Michaël Hirsch est un jeune auteur, qui - avant le roman- a évolué dans l’univers de la poésie, et dont le nouveau livre « Le réprouvé » se distingue par une belle écriture et un sujet original.
Michaël Hirsch connaît bien l’univers du livre, son grand-père a été l’un des fondateurs de Gallimard, et il est lui-même libraire. On ne s’étonnera donc pas que l’action de son romans se situe au cœur même du monde de l’édition.
Nous sommes à Paris en 1954, alors que l’Académie Goncourt s’apprête à...
Le réprouvé de Mikaël Hirsch - Présentation - Suite
Philippe Chauveau (WebTvCulture) : Bonjour Michael Hirsch
Michaël Hirsch (Le réprouvé) : Bonjour
Philippe Chauveau (WebTvCulture) : Vous publiez aux éditions de l’Editeur, « Le réprouvé », c’est votre deuxième roman, je sais que vous êtes également libraire, et lorsque l’on est chez vous, il y a des livres un petit peu partout, alors le livre c’est un inconditionnel morceau de votre vie.
Michaël Hirsch (Le réprouvé) : Disons que j’ai eu la chance de vivre dans une très grande bibliothèque, beaucoup...
Le réprouvé de Mikaël Hirsch - Portrait - Suite
Philippe Chauveau (WebTvCulture) : Michaël Hirsch, nous sommes ensemble à l’occasion de la sortie aux éditions de l’Editeur de votre nouveau roman, c’est votre deuxième roman . Alors « Le réprouvé », on en saura un petit peu plus au fil des pages, c’est l’histoire de Gérard Cohen, un jeune garçon, coursier chez Gallimard. Nous sommes en 1954 précisément, à Paris, à la veille de la remise du prix Goncourt. Alors cette histoire, racontez nous brièvement l’intrigue, parce que c’est important , la date, le...
Le réprouvé de Mikaël Hirsch - Le livre - Suite
Les Cahiers de Colette
23/25, rue Rambuteau
75004 PARIS
tél : 01 42 72 95 06
J’ai été très séduite. C’était intelligent, c’était un ton très vif. On reconnaît tout de suite l’écrivant et l’écrivain, dés le premier homme ont voit l’écrivant et l’écrivain. Et lui c’est un écrivain. Je pense que ce qui m’a le plus touchée, c’était la description du monde littéraire qu’il a décrit là-dedans. Et les années 50, je trouve que pour ce jeune garçon, il a bien su retranscrire, enfin ce que l’on...
Le réprouvé de Mikaël Hirsch - L'avis du libraire - Suite
Mikaël Hirsch
Le réprouvé
Présentation 0'58Michaël Hirsch connaît bien l’univers du livre, son grand-père a été l’un des fondateurs de Gallimard, et il est lui-même libraire. On ne s’étonnera donc pas que l’action de son romans se situe au cœur même du monde de l’édition. Nous sommes à Paris en 1954, alors que l’Académie Goncourt s’apprête à dévoiler son lauréat, George Cohen, un jeune coursier des éditions Gallimard, doit porter un pli à Louis Ferdinand Céline, qui vit reclus à Meudon, comme un réprouvé. S’en suit un texte d’une grande aisance, et d’une belle construction, qui offre au lecteur une jolie balade dans le Paris des années 50, et une peinture sans complaisance du milieu littéraire. « Le réprouvé » est un roman initiatique, à la fois tendre et douloureux.
« Le réprouvé » publié aux éditions de l’éditeur. Michaël Hirsch est sur Web Tv Culture.
Michaël Hirsch connaît bien l’univers du livre, son grand-père a été l’un des fondateurs de Gallimard, et il est lui-même libraire. On ne s’étonnera donc pas que l’action de son romans se situe au cœur même du monde de l’édition. Nous sommes à Paris en 1954, alors que l’Académie Goncourt s’apprête à dévoiler son lauréat, George Cohen, un jeune coursier des éditions Gallimard, doit porter un pli à Louis Ferdinand Céline, qui vit reclus à Meudon, comme un réprouvé. S’en suit un texte d’une grande aisance, et d’une belle construction, qui offre au lecteur une jolie balade dans le Paris des années 50, et une peinture sans complaisance du milieu littéraire. « Le réprouvé » est un roman initiatique, à la fois tendre et douloureux.
« Le réprouvé » publié aux éditions de l’éditeur. Michaël Hirsch est sur Web Tv Culture.
Mikaël Hirsch
Le réprouvé
Portrait 4'04Bonjour Michael Hirsch
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Bonjour
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Vous publiez aux éditions de l’Editeur, « Le réprouvé », c’est votre deuxième roman, je sais que vous êtes également libraire, et lorsque l’on est chez vous, il y a des livres un petit peu partout, alors le livre c’est un inconditionnel morceau de votre vie.
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Disons que j’ai eu la chance de vivre dans une très grande bibliothèque, beaucoup plus grande que celle qui est ici, et j’étais un enfant assez solitaire, pas très sociable et très vite, les livres sont devenus mes meilleurs amis. Donc j’ai beaucoup dévoré dans mon enfance, dans mon adolescence, et puis voilà, un jour j’ai fini par passer le pas, j’ai fini par en écrire moi-même.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Alors, ce n’est pas un secret, on peu rappeler que vous êtes le petit fils de Louis-Daniel Hirsch -qui était l’un des fondateurs de la NRF- qui est devenue ensuite Gallimard. Ça aussi, cette filiation, vous la ressentez quelque part dans votre vie, dans votre amour des livres ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
C’est sûr qu’il y a une certaine hérédité dans ma famille, dans la mesure où depuis deux génération, on s’intéresse à la chose écrite. Le fait d’avoir grandi dans cette bibliothèque, je l’ai dit tout à l’heure, c’est aussi forcément un plus par la suite, quand on décide d’écrire.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
On l’a compris, donc vous avez toujours vécu au milieu des livres, vous aimez les livres, mais de là à franchir le pas, à vous mettre à l’écriture, comment ça s’est passé ? Que ce soit pour la poésie, ou pour vote premier roman, quel a été le déclic pour vous mettre à écrire ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Ca m’est venu très tôt, disons que je me suis senti bon pour pas grand chose d’autre en réalité, c’est plus par défaut que je me suis mis à écrire que par passion. Écrire, c’est vraiment la seule chose dans laquelle je me sentais véritablement doué.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Quel genre d’auteur êtes vous ? On l’a dit en préambule, vous êtes libraire, comment travaillez vous, quand trouvez vous le temps d’écrire ? Comment vous organisez vous ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
D’une certaine manière, on écrit tout le temps , on écrit quand on rêve, on écrit quand on se lave les dents, on écrit quand on mange, on écrit dans toutes les activités du quotidien, on pense toujours à quelque chose, ce quelque chose va s’incarner sous une certaine forme. D’abord ce sont des bribes, on commence à pendre des notes, moi j’ai des post-it sur moi en permanence, j’écris sur des post-it. Quand je rentre le soir, je recompose avec mes post-it, je fais une espèce de puzzle de tous les post-it de la journée, et puis les journées s’accumulent, les post-it s’accumulent, au bout d’un moment j’ai un énorme tas de post-it. Et dans ce tas, il y a une histoire, il faut trouver le début, il faut trouver la fin, il faut réussir à remettre les idées dans le bon ordre, les bribes, les morceaux de phrases, et c’est un espèce de travail d’archéologue en fait ; on fouille à l’intérieur d’un tas d’informations, d’un tas linguistique, et à partit de ça, on élabore une histoire.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
L’inspiration, elle vient d’où ? Vos sources de travail ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
L’inspiration, c’est quelque chose auquel je ne crois pas trop, moi je crois au travail. Des idées -d’ailleurs Céline le disait-, les bonnes idées ça court les rues, il n’y a qu’à lire les journaux pour en trouver, donc le fin de l’histoire de la littérature, ce n’est pas tellement l’anecdote, c’est d’avoir une musique à soi, d’avoir une manière de présenter les choses, d’avoir une vision à offrir au lecteur, qui soit singulière, qui soit un petit peu différente de celle du voisin
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
L’écriture, c’est une souffrance ou un bonheur pour vous ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Alors je n’aime pas ce cliché de la souffrance métaphysique de l’écrivain. Je pense que le type qui travaille dans une mine souffre beaucoup plus que la personne qui écrit un livre, alors je n’aime pas beaucoup cette idée là.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
C’est un terme que certains auteurs emploient…
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Oui c’est vrai, mais je trouve que c’est un cliché de la vie littéraire, le type qui sue sur sa feuille pour accoucher de son texte, je trouve ça un peu ridicule. C’est une passion, donc c’est un plaisir. Maintenant c’est un plaisir qui demande beaucoup d’efforts, beaucoup de travail, beaucoup d’abnégation, beaucoup de sacrifices.Voilà.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Est ce que votre travail, votre écriture, c’est aussi un hommage, un clin d’œil à votre grand-père, est-ce que, quelque part, vous pensez qu’il serait content de savoir que vous écrivez ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Ca, c’est la grande question, je me la suis posée aussi. C’est une question à double détente, parce que c’est un grand-père dont je parle un petit peu dans ce livre, mais qui est mort l’année de ma naissance, donc je ne l’ai pas connu. Qu’est-ce qu’il penserait de tous ça, je ne sais pas. C’est très difficile de répondre à cette question. De là où il est, j’espère effectivement qu’il a une toute petite considération pour mon travail
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Merci beaucoup Michaël Hirsch,. « Le réprouvé », c’est donc votre nouveau roman et c’est aux éditions de « l’Editeur »
Bonjour Michael Hirsch
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Bonjour
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Vous publiez aux éditions de l’Editeur, « Le réprouvé », c’est votre deuxième roman, je sais que vous êtes également libraire, et lorsque l’on est chez vous, il y a des livres un petit peu partout, alors le livre c’est un inconditionnel morceau de votre vie.
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Disons que j’ai eu la chance de vivre dans une très grande bibliothèque, beaucoup plus grande que celle qui est ici, et j’étais un enfant assez solitaire, pas très sociable et très vite, les livres sont devenus mes meilleurs amis. Donc j’ai beaucoup dévoré dans mon enfance, dans mon adolescence, et puis voilà, un jour j’ai fini par passer le pas, j’ai fini par en écrire moi-même.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Alors, ce n’est pas un secret, on peu rappeler que vous êtes le petit fils de Louis-Daniel Hirsch -qui était l’un des fondateurs de la NRF- qui est devenue ensuite Gallimard. Ça aussi, cette filiation, vous la ressentez quelque part dans votre vie, dans votre amour des livres ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
C’est sûr qu’il y a une certaine hérédité dans ma famille, dans la mesure où depuis deux génération, on s’intéresse à la chose écrite. Le fait d’avoir grandi dans cette bibliothèque, je l’ai dit tout à l’heure, c’est aussi forcément un plus par la suite, quand on décide d’écrire.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
On l’a compris, donc vous avez toujours vécu au milieu des livres, vous aimez les livres, mais de là à franchir le pas, à vous mettre à l’écriture, comment ça s’est passé ? Que ce soit pour la poésie, ou pour vote premier roman, quel a été le déclic pour vous mettre à écrire ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Ca m’est venu très tôt, disons que je me suis senti bon pour pas grand chose d’autre en réalité, c’est plus par défaut que je me suis mis à écrire que par passion. Écrire, c’est vraiment la seule chose dans laquelle je me sentais véritablement doué.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Quel genre d’auteur êtes vous ? On l’a dit en préambule, vous êtes libraire, comment travaillez vous, quand trouvez vous le temps d’écrire ? Comment vous organisez vous ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
D’une certaine manière, on écrit tout le temps , on écrit quand on rêve, on écrit quand on se lave les dents, on écrit quand on mange, on écrit dans toutes les activités du quotidien, on pense toujours à quelque chose, ce quelque chose va s’incarner sous une certaine forme. D’abord ce sont des bribes, on commence à pendre des notes, moi j’ai des post-it sur moi en permanence, j’écris sur des post-it. Quand je rentre le soir, je recompose avec mes post-it, je fais une espèce de puzzle de tous les post-it de la journée, et puis les journées s’accumulent, les post-it s’accumulent, au bout d’un moment j’ai un énorme tas de post-it. Et dans ce tas, il y a une histoire, il faut trouver le début, il faut trouver la fin, il faut réussir à remettre les idées dans le bon ordre, les bribes, les morceaux de phrases, et c’est un espèce de travail d’archéologue en fait ; on fouille à l’intérieur d’un tas d’informations, d’un tas linguistique, et à partit de ça, on élabore une histoire.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
L’inspiration, elle vient d’où ? Vos sources de travail ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
L’inspiration, c’est quelque chose auquel je ne crois pas trop, moi je crois au travail. Des idées -d’ailleurs Céline le disait-, les bonnes idées ça court les rues, il n’y a qu’à lire les journaux pour en trouver, donc le fin de l’histoire de la littérature, ce n’est pas tellement l’anecdote, c’est d’avoir une musique à soi, d’avoir une manière de présenter les choses, d’avoir une vision à offrir au lecteur, qui soit singulière, qui soit un petit peu différente de celle du voisin
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
L’écriture, c’est une souffrance ou un bonheur pour vous ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Alors je n’aime pas ce cliché de la souffrance métaphysique de l’écrivain. Je pense que le type qui travaille dans une mine souffre beaucoup plus que la personne qui écrit un livre, alors je n’aime pas beaucoup cette idée là.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
C’est un terme que certains auteurs emploient…
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Oui c’est vrai, mais je trouve que c’est un cliché de la vie littéraire, le type qui sue sur sa feuille pour accoucher de son texte, je trouve ça un peu ridicule. C’est une passion, donc c’est un plaisir. Maintenant c’est un plaisir qui demande beaucoup d’efforts, beaucoup de travail, beaucoup d’abnégation, beaucoup de sacrifices.Voilà.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Est ce que votre travail, votre écriture, c’est aussi un hommage, un clin d’œil à votre grand-père, est-ce que, quelque part, vous pensez qu’il serait content de savoir que vous écrivez ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Ca, c’est la grande question, je me la suis posée aussi. C’est une question à double détente, parce que c’est un grand-père dont je parle un petit peu dans ce livre, mais qui est mort l’année de ma naissance, donc je ne l’ai pas connu. Qu’est-ce qu’il penserait de tous ça, je ne sais pas. C’est très difficile de répondre à cette question. De là où il est, j’espère effectivement qu’il a une toute petite considération pour mon travail
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Merci beaucoup Michaël Hirsch,. « Le réprouvé », c’est donc votre nouveau roman et c’est aux éditions de « l’Editeur »
Mikaël Hirsch
Le réprouvé
Le livre 4'13Michaël Hirsch, nous sommes ensemble à l’occasion de la sortie aux éditions de l’Editeur de votre nouveau roman, c’est votre deuxième roman . Alors « Le réprouvé », on en saura un petit peu plus au fil des pages, c’est l’histoire de Gérard Cohen, un jeune garçon, coursier chez Gallimard. Nous sommes en 1954 précisément, à Paris, à la veille de la remise du prix Goncourt. Alors cette histoire, racontez nous brièvement l’intrigue, parce que c’est important , la date, le jour précis. Pourquoi avoir choisi ce moment-là ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Alors je disposais d’une photographie, prise ce jour là, de la remise du prix Goncourt. Je ne savais pas exactement à quelle date cette photo avait été prise, et j’ai fait des recherches pour le découvrir. Et une fois que j’ai su que c’était le 6 décembre 1954, j’ai commencé à imaginer cette journée, à la rêver. Je me suis toujours un petit peu intéressé aux années 50, sans savoir vraiment pourquoi, et donc j’ai commencé à me documenter sur cette période, sur cette journée particulière, quel temps il faisait, qu’est ce que l’on jouait au cinéma, qui étaient les gens dont on parlait dans les journaux, ce genre de choses. Et après avoir fantasmé cette journée, j’ai décidé de raconter une histoire qui allait se dérouler durant cette journée.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Donc Gérard Cohen est coursier chez Gallimard, et on lui demande d’aller porter un pli chez Louis-Ferdinand Céline qui vit à Meudon. On sait qu’à cette époque-là, il est un peu reclus, suite à ses prises de position pendant le conflit mondial. Et il y a aussi cette rencontre entre le jeune Cohen et Louis- Ferdinand Céline, et ça aussi j’imagine que pour un auteur, c’est sûrement délectable de peindre une figure emblématique comme Céline.
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Pour un admirateur de Céline tel que je le suis, c’est à la fois un challenge, un défi. C’était effectivement aussi quelque chose d’assez jouissif. Le style de Céline évidemment est très reconnaissable, et de le pasticher au fil du livre, c’était me mettre un petit peu dans sa peau, c’était une expérience assez incroyable.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Alors justement, le personnage principal, c’est vraiment Gérard Cohen ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Oui, Céline est là, c’est l’antagoniste . Céline, c’est l’image obscure, le côté obscur de la force -d’une certaine manière- de Gérard. Mais c’est vrai qu’on peut voir à la fois Gérard et Céline comme les deux pôles d’une même personne, d’un même individu.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
C’est un roman dans lequel il y a plusieurs histoires finalement : il y a cette rencontre entre le jeune Cohen et Louis-Ferdinand Céline, il y a cette peinture de Paris, ce Paris des années 50. Et puis il y a aussi tout ce passage où l’on replonge dans les années de guerre, avec Gérard qui était réfugié dans la zone libre. Donc plusieurs histoires qui finalement s’intercalent les unes avec les autres ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Voilà, en fait cette histoire, c’est l’histoire d’une rencontre. Mais c’est surtout ce qui précède la rencontre. Ce qui m’intéressait, c’est la tension qui anime le personnage avant de faire cette rencontre qui va être décisive pour lui.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Il y a aussi toute cette peinture du milieu littéraire des année 50. Et là, finalement la réalité rejoint peut-être un petit peu la fiction puisqu’on est au cœur des éditions Gallimard que votre grand-père connaissait, puisqu’il en était l’un des fondateurs. Ça aussi, c’était quelque part amusant d’essayer de dépeindre cette ambiance du milieu littéraire des années 50 ? Est ce qu’il y a quelques petits coups de griffes amicaux ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Oui, coups de griffes, pas vraiment, parce que toutes ces choses-là on été dites, pas forcement de manière romanesque, mais dans des essais, dans des biographies. C’est un milieu qui est bien connu des spécialistes. Là, je m’adresse plutôt au grand public, donc j’espère que les gens auront l’occasion de découvrir cet univers-là, ces gens dans ce milieu. La rivalité, justement, entre la famille sartrienne, -Beauvoir et Sartre d’un côté, Céline de l’autre- qui est comme emmuré vivant dans son pavillon de banlieue, tandis ce que dans le centre de Paris, on fait la fête puisqu’on remet le Goncourt à Simone de Beauvoir ce jour-là.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Ce roman, il va prendre quelle place dans votre vie ? Bien sûr, il commence son parcours, il commence son existence. Un auteur qui écrit sur le milieu littéraire, qu’est-ce qu’on peut écrire après ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
N’importe quoi, je pense pas du tout que ce soit ni limitatif, ni une introduction à quelque chose d’autre. Ça a été un moment dans ma vie. J’ai éprouvé le besoin de raconter cette histoire, j’ai essayé de le faire au mieux. Mon premier roman ne traitait pas du tout du monde littéraire, il était très contemporain, il parlait de la société d’aujourd’hui. Le prochain parlera encore de tous autre chose.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
On va suivre votre parcours avec attention, merci beaucoup Michaël Hirsch. « Le réprouvé » aux éditions de l’Editeur.
Michaël Hirsch, nous sommes ensemble à l’occasion de la sortie aux éditions de l’Editeur de votre nouveau roman, c’est votre deuxième roman . Alors « Le réprouvé », on en saura un petit peu plus au fil des pages, c’est l’histoire de Gérard Cohen, un jeune garçon, coursier chez Gallimard. Nous sommes en 1954 précisément, à Paris, à la veille de la remise du prix Goncourt. Alors cette histoire, racontez nous brièvement l’intrigue, parce que c’est important , la date, le jour précis. Pourquoi avoir choisi ce moment-là ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Alors je disposais d’une photographie, prise ce jour là, de la remise du prix Goncourt. Je ne savais pas exactement à quelle date cette photo avait été prise, et j’ai fait des recherches pour le découvrir. Et une fois que j’ai su que c’était le 6 décembre 1954, j’ai commencé à imaginer cette journée, à la rêver. Je me suis toujours un petit peu intéressé aux années 50, sans savoir vraiment pourquoi, et donc j’ai commencé à me documenter sur cette période, sur cette journée particulière, quel temps il faisait, qu’est ce que l’on jouait au cinéma, qui étaient les gens dont on parlait dans les journaux, ce genre de choses. Et après avoir fantasmé cette journée, j’ai décidé de raconter une histoire qui allait se dérouler durant cette journée.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Donc Gérard Cohen est coursier chez Gallimard, et on lui demande d’aller porter un pli chez Louis-Ferdinand Céline qui vit à Meudon. On sait qu’à cette époque-là, il est un peu reclus, suite à ses prises de position pendant le conflit mondial. Et il y a aussi cette rencontre entre le jeune Cohen et Louis- Ferdinand Céline, et ça aussi j’imagine que pour un auteur, c’est sûrement délectable de peindre une figure emblématique comme Céline.
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Pour un admirateur de Céline tel que je le suis, c’est à la fois un challenge, un défi. C’était effectivement aussi quelque chose d’assez jouissif. Le style de Céline évidemment est très reconnaissable, et de le pasticher au fil du livre, c’était me mettre un petit peu dans sa peau, c’était une expérience assez incroyable.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Alors justement, le personnage principal, c’est vraiment Gérard Cohen ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Oui, Céline est là, c’est l’antagoniste . Céline, c’est l’image obscure, le côté obscur de la force -d’une certaine manière- de Gérard. Mais c’est vrai qu’on peut voir à la fois Gérard et Céline comme les deux pôles d’une même personne, d’un même individu.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
C’est un roman dans lequel il y a plusieurs histoires finalement : il y a cette rencontre entre le jeune Cohen et Louis-Ferdinand Céline, il y a cette peinture de Paris, ce Paris des années 50. Et puis il y a aussi tout ce passage où l’on replonge dans les années de guerre, avec Gérard qui était réfugié dans la zone libre. Donc plusieurs histoires qui finalement s’intercalent les unes avec les autres ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Voilà, en fait cette histoire, c’est l’histoire d’une rencontre. Mais c’est surtout ce qui précède la rencontre. Ce qui m’intéressait, c’est la tension qui anime le personnage avant de faire cette rencontre qui va être décisive pour lui.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Il y a aussi toute cette peinture du milieu littéraire des année 50. Et là, finalement la réalité rejoint peut-être un petit peu la fiction puisqu’on est au cœur des éditions Gallimard que votre grand-père connaissait, puisqu’il en était l’un des fondateurs. Ça aussi, c’était quelque part amusant d’essayer de dépeindre cette ambiance du milieu littéraire des années 50 ? Est ce qu’il y a quelques petits coups de griffes amicaux ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
Oui, coups de griffes, pas vraiment, parce que toutes ces choses-là on été dites, pas forcement de manière romanesque, mais dans des essais, dans des biographies. C’est un milieu qui est bien connu des spécialistes. Là, je m’adresse plutôt au grand public, donc j’espère que les gens auront l’occasion de découvrir cet univers-là, ces gens dans ce milieu. La rivalité, justement, entre la famille sartrienne, -Beauvoir et Sartre d’un côté, Céline de l’autre- qui est comme emmuré vivant dans son pavillon de banlieue, tandis ce que dans le centre de Paris, on fait la fête puisqu’on remet le Goncourt à Simone de Beauvoir ce jour-là.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Ce roman, il va prendre quelle place dans votre vie ? Bien sûr, il commence son parcours, il commence son existence. Un auteur qui écrit sur le milieu littéraire, qu’est-ce qu’on peut écrire après ?
Michaël Hirsch (Le réprouvé) :
N’importe quoi, je pense pas du tout que ce soit ni limitatif, ni une introduction à quelque chose d’autre. Ça a été un moment dans ma vie. J’ai éprouvé le besoin de raconter cette histoire, j’ai essayé de le faire au mieux. Mon premier roman ne traitait pas du tout du monde littéraire, il était très contemporain, il parlait de la société d’aujourd’hui. Le prochain parlera encore de tous autre chose.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
On va suivre votre parcours avec attention, merci beaucoup Michaël Hirsch. « Le réprouvé » aux éditions de l’Editeur.
Mikaël Hirsch
Le réprouvé
L'avis du libraire 0'50Les Cahiers de Colette
23/25, rue Rambuteau
75004 PARIS
tél : 01 42 72 95 06
J’ai été très séduite. C’était intelligent, c’était un ton très vif. On reconnaît tout de suite l’écrivant et l’écrivain, dés le premier homme ont voit l’écrivant et l’écrivain. Et lui c’est un écrivain. Je pense que ce qui m’a le plus touchée, c’était la description du monde littéraire qu’il a décrit là-dedans. Et les années 50, je trouve que pour ce jeune garçon, il a bien su retranscrire, enfin ce que l’on imagine aussi, parce que ce n’est peut-être pas juste du tout, mais enfin moi ça m’a parlée.
On peut le conseiller à tout le monde. On n’est pas obligé même d’être un bon lecteur, parce qu’on découvre des choses. Et c’est ça aussi l’important, ce genre de texte s’adresse à tout lecteur.
Les Cahiers de Colette
23/25, rue Rambuteau
75004 PARIS
tél : 01 42 72 95 06
J’ai été très séduite. C’était intelligent, c’était un ton très vif. On reconnaît tout de suite l’écrivant et l’écrivain, dés le premier homme ont voit l’écrivant et l’écrivain. Et lui c’est un écrivain. Je pense que ce qui m’a le plus touchée, c’était la description du monde littéraire qu’il a décrit là-dedans. Et les années 50, je trouve que pour ce jeune garçon, il a bien su retranscrire, enfin ce que l’on imagine aussi, parce que ce n’est peut-être pas juste du tout, mais enfin moi ça m’a parlée.
On peut le conseiller à tout le monde. On n’est pas obligé même d’être un bon lecteur, parce qu’on découvre des choses. Et c’est ça aussi l’important, ce genre de texte s’adresse à tout lecteur.