Né en Grèce, à Héraklion, en 1980, Christos Markogiannakis a étudié le droit et la criminologie. Mais son autre passion, c’est l’histoire de l’Art. Partageant son temps entre son pays d’origine et la France, Christos Markogiannakis a déjà publié des polars mais son premier livre traduit en français est d’un genre nouveau. De ses longues heures passées au Musée du Louvre, l’auteur propose de nous offrir une nouvelle vision d’une trentaine d’œuvres emblématiques, toutes, qu’elles soient sur toile, dans le...
Scènes de crimes au Louvre de Christos Markogiannakis - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Christos Markogiannakis, vous publiez aux éditions Le Passage « Scène de crime au Louvre ». Mais avant de rentrer dans cet ouvrage, faisons un peu plus connaissance. Le crime c'est un univers que vous connaissez bien, vous êtes avocat pénaliste, qu'est-ce qui vous fascine dans le crime ?
Christos Markogiannakis :
C'est une bonne question ! On peut se demander pourquoi quelqu'un est attiré par les crimes ou pourquoi quelqu'un commet des crimes ? C'est dans doute lié à mon environnement...
Scènes de crimes au Louvre de Christos Markogiannakis - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
Christos Markogiannakis, vous nous proposez ce livre « Scène de crime au Louvre », tout est dit avec cette couverture représentant l'assassinat de Marat dans sa baignoire. Ce n'est pas un roman. Vous avez choisi une trentaine s au Musée du Louvre que vous allez repositionner dans leur contexte. Mais il y a quand même une écriture et une fibre romanesques. Comment ce livre est-il né ?
Christos Markogiannakis :
En fait, le prétexte pour venir à Paris il y a six ans c'était ma thèse de doctorat en...
Scènes de crimes au Louvre de Christos Markogiannakis - Livre - Suite
Christos Markogiannakis
Scènes de crimes au Louvre
Présentation 1'23Né en Grèce, à Héraklion, en 1980, Christos Markogiannakis a étudié le droit et la criminologie. Mais son autre passion, c’est l’histoire de l’Art. Partageant son temps entre son pays d’origine et la France, Christos Markogiannakis a déjà publié des polars mais son premier livre traduit en français est d’un genre nouveau. De ses longues heures passées au Musée du Louvre, l’auteur propose de nous offrir une nouvelle vision d’une trentaine d’œuvres emblématiques, toutes, qu’elles soient sur toile, dans le marbre ou l’argile représentant une scène de crime.
Et pour chacune de ces œuvres, en terme simples et efficaces, Christos Markogiannakis applique les bases de la criminologie et de l’histoire de l’Art. Le contexte de la création, le sujet, la typologie du meurtre et ses protagonistes, qui sont les victimes et quel est le mobile du ou des meurtriers. La mort de Marat par David, la justice et la vengeance divine poursuivant le crime par Prud’hon, Salomé et Saint Jean Baptiste par Luini, le massacre de la St Barthélémy par Fragonard sont quelques-unes des œuvres sur lesquelles l’auteur apporte un éclairage différent et passionnant.
« Scènes de crime au Louvre » par Christos Markogiannakis est publié aux éditions Le Passage.
Christos Markogiannakis
Scènes de crimes au Louvre
Portrait 5'39Philippe Chauveau :
Bonjour Christos Markogiannakis, vous publiez aux éditions Le Passage « Scène de crime au Louvre ». Mais avant de rentrer dans cet ouvrage, faisons un peu plus connaissance. Le crime c'est un univers que vous connaissez bien, vous êtes avocat pénaliste, qu'est-ce qui vous fascine dans le crime ?
Christos Markogiannakis :
C'est une bonne question ! On peut se demander pourquoi quelqu'un est attiré par les crimes ou pourquoi quelqu'un commet des crimes ? C'est dans doute lié à mon environnement familial. J'ai grandi dans une famille d'avocats en Crète et j'étais entouré de gens qui aiment lire et qui aiment les romans policier.
Philippe Chauveau :
Quand on est né à Héraklion, l'art est-il quelque chose d'inné où, la encore, est-ce lié à la famille ?
Christos Markogiannakis :
Oui, j'ai grandi dans une famille qui aimait beaucoup l'art et j'ai aussi grandi dans un pays avec une histoire et un rapport à l'art particulier. Donc, je crois que c'est un mélange des deux et aujourd'hui, me concernant, l'art me permet de m'exprimer.
Philippe Chauveau :
Vous avez choisi de partager votre temps entre la France et la Grèce. Vous vivez une partie de l'année à Paris, pourquoi ce choix ?
Christos Markogiannakis :
Paris a toujours été pour moi une ville fascinante, je l'ai longtemps connue comme touriste et un jour, quand j'ai eu 30 ans, je n'aimais pas ma vie en Grèce et donc j'ai choisi de venir vivre à Paris. Et depuis je vis surtout ici. Je n'ai jamais regretté ce choix de vivre à paris, même si en arrivant je ne parlais pas français, je ne connaissais personne, c'est pour ça aussi que le Louvre était un peu ma deuxième maison ici. Ce livre est un peu un hommage à cette période.
Philippe Chauveau :
Vous avez déjà écrit plusieurs romans policiers, qui seront bientôt traduits, qu'aimez-vous dans le roman policier ?
Christos Markogiannakis :
Je crois que le roman policier pose la question la plus importante de notre existence : qui a fait ? C'est une question philosophique. Toute les religions posent la même question, qui a créé ? Alors je crois que je cherche à trouver les réponses à ma propre existence à travers les romans policiers.
Philippe Chauveau :
Que ce soit ce livre ou vos précédents romans, que vous apporte l'écriture ?
Christos Markogiannakis :
C'est une psychanalyse, on s'exprime ! Moi j'exprime mon côté un peu plus noir mais au service de la créativité. Alors pour moi c'est essentiel et heureusement il y a des gens pour m'écouter.
Philippe Chauveau :
Votre actualité Christos Markogiannakis, « Scène de crime au Louvre », vous êtes édité aux éditions Le Passage.
Christos Markogiannakis
Scènes de crimes au Louvre
Livre 7'31Philippe Chauveau :
Christos Markogiannakis, vous nous proposez ce livre « Scène de crime au Louvre », tout est dit avec cette couverture représentant l'assassinat de Marat dans sa baignoire. Ce n'est pas un roman. Vous avez choisi une trentaine s au Musée du Louvre que vous allez repositionner dans leur contexte. Mais il y a quand même une écriture et une fibre romanesques. Comment ce livre est-il né ?
Christos Markogiannakis :
En fait, le prétexte pour venir à Paris il y a six ans c'était ma thèse de doctorat en criminologie qui était la représentation de l'homicide dans la peinture français du XIX ème siècle. Donc, une partie de mes recherches étaient dans le Louvre. Puis, je me suis aperçu qu'il y avait beaucoup d'oeuvres dès la Grèce antique qui traitent du meurtre.
Philippe Chauveau :
Vous avez choisi une trentaine d'oeuvres comment s'est fait ce choix ? J'imagine que vous avez dû en mettre certaines de côté ?
Christos Markogiannakis :
Oui ! J'y suis allé au coup de cœur et j'ai fait un choix selon les époques, car je voulais qu'il y en ait beaucoup. J'ai aussi sélectionné les œuvres selon le genre du crime. On a des duels, des massacres, des génocides, des matricides, des infanticides etc.. Sur 30 œuvres, il y a 27 genres de meurtres différents.
Philippe Chauveau :
Rentrons un petit peu dans le livre, pourquoi le choix de cette couverture, « Marat dans sa baignoire » ?
Christos Markogiannakis :
À mon avis, ce tableau est une scène de crime par excellence, c'est comme une équipe médico-légale qui est prête à chercher des indices. Et puis c'est aussi car le tableau est très connu.
Philippe Chauveau :
Si vous aviez un autre coup de cœur quel serait votre choix ?
Christos Markogiannakis :
J'adore l'oeuvre de Delacroix, « La Médée furieuse », parce qu'il y a une vraie histoire derrière ce tableau que même moi je ne connaissais pas avant de faire cette recherche. Cette histoire c'est que Médée n'a pas vraiment tué ses enfants, la vérité est tout autre.
Philippe Chauveau :
Il y a un tableau pour lequel j'ai un gros coup de cœur c'est « la jeune martyre » de Delaroche, il y a bien sûr tout le travail de l'artiste et puis il y a aussi le message, ce corps qui flotte et la mort qui vient s'en emparer. Pourquoi le choix de cette œuvre?
Christos Markogiannakis :
C'est l'oeuvre qui montre la persécution des chrétiens par l'empereur Dioclétien et c'est aussi un témoignage de deuil de Delaroche. Le deuil de sa femme qui est morte très jeune.
Philippe Chauveau :
Avec ce livre, vous prenez le lecteur par la main pour lui faire découvrir l'histoire de l'Art d'une autre façon. On a qu'une envie après avoir lu cet ouvrage, c'est de se précipiter au Louvre pour redécouvrir ces œuvres. « Scène de crime au Louvre », votre premier livre publié aux éditions Le Passage. Merci Christos Markogiannaki.
Christos Markogiannakis
Scènes de crimes au Louvre
L'avis du libraire 1'10