Cet homme est incontestablement un amoureux de mots et de l’écriture, qu’elle soit romanesque ou musicale.
Après avoir étudié la littérature anglaise et américaine à la Sorbonne, voilà Henri Loevenbruck en Angleterre pour enseigner le français en collège. De retour en France, il apprend l’anglais à de jeunes ingénieurs tout en poursuivant ses collaborations avec plusieurs groupes musicaux et en collaborant à plusieurs media en tant que chroniqueur littéraire.
Puis c’est le choix de l’écriture qui s’impose. Un...
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Philippe Chauveau :
Bonjour, Henri Leovenbruck.
Henri Leovenbruck :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Votre actualité aux éditions XO, Le mystère de La Main rouge. Nous allons retrouver notre amie Gabriel Joly en plein cœur de la révolution. On en reparle dans un instant. Difficile de parler de vous parce que vous êtes un peu un touche à tout. Il y a la littérature, certes, mais dans différents domaines, différents registres. Il y a aussi la musique. Si on devait donner une définition d'Henri Leovenbruck, que devrait-on...
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Philippe Chauveau :
En 2019, Henri Leovenbruck, nous avions fait connaissance avec Gabriel Joly, qui avait envie de devenir journaliste, alors non pas le journaliste d'aujourd'hui, mais c'est ce journalisme du 18ème siècle. Nous sommes aux prémices de la Révolution française. Gabriel arrive à Paris et il va se retrouver confronté à une drôle d'énigme, puisqu'il y a ce justicier qui, la nuit, accompagné d'un loup, va tuer des hommes qui ont eu des relations ambiguës et sanglantes avec des femmes. C'était le point de départ...
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Henri Loevenbruck
Le mystère de la main rouge
Présentation 00'02'46"Cet homme est incontestablement un amoureux de mots et de l’écriture, qu’elle soit romanesque ou musicale.
Après avoir étudié la littérature anglaise et américaine à la Sorbonne, voilà Henri Loevenbruck en Angleterre pour enseigner le français en collège. De retour en France, il apprend l’anglais à de jeunes ingénieurs tout en poursuivant ses collaborations avec plusieurs groupes musicaux et en collaborant à plusieurs media en tant que chroniqueur littéraire.
Puis c’est le choix de l’écriture qui s’impose. Un premier roman sous pseudo et deux trilogies Fantasy, « La Moïra » et « Gallica » qui obtiennent un beau succès de librairie en France et à l’étranger et lui donne une vraie notoriété auprès des amateurs du genre.
Mais Hervé Loevenbruck n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers et à s’enfermer dans un genre littéraire. Au fil des publications, avec « L’apothicaire », « Le rasoir d’Ochkam » ou « Le testament des siècles », on le retrouve dans la science fiction, le polar, le thriller, le récit d’espionnage ou le roman initiatique sous forme de road trip avec le très beau et surprenant « Nous rêvions juste de liberté ».
Mais Henri Loevenbrck se fait aussi un nom dans le roman policier historique.
En 2019, la critique est unanime pour saluer la sortie de son roman « Le loup des cordeliers » dans lequel le lecteur fait connaissance avec le jeune Gabriel Joly, jeune provincial venu à Paris en 1789 pour être journaliste et raconter les soubresauts de la France en pleine tourmente. Côtoyant les grands noms d’une révolution en marche, l’intrépide Gabriel avait mis à jour l’identité de ce mystérieux justicier hantant nuitamment les rues de Paris, ce fameux loup des Cordeliers. Mais l’aventure ne s’est pas arrêtée là ! Revoici Gabriel dans de nouvelles aventures qui le mèneront cette fois-ci de Paris au maquis corse, infiltrant une mystérieuse société secrète cherchant à influer sur le cours des évènements. Entre complots et trahisons, Gabriel Joly parviendra-t-il à déjouer les pièges qui jalonnent sa route ?
Ne boudons pas notre plaisir. On retrouve avec jubilation ce héros bondissant, ce Gabriel Joly qui nous avait tant séduit dans le premier opus « Le loup des Cordeliers » et qui se retrouve embarqué dans une nouvelle aventure. Jouant habilement avec la véracité historique sans jamais la renier, tel un Alexandre Dumas du XXIème siècle, Henri Loevenbruck met sa plume virevoltante au service d’une intrigue bien troussée, aux rebondissements inattendus et aux personnages finement construits.
« Le mystère de la main rouge » d’Henri Loevenbruck est publié aux éditions XO.
Henri Loevenbruck
Le mystère de la main rouge
Portrait 00'06'41"Philippe Chauveau :
Bonjour, Henri Leovenbruck.
Henri Leovenbruck :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Votre actualité aux éditions XO, Le mystère de La Main rouge. Nous allons retrouver notre amie Gabriel Joly en plein cœur de la révolution. On en reparle dans un instant. Difficile de parler de vous parce que vous êtes un peu un touche à tout. Il y a la littérature, certes, mais dans différents domaines, différents registres. Il y a aussi la musique. Si on devait donner une définition d'Henri Leovenbruck, que devrait-on dire?
Henri Leovenbruck :
Que c'est quelqu'un de passionné et qui a la chance de vivre de l'une de ses nombreuses passions qui est l'écriture. Je crois que c'est le résumé le plus simple, mais c'est vrai que j'en ai beaucoup d'autres.
Philippe Chauveau :
C'est déjà pas mal. Alors avant de parler de l'écriture, on va quand même parler un peu de la musique parce que c'est important. Vous avez participé à des travaux avec plusieurs groupes. Aujourd'hui, vous êtes plus à travailler tout seul. Mais la musique, ça représente quoi dans votre vie?
Henri Leovenbruck :
Déjà, je suis dans une famille de mélomanes. Donc la musique a toujours été très présente à la maison. Mes parents étaient amis avec Brassens. Donc, j'ai été bercé par la musique et les paroles de Brassens. Et puis, j'ai un oncle pianiste, qui était concertiste. Il y a toujours eu beaucoup de musique dans la famille. Et moi, je me suis mis très jeune au piano. J'ai très vite développé un grand amour pour le rock qui m'a fait jouer dans tout un tas de groupes pendant mon adolescence et jusqu'à assez récemment. Mais j'ai aussi toujours été très intéressé par la composition. Donc j'ai pris des cours de composition au Conservatoire d'écriture musicale. La musique de film et ce genre de choses m'intéressent beaucoup. C'est une autre facette de la musique, c'est à dire à la fois le plaisir de la scène quand on est avec un groupe, et ce partage instantané qu'on peut avoir comme au théâtre, qui est très fort. Il y a quelque chose qui vous permet de vous dépasser souvent. Et puis, il y a aussi cette envie d'illustrer des images par la musique. Je le fais avec des courts métrages ou des documentaires que font des amis pour lesquels je compose de la musique.
Philippe Chauveau :
Il y a donc la musique d'un côté, et puis l'écriture romanesque de l'autre. Mais là encore, vous êtes un peu à touche à tout. Parce que votre nom Henri Leovenbruck, on le retrouve aussi bien dans la fantaisie, la science fiction, le thriller, le roman noir, le roman historique. Vous aimez butiner, en quelque sorte?
Henri Leovenbruck :
Il doit déjà y avoir une peur chez moi de m'enfermer. Je suis un voyageur. J'aime ça. J'ai probablement peur de m'enfermer dans un genre en m'y cantonnant. Et puis, plus probablement, je ne me pose pas tant la question que ça. C'est à dire que j'ai des idées de romans qui me viennent et je ne me demande pas vraiment à quel genre ils appartiennent. Je n'ai jamais eu de frontières. Comme j'ai été un grand lecteur de tout un tas de littérature très différentes, autant littératures de l'imaginaire que littérature dite blanche. Je crois que j'appartiens à une génération qui cloisonne moins les genres que peut être celle de mes parents. La précédente, pour qui il y avait même des mauvais genres. Je crois que c'est fini ça et qu'aujourd'hui on le voit bien. Les prof de français ou les documentalistes dans les lycées se sont beaucoup ouverts à la littérature de genre. Et du coup, moi, je ne me pose plus vraiment la question. J'ai des idées de livres. Je ne sais pas quel genre ils appartiennent.
Philippe Chauveau :
Vous allez là où le plaisir vous guide?
Henri Leovenbruck :
Absolument.
Philippe Chauveau :
En revanche, il y a aussi une constante, quel que soit le genre littéraire dans lequel vous avez choisi d'évoluer, c'est qu'il y a souvent des romans à plusieurs tomes, des romans à suite. Ça a été le cas pour La Moïra. C'est aujourd'hui le cas avec Gabriel Joly, que l'on va retrouver dans plusieurs épisodes. Pourquoi cette envie de rester avec des personnages, dans des périodes, dans des univers? C'est la peur de quitter des êtres qui vous sont chers, des amis de papier ?
Henri Leovenbruck :
Je ne me suis jamais posé la question comme ça, peut être. Il y a plusieurs choses. Il y a d'abord que je suis un amoureux de roman feuilleton du dix neuvième siècle. Et donc, le côté feuilletonnant de la littérature m'a toujours séduit et aussi amusé parce que je trouve que c'est extrêmement ludique. Ensuite, la deuxième raison, c'est quand même un moyen exceptionnel de développer un personnage et de lui donner une dimension bien plus grande que celle qu'on peut lui donner avec un seul roman. Quand on a un personnage qui mûrit, quand on le fait sur plusieurs livres, je pense que c'est le même plaisir que celui qu'on a à regarder une série télévisée sur plusieurs épisodes où on retrouve les personnages et on les voit changer. C'est un peu pareil avec les personnages de romans, tant dans mon plaisir d'auteur que je pense dans le plaisir de lecture.
Philippe Chauveau :
Vous évoquez les feuilletons du 19ème siècle, les feuilletoniste du 19ème siècle tels Alexandre Dumas. Il y a des auteurs qui vous ont peut être donné envie d'écrire et ceux dans tous les genre dans lesquels vous évoluez aujourd'hui?
Henri Leovenbruck :
Il y en a plein et dans des genres tellement différents que ceci explique peut-être cela. C'est à dire que je suis à la fois un grand lecteur de Romain Gary, Umberto Eco, Dumas et de Stephen King quand j'étais adolescent. Je viens de vous citer les quatre qui ont le plus guidé mon écriture et mon envie d'écrire. Et c'est par hasard qu'ils appartiennent tous les quatre à des genres très différents.
Philippe Chauveau :
Finalement, selon vous, que ce soit en tant que lecteur ou en tant qu'auteur, et encore plus dans cette période complexe que nous traversons? À quoi sert le livre?
Henri Leovenbruck :
Un médiateur entre nos solitudes, c'est ce que je dis souvent. C'est à dire que c'est un acte extrêmement solitaire la lecture, on lit seul. En même temps, c'est un grand moment de partage, aussi bien pour moi en tant qu'auteur. C'est très étonnant quand vous êtes par exemple traduit. Moi, je suis traduit dans plusieurs langues. C'est étonnant de me dire qu’il y a des gens qui sont en train de lire mon livre dans une langue que je ne parle même pas. Probablement que nous n'aurions pas pu communiquer sans ce livre. De la même manière, les émotions qu'un lecteur ressent quand il lit un livre, il y a probablement quelque chose de réconfortant pour lui de se dire que ses émotions sont partagées. Vous savez, ce moment où on de dit "ça je l'ai vécu", quand on lit un livre et qu'on trouve quelque chose qui va entrer un peu en résonance avec son propre vécu. Donc, c'est du partage. Et j'ai le sentiment que les livres sont des médiateurs entre nos solitudes secrètes.
Philippe Chauveau :
Votre actualité en Henri Leovenbruck, Le mystère de la main rouge, aux éditions XO.
Henri Loevenbruck
Le mystère de la main rouge
Livre 00'08'15"Philippe Chauveau :
En 2019, Henri Leovenbruck, nous avions fait connaissance avec Gabriel Joly, qui avait envie de devenir journaliste, alors non pas le journaliste d'aujourd'hui, mais c'est ce journalisme du 18ème siècle. Nous sommes aux prémices de la Révolution française. Gabriel arrive à Paris et il va se retrouver confronté à une drôle d'énigme, puisqu'il y a ce justicier qui, la nuit, accompagné d'un loup, va tuer des hommes qui ont eu des relations ambiguës et sanglantes avec des femmes. C'était le point de départ du Loup des Cordeliers. C'était le premier opus. Et puis, nous allons retrouver Gabriel Joly avec Le mystère de la Main rouge. Peut-être une présentation avant de ce héros que vous avez imaginé. Qui est-il, ce fameux Gabriel?
Henri Leovenbruck :
C'est un Sherlock Holmes ou un Hercule Poirot journaliste. J'ai voulu créer un personnage enquêteur très rationnel, très cartésien, qui fonctionne un peu avec sa matière grise à la manière de d'Hercule Poirot, mais qui soit journaliste et non pas détective privé ou policier. Pourquoi? Sans doute parce que l'un des sujets qui me préoccupe le plus aujourd'hui, c'est la perte de respect et de foi que nos populations ont pour le journalisme. On fait de plus en plus confiance à des charlatans sur des blogs ou sur Facebook qui publient des infos qui ne sont pas des infos. On perd le réflexe de plutôt se tourner vers les journalistes pour qui c'est un métier et qui ont une éthique, qui font un travail sérieux, qui croisent leur sources. C'était une façon pour moi de parler de ça, de l'importance de la vérité, de la vérification des sources et de l'importance du regard du journaliste. Et c'est le cas de Gabriel, qui est quelqu'un qui ne recule devant aucun obstacle pour faire vivre la vérité et qui se méfie toujours des mensonges, même quand ils vont dans le sens de ce qu'on a envie de penser.
Philippe Chauveau :
Vous faites le choix de l'emmener dans cette fin du 18ème siècle. Pourquoi avoir choisi cette période charnière de notre histoire, celle de la Révolution française? Pourquoi Gabriel évolue-t-il dans ce Paris de 1789 spécifiquement?
Henri Leovenbruck :
Alors d'abord, peut être par paresse. Parce qu'il se passe tellement de choses que mon roman était quasiment déjà écrit. Plus sérieusement, je pense que c'est parce que c'est la période la plus fondatrice de la République dans laquelle on vit aujourd'hui. Les valeurs républicaines sont nées pendant la révolution. C'est devenu un peu, on va dire, un symbole national. Donc, j'avais envie un peu de la représenter de manière ludique, à travers le polar, mais aussi plus approfondi. Le premier tome, Le loup des cordeliers, s'étend de mai à juillet, le deuxième tome d'août à septembre, donc un mois ou deux par romans. Ça me donne l'occasion d'aller assez en profondeur dans l'histoire de la révolution.
Philippe Chauveau :
Vous le dites, vous avez fait le choix d'utiliser la Révolution française, mais pas que en toile de fond. La période est un acteur à part entière, ce qui a nécessité, j'imagine, pas mal de recherches. Parce qu'en plus, notre journaliste en herbe Gabriel Joly, va croiser tous ceux qui font avancer cette révolution, de Danton à Camille Desmoulins, par exemple. Quels ont été vos sources et comment fait-on pour garder le rythme du roman d'aventure, du thriller historique, sans se laisser envahir par les références historiques?
Henri Leovenbruck :
C'est une bonne question parce que c'est le travail le plus difficile qui soit et pour lequel mon éditeur m'aide beaucoup. C'est mon éditeur qui me rappelle : "attention, ta documentation prend trop de place, tu oublies l'aventure, etc". Il me qui me remet dans le droit chemin quand je m'égare un peu. Parce que parfois, on est tellement content de découvrir des choses qu'on a envie de tout raconter aux lecteurs. Mais il ne faut pas tout raconter. Oui, ça a été un travail phénoménal. Je ne le cache pas. Je dois maintenant avoir dépassé les 200 ouvrages que j'ai dû lire sur la révolution et tout ce qui s'y rapporte. J'ai aussi travaillé avec trois historiens, l'un plutôt spécialisé dans la littérature, l'autre plutôt dans l'histoire de la révolution et le troisième dans la police du 18ème siècle. J'ai été soutenu. Mais on a la chance aujourd'hui d'avoir accès à une documentation incroyable grâce au numérique. Je vous donne un exemple il y a 60 000 pamphlets de la révolution qui ont été numérisés par une université américaine. C'est un régal.
Philippe Chauveau :
C'est donc la deuxième aventure de Gabriel Joly, Le Mystère de la Main rouge. Je précise que si on n'a pas lu Le loup des Cordeliers, on peut quand même suivre cette aventure là. Évidemment, c'est encore mieux si on lit le premier tome, mais vous avez fait le choix, dans les toutes premières pages, de replanter le décor. Cette fois ci, Gabriel va pas mal voyager. Parce que si on est à Paris, on va aussi descendre un peu vers la Méditerranée. On va même traverser la Méditerranée pour déjouer un complot avec une société secrète. Comment naissent toutes ces histoires? Comment avez-vous toutes ces idées, que ce soit celles d'avant avec le Loup des Cordeliers ou cette fois ci, avec cette drôle de société secrète? Ça vient d'où ça?
Henri Leovenbruck :
C'est un artifice littéraire qui me permet d'incarner un point de vue sur la révolution. Au 19ème siècle, on a imaginé tout un complot révolutionnaire. On a imaginé que c'étaient les francs maçons qui avaient organisé la révolution. On a imaginé tout un tas de choses qui étaient évidemment fausses et ridicules puisque déjà, les francs maçons étaient pour moitié aristocrates, même plus que moitié, et donc tout à fait capable d'organiser la révolution. C'était un sujet de débats houleux chez eux et de toute manière, ils n'auraient pas eu les moyens logistiques de le faire. En revanche, il y a une volonté industrielle et bourgeoise de se débarrasser de l'aristocratie et de l'Église au 18ème siècle, qui se faufile dans la révolution, qui en profite et qui la manipule un peu. Voilà, donc ça a existé. Ce n’est pas un complot parce que ce n'est pas concerté, mais en tout cas, c'était un intérêt commun dans lequel beaucoup se sont engouffrés et j'avais envie de l'incarner de manière un peu romanesque. Moi, j'ai imaginé une société secrète. Ça, c'est mon amour d'Umberto Eco, de la littérature et du polar un peu ésotérique qui fait que je me suis amusé à imaginer ça. Mais ça représente quelque chose de concret pour moi.
Philippe Chauveau :
Aujourd'hui, Gabriel Joly fait partie de votre quotidien, j'imagine, puisque vous l'avez laissé entendre, on va le retrouver sur toute cette période révolutionnaire. Les livres vont se succéder. C'est parfois envahissant comme ça un ami de papier qui sans cesse, vient vous taper sur l'épaule en vous disant allez continuer à raconter mes histoires. Vous arrivez de temps en temps à respirer a notre époque contemporaine, ou vous êtes toujours au cœur de la révolution?
Henri Leovenbruck :
Non, j'arrive bien à faire la séparation. Et puis, il n'est pas envahissant. Au contraire, il me manque quand je ne travaille pas dessus et c'est bon signe. Le jour où il cessera de me manquer, il faudra que j'arrête la série parce que je ne conçois pas d'écrire autrement que par plaisir et par envie. Certainement pas par besoin. Il est hors de question que je continue cette série sous prétexte qu'elle marche. Il faut que j'y prenne du plaisir et j'ai plein d'autres idées si un jour je ne prends plus de plaisir.
Philippe Chauveau :
Voilà en tout cas un personnage que l'on retrouve avec plaisir à Gabriel Joly. Du rythme, de l'aventure, des rebondissements, ça se bat dans tous les sens. Et puis là, vous allez nous faire voyager puisque nous allons aller jusqu'en Corse. La suite des aventures, Le Mystère de la Main rouge, après Le loup des Cordeliers, vous êtes publié Henri Loevenbruck aux éditions XO. Merci beaucoup.
Henri Leovenbruck :
Merci à vous.