Il y a des livres qui sont comme des rencontres, des livres qui vous élèvent, vous émeuvent, vous ouvrent les yeux, des livres qui restent en vous bien après avoir lu la dernière page. Le livre de Yoan Smadja fait partie de ces livres. Retenez ce joli titre « J’ai cru qu’ils enlevaient toute trace de toi ».C’est un premier roman, mais quelle réussite. Pourtant, rien ne prédestinait Yoan Smadja à prendre la plume. Naviguant entre la France et Israël, Yoan Smadja a travaillé dans une ONG avant d’avoir aujourd’hui une...
1ère édition ! d'Yoan Smadja - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Yoan Smadja. Vous êtes dans l'actualité avec ce livre publié chez Belfond « J'ai cru qu'il enlevait toute trace de toi ». C'est votre premier roman, un roman dont on parle beaucoup. Un roman fort qui nous emmène au Rwanda en 1994. On va y revenir bien sûr mais faisons un petit peu plus connaissance. Vous êtes né en France, il y a quelques années maintenant. Vous êtes aujourd'hui et depuis plusieurs années maintenant installé en Israël mais vous faites régulièrement la navette entre les deux...
1ère édition ! d'Yoan Smadja - Portrait - Suite
Philippe Chauveau : Avec ce qui est donc votre premier roman Yoan Smadja, vous nous emmenez au Rwanda. Je laisse de côté les toutes premières pages mais le sujet c'est vraiment le Rwanda de 1994 avec trois personnages clés. Il y a Sacha, une journaliste reporter. Elle a bourlingué un peu partout dans le monde. Et puis on l'envoie en Afrique du Sud parce qu'il y a des élections qui se préparent. Mais lorsqu'elle est là-bas au printemps 1994, elle se rend compte qu'il se trame aussi des choses un peu surprenantes au Rwanda et en...
1ère édition ! d'Yoan Smadja - Livre - Suite
Yoan Smadja
J'ai cru qu'ils enlevaient toute trace de toi
Présentation 00'03'00"Il y a des livres qui sont comme des rencontres, des livres qui vous élèvent, vous émeuvent, vous ouvrent les yeux, des livres qui restent en vous bien après avoir lu la dernière page. Le livre de Yoan Smadja fait partie de ces livres. Retenez ce joli titre « J’ai cru qu’ils enlevaient toute trace de toi ».
C’est un premier roman, mais quelle réussite. Pourtant, rien ne prédestinait Yoan Smadja à prendre la plume. Naviguant entre la France et Israël, Yoan Smadja a travaillé dans une ONG avant d’avoir aujourd’hui une activité professionnelle des plus classiques. Lecteurs et amateurs de beaux textes, il a dans sa bibliothèque quelques classiques incontournables. Mais de là à prendre la plume… Pourtant, en 2006, après un voyage au Rwanda dans le cadre d’une mission humanitaire, il est sous le choc. Les séquelles du génocide de 1994 sont encore bien présentes et Yoan Smajda emmagasine en lui toutes sortes d’informations et d’émotions. Rapidement, il jette sur le papier quelques réflexions. Il faudra pourtant attendre plusieurs années pour qu’il trouve le courage de reprendre ses notes et de s’atteler à l’écriture de ce roman. Comme s’il lui avait fallu prendre du recul et construire lui-même sa vie pour coller au plus près de ce que fut la réalité effroyable du Rwanda.
Nous allons suivre Sacha, femme de caractère, grand reporter pour un grand quotidien national, habituée à raconter à ses lecteurs le fracas du monde. Son chemin va croiser celui de Daniel, médecin rwandais dont l’épouse, Rose, muette de naissance travaille à l’ambassade de France. Leur petit garçon, Joseph, est le fruit d’un amour que rien ne semble pouvoir obscurcir.
Mais, en ce printemps 1994, la haine et la folie s’emparent de ce pays d’Afrique, le Rwanda s’embrase. Sacha, dépassée par ce qu’elle voit, sent ses certitudes vaciller. Quant à Daniel, en mission à l’autre bout du pays, il traversera mille dangers pour retrouver son fils et sa femme.
Voilà un roman d’une grande force, dont l’intrigue parfaitement menée et la richesse des personnages portent le sujet, à savoir le génocide rwandais, à son paroxysme. Dans le chaos, dans l’enfer d’un monde qui s’écroule, comment vivre, aimer, rester fidèle à ses idéaux, pardonner et se reconstruire ? Sans violence excessive dans les descriptions, contextualisant objectivement, afin de rappeler la brutalité des faits, sans apporter aucun jugement, ne sombrant pas la larme facile, avec une écriture d’une grande sensibilité et d’une grande justesse, Yoan Smadja écrit un livre bouleversant, saisissant, beau et tragique. Une histoire d’amour et de haine dont on ne ressort pas indemnes. C’est indéniablement un livre coup de cœur que je vous recommande particulièrement. « J’ai cru qu’ils enlevaient toute trace de toi » de Yoan Smadja est publié chez Belfond.
Yoan Smadja
J'ai cru qu'ils enlevaient toute trace de toi
Portrait 00'06'03"Philippe Chauveau : Bonjour Yoan Smadja. Vous êtes dans l'actualité avec ce livre publié chez Belfond « J'ai cru qu'il enlevait toute trace de toi ». C'est votre premier roman, un roman dont on parle beaucoup. Un roman fort qui nous emmène au Rwanda en 1994. On va y revenir bien sûr mais faisons un petit peu plus connaissance. Vous êtes né en France, il y a quelques années maintenant. Vous êtes aujourd'hui et depuis plusieurs années maintenant installé en Israël mais vous faites régulièrement la navette entre les deux pays. Vous avez une vie tout à fait classique. Vous menez votre vie professionnelle. Et puis il y a aussi la littérature qui fait partie de votre existence et l'envie d'écrire. Vos influences littéraires quelles sont-elles ? Quels sont les livres qui vous ont fait grandir dans la vie ?
Yoan Smadja : Tout d'abord, je vous remercie de m'inviter. Je pense que les ouvrages qui m'ont le plus marqué, c'est d'abord « Belle du Seigneur ». J'imagine que vous devez entendre cela régulièrement mais malgré tout « Belle du Seigneur » d’Albert Cohen m'a énormément marqué. « Le soleil des Scorta » de Laurent Gaudé m'a semblé être un roman lumineux, bref et intense, passionnant. Enfin, je dirais, dans un tout autre registre, « L’idiot » de Dostoïevski. Voilà donc trois registres légèrement différents mais avec, à chaque fois, beaucoup de passion et, selon moi, un rythme et une urgence qui sont restés gravés en moi.
Philippe Chauveau : Je l'ai dit, vous êtes né en France puis, à l'âge de 20 ans ou 25 ans, vous êtes parti vivre en Israël mais vous avez ces deux cultures. Vous nous avez parlé des livres qui vous ont fait grandir dans la vie. Quelle est la place aujourd'hui de la littérature française en Israël ? Dans les librairies, trouve t-on des auteurs des auteurs français. Y-a-t’il une bonne présence de notre littérature là-bas ?
Yoan Smadja : Il y a en Israël, à Tel-Aviv, une importante librairie française, « La librairie du foyer » et une autre à Jérusalem. Et puis vous avez aussi la médiathèque extrêmement bien fournie de l'Institut français de Tel-Aviv et de l'Institut français de Jérusalem. Avec, à chaque fois, des responsables référents qui font extrêmement bien leur travail. La venue pour des conférences d'auteurs français se fait aussi de manière extrêmement régulière. Lorsqu'on a cette petite fibre, on est entre bonnes mains, il y a de quoi faire !
Philippe Chauveau : Pourquoi l'envie de l'écriture ?
Yoan Smadja : Cela n'a jamais été une évidence. C'est venu à la suite d'un voyage bouleversant que j'ai que j'ai fait au Rwanda et je dirais que c’est par les personnes que nous y avons rencontrées. C'était un voyage consacré aux thématiques de la mémoire et de la reconstruction après le génocide des Tutsis, une dizaine d'années après le génocide des Tutsi de 1994. L'envie d'écrire est venue presque comme une obligation, comme une urgence et voilà d'où ce texte est sorti.
Philippe Chauveau : Vous aviez besoin d'extérioriser le choc que fut ce que fut ce voyage ?
Yoan Smadja : Quand on parle de l'assassinat d'un million de personnes en trois mois on parle en réalité d’un million de parcours différents, d’un million de quotidiens différents, de gens qui se lèvent le matin et tentent d'échapper à leurs bourreaux, qui tentent de protéger leurs enfants. J'ai voulu retranscrire cela parce que je crois que la fiction a ce pouvoir, cette capacité, cette force. Je l'avais lu évidemment chez d'autres, sur d'autres thèmes, dans d'autres sujets. Et à ma petite mesure, j'ai eu envie de faire ça, de me lancer dans cet exercice.
Philippe Chauveau : C'est un sacré challenge de décider de prendre la plume alors qu'on ne s'était jamais imaginé écrivain ou romancier. Comment avez-vous relevé ce défi ? Comment avez-vous travaillé pour retranscrire justement ce que vous aviez envie d'exprimer ?
Yoan Smadja : D'abord, ça a pris du temps. Je me suis mis à écrire immédiatement après mon voyage, en 2007. Mais je me suis rendu compte que je n'avais pas le recul ou la maturité nécessaire. J'avais écrit environ 10 à 15% de ce qu'il y a aujourd'hui dans le roman et puis tout ça s'est tassé. Je l’ai mis ça dans un coin de ma tête et de mon ordinateur. J'imagine qu’inconsciemment l'histoire a infusé pendant une dizaine d'années et je me suis réveillé un matin avec l'envie furieuse d'écrire et de terminer l'exercice. Ce que j'ai fait en l'espace de quelques semaines. Donc, je ne dirais pas que l'exercice en lui-même a été difficile mais je crois que tenter d'y donner corps, tenter de construire des personnages qui soient authentiques, suffisamment proches de la réalité de 1994 et qui donne au lecteur l'envie de mieux comprendre les événements de ce printemps là, c'était ça le défi.
Philippe Chauveau : Vous nous l'avez fait comprendre, vous êtes un lecteur, vous aimez la littérature mais en revanche vous ne vous étiez jamais imaginé auteur et romancier vous-même. Vous êtes-vous découvert différemment en prenant la plume, en prenant le temps de travailler votre écriture, en inventant des personnages et en leur donnant chair ? Est-ce un autre Yoann Smadja qui est né devant vous ?
Yoan Smadja : Pour tout vous dire, je n'ai jamais réfléchi à la question en ces termes là mais je peux dire que j'ai pris beaucoup de plaisir malgré les difficultés de la thématique que j'ai retenue pour me lancer dans cet exercice là. J'y ai pris beaucoup de plaisir et j'ai donc déjà commencé à écrire de nouveaux textes. Mais je dois dire que pour le petit auteur que je suis, cela procure une sorte de bouleversement. C'est assez touchant et j'ai beaucoup aimé l'exercice
Philippe Chauveau : Ce qui fait plaisir, c'est de savoir que le virus de l'écriture est pris et qu'il y aura d'autres titres signés Yoan Smadja. En tout cas, voilà un premier roman très réussi, « J'ai cru qu'il enlevait toute trace de toi » aux éditions Belfond.
Yoan Smadja
J'ai cru qu'ils enlevaient toute trace de toi
Livre 00'08'22"Philippe Chauveau : Avec ce qui est donc votre premier roman Yoan Smadja, vous nous emmenez au Rwanda. Je laisse de côté les toutes premières pages mais le sujet c'est vraiment le Rwanda de 1994 avec trois personnages clés. Il y a Sacha, une journaliste reporter. Elle a bourlingué un peu partout dans le monde. Et puis on l'envoie en Afrique du Sud parce qu'il y a des élections qui se préparent. Mais lorsqu'elle est là-bas au printemps 1994, elle se rend compte qu'il se trame aussi des choses un peu surprenantes au Rwanda et en quelques kilomètres elle se retrouve là-bas. Et puis, nous allons aussi faire connaissance avec Daniel et Rose. Ils ont la chance de vivre tout près de l'ambassade de France puisque la famille de Rose y travaille depuis plusieurs années. Daniel, quant à lui, est médecin. Ces trois personnages vont être embarqués dans cette monstruosité qu'ont été les événements de Kigali et du Rwanda. Quelle est la genèse du roman ? Pourquoi cette envie d'écrire sur cette sur cette urgence ?
Yoan Smadja : Je pense qu’au-delà évidemment du voyage que j'ai fait au Rwanda et des rencontres que nous y avons faites avec des survivants, je crois que c'est l'idée qu'un lien peut finalement exister entre les êtres, qu'ils se trouvent en France, en Europe ou au Rwanda, comme une sorte de solidarité. Les mots sont un peu grandiloquents en la matière mais c’est cette sorte de solidarité invisible, le fait de se sentir concerné par des événements qui se passent finalement loin de chez, qui m'ont donné envie d'écrire.
Philippe Chauveau : La force de votre roman, c'est que nous sommes vraiment dans les évènements. Vous avez su en retranscrire la chronologie. Vous avez su nous repositionner dans le contexte mais cela reste un roman avec ces personnages que vous avez créés et une véritable intrigue. On s'attache à eux, on veut vraiment savoir quelle sera leur course effrénée pour se sortir de cette de ces bouleversements. Petite présentation de Sacha. Sacha, en 2015, au moment où démarre le roman, a décidé de changer de vie. Elle est maintenant critique gastronomique, justement parce qu'elle a eu besoin de se sortir de ce métier de reporter de guerre qu'elle était auparavant. Qui est-elle Sacha ?
Yoan Smadja : Sacha est une journaliste embarquée dans le métier de grand reporter. Elle est comme vous le disiez, propulsé dans le bouleversement des premiers jours du génocide. Mais on comprend dès le début du livre qu'elle a dû se sortir de ce métier de journaliste après les événements du Rwanda, à la recherche de davantage de douceur. C'est la raison pour laquelle elle s'est reconvertie dans la critique gastronomique.
Philippe Chauveau : Finalement, Sacha se pensait assez costaude, assez forte. Mais les événements auxquels elle va être confrontée vont faire vaciller ses certitudes. C'est un beau portrait de femme. Vous parlez aussi du métier de journaliste, de reporter de guerre et de ces convictions qui peuvent vaciller face à la réalité…
Yoan Smadja : Oui c'est un hommage d'abord aux journalistes, à tous ceux qui exercent ce métier. Je crois que nous avons beaucoup de chance, en France, en Europe et dans les grandes démocraties occidentales et parfois on ne s'en rend pas suffisamment compte. Nous pouvons compter sur des journalistes parfois prêts à risquer leur vie pour nous raconter ce qui se trame aux quatre coins du monde. C'est un hommage à ces personnes-là et effectivement, Sacha est un un roc mais un roc qui va être ébranlé par ce qu'elle va voir au Rwanda. Je tiens à préciser que j'ai tenté de ne pas faire de voyeurisme. J'ai tenté de ne pas faire un livre trop violent. Je crois qu'on y trouve pas trop de violence. Je tente, en tout cas, de mieux faire passer l'idée du bouleversement total que celui de la violence pure.
Philippe Chauveau : Au cours de son périple au Rwanda, Sacha va croiser le chemin de Daniel. Il est médecin, il est originaire du Rwanda, il est marié à Rose et ensemble, ils ont eu un petit garçon prénommé Joseph. Ils habitent juste à côté de l'ambassade de France. Il y a de très beaux passages d'ailleurs parce qu'il y a une vraie relation avec l'ambassadeur et sa famille même si, là encore, les choses vont vaciller, les certitudes vont être bouleversées. Présentez-nous en quelques mots le couple que forme que forment Daniel et Rose. L’écriture est importante dans ce couple.
Yoan Smadja : Daniel est un médecin qui travaille dans les rangs du Front patriotique rwandais, c'est à dire qu'il est le médecin particulier de Paul Kagamé qui était à l'époque le dirigeant du Front patriotique rwandais et aujourd'hui le président du Rwanda. Donc, Daniel est très absent du foyer familial. Le deuxième personnage féminin principal de ce roman après, ou même avant Sacha, je ne sais pas, est une femme qui s'appelle Rose. L'épouse de Daniel est muette de naissance. Sa famille est au service de l'ambassade de France. En fait, on va suivre tout d'abord la jeunesse de Rose dans cette ambassade, la découverte de son handicap car finalement, on met du temps à comprendre qu'on est pas tout à fait comme les autres. Puis, il y a le plaisir de l'écriture, de la lecture car Rose se met à écrire à son mari de manière régulière, évidemment pour communiquer avec lui mais aussi pour combler son absence. Je dirais que c'est une sorte de roman d'amour, en tout cas d'amour familial, au sein du chaos de 1994.
Philippe Chauveau : Il y a une histoire d'amour familiale, des remises en question pour Sacha notre journaliste reporter mais c'est aussi un roman sur la géopolitique. Parfois, il y a le romancier qui, par la plume, nous fait prendre conscience de certaines choses. Vous écrivez par exemple : « La démocratie est un édifice fragile qui, comme l'amour, n'atteint jamais au statut de réalité évidente et pérenne mais repose sur des fondations qu'il s'agit d'entretenir par le renouvellement fastidieux des preuves de démocratie que sont le vote, le contrôle de constitutionnalité, la séparation des pouvoirs la liberté et la presse ». En tant que romancier, et en tant que citoyen tout simplement, êtes-vous inquiet du monde dans lequel nous évoluons aujourd'hui, à l'image de ce qui a pu se passer au Rwanda en quelques semaines ?
Yoan Smadja : L'Europe vit depuis 70 ans en paix. C'est une période qui me semble assez inédite à travers l'histoire quand on y regarde bien. Ce qui m'inquiète le plus, ce sont les certitudes établies. C’est vrai que c'est une banalité de dire que l'homme est un loup pour l'homme. Mais je crois qu'il faut ne pas oublier qu'il en est capable. Le fait que nous vivions en paix, même avec nos difficultés économiques et sociales et toutes les crises qui traversent le continent, ne doit pas nous faire oublier que chez nous, ou ailleurs, le chaos peut advenir.
Philippe Chauveau : « Aujourd'hui que j'écris ces lignes, je me dis que peut-être, enfin, tu vas venir, me tendre la main et me laisser dormir, plonger mon visage au creux de ton bras et rêver. Je ne rêve que de rêver au creux de tes bras. Petite, je voulais une vie extraordinaire. Aujourd'hui, je veux seulement une vie ». Il y a des livres qui, dans une vie, sont des marqueurs, des livres que l'on découvre et qui restent quelque part dans notre inconscient et nous font grandir. Ce livre en fait partie. Ce premier roman est un livre bouleversant qui parle d'une histoire que nous, Européens, avons peut-être tendance à oublier, à chercher à oublier. C'est un livre magnifique que je vous recommande vivement. Le premier roman de Yoan Smadja, « J'ai cru qu'il enlevait toute trace de toi » est publié chez Belfond. Merci beaucoup.