a l'intrigue, certes, avec des personnages auxquels on s'attache. Il y a de l'humour, de l’impertinence, des dialogues ciselés, mais il y a aussi tout le travail que vous faites sur l'écriture. On sent que vous avez à cœur d'avoir un style, d'avoir vraiment une vraie plume. Comment travaillez-vous ?
Nicolas Robin :
Pour ce nouveau roman, je voulais quelque chose de très léger. « Je ne sais pas dire je t'aime » fut quand même une écriture très pesante. C’est un roman assez intime pour moi, le roman le plus personnel que j'ai écrit. J'avais envie de souffler tout simplement. Donc, après la promotion de « Je ne sais pas dire je t'aime », j'avais envie de légèreté. Je voulais quelque chose de très burlesque. Donc j'ai commencé à chercher des idées et j'ai pensé aux comédies musicales de Jacques Demy comme « Les demoiselles de Rochefort » ou « Les Parapluies de Cherbourg ». Je voulais vraiment donner cette dynamique, à travers les mots, à travers les phrases. Je voulais créer un personnage qui soit un peu évaporé, c'est à dire qui a les pieds sur terre mais la tête dans les nuages. Ce qu'on devrait tous être être d’ailleurs, être inspiré par l'invisible. Et donc, j'avais toute cette musique en tête. D’ailleurs, j'écrivais en écoutant la musique de Michel Legrand. Cela a donné ce texte que je trouve assez pétillant parce qu'il y a eu beaucoup de travail, de choix de mots, de choix de phrases aussi, que J’ai dû enlever beaucoup de passages parce qu'ils alourdissaient le texte.
Je voulais que ce soit presque chantant, très rythmé. Je voulais que ça décolle dans les airs, tout simplement !
Philippe Chauveau :
Votre actualité Nicolas Robin vous nous emmener justement dans les airs vous nous emmener dans un avion en compagnie de Bérengère. ça s'appelle une folie passagère. Vous êtes publié chez Anne Carrière.
Nicolas Robin
Une folie passagère
livre 00'06'30"Philippe Chauveau :
Ainsi donc, Nicolas Robin, dans votre troisième roman, « Une folie passagère », vous nous présentez Bérangère, elle est hôtesse de l'air. Et ça rime en plus… C'est une hôtesse de l'air bien comme il faut, juchée sur ses talons hauts. C'est vous qui le dites, c'est vous qui l'écrivez. Bérengère a une quarantaine d'années, elle n'est pas forcément très bien dans sa vie. Qui est-elle cette fameuse Bérangère, hôtesse de l'air ?
Nicolas Robin :
C’est vrai que son métier rime avec son prénom. C'est une grande rêveuse en fait, elle est très romantique et n'a qu'un seul axe de satisfaction dans la vie, son métier. Elle se dévoue complètement aux passagers. Elle tient à être une hôtesse bien comme il faut. C'est une vocation qu'elle a depuis l’enfance parce qu'elle a grandi du côté d'Orly. Elle était gardée par sa grand-mère qu'elle appelle d'ailleurs Mamie d'Orly et dans le jardin, chez Mamie d'Orly, elle sentait l'odeur du kérosène. L'odeur du kérosène peut être épouvantable mais en même temps, ce peut être très séduisant, un peu addictif. Bérengère aimait cette odeur un peu métallisée, cet air qu’elle respirait. Ce n’est pas le meilleue mais elle y était habituée et elle aimait ça. C’est pourquoi elle a toujours voulu travailler dans les avions elle a toujours voulu s'évader.
Philippe Chauveau :
Elle veut garder cet aspect de ce métier, à savoir donner le meilleur d'elle-même à ses clients, à ses passagers. Elle est tour de même un peu désenchantée, aussi bien par son métier et par les relations qu'elle a avec ses collègues, que par sa vie personnelle qui n'est pas vraiment brillante.
Nicolas Robin :
Bérengère souffre de ce que j'appelle « le syndrome de l'hôtesse de l'air », c'est à dire qu'elle perpétue le glamour de l'hôtesse de l'air, ça c'est son exigence personnelle. Mais elle est toujours dans la contenance parce que l'hôtesse de l'air, c'est cette dame super sympa qui vous accueille à bord avec un sourire incroyable. Juchée sur des talons hauts avec une robe sans faux plis, elle vous apporte des couvertures des oreillers en vous faisant croire que vous êtes dans un monde merveilleux, elle dit à votre enfant qu'il est adorable même s’il est insupportable ou s’il sent le vomi. Quand on est hôtesse de l'air et qu'on part travailler, on se doit d'être non seulement en forme, toujours agréable et apte à répondre à toutes les attentes en gardant le sourire. Mais on oublie souvent que derrière cette image, il y a un être humain et certains jours, cet être humain ne va pas très bien mais ne peut pas le montrer. Donc, pour Bérengère, c'est quand même très difficile pour elle. D'autant que, si elle se dévoue complètement à son métier, si elle tient à le faire de façon irréprochable, sa vie personnelle manque un peu d'éclat.
Philippe Chauveau :
On ne va pas raconter tout ce qui va se passer, on ne va pas rentrer dans l'intrigue mais précisons qu'il y a quand même une bonne partie du livre qui se passe au cœur même de l'avion, dans la carlingue. Il va y avoir des rencontres assez surprenantes. Vous nous l'avaez laissé entendre, c'est le côté burlesque que vous aviez envie de mettre en avant. Mais il n'y a pas que cela. Il y a aussi la fragilité des êtres humains. Comment avez-vous construit votre roman justement pour que le lecteur s'amuse mais, qu'en même temps, il s'attache aux personnages et se pose les bonnes questions ?
Nicolas Robin :
Fort de mon expérience dans l'aérien, avec 12 000 heures de vols, je sais exactement ce qu'est ce métier, à la fois dans ses bons côtés et ses mauvais côtés. J'ai voulu vraiment expliquer ce qu'est une hôtesse de l'air, parce qu'on s'imagine qu'une hôtesse de l'air passe son temps sur une plage des Caraïbes à boire un cocktail en se faisant courtiser par les pilotes. C’est vrai, ça existe. Mais c'est aussi être enfermé dans une forme de solitude, faire face à une série d'obstacles, ne serait-ce que pour aller travailler. Ce n'est pas forcément simple. Et surtout, que se passe-t-il quand ça ne va pas dans la vie d'une hôtesse de l'air, qu'elle est envoyée pendant cinq jours à l'étranger. Qu'est ce qui se passe quand quelqu'un décède ? Je l’aborde dans le roman avec le personnage de Mamie d'Orly. Ce personnage est très important parce que c’est elle qui a élevé Bérengère, qui l'a aimée, qui lui a donné beaucoup d'amour, qui lui a dit qu'elle était jolie alors que Bérengère a une mère beaucoup plus revêche. Et quand elle perd sa grand-mère, Bérengère est en vol et elle n'a pas le temps de rentrer. Elle ne peut pas assister à l'enterrement et donc, ne peut pas faire son deuil. Elle vit avec les souvenirs de sa grand-mère. Et le personnage des grands-parents souvent dans un livre, c'est le lien avec les souvenirs. C'est le lien familial.
C'est un rapport émotionnel très fort
Philippe Chauveau :
La couverture est très belle, très parlante. Je sais que vous aviez à cœur de parler de cette couverture et de l'artiste.
Nicolas Robin :
Oui, je voulais parler de Manon Boukhari parce que je suis tombé amoureux de ses illustrations. Grâce à la maison d'édition Anne Carrière, j'ai réussi à avoir une illustration signée par elle. On lui avait envoyé le début du texte. Je lui avais présenté le personnage, je lui avais expliqué être influencé par les comédies musicales de Jacques Demy qui véhiculent joie et mélancolie. Bérengère est très rêveuse, très romantique et finalement, elle décolle un petit peu dans les airs, même si elle tient à garder les pieds sur terre. L’illustratrice a fait cette très belle couverture que je trouve cinématographiques, et à la fois avec des touches burlesques. On voit qu'on passe du rose au rouge et je suis très fièr qu'elle ait accepté de signer la couverture.
Philippe Chauveau :
Lorsqu’on est steward pour une compagnie nationale, qu’on a une quarantaine d'années et qu’on crée un personnage qui est hôtesse de l'air pour une compagnie nationale et qui a une quarantaine d'années, on se dit qu’il y a peut-être quelques points communs avec Bérengère.
Nicolas Robin :
J'espère qu'il n'y en a pas trop ! Comme chez Flaubert avec Madame Bovary, je vais dire : « Emma, c’est moi » ! En fait, c'est un peu moi dans le sens fleur bleue, dans le bon sens du terme, dans le sens rêveur, romantique je suis un peu comme ça aussi.
Philippe Chauveau :
En mettant en scène votre milieu professionnel, est-ce une façon de tourner la page pour ensuite mettre une barrière entre votre métier de steward et votre activité de romancier, de passer à autre chose?
Nicolas Robin :
Je n'ai pas forcément envie de passer à autre chose. Je voulais allier les deux. Je voulais me faire plaisir et faire plaisir aussi à mes lecteurs et à mes collègues. J’ai d’ailleurs des collègues qui me lisent, qui me suivent et sont adorables. Je leur avais que j’allais essayer d'écrire un roman sur notre métier. Je ne voulais pas en faire des chroniques de l'aérien parce que cela a déjà été écrit, et très bien écrit. Je voulais vraiment écrire une histoire de fond, dresser le portrait d’une femme qui en vient à péter les plombs. C'est une hôtesse de l'air mais elle aurait pu être institutrice infirmière, avocate en droit international… Elle aurait pu être n'importe quelle femme qui, acculée, en vient à dévier de sa route et commettre le pire entre rire et mélancolie.
Philippe Chauveau :
Voilà un joli roman, porté par une écriture pleine de sensibilité et d'humour. Vous ne monterez plus dans un avion de la même façon désormais et vous aurez forcément envie,vous aussi, de croiser le chemin de Bérangère. « Une folie passagère », votre nouveau titre Nicolas Robin, publié chez Anne Carrière. Merci beaucoup.