Le corps d'une femme blonde flottant dans la piscine du Ritz. C'était il y a vingt ans. Le 5 février 1997, Pamela Harriman était retrouvée noyée, au petit matin, dans la piscine du palace parisien.Quel destin exceptionnel que celui de cette femme que l'on surnomma « la courtisane du XXème siècle » ou « La dernière horizontale ». Née en 1920 dans une vieille famille de l'aristocratie anglaise, elle va défrayer la chronique toute sa vie. Bru de Winston Churchill, maitresse de nombreux hommes riches et célèbres, amante...
Pamela de Stéphanie Horts (des) - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Stéphanie des Horts. Ensemble nous allons parler de la scandaleuse « Pamela », votre actualité chez Albin Michel. Au préalable, faisons connaissance. J'ai l'impression que le monde du livre a toujours fait partie de votre vie et que le goût pour l'écrit remonte à loin ? Stéphanie des Horts :C'est d'abord un goût pour la lecture. J'ai toujours adoré lire et les grands auteurs ont bercé ma vie. Je me souviens avoir découvert « Quo vadis », ça a tété un espèce de choc quand j'étais toute jeune...
Pamela de Stéphanie Horts (des) - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Dans ce nouveau roman « Pamela », Stéphanie des Horts, vous nous racontez l'histoire de cette femme que l'on connait bien, Pamela Harriman, du nom de son dernier époux. Une femme que l'on va retrouver un matin de 1997, noyée dans la piscine du Ritz. Pourquoi avoir voulu raconter le destin incroyable de cette femme ? Stéphanie des Horts :Il n'y a pas de hasard, Pamela a toujours été là dans mes livres. On l'a déjà croisée chez Cartier, à l'époque des grands joailliers et quand j'ai écrit « La panthère...
Pamela de Stéphanie Horts (des) - Livre - Suite
Stéphanie des Horts
Pamela
Présentation 2'26Le corps d'une femme blonde flottant dans la piscine du Ritz. C'était il y a vingt ans. Le 5 février 1997, Pamela Harriman était retrouvée noyée, au petit matin, dans la piscine du palace parisien.
Quel destin exceptionnel que celui de cette femme que l'on surnomma « la courtisane du XXème siècle » ou « La dernière horizontale ». Née en 1920 dans une vieille famille de l'aristocratie anglaise, elle va défrayer la chronique toute sa vie. Bru de Winston Churchill, maitresse de nombreux hommes riches et célèbres, amante insatiable, femme d'influence et de pouvoir jusqu'à devenir ambassadrice des Etats-Unis à Paris, Pamela Harriman est morte avec ses secrets. La romancière Stéphanie des Horts ne pouvait que s'emparer de ce destin hors-norme et en a fait le sujet de son nouveau livre. Passionnée de littérature anglo-saxonne, Stéphanie des Horts travaille dans le milieu littéraire à la fois en tant que critique mais aussi comme lectrice pour des maisons d'édition.
Elle-même a prouvé le talent de sa plume à plusieurs reprises en racontant les frasques de l'aristocratie anglo-saxonne ou des hautes sphères américaines dans « Le bal du siècle », « Le diable de Radcliffe Hall » ou « La splendeur des Charteries ». Dans ces romans où la grande Histoire de l'entre-deux guerres sert de toile de fond, l'auteur, avec humour et insolence, nous invite à côtoyer des personnages flamboyants, scandaleux et un rien décadents, s'étourdissant entre champagne et sexe, face à un monde qui leur échappe. Dans d'autres de ces titres, Stéphanie des Horts fait aussi renaitre des destins d'exception : Jeanne Toussaint, la créatrice de bijou amie de Louis Cartier dans « La panthère » ou la flamboyante actrice Rita Hayworth dans « Rita H. ». Pamela Harriman et sa vie tumultueuse avait tous les atouts pour inspirer Stéphanie des Horts. Et l'on se régale aux frasques de cette femme que rien n'arrête, qui fume, boit et joue aux cartes avec le vieux Winston, fait l'amour sous les bombes avec l'envoyé secret du président américain Roosevelt, se rêve princesse avec Ali Khan, s'enivre de vitesse avec Gianni Agnelli, s'approche au plus près du pouvoir en faisant les yeux doux à Bill Clinton. Ses élégants tailleurs et sa permanente impeccable cachait une femme de feu.
« Pamela » de Stéphanie des Horts est publié chez Albin Michel.
Stéphanie des Horts
Pamela
Portrait 6'47Philippe Chauveau :
Bonjour Stéphanie des Horts. Ensemble nous allons parler de la scandaleuse « Pamela », votre actualité chez Albin Michel. Au préalable, faisons connaissance. J'ai l'impression que le monde du livre a toujours fait partie de votre vie et que le goût pour l'écrit remonte à loin ?
Stéphanie des Horts :
C'est d'abord un goût pour la lecture. J'ai toujours adoré lire et les grands auteurs ont bercé ma vie. Je me souviens avoir découvert « Quo vadis », ça a tété un espèce de choc quand j'étais toute jeune et à partir de là, j'ai dévoré Faulkner, Fiztgerald…
Philippe Chauveau :
Vous avez un goût prononcé pour la littérature anglo-saxonne, vous avez travaillé sur Jane Austen et Shakespeare notamment.
Stéphanie des Horts :
Absolument, c'est quelque chose qui me berce, c'est ma culture et à partir de là, je pense qu'il y a un moment où l'on ose écrire. Avant d'écrire, j'étais journaliste dans le domaine de la littérature et un jour j'ai franchi le pas grâce à Patrick Besson. En le rencontrant je lui ai parlé de mon manuscrit et il m'a fait rencontrer un éditeur, Jean-Marc Roberts.
Philippe Chauveau :
Vous aviez besoin de ce parrainage pour vous sentir légitime ?
Stéphanie des Horts :
Oui, je n'étais pas sûre de moi, je ne le suis toujours pas d'ailleurs. Quand mon éditrice refuse un de mes textes je me dis qu'elle a raison. J'avais besoin d'un parrainage, qu'on me pousse et j'ai toujours besoin de ça.
Philippe Chauveau :
C'est le septième ouvrage, il y a toujours une toile de fond historique dans vos romans notamment les années 50, que ce soit « Le secret deRita H. » ou « Le diable de Radcliffe Hall ». Pourquoi ce goût pour cette période ?
Stéphanie des Horts :
C'est surtout le fait de ne pas être attirée par notre période actuelle ! Je suis incapable d'écrire un livre avec des gens qui ont un téléphone portable, cette période-là pour moi manque d'élégance. Les années 30 puis 50 sont des périodes dans lesquelles il s'est passé des choses. Il y avait une façon de vivre, une désinvolture.
Philippe Chauveau :
Vous employez le terme d'élégance et c'est vrai que vos personnages vivent avec élégance, entre sexe et champagne, mais sans voir le monde qui chancelle autour d'eux.
Stéphanie des Horts :
Oui parce que j'aime la bascule du monde. Ce livre commence pendant la guerre, c'est difficile, mais les gens se raccrochent à un monde, celui de leur parents. C'est une façon d'être ! Il y avait tous ces bals, il y avait cette « café society » de gens désinvoltes, c'était des aristocrates, leur monde était vain, ils ne s'accrochaient qu'à ces bals.
Philippe Chauveau :
Stéphanie des Horts, votre actualité « Pamela » chez Albin Michel.
Stéphanie des Horts
Pamela
Livre 6'13Philippe Chauveau :
Dans ce nouveau roman « Pamela », Stéphanie des Horts, vous nous racontez l'histoire de cette femme que l'on connait bien, Pamela Harriman, du nom de son dernier époux. Une femme que l'on va retrouver un matin de 1997, noyée dans la piscine du Ritz. Pourquoi avoir voulu raconter le destin incroyable de cette femme ?
Stéphanie des Horts :
Il n'y a pas de hasard, Pamela a toujours été là dans mes livres. On l'a déjà croisée chez Cartier, à l'époque des grands joailliers et quand j'ai écrit « La panthère », on croisait Pamela Harriman. Ensuite, J'ai écrit « Le secret de Rita H », on croisait Pamela Harriman à travers Ali Khan, qui quitte Pamela pour Rita. Elle est également présente dans « Le bal du siècle ». Cette fille me fascinait, elle était piquante.
Philippe Chauveau :
C'est une jeune fille de la vieille aristocratie anglaise, un peu ruinée, mais très vite, elle se rend compte que si elle veut réussir dans la vie, il va lui falloir user de ses charmes. Et elle va essayer de rencontrer les hommes qui peuvent l'aider. A chaque fois, elle trouve des personnes riches et célèbres mais elle a surtout envie d'aimer follement.
Stéphanie des Horts :
Je ne sais pas si elle est amoureuse des hommes ou de l'amour. Elle ne veut pas avoir le destin des filles de sa classe, c'est à dire le devoir de se marier, d'avoir des enfants et rester dans sa campagne. Donc son destin passera par les hommes et il faut qu'ils soient puissants pour l'attirer, mais elle les aime à chaque fois. Elle leur donne tout et leur donne tellement qu'ils vont se sentir rassurés. Elle a eu beaucoup d'homme car elle n'acceptait pas de rester seule. Les hommes la quittent à chaque fois à cause de sa réputation alors qu'elle, elle voudrait qu'un homme la garde !
Philippe Chauveau :
C'est le début du livre, lorsque Pamela apprend qu'Ali Khan va la quitter pour Rita Hayworth, mais tout de suite il y a Gianni Agnelli qui va arriver dans son sillage. Et ce sera comme ça au fil des années. Pamela a également été la belle fille de Winston Churchill dont elle fut très proche.
Stéphanie des Horts :
Oui Pamela a épousé Randolph, le fils de Winston, pour son nom, à vingt ans. Elle ne va pas s'entendre avec lui, il boit et il joue aux cartes. Mais elle va nouer une vrai relation avec Winston Churchill et va devenir sa fille préférée. Elle aime les hommes de pouvoir et Churchill, en 1940, tient le monde dans sa main.
Philippe Chauveau :
Ce qui est incroyable, c'est que cette femme va finir par devenir ambassadrice des Etats-Unis à Paris, envoyée par Bill Clinton. C'est là qu'elle mourra dans la piscine du Ritz. Mais quel chemin parcouru pour cette jeune fille de l'aristocratie anglaise !
Stéphanie des Horts :
Oui, en fait elle sait mettre ensemble les gens qui vont ensemble, elle sait générer des choses. Tous les hommes qu'elle a aimés se sont dépasser avec elle et même après leur rupture. Par exemple Agnelli, quand il était avec Pamela c'était le roi de la fête et il avait laissé l'entreprise Fiat de côté et le jour où il a quitté Pamela il s'ennuyait tellement qu'il a repris Fiat.
Philippe Chauveau :
Pamela Harriman arrive ici dans ce studio. Qu'avez-vous envie de dire à cette femme incroyable ?
Stéphanie des Horts :
Oh merci ! Merci d'être vous, d'avoir existé.
Philippe Chauveau :
Merci de nous avoir fait découvrir ce personnage incroyable. « Pamela », votre actualité Stéphanie des Horts, vous êtes publiée chez Albin Michel.
Stéphanie des Horts
Pamela
L'avis du libraire 2'17