Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Depuis quelques mois maintenant, il est un livre qui, sans tapage médiatique, a su conquérir des milliers de lecteurs. « Le cœur cousu » de Carole Martinez aux éditions Gallimard est un ouvrage à la fois initiatique et picaresque, à mi-chemin entre le conte et le roman.
« Le cœur cousu » de Carole Martinez nous plonge au cœur de l’Andalousie du 19ème siècle. C’est l’histoire de Frasquita, une jeune femme trahie et pourchassée et en même temps protégée par un don familial. Des...
Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de Carole Martinez - Présentation - Suite
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Carole Martinez, bonjour merci de nous recevoir sur Web TV Culture. « Le cœur cousu », chez Gallimard, c’est votre premier roman, qui est sorti il y a quelque mois maintenant. J’ai l’impression que vous vivez tout ça un peu comme un rêve ?
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Oui. Mais alors tout de suite, j’aime autant qu’on se tutoie parce que déjà je suis morte de trouille, donc c’est plus simple pour moi qu’on se tutoie, comme ça j’ai un peu moins peur...
Philippe CHAUVEAU...
Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de Carole Martinez - Portrait - Suite
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Nous sommes en compagnie de Carole Martinez, sur Web TV Culture, pour parler de son livre « Le cœur cousu » chez Gallimard, un livre qui est sorti il y a quelque mois maintenant mais qui est un véritable phénomène de librairie, puisque, petit à petit, par le bouche à oreille, ce livre est devenu un véritable succès littéraire. Alors Carole, je vais me permettre de te tutoyer puisque tu me l’as demandé au préalable. Ce livre « Le cœur cousu », c’est une belle aventure qui est...
Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de Carole Martinez - Le livre - Suite
Carole Martinez
Le coeur cousu
Présentation 0'58« Le cœur cousu » de Carole Martinez nous plonge au cœur de l’Andalousie du 19ème siècle. C’est l’histoire de Frasquita, une jeune femme trahie et pourchassée et en même temps protégée par un don familial. Des rebondissements, des personnages fascinants, beaucoup de couleurs et puis un message universel, c’est tout le talent d’une jeune romancière qui découle des pages de ce premier roman. Déjà récompensé par plusieurs prix, notamment le prix Prince Pierre de Monaco, « Le cœur cousu » de Carole Martinez est un petit bijou à découvrir, qui a enthousiasmé bon nombre de libraires. Carole Martinez, un auteur à découvrir, un nom à retenir, Carole Martinez est sur Web TV Culture.
« Le cœur cousu » de Carole Martinez nous plonge au cœur de l’Andalousie du 19ème siècle. C’est l’histoire de Frasquita, une jeune femme trahie et pourchassée et en même temps protégée par un don familial. Des rebondissements, des personnages fascinants, beaucoup de couleurs et puis un message universel, c’est tout le talent d’une jeune romancière qui découle des pages de ce premier roman. Déjà récompensé par plusieurs prix, notamment le prix Prince Pierre de Monaco, « Le cœur cousu » de Carole Martinez est un petit bijou à découvrir, qui a enthousiasmé bon nombre de libraires. Carole Martinez, un auteur à découvrir, un nom à retenir, Carole Martinez est sur Web TV Culture.
Carole Martinez
Le coeur cousu
Portrait 4'13Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Oui. Mais alors tout de suite, j’aime autant qu’on se tutoie parce que déjà je suis morte de trouille, donc c’est plus simple pour moi qu’on se tutoie, comme ça j’ai un peu moins peur...
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Alors Carole Martinez, ton premier roman, « Le cœur cousu » chez Gallimard, un rêve finalement parce que c’est une aventure à laquelle tu ne t’attendais pas ?
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : À la sortie du livre, il ne s’est rien passé, je me suis dit, « il fichu, il faut que j’en écrive un autre » et puis bizarrement, des choses se sont faites. Au bout de trois mois, j’ai eu trois papiers dans la presse puis après j’ai eu une suite de prix et le livre a commencé tout doucement à décoller.
Je ne savais pas du tout qu’il y avait déjà des libraires, dans les premiers mois, qui me soutenaient et qui soutenaient le livre ; on ne peut pas imaginer ça, ce sont des choses qui se font sans nous. Puis petit à petit comme ça, je me suis rendu compte que les gens qui lisaient le livre l’offraient, le conseillaient. C’est incomparable d’avoir un tel retour.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Avant que ton aventure dans le monde de la littérature démarre, comment ça c’est passé, quels sont les auteurs, les livres qui t’ont marquée dans ta vie ?
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Alors FAULKNER beaucoup, puisque j’ai fait une maîtrise sur FAULKNER. GORAN TUNSTRÖM ; beaucoup de 19ème, Hugo, Flaubert, Maupassant… et puis j’ai beaucoup lu de poésie, j’adore la poésie.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Quel genre d’écrivain es-tu ? Est-ce que tu te fixes un mode de travail ? Est-ce plus souple ?
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Je suis un peu chaotique dans mon écriture. J’écris souvent sur des tout petits bouts de papiers, au moment où ça me prend et je les égare parfois. Mais par contre quand je suis vraiment dans un livre, là, j’ai une discipline ; je ne suis pas très productive mais c’est une sorte de gouffre temporel l’écriture. On passe un temps fou pour peu, souvent, mais on ne se rend pas compte qu’on n’a passé tout ce temps là.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Mais tu es aussi un auteur qui vit dans la vraie vie. Donc il y a les enfants, puis tu as d’autres passions, d’autres hobbies qui t’apportent de l’énergie pour l’écriture ?
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Je tiens beaucoup à mes amis, mes enfants… les gens d’une façon générale, les rencontres, c’est à dire qu’avant j’étais vraiment centrée sur mes élèves, sur mon travail, parce que c‘est extraordinaire d’enseigner, c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Et puis maintenant, j’ai arrêté d’enseigner l’année dernière et je n’enseignerai pas cette année, donc la vie est extrêmement différente. Je passe plus de temps à lire les auteurs que je rencontre parce qu’avant je ne lisais pas les vivants. Je passe plus de temps à rencontrer des gens un peu partout en France et plus de temps à écrire.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Une question inévitable. Un premier roman, le succès qui est là, ça place la barre assez haute pour la suite.
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Comme au début il n’a pas du tout marché, je me suis quasiment ruée dans un deuxième, en me disant le deuxième roman va sauver mon premier donc j’ai commencé à y penser. Alors je prends mon temps sur le deuxième, j’ai terriblement peur de décevoir tous ces gens qui viennent me voir en me disant « alors le deuxième c’est pour quand ? On n’a tellement aimé. Est-ce que ça sera le même univers, est-ce qu’on retrouvera les mêmes personnages ? ».
Non on ne retrouvera pas les mêmes personnages, ça ne sera pas le même univers, c’est extrêmement différent. Ça me terrifie parce que quand on me parle du « Cœur cousu » en me disant c’est un roman solaire, le deuxième est dans l’obscurité donc c’est très nettement différent, c’est très nettement autre chose. Je le veux comme ça et c’est vrai que ça fait peur.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : On va patienter en lisant ou en relisant « Le cœur cousu », c’est chez Gallimard, c ‘est le premier roman de Carole Martinez. Merci.
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Oui. Mais alors tout de suite, j’aime autant qu’on se tutoie parce que déjà je suis morte de trouille, donc c’est plus simple pour moi qu’on se tutoie, comme ça j’ai un peu moins peur...
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Alors Carole Martinez, ton premier roman, « Le cœur cousu » chez Gallimard, un rêve finalement parce que c’est une aventure à laquelle tu ne t’attendais pas ?
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : À la sortie du livre, il ne s’est rien passé, je me suis dit, « il fichu, il faut que j’en écrive un autre » et puis bizarrement, des choses se sont faites. Au bout de trois mois, j’ai eu trois papiers dans la presse puis après j’ai eu une suite de prix et le livre a commencé tout doucement à décoller.
Je ne savais pas du tout qu’il y avait déjà des libraires, dans les premiers mois, qui me soutenaient et qui soutenaient le livre ; on ne peut pas imaginer ça, ce sont des choses qui se font sans nous. Puis petit à petit comme ça, je me suis rendu compte que les gens qui lisaient le livre l’offraient, le conseillaient. C’est incomparable d’avoir un tel retour.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Avant que ton aventure dans le monde de la littérature démarre, comment ça c’est passé, quels sont les auteurs, les livres qui t’ont marquée dans ta vie ?
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Alors FAULKNER beaucoup, puisque j’ai fait une maîtrise sur FAULKNER. GORAN TUNSTRÖM ; beaucoup de 19ème, Hugo, Flaubert, Maupassant… et puis j’ai beaucoup lu de poésie, j’adore la poésie.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Quel genre d’écrivain es-tu ? Est-ce que tu te fixes un mode de travail ? Est-ce plus souple ?
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Je suis un peu chaotique dans mon écriture. J’écris souvent sur des tout petits bouts de papiers, au moment où ça me prend et je les égare parfois. Mais par contre quand je suis vraiment dans un livre, là, j’ai une discipline ; je ne suis pas très productive mais c’est une sorte de gouffre temporel l’écriture. On passe un temps fou pour peu, souvent, mais on ne se rend pas compte qu’on n’a passé tout ce temps là.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Mais tu es aussi un auteur qui vit dans la vraie vie. Donc il y a les enfants, puis tu as d’autres passions, d’autres hobbies qui t’apportent de l’énergie pour l’écriture ?
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Je tiens beaucoup à mes amis, mes enfants… les gens d’une façon générale, les rencontres, c’est à dire qu’avant j’étais vraiment centrée sur mes élèves, sur mon travail, parce que c‘est extraordinaire d’enseigner, c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Et puis maintenant, j’ai arrêté d’enseigner l’année dernière et je n’enseignerai pas cette année, donc la vie est extrêmement différente. Je passe plus de temps à lire les auteurs que je rencontre parce qu’avant je ne lisais pas les vivants. Je passe plus de temps à rencontrer des gens un peu partout en France et plus de temps à écrire.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Une question inévitable. Un premier roman, le succès qui est là, ça place la barre assez haute pour la suite.
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Comme au début il n’a pas du tout marché, je me suis quasiment ruée dans un deuxième, en me disant le deuxième roman va sauver mon premier donc j’ai commencé à y penser. Alors je prends mon temps sur le deuxième, j’ai terriblement peur de décevoir tous ces gens qui viennent me voir en me disant « alors le deuxième c’est pour quand ? On n’a tellement aimé. Est-ce que ça sera le même univers, est-ce qu’on retrouvera les mêmes personnages ? ».
Non on ne retrouvera pas les mêmes personnages, ça ne sera pas le même univers, c’est extrêmement différent. Ça me terrifie parce que quand on me parle du « Cœur cousu » en me disant c’est un roman solaire, le deuxième est dans l’obscurité donc c’est très nettement différent, c’est très nettement autre chose. Je le veux comme ça et c’est vrai que ça fait peur.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : On va patienter en lisant ou en relisant « Le cœur cousu », c’est chez Gallimard, c ‘est le premier roman de Carole Martinez. Merci.
Carole Martinez
Le coeur cousu
Le livre 3'44Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Oui c’est une histoire qu’on m’a racontée quand j’étais petite parce que mon arrière arrière-grand-mère a été jouée et perdue aux jeux par son mari. Ça se passait dans le sud de l’Espagne, elle s’appelait Frasquita Carasco, et donc ma grande mère me racontait ça, en me disant, « méfie toi des hommes, c’est tous des salauds, rappelle toi Frasquita Carasco. Tiens bien les cordons de la bourse ». Et voilà j’ai été un peu bercée par ce personnage hors du commun qu’était Frasquita Carasco, qui est parti avec tous ses enfants dans une charrette, et qui a traversé la Méditerranée pour survivre assez peu de temps de l’autre côté.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : As-tu eu besoin de retourner sur les lieux où vivait ton arrière grand-mère ou finalement est-ce que tu as reconstruit un univers par rapport à ce qu’on t’avait raconté petite fille ?
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Oui, j’ai reconstruit un univers par rapport à ce qu’on m’a raconté petite fille. C’est exactement ça. J’ai des souvenirs des autres, des souvenirs d’enfants de mon père parce qu’il est parti d’Algérie, il devait avoir quatre ou cinq ans. Donc il a des souvenirs de gamins. Je n’ai pas voulu dessiner une Espagne réelle, pour moi c’est vraiment un pays mythique des origines.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : « Le cœur cousu », on oscille sans cesse entre le conte, le roman picaresque et puis le roman plus traditionnel.
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Oui. Je suis issue d’une tradition orale. On m’a toujours raconté des choses. Je suis la première à pouvoir me permettre de lire vraiment de la littérature et d’écrire. Et donc je suis une sorte de charnière, je me vois comme une sorte de charnière entre le conte et le roman, ou en tout cas le conte et le livre écrit. Et c’est ce que j’ai voulu faire.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Tu as utilisé, outre le récit de ta grande mère, tu t’es inspirée beaucoup de livres sur la santé, de livres anciens, il y a beaucoup de petits détails.
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Oui. Il y a un personnage dans le livre qui est un ogre qui est sorti de ce livre, « Remèdes et maladies, la médecine simple et facile à la porté de tous ». C’est de 1891, et c’est extraordinaire, parce que tu trouves dans ce livre à la fois Pasteur et les humeurs, les sangsues, il y a des extraits fabuleux. Et c’est vrai qu’en lisant ce livre, je me suis dit, je pourrais faire un personnage de médecin. Donc il y a des personnages qui sortent vraiment des livres.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Le destin de Frasquita est difficile et douloureux mais en même temps, le roman est très lumineux.
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Oui, c’est ce que l’on me dit. On me dit que c’est un roman solaire, généreux. J’essaie de montrer que les êtres ne sont pas forcément tous d’un bloc. C’est tellement compliqué d’être en accord avec soi-même. J’essaie de montrer ça. C’est un hommage à ma grande mère. Ça c’est sûr, et je lui dois énormément.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Carole, merci beaucoup. « Le cœur cousu », Carole Martinez, c’est chez Gallimard, et si vous n’avez pas encore lu « Le cœur cousu », je vous invite vivement à le faire, vous allez vous aussi le dévorer et si vous avez déjà aimé « Le cœur cousu », vous pouvez bien sûr laisser vos commentaires sur le livre d’or de Web TV Culture.
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Oui c’est une histoire qu’on m’a racontée quand j’étais petite parce que mon arrière arrière-grand-mère a été jouée et perdue aux jeux par son mari. Ça se passait dans le sud de l’Espagne, elle s’appelait Frasquita Carasco, et donc ma grande mère me racontait ça, en me disant, « méfie toi des hommes, c’est tous des salauds, rappelle toi Frasquita Carasco. Tiens bien les cordons de la bourse ». Et voilà j’ai été un peu bercée par ce personnage hors du commun qu’était Frasquita Carasco, qui est parti avec tous ses enfants dans une charrette, et qui a traversé la Méditerranée pour survivre assez peu de temps de l’autre côté.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : As-tu eu besoin de retourner sur les lieux où vivait ton arrière grand-mère ou finalement est-ce que tu as reconstruit un univers par rapport à ce qu’on t’avait raconté petite fille ?
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Oui, j’ai reconstruit un univers par rapport à ce qu’on m’a raconté petite fille. C’est exactement ça. J’ai des souvenirs des autres, des souvenirs d’enfants de mon père parce qu’il est parti d’Algérie, il devait avoir quatre ou cinq ans. Donc il a des souvenirs de gamins. Je n’ai pas voulu dessiner une Espagne réelle, pour moi c’est vraiment un pays mythique des origines.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : « Le cœur cousu », on oscille sans cesse entre le conte, le roman picaresque et puis le roman plus traditionnel.
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Oui. Je suis issue d’une tradition orale. On m’a toujours raconté des choses. Je suis la première à pouvoir me permettre de lire vraiment de la littérature et d’écrire. Et donc je suis une sorte de charnière, je me vois comme une sorte de charnière entre le conte et le roman, ou en tout cas le conte et le livre écrit. Et c’est ce que j’ai voulu faire.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Tu as utilisé, outre le récit de ta grande mère, tu t’es inspirée beaucoup de livres sur la santé, de livres anciens, il y a beaucoup de petits détails.
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Oui. Il y a un personnage dans le livre qui est un ogre qui est sorti de ce livre, « Remèdes et maladies, la médecine simple et facile à la porté de tous ». C’est de 1891, et c’est extraordinaire, parce que tu trouves dans ce livre à la fois Pasteur et les humeurs, les sangsues, il y a des extraits fabuleux. Et c’est vrai qu’en lisant ce livre, je me suis dit, je pourrais faire un personnage de médecin. Donc il y a des personnages qui sortent vraiment des livres.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Le destin de Frasquita est difficile et douloureux mais en même temps, le roman est très lumineux.
Carole MARTINEZ (Le cœur cousu) : Oui, c’est ce que l’on me dit. On me dit que c’est un roman solaire, généreux. J’essaie de montrer que les êtres ne sont pas forcément tous d’un bloc. C’est tellement compliqué d’être en accord avec soi-même. J’essaie de montrer ça. C’est un hommage à ma grande mère. Ça c’est sûr, et je lui dois énormément.
Philippe CHAUVEAU (Web Tv Culture) : Carole, merci beaucoup. « Le cœur cousu », Carole Martinez, c’est chez Gallimard, et si vous n’avez pas encore lu « Le cœur cousu », je vous invite vivement à le faire, vous allez vous aussi le dévorer et si vous avez déjà aimé « Le cœur cousu », vous pouvez bien sûr laisser vos commentaires sur le livre d’or de Web TV Culture.