Philippe Chauveau
Bonjour Salomé Berlemont-Gilles.
Salomé Berlemont-Gilles
Bonjour.
Philippe Chauveau
Vous êtes dans l'actualité avec ce premier titre publié chez Grasset, Le premier qui tombera. On va bien sûr en parler, mais on va faire un petit peu plus connaissance. C'est un premier roman, mais l'écriture fait partie de votre vie. Vous avez fait des concours de nouvelles. Vous avez même publié un court texte chez Lattès. Si vous deviez expliquer comment l'envie de l'écriture arrive dans votre vie, que diriez vous ?
Philippe...
Le premier qui tombera de Salomé Berlemont-Gilles - Portrait - Suite
Philippe ChauveauC'est votre premier roman, Salomé Berlemont-Gilles, publié chez Grasset, Le premier qui tombera. On l'a dit, il y a eu d'autres publications au préalable. Ce livre est très remarqué. Déjà primé dans des festivals, en lice pour d'autres récompenses. Ce qui veut dire que le livre marque par le sujet et aussi par votre écriture, par votre style. On va y revenir. Nous allons faire connaissance avec un homme d'une cinquantaine d'années. Il s'appelle Hamadi. Le roman démarre comme ça. Nous sommes dans une chambre...
Le premier qui tombera de Salomé Berlemont-Gilles - Livre - Suite
Salomé Berlemont-Gilles
Le premier qui tombera
Présentation 00'02'29"Salomé Berlemont-Gilles
Le premier qui tombera
Portrait 00'06'54"Philippe Chauveau Bonjour Salomé Berlemont-Gilles.
Salomé Berlemont-Gilles Bonjour.
Philippe Chauveau Vous êtes dans l'actualité avec ce premier titre publié chez Grasset, Le premier qui tombera. On va bien sûr en parler, mais on va faire un petit peu plus connaissance. C'est un premier roman, mais l'écriture fait partie de votre vie. Vous avez fait des concours de nouvelles. Vous avez même publié un court texte chez Lattès. Si vous deviez expliquer comment l'envie de l'écriture arrive dans votre vie, que diriez vous ?
Philippe Chauveau Alors c'est une réponse un peu cliché. En même temps, c'est une histoire tellement rocambolesque qu'on dirait qu'elle est fausse. Mais elle est vraie. J'écrivais pas mal de choses quand j'étais petite. De petites histoires, des choses comme ça. Mes parents sont profs, ma mère est prof de français, je pense que ça joue beaucoup, à mon avis. Je suis née dans les livres et j'ai été élevée dans les livres. J'avais ce compte à la librairie de notre ville d'origine, en Picardie, où je pouvais aller toutes les semaines prendre tous les livres que je voulais. Donc c'était un peu un lieu magique, un peu une caverne d'Ali Baba pour moi. J'ai eu toujours ce rapport là et quand j'ai eu six ans, parce que j'écrivais ces petits textes un peu tout le temps, mon père m'a dit "Ah, c'est génial ! Un jour tu seras, tu seras écrivain" et donc c'est un peu l'histoire d'origine de ça. Et sans que je me sois dit ce jour là, ok d'accord, quand est-ce que j'écris un roman ? Je pense que ça crée un précédent. Ça crée la possibilité dans l'esprit d'un enfant. Ça date un peu de ça. Et après, de manière un peu plus concrète, j'ai commencé à écrire de manière plus professionnelle, entre guillemets, grâce à un concours de nouvelles qui a été créé à l'époque où j'étais à Sciences-Po, par un ami à moi, pour la petite histoire. Il n'y avait pas de favoritisme, mais la première année, c'est notre autre meilleur ami qui l'a gagnée. Et l'année d'après, il n'avait pas assez de textes pour son concours donc il m'a pas mal pressée, envoie moi un texte, etc. J'écrivais un petit peu, mais en général sans vraiment me donner les moyens de. J'ai écrit un texte pour ça. Dans ce jury là, il y avait ma première éditrice qui accompagnait un de ses auteurs et elle a découvert le texte. Et en fait, mon premier livre argentique était plutôt une commande et une collaboration entre moi et cette éditrice.
Philippe Chauveau Voilà comment démarre la belle aventure. Avant d'être dans l'écriture, il y a la lecture. Vous nous l'avez dit, vous avez été une gourmande de livres dans cette librairie de votre enfance. Il y a eu des influences. Quels sont les auteurs qui vous ont marquée ? Vous souvenez vous des premiers titres qui vous ont donné le goût de la lecture ? L'envie de l'écriture ?
Salomé Berlemont-Gilles Quand j'étais petite, il y avait beaucoup de... Vraiment toute petite, avant 6 ans, c'était pas mal de contes. Tout ce qui était Perrault, tout ce qui était, mais surtout les contes de la rue Broca qui viennent d'être réédités. Et après, plus vieille...
Philippe Chauveau Plus vieille, plus vieille, quelques années plus tard...
Salomé Berlemont-Gilles C'est ça. Dans mon grand âge, ça a été beaucoup Romain Gary. Des auteurs comme Nabokov, qui m'a beaucoup touchée, des auteurs latino américains ou centraméricains. J'ai vécu au Mexique, et ça a été une vraie influence comme Monetti, comme Bolaño, des choses comme ça. Et puis beaucoup d'auteurs de langue anglaise. Je lis beaucoup en anglais. Ça m'aide à pas avoir de porosité quand j'écris en français. Joyce que j'aime beaucoup.
Philippe Chauveau Donc assez éclectique dans vos choix de lectures. Une question peut-être un peu plus personnelle, un peu plus indiscrète. Ce sont vos premiers pas dans le monde de la littérature. Ce qui veut dire que vous avez une autre activité professionnelle par ailleurs. Vous travaillez dans le digital. Concrètement, sans sans trop dévoiler de secrets, que faites vous et quels sont les peut-être avec la littérature, avec l'écriture ?
Salomé Berlemont-Gilles Oui, je travaille dans la transformation digitale des entreprises, donc je travaille avec des start up, et maintenant plus avec des grands groupes PME, TPE sur l'utilisation des outils digitaux et les nouveaux modes de travail liés au digital.
Philippe Chauveau Dis comme ça, ça donne pas spécialement envie.
Salomé Berlemont-Gilles Ca donne pas envie. En fait, c'est comment est-ce que l'accès à l'internet et tout l'accès aux apps, aux nouveaux outils permettent des opportunités assez sympas dans le monde du travail et permettent de travailler autrement. Pour la petite histoire, je suis arrivée à cette carrière plus corporate entre guillemets grâce à l'écriture. Parce que j'ai commencé à écrire des articles pour des start up à l'époque, donc dans l'écriture de petits contenus pour mettre sur Internet. Et puis, c'est ça qui, petit à petit, m'a donné l'expérience. C'était pour avoir quelque chose qui soit proche de l'écriture et toute ma carrière à côté a été construite pour maintenir cette activité, pour pouvoir continuer à écrire.
Philippe Chauveau Cette flexibilité dans votre vie professionnelle vous permet de travailler et de vous consacrer aussi à l'écriture. Vous avez déjà quelques quelques réflexes, quelques habitudes d'auteur sur votre temps d'écriture, sur l'heure à laquelle vous écrivez. Avez-vous besoin d'un litre de café, comme certains auteurs avant vous, quelles sont vos pratiques d'écriture ?
Salomé Berlemont-Gilles Alors, j'ai besoin de 5 à 6 litres de café en général pour fonctionner.
Philippe Chauveau Heureusement que je vous en ai offert un ce matin.
Salomé Berlemont-Gilles Merci beaucoup. Mais sinon, c'est moins dans les temps de travail. J'ai beaucoup d'admiration... J'ai des amis écrivains qui, tous les matins, se réveillent et de 5 heures à 8 heures, écrivent. Je n'ai pas cette discipline et ça fonctionne pas comme ça pour moi. S'il n'y a pas le feu sacré un matin, ça ne fonctionnera pas et je peux rester cinq heures à regarder mon ordinateur, ce qui n'est pas très productif. En revanche, j'ai beaucoup de tics ou de rituels d'écriture dans la manière de construire un livre ou quelque chose. En général, je commence à griffonner plein d'idées sur un carnet. Cela va dans tous les sens. Et il y a peut être 50 carnets. C'est plein de petites choses, des phrases qu'on entend dans la vue, des sensations qu'on a, des réflexions qu'on a, une chanson qui revient d'il y a dix ans. Des petits détails et plein de choses. Et c'est très intéressant de voir qu'en fait, en général quand on a un thème en tête, toutes ces choses commencent à trouver une cohérence, mais on ne les a pas au début. Et en fait, les noter, en les relisant, ça fait une sorte de petit labyrinthe mental et qu'on peut reconstituer après. En général, quand j'ai assez écrit dans ces carnets, j'en garde toujours un, là j'en ai un avec moi, aujourd'hui, tout le temps dans le métro ou même aux terrasses de café, etc. Je passe au mur. Donc je vais découper des photos, des matières, des choses comme ça, en généra mettre une chronologie parce que je ne suis pas très bonne en chronologie et donc c'est quelque chose sur lequel je dois travailler et sur tous les murs de mon appartement, je vais coller des petites photos, des tableaux, des oeuvres picturales qui m'inspirent quelque chose et qui vont avec ça, des textes d'autres auteurs, des pages de journaux, des pages de référence pour vraiment vivre dans une carte du livre, mais qui est plus sensorielle que chronologique.
Philippe Chauveau On vous souhaite en tous cas un beau parcours d'auteur. C'est votre premier roman, Salomé Berlemont-Gilles, vous êtes publiée chez Grasset. Ca s'appelle Le premier qui tombera.
Salomé Berlemont-Gilles
Le premier qui tombera
Livre 00'07'54"Philippe Chauveau
C'est votre premier roman, Salomé Berlemont-Gilles, publié chez Grasset, Le premier qui tombera. On l'a dit, il y a eu d'autres publications au préalable. Ce livre est très remarqué. Déjà primé dans des festivals, en lice pour d'autres récompenses. Ce qui veut dire que le livre marque par le sujet et aussi par votre écriture, par votre style. On va y revenir. Nous allons faire connaissance avec un homme d'une cinquantaine d'années. Il s'appelle Hamadi. Le roman démarre comme ça. Nous sommes dans une chambre d'hôpital. Il a été ramassé par la police. On sent qu'il y a de la violence, qu'il y a de l'alcool derrière tout ça. Et surtout, il y a cet homme qui est au fond du trou. Et il y a autour de lui sa fratrie, ses frères et sœurs qui vont essayer de le soutenir mais qui vont être obligés de l'interner. C'est le point de départ de votre roman. Et puis ensuite, on va revenir un peu en arrière puisque vous allez nous raconter le parcours d'Hamadi. Ce qui veut dire qu'on revient une quarantaine d'années avant, lorsqu'Hamadi, sa famille et ses parents, ont dû fuir la Guinée pour venir en France. Qui est-il ? Qui est ce jeune garçon de 11 ans qui débarque dans une France qu'il ne connaît pas encore ?
Salomé Berlemont-Gilles.
Pour moi, Hamadi, c'est quelqu'un qu'on pourrait tous être, c'est-à-dire que ce n'est pas un héros, particulièrement valeureux. Ce n'est pas quelqu'un qui est particulièrement courageux. Il n'est pas remarquable en fait. C'est un gosse de riche qui a toujours été ultra protégé, ultra protégé par ses parents, ultra protégé par son milieu, qui débarque dans une situation à laquelle il ne pouvait pas s'attendre.
Philippe Chauveau
On précise Salomé que ses parents vivent dans la Guinée, qui est encore sous une sorte de protectorat français. Et puis, il va y avoir l'arrivée au pouvoir de Sékou Touré et sa famille va être obligée de fuir. C'est une sorte d'exil politique.
Salomé Berlemont-Gilles.
C'est une sorte d'exil politique paradoxalement, que lui, ne perçoit pas. Je pense que d'ailleurs, dans le roman, il ne réussira jamais à le percevoir. Pour lui, c'est le départ d'une situation... Ses parents sont des nantis. Ses parents sont chirurgiens, ils ont cette très grande maison, tous ces domestiques. Il vit totalement sous cloche Hamadi. Et c'est un exil politique, mais sur lequel je n'ai pas non plus voulu beaucoup insister. Ce que je voulais vraiment raconter, c'est le départ à travers les yeux de l'enfant et surtout l'arrivée. C'est une histoire d'arrivée. C'est t'arracher d'une situation sans savoir pourquoi et tu arrives dans quelque chose en te disant que ce sera transitoire, et en fait, ça dure.
Philippe Chauveau
On va parler d'Hamadi, et c'est Hamadi qui tient le premier rôle dans votre roman. Mais c'est vrai que toute la famille est importante. Il y a ses parents, ce couple assez assez fusionnel. C'est une belle histoire d'amour entre celui qu'on appelle le chirurgien et son épouse Marie. Vous l'avez dit, ils avaient une très belle situation en Guinée. Lorsqu'il arrive en France, au début, ils pensent avoir quelques amis qui vont les aider. Puis ils se retrouvent un peu dépourvus. Ils vont s'installer dans un petit appartement à Bobigny. Puis il y aura très vite des frères et des sœurs. Ceux qui sont nés en Guinée, puis ceux qui vont naître en France. Hamadi est le héros du roman, mais le reste de la famille aussi. Peut-être peut-on parler des autres personnages qui tournent autour d'Hamadi.
Salomé Berlemont-Gilles.
Pour moi, Hamadi, c'est aussi un prétexte. C'est la personne à laquelle on peut un peu s'accrocher et un peu suivre. Narrativement, c'est important que tout soit pas éclaté, sinon on est comme dans une machine à laver et on perd un peu le sens de l'histoire. Mais l'idée, c'était vraiment de traiter toute la fratrie et de parler de ce lieu merveilleux qui est la famille qui, souvent, est le dernier refuge quand on est totalement déraciné et quand on ressent un tel rejet du pays dans lequel on arrive. J'aime particulièrement les personnages féminins. Donc, ceux qui m'intéressent le plus, c'est les sœurs et la mère. En fait, leur réussite en demi teinte qui, sans trop dévoiler, est quand même bien plus grande que celles des garçons. Hamadi a six frères et sœurs. Il a ses parents et pour moi, avec ses copains qui arriveront plus tard, c'est un petit peu tout ce monde qui est le personnage principal et tout ce groupe. J'aime bien parler des groupes, des dynamiques parce que je pense que c'est ce qui permet de mieux comprendre l'histoire de fond.
Philippe Chauveau
Hamadi va très vite faire de mauvaises rencontres. Alors, c'est vrai, vous l'avez dit, ce sont un peu les femmes qui portent l'ensemble de la famille. Lorsque la famille arrive en France, le chirurgien, lui, ne jure que par liberté, fraternité, égalité. C'est ce qu'il essaie d'inculquer à ses enfants. Mais très vite, les enfants, et notamment Hamadi, vont être confrontés à une autre réalité, celle de la cité, celle de l'école où il reste l'étranger. C'est aussi ça, l'exil. C'est aussi ça, l'immigration et les mauvaises rencontres qui peuvent en découler. C'est le cas pour Hamadi.
Alors pour Hamadi, je ne serai pas aussi catégorique. Je pense que ces mauvaises rencontres... Il rencontre une bande de gamins avec qui il fait beaucoup de bêtises pour dire les choses gentiment, mais c'est aussi les seuls qui lui donnent une famille et qui lui donnent une terre d'arriveée. En fait, c'est des gamins qui font des bêtises et les gamins font des bêtises. Simplement, leur situation est un tout petit peu plus différente et les bêtises qu'ils font sont plus importantes aussi, parce que leur apprentissage de la vie, leur apprentissage de la douleur aussi, parce que les opportunités qu'on leur a données sont moindre, et on fait plus de bêtises quand on a moins d'opportunités. Et moi, j'ai une énorme tendresse pour tous ces gamins qui sont dans ce groupe qui s'appelle la fraternité, qui s'auto appelle la fraternité...
Philippe Chauveau
Ils se redonnent des prénoms...
Salomé Berlemont-Gilles.
Et c'est cette espèce de jeu de pirate... Voilà où on est méchant parce que méchant, ça donne une identité, parce que méchant, ça protège. Parce que méchant et dur, ça t'intègre en fait à un groupe. Il n'y a qu'un personnage dans le livre, qui est vraiment méchant pour moi. Tous les autres ont des circonstances. Ce sont ces nuances de gris qui sont si belles. Enfin, il y a très peu de monde qu'on connait qui est méchant ou gentil.
Philippe Chauveau
Alors une mauvaise rencontre, il va quand même y en avoir une. On l'a dit, lorsque le roman démarre, Hamadi a une cinquantaine d'années. Et puis après, on le retrouve à 11 ans. On va donc suivre son parcours sur plusieurs décennies. Et puis, un jour, le fameux Serge, qui lui est quand même quelqu'un de très méchant.
Salomé Berlemont-Gilles.
C'est lui le méchant !
Philippe Chauveau
Vous êtes d'accord. C'est lui le méchant. Il va l'entraîner dans le proxénétisme puisqu'il va falloir qu'Hamadi s'occupe de filles qui tapinent au bois de Boulogne. Donc ce sont des pages très dures. Il y a Serge, qui est vraiment le personnage le plus noir. Et puis après, il y a aussi Khadidja, qui est le personnage lumineux. C'est un beau personnage de femme. Et puis, il y a l'amour qui entre dans la vie d'Hamadi. Pourquoi était-il important, ce personnage de Khadidja ?
Salomé Berlemont-Gilles.
C'est mon personnage préféré. Je pense que ça se voit d'ailleurs. Il est important parce que c'est un personnage de femme qui a eu toutes les pires conditions, qui en fait n'a jamais eu de chance. Et qui, sans trop dévoiler s'en sort. Parce qu'elle a décidé de s'en sortir, il y a une force énorme. Y a une force énorme à ne pas accepter, même tous les petits compromis, à ne pas accepter toutes les choses qu'on te donne en te disant que c'est un monde alors que ça n'en est pas. Sans trop en dire, on peut dire qu'il cautionne en fait... Il la garde. C'est un peu son gardien de prison, alors que tous les soirs, il y a ce trafic humain dont elle est victime. Et je voulais dire bah non, il n'y a pas d'histoire d'amour possible quand on cautionne ça, on ne peut pas aimer quelqu'un et cautionner ce genre de cruauté.
Philippe Chauveau
Pourquoi pour un premier roman, faire le choix, justement, d'aborder un sujet aussi grave qui peut prêter et qui peut être un sujet polémique sur l'immigration ? Vous faites le choix de revenir aussi un peu en arrière puisque votre personnage arrive dans la France des années 70. Quelles sont les chausse trappes à éviter lorsque l'on décide qu'on est une jeune auteure et qu'on veut écrire un premier roman sur l'immigration ? Quels sont les écueils à éviter ?
Salomé Berlemont-Gilles.
Je ne suis pas sûre de tous les avoir évités déjà, parce que je pense que c'est des thèmes avec lesquels il faut avoir beaucoup d'humilité. Et sur le choix du sujet, je ne réfléchis pas énormément à ça. Pour moi, c'est juste les sujets importants et j'ai envie de raconter des histoires sur des sujets importants.
Philippe Chauveau
C'est votre premier roman, Salomé Berlemont-Gilles, c'est une petite pépite. Ça s'appelle Le premier qui tombera. Et vous êtes publiée aux éditions Grasset. Merci beaucoup.
Salomé Berlemont-Gilles.
Merci.